Pour Grauburle l’affaire ne laisse aucune place au doute: c’est bien la « Juiverie Internationale » qui cherche à nous coller Macron dans les gencives histoire de voir enfin un président totalement à sa solde reconquérir l’Elysée… du jamais vu depuis l’époque héroïque du regretté Georges Pompidou.
– » Regardez bien, nous fait il en brandissant un index qui manque, de justesse, dans le spontané du geste, lui pénétrer la narine droite jusqu’à lui perforer les rémanents de ce qui fut peut être, jadis, un cerveau, regardez donc, les mecs, qui c’est qui le soutient le petit gigolo à sa mémère…ben oui, parfaitement, Attali! Ca vous la coupe, pas vrai? Ben moi je vous le dis, où qu’y a Attali, y a…mais non ducon, pas Esther, y va nous chercher quoi çui-là? La Finance des baptisés au sécateur, voilà! Putain! Vous imaginez quoi, vous? Cherchez pas midi à quatorze heures, les amibes, on va pas tarder à réaliser, je sens que ça vient… Et puis vous savez, y a jamais de lézard, souvenez vous, justement, grâce à qui y z’ont réussi à entrer dans l’Europe, les Rosbifs? … ben oui, grâce à Pompon la Science, la gauloise pendouillante au coin des lèvres et l’équipe des Rotschild aux manettes, début des années septante, OK? Et là, maintenant y se passe quoi, hein? Et voilà, farpaitement, le referendum à Cameron, le brexit en perspective et les montagnes de pognon de la City au milieu. Alors faut placer du monde, y a urgence! Et où que c’est-y qu’on peut traficoter la démocratie pour installer çui-là qu’on veut sur le trône? Ben oui, en Franchouillie, je vous le fais pas dire! Suffit de bien monter le coup avec la collaboration active des media et le tour est joué…M’enfin, ça saute aux yeux comme un pied au cul, moi y me semble, merde!' »
L’avantage avec les ivrognes, surtout anciens facteurs, réside dans leur incapacité à discourir plus de quelques minutes sans éprouver le besoin forcené de s’humidifier la menteuse, de mouiller la meule selon la lumineuse image signée San Antonio, lequel ajoutait qu’on ne peut tarauder à sec sans briser, au bout d’un moment, la mèche. Marcel Grauburle ne saurait se soustraire à une règle dont le caractère impératif apparaît d’autant plus prégnant dans son cas que tout effort intellectuel un tant soit peu durable l’expose à un risque élevé d’implosion cérébrale. Faut pas déconner!
Bon, moi là, je vous l’avoue, les divagations grauburléennes, en ce moment précis, je m’en grattouille la plante des pieds. Déboulent en effet dans le bistrot l’accorte Marlène, la Femme du Peintre, elle même flanquée de sa copine Pompy (voir Derrière Napoléon) moulée dans un jean diabolique à taille hyper-basse, artistement déchiré de partout notamment à l’endroit d’un pli fort intéressant situé sous la fesse droite que l’on n’ aperçoit plus pour l’instant, la coquine, désormais perchée sur un haut tabouret, nous dévoilant en revanche l’intégralité d’un séant qu’on dégusterait volontiers à tous les repas avec ou sans assaisonnement. Je ne vous parle même pas de la ficelle violette disparaissant bien vite dans les profondeurs mystérieuses du sillon enchanté, j’en connais certains d’entre vous qui pourraient rencontrer quelques difficultés à suivre comme il convient un article censément sérieux dans la mesure où il traite de questions d’ordre politique.
Sans détacher le regard du siège pompyfère, l’ami Jean Foupallour, toujours prêt à décoincer la première connerie lui traversant la cougourde, émet alors l’idée qu’au fond le petit Macron, avec son air niais de prix d’excellence, pourrait simplement se trouver là pour servir la soupe à Pépère, ce dernier semblant tellement mort qu’une petite piqure de jeuno-modernisme socialo-libéral viendrait à point nommé lui apporter la résurrection momentanée indispensable à son accession au second tour.
-« Vous comprenez, à partir du moment où il a liquidé Petit Caudillo en le faisant passer pour un sale con ringard -bon, ok c’était pas dur- il lui reste quoi à l’Emmanuel de ces dames, hein, rouler tout seul pour lui avec son parti « En avant marche » qu’existe même pas, ou encore jouer le coup en vue d’une improbable primaire socialo avec toutes les chances de se casser les dents sur une armée d’instits abrutis qui le regardent pire que s’il s’agissait d’un enfant de Pétain? Non croyez moi, il prépare 2022, le mec et s’il arrive à faire élire l’autre bouffon l’an prochain il aura tout gagné, la reconnaissance du boss et les moyens de lui tirer dans les pattes pendant cinq ans, juste pour s’asseoir solidement la popularité… Vous verrez, croyez moi, ça se passera comme ça, je vous le dis et en plus c’est bien foutu de marcher si ça se trouve, aussi vrai que j’aimerais beaucoup me trouver à la place d’un certain tabouret, si vous voyez ce que je veux dire… »
Bon, après tout pourquoi pas… Seulement moi, je vous l’avoue, je commence vraiment à en avoir plus que plein le dos, les amygdales et le reste de ces media à la flanc acharnés à nous réduire la pensée en esclavage. Bon, là nous voilà paisiblement accoudés au rade à siroter des pastagas tout en contemplant le cul affriolant d’une petite salope et il faut qu’on cause de Macron-cron! Non mais c’est quoi ce bordel! Tout ça parce que chaque jour qui passe nous apporte sa petite macronnerie médiatisée à bloc; mais au fond on s’en fout de se mec là, c’est qui d’abord? Un pauvre trou de balle totalement inconnu il y a moins d’un an, sorti du néant par le bon plaisir Hollandouillien, juste pour rabattre son caquet au camarde Vallsounet qui la ramenait un peu trop. Et tout à coup, comme ça, sans raison, le voilà qui devient le centre du monde ce rastignac de mes deux! Et il a fait quoi, le gamin pour mériter ça? Il a mis des autocars sur nos route déjà asphyxiées par les poids-lourds du monde entier, créant ainsi quelques misérables centaines d’emplois sous-payés dont on ne verra jamais le moindre effet sur la fameuse courbe du chômage! Beau palmarès!
Alors aujourd’hui même ce charmant garçon nous explique doctement à longueurs de colonnes du JDD comme quoi il remet trois milliards de notre pognon -qu’on n’a pas- au pot d’une EDF dont la gestion part en quenouille à force de construire des EPR qui accumulent les années de retard et aussi d’absorber des AREVA coulées, sous le regard bienveillant voire admiratif de l’Etat, par une Lauvergeon complètement sinoque. Autrement dit, sa modernité à Macronmagnon consiste à renflouer ce vieux mastodonte électrique vérolé depuis sept décennies par la CGT et drivé par un actionnaire fou, majoritaire à 85%: l’Etat Français (comme on disait dans le temps)! S’il se montrait vraiment libéral, moderne et sérieux, le petit rigolo au lieu de jouer en permanence le buzz politico-médiatique, il se contenterait d’annoncer l’arrêt immédiat et définitif de l’aventure britannique d’Hinkley Point. Ca ferait tellement remonter l’action qu’il pourrait se permettre de commencer à vendre pour remettre un peu de pognon dans les caisses et en finir avec les options soviétisantes du Conseil National de la Résistance dont le moins qu’on puisse observer est qu’elles commencent franchement à dater. Mais non! On continue de plus belles sur la lancée, on recapitalise, on se rémunère en actions, on fait le Gosplan avec l’Etat dans le rôle de la Gosbank et on continue à dilapider comme au temps heureux de Georges Séguy…voilà c’est ça Macron… tel, en tout cas, se présente l’avis que votre serviteur vient de donner devant un parterre bistrotier médusé autant que déjà à moitié bourré. Il faut dire aussi que Pompy depuis un moment croise très haut les jambes, de sorte qu’on visionne à la fois la raie et le dessous de la fesse par la fente diabolique et largement ouverte dont je vous entretenais tout à l’heure. En de telles occurrences il importe d’entretenir la conversation, sans quoi on a vite fait de penser à autre chose.
Le vieux Maurice, accroché comme une patelle à son éternel demi, nous fait cependant remarquer le côté passionnant du feuilleton. « Avec ce Macron on s’ennuie pas une seconde, moi tous les jours je m’en régale dans le journal, dites donc, depuis Brigitte Bardot on n’avait rien repéré encore d’aussi marrant. Surtout le côté conjugal, tenez, un gamin qui baisait sa prof à quatorze ans et qui se trouve toujours avec vingt cinq ans après, renonçant ainsi à une descendance possiblement bénie des dieux, si c’est pas du romanesque j’y comprends plus rien! Y fait dans l’étrange et le bizarre ce type, c’est ça qui intéresse les gens. Qu’y soye archi-diplomé et tout le toutim ça en impose un peu, sans plus cependant car la compagnie est grande. Mais qu’à trente-huit balais il file le parfait amour conjugal avec une grand-mère, là ça pose question, ça intrigue, ça fait causer dans les chaumières et les bistrots, la preuve! Et vous savez, une combine de ce genre, sur les gonzesses ça doit faire un effet bœuf, vous vous rendez compte la fidélité du bonhomme! Pour rassurer les rombières ménopausées vous ne pourriez pas inventer mieux, croyez moi et ça, comme martingale électorale ça vaut largement tous les Séguéla du monde et même les amerloques à dix mille dollars l’heure qui font la campagne à Hillary! Alors vous savez, pour peu qu’il continue de la sorte ce merdeux, on va se le fader un jour ou l’autre comme Président, ça fait pas un pli… y a juste un truc qui m’embête c’est que je suis pas certain que ça plaise tellement aux Musulmans, son plan-cul à inversion de pyramide des âges… Il aurait intérêt à se magner avant qu’ils deviennent majoritaires…enfin je crois… »
Voilà. Vous savez on n’a pas fini d’en parler de ce Mediamacron, j’en ai la triste impression. Il correspond bien à son époque, rien que du bidon, du frelaté, de la camelote survendue… Dieu merci restent encore en ce bas monde des valeurs sûres, du concret, du sérieux, du bien réel… comme le petit jean de la petite Pompy, par exemple, et surtout ce qu’il y a dedans… bon faut que je fasse gaffe tout de même à ne pas virer complètement vieux cochon!
Alors je finis mon dernier pastaga et salut la compagnie, je reprends mon vélo et je rentre écrire mon article… au fait, le Ricard en question c’était le quatorzième, ça doit se percevoir non?
Bonne semaine à tous.
Et merde pour qui ne me lira pas.
NOURATIN