Les costards de Macroncron

Sacrebleu, il se fait tard!
Je serai donc bref vu qu’aujourd’hui c’est la fête des mères…d’accord la mienne m’a laissé tomber voilà trois décennies déjà; elle flotte encore dans les limbes des esprits de ceux qui ne l’ont pas oubliée mais pour lui souhaiter le machin pour les mamans ça se révèle plus dur qu’avant, je veux dire en ce qui concerne l’accusé de réception, là on navigue dans le flou. Mais peu importe, il faut y penser quand même vu qu’il ne reste rien d’autre, sauf la petite flamme vacillante du souvenir qui rend l’œil un peu humide et la détresse inavouée des types sans espoir qui sentent approcher le grand trou noir.
Mais il faut surtout penser à celles qui sont encore là et qui méritent bien, dans le fond, la grosse bibise qu’on leur adresse de tout cœur afin de les remercier pour ce qu’elles ont sacrifié sans jamais se plaindre, et même en souriant, à leur mission divine de génitrice, de protectrice, d’éducatrice, de consolatrice…pendant que nous autres polissions tranquillement les zincs ou va savoir quoi d’autre. Alors bonne fête à toutes les copines qui se trouvent dans ce cas là, les mères, les grand-mères, les arrière-grand-mères et même le grade au dessus, surtout, je vous embrasse avec toute mon affection, les vraies saintes c’est vous!

Comme fête, en ce dernier Dimanche de Mai, nous avons aussi Verdun. Ayant déjà traité le sujet (https://nouratinbis.wordpress.com/2016/05/15/le-rap-et-les-rapaces/) je ne vous en dirai pas plus, sinon que ça se confirme bien: ils me refilent la grosse nausée tous ces infects qui vont parader aujourd’hui du côté de Douaumont, pas loin du Fort de Vaux ou de la Cote 304…là où des tas de jeunes gens furent méthodiquement écrabouillés  pour faire plaisir à la France, à la République, à la Patrie! Tant qu’on y est j’en profite pour rendre hommage à mes deux grand-pères et à tous leurs potes…oui je sais bien, ça ne leur fera pas la jambe plus belle mais que pourrions nous tenter de plus? Rien, évidemment, juste un peu de silence, de discrétion et de recueillement… comme j’aimerais qu’ils en fassent autant les Hollande, Merkel et compagnie au lieu d’essayer de se la jouer comme à l’époque Mitterrand et Kohl. A ces derniers, peut être restait-il encore un embryon de légitimité, de proximité, de capacité à comprendre… mais nos clowns d’aujourd’hui! Non décidément Verdun en ce jour piteux, ça ne ressemble plus à rien, juste une pièce mal interprétée, juste la gerbe…

Et pour le reste, hé bien, que vous dire? Jolie semaine que nous venons de vivre. En gros, le Petit Monde de Don Manuelo, le bon curé socialo-laïc contre le coco Peppone-Martinez avec sa grosse moustache d’avant-guerre et son art consommé de foutre la merde partout. Une de ces bonnes vieilles bagarres pour soi-disant défendre les « droits des travailleurs »… contre quoi? Bon, on ne sait pas trop vu que la fameuse loi El Khonnerie il n’en reste quasiment plus rien, juste la volonté affirmée de Petit Caudillo d’éviter à tout prix de perdre, en retirant le texte du processus d’adoption parlementaire, la face et le peu qui lui reste de crédibilité.  Mais tout de même, ne nous foutons pas le doigt dans l’œil, nous payons là encore le prix de nos imbécillités démocratiques. Vallsounet devait bien s’en douter qu’il finirait par se colleter avec la CGT, elle ne va pas se laisser ratatiner  sans rien faire celle-là. Alors pourquoi s’obstiner depuis des mois, la jouer fine avec la CFDT sans s’inquiéter le moins du monde d’un risque d’explosion désormais bien évident, passer en force à l’Assemblée en affrontant l’hostilité affichée d’une partie déterminante de la majorité. Pourquoi? Parce qu’il est con Petit Caudillo, oui, sans aucun doute, mais surtout parce qu’il essaie de sauver sa pauvre gueule, de gagner coûte que coûte… et Dieu sait que ça commence à nous coûter vraiment cher toutes leurs conneries, un vrai désastre! Et combien de temps cela va-t-il durer encore? Probablement jusqu’à l’Euro de foute-balle, le 10 Juin…
Ah, l’Euro, ça c’est du lourd, du sérieux, du ciment pour recoller les morceaux, ressouder le sentiment national! Tous derrière une équipe très diversifiée, représentative d’une certaine France contemporaine, même si,  hélas,  nous manque le cher petit Benzema, celui qui offre les sex-tapes des collègues fouteux à ses amis maîtres-chanteurs de banlieue. Et même si un vieux marseillais barbu, ancien joueur en Angleterre reconverti dans le théâtre bien-pensant, accuse carrément le sélectionneur Deschamps de discrimination anti-maghrébine: « Putaing, çui-là pas possible d’avoir un nom plus français: Deschamps!  Y se sont jamais mélingé avé personne ceux-là, vé, tu peux me croire! » Sacré Cantona! Alors même que cette équipe des « Bleus » compte au moins autant d’Africains que les « Lions Indomptables » de la Côte d’Ivoire, il nous convaincrait presque d’une sélection basée sur des générations de souchiens! Et d’ailleurs comment voudriez vous? Ça fait si longtemps que nous avons cessé de faire pratiquer le foot à nos enfants…quand vous voyez la gueule des petits camarades, vous vous rabattez illico sur le tennis…enfin tant que ça reste possible. Mais tant pis, bon an mal an, contre vents et marées, les « Bleus », même très foncés, on continue à nous les vendre és qualité d’ostensoir à patriotisme et de machine à unité nationale. Et le plus drôle c’est encore que ça marche! Vous allez voir, les jours d’Équipe de France, les « fan-zones » regorgeront d’énergumènes hurlants -en espérant que ce ne soit pas de douleur- et, televisione causa, nos rues seront vides -en espérant que ce ne soit pas en raison d’une grève générale-… mais non voyons, je blague, pas de mouvements sociaux pendant l’Euro, voyons! On veut bien saboter l’économie, ça oui, mais le football jamais! Dans ce pays on sait différencier le principal de l’accessoire et le sacré le plus intangible du profane le plus vil…alors vive les « Bleus » et inch allah!
Je puis donc pronostiquer un arrêt du bordel ambiant dans une grosse semaine tout au plus. Et je ne crois guère me tromper en écrivant que le foot réalisera la jonction avec la période bénie des grandes vacances, enterrant ainsi, non seulement la guerre picrocholine des ibériques Manuelo-Martinez, mais encore, peut être, les derniers restes de la « Loi Travail » dont nous savons qu’elle ressortira du Sénat dans un état tel que même le plus vallsophile des députés socialos ne saurait la toucher, fût-ce avec le bout de sa canne. Allez, encore un petit effort et vous pourrez reprendre le RER en souffrant seulement du bordel habituel ou remplir sans embarras ni retenue le réservoir impatient de votre bagnole. Et puis, bon, Petit Caudillo il va bien falloir qu’il trouve une sortie honorable, même à Verdun on ne se battait pas sur tous les fronts… il a aussi le problème Macron à se coltiner, le Premier Sinistre, comme épine dans le panard ça se pose là, ne croyez vous pas?

C’est que le voilà parti comme en quatorze, le petit Macroncron, avec sa chetron de premier communiant bien sage et son espèce de mouvement à la con pour lequel il a déjà trouvé plein de couillons prêts à aller porter, tels les apôtres en leur temps, la Bonne Nouvelle chez les Gentils… et même les autres. Et c’est quoi la nouvelle en question? Ben oui, c’est Macroncron, envoyé par le Ciel ou quelque chose comme ça (voir https://nouratinbis.wordpress.com/2016/04/24/mediamacron/) pour nous sauver tous du désastre en rachetant le péché originel de l’archaïsme politicard. Il envoie les gens faire du porte à porte, le mec, non mais vous le croyez ça? -« Et vous vendez quoi, comme ça?- Ben Macroncron bien sûr! -Et vous en voulez combien? -Bof quasiment rien mais profitez en tout de suite, c’est en super-promo, bientôt ça sera même plus dans vos moyens, dernier délai Avril 2017, signez, c’est là! » Moi, je l’avoue, ça me laisse complètement estomaqué, un culot pareil…et puis surtout où il trouve les sous… parce que ça revient la peau du cul des campagnes de ce calibre, qu’il dégotte des VRP bénévoles ça paraît déjà très curieux mais le financement de ses petites fantaisies, là ça devient carrément inquiétant! Je veux bien qu’il surfe sur une promo médiatique sans précédent depuis le Général Boulanger mais que d’aucuns lui ouvrent des lignes de crédit à ce niveau là… Faut dire aussi qu’il a des burnes, le petit bonhomme, et de la répartie aussi: vous avez vu comment il les a recadrés les chomedus, à Lunel, hein? « Vous m’impressionnez pas avec vos tee-shirts, les mecs, et sachez que pour s’offrir des costards suffit de travailler, à bon entendeur salut! » C’est y pas envoyé, ça?
Alors évidemment on pourrait lui objecter qu’aller reprocher à un chômeur de ne pas bosser manque un peu d’élégance, mais au fond il le sait bien le joli ministre qu’un jeune type qui a envie de travailler trouvera toujours du boulot… encore heureux que le jeune en question ignore le prix des costards de Macron (dans les mille deux cents Euros, pour ceux qu’il achète en confection évidemment, le sur-mesure ça cube nettement plus) sans quoi il eût compris à quel point il se trouvait pris pour un con… Un peu comme les « illétrées » bretonnes du Père Dodu, si vous vous souvenez… Décidément il sait parler au Populo ce type, si les petits chomedus ne le lynchent pas il ira loin, c’est sûr!

Bonne continuation et encore plein de bisous à celles dont c’est la fête.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

 

Les agonies républicaines

Chacun en ce bas monde a la place qu’il mérite. La Place de la République, par exemple: une énorme poubelle à ciel ouvert, un tas d’immondices, un caravansérail bariolé de tags en tout genre au sein duquel grouille une faune improbable de zombies plus ou moins camés ou alcoolisés, ou les deux en même temps avec, planquouzés pas bien loin, les « Forces de Progrès », les virtuoses du maniement de la barre de fer et du lancer de cocktail-molotov, les « casseurs » comme les media sont convenus de les nommer, les  amateurs de poulet grillé, si vous voyez ce que je veux dire… Bref, la Place en question c’est un raccourci de la République Française, un gros bordel informe où quelques voyous, couverts par une Gauche de plus en plus ahurie, se permettent les pires des exactions, forts de la quasi-certitude d’une impunité garantie par l’Autorité Judiciaire.

Ah, elle est belle leur République, avec le personnage de bande dessinée qui lui tient lieu de président, avec son gouvernement de branquignols, ramassis hétéroclite d’incapables choisis en application des critères les plus farfelus et placés au petit bonheur la chance dans des postes qui leur vont, la plupart du temps, comme une paire de charentaises à un requin-marteau. Elle fait vraiment plaisir à voir Marianne, avec son exécutif avachi, son législatif boiteux, sa justice qui louche, son administration pléthorique et podagre… on dirait une pauvre vieille pute au bout du rouleau, rongée par la vérole et abrutie par des décennies d’un alcoolisme effréné! On ne sait même pas s’il reste un espoir, s’il demeure possible encore de faire quelque chose pour la remettre sur pieds, sinon pour la guérir au moins pour tenter de lui apporter une petite rémission, un léger mieux, une embellie passagère, un semblant de soulagement, un répit… Je crains bien que non, vous savez, à partir d’un certain degré de décrépitude mieux vaut encore laisser faire la nature, proscrire tout acharnement, attendre simplement l’issue fatale dans la paix et le recueillement. Seulement voilà : les Républiques contrairement aux braves gens, ça ne crève pas si facilement, pour disparaître il leur faut du lourd, de la médecine de cheval, des révolutions, des putschs, enfin des gros trucs méchants, bien violents avec du sang, des larmes et des horreurs inexpiables à vous semer la zizanie pour plusieurs générations. Sinon, si vous comptez sur la démocratie pour vous en dépêtrer, vous pouvez toujours vous fouiller, les agonies de république ça peut se prolonger, peut être pas à l’infini mais si longtemps, quand même, que plusieurs vies d’hommes ne suffiraient pas à en apercevoir le bout.
Il faut donc nous y résigner, cette vieille Répupu nous allons nous la fumer jusqu’au filtre, sans le moindre espoir d’une euthanasie propitiatoire. Combien, encore, de manif dévastatrices, de reculades devant les réformes, de grèves SNCF, de blocages de raffineries par les routiers en colère, d’opérations escargot et autres avanies propres à bafouer l’ordre public, le droit des gens, l’autorité légitime, les libertés fondamentales… combien? Je ne sais pas mais au risque de me répéter je crains que seule la Charia ne soit en mesure, dans quelques années, de nous remettre les pendules à l’heure et les idées en place. Sauf qu’alors le remède se révèlera bien pire que le mal, mais que voulez vous, quand on crache en l’air à la verticale mieux vaut ne pas s’attendre à recevoir en retour le Saint-Esprit sous forme de langues de feu, comme Dimanche dernier.

Alors, me direz vous, on ne trouve guère d’exemple en Occident où les choses aillent si bien qu’on n’ait pas envie de changer un peu de régime histoire de respirer un bon coup. Je vous l’accorde bien volontiers. En effet la République Française n’est somme toute que l’exemple le plus caractéristique et le plus outré du déconnage invétéré que l’on retrouve plus ou moins chez toutes nos bonnes vieilles démocraties. Les sacro-saintes « Valeurs », les grands principes hérités de ces fameuses « Lumières » si chères à nos élites et si propres à leur permettre de nous entuber sans douleur, l’illusion du progrès, de l’éternelle prospérité, de la paix entre les peuples, du « vivre ensemble », le catéchisme et la foi béate en somme, tout ce fatras de fausses certitudes gravées pour une éternité douteuse dans le marbre ramolli de nos édifices démocratiques, a fini par enfoncer notre « Monde libre » -comme on disait temporibus illis- dans la mélasse sirupeuse d’une décadence de moins en moins rassurante et de plus en plus inconfortable. Du coup, les Peuples commencent peu à peu, quasiment partout, à se réveiller d’un lourd sommeil de soixante-dix ans. Avec une gueule de bois à couper au couteau!
Ils ont mis du temps, les Peuples, à réaliser que quelque chose de déplaisant se tramait dans leur dos, mais désormais ils sentent comme une brûlure, une douleur sournoise et persistante. Alors, tout à coup ils commencent à écouter un peu moins les discours lénifiants des politicards traditionnels et beaucoup plus le langage cru et sans fioritures de ceux qui leur promettent de virer les importuns, les envahisseurs, les pipoteurs de l’establishment,  afin de revenir dare-dare à une conception plus terre à terre de la cité. On le voit déjà aux Etats-Unis où, à la profonde stupéfactions de tous ceux qui nous disent habituellement comment il faut penser, comment il faut voter, comment il faut faire barrage aux Nauséabonds, l’ineffable Donald Trump est en train de tout écrabouiller sur la route d’une présidentielle de Novembre dans laquelle les plus courageux des sondeurs le donnent désormais -du bout des lèvres certes, mais tout de même-  vainqueur. Un éléphant d’Afrique, le mec, il charge oreilles au vent et défenses au clair, tout s’aplatit sur son passage, les adversaires républicains, rétamés, laminés, écrasés sans même avoir eu le temps de se garer et bientôt, partis comme nous sommes, la mère Hillary mordra à son tour la poussière! La recette? Toute simple : dire tout haut ce que la plupart des braves gens pensent tout bas et qu’ils n’entendent jamais, politiquement correct oblige, de la bouche des rigolos qui sollicitent leurs suffrages. Sans compter qu’un clampin à qui les Media reprochent d’avoir cinq milliards et qui répond en rigolant « vous vous mettez le doigt dans l’œil, j’en ai au moins dix », aux States ça fait un effet bœuf… ici ce serait plus qu’imprudent, et d’ailleurs nos quelques malheureux milliardaires, tous expatriés depuis lurette, ont bien autre chose à foutre que de se présenter aux élections. Mais là bas, Outre-Atlantique, les mecs qui semblent en posséder une belle paire de grosses et qui, manifestement, réussissent en affaire, on a tendance à leur faire confiance…vérité en deçà, n’est-ce pas…

Cependant, sur notre bon vieux Continent en ce beau Dimanche de Mai 2016, la panique règne  grave chez nos bien aimés échotiers. Et voui, l’Autriche s’apprêterait semble-t-il à élire un président d’ekstraime drouate! Vous vous rendez compte! Pas un nazi bon teint, bien sûr, il a tout juste quarante-cinq balais, ce gus, mais un néo, sans doute! Un type qui se balade avec un révolver à la ceinture! Un affreux, quoi, un skinhead chevelu avec un costard croisé et une canne pour marcher suite à un vieil accident…forcément suspect… bref, la pire des ordures, c’est certain, encore heureux qu’il ne dispose pas des pouvoirs d’un Hollandouille, vous vous rendez compte, il serait capable de tenir ses promesses, lui! Et faut voir ce qu’il promet : un épouvantable xénophobe ce  zigomar! Paraîtrait qu’il construirait des barrières aux frontières, qu’il n’accorderait le droit d’asile qu’aux vrais réfugiés, qu’il expulserait sans pitié ceux qui violent et qui assassinent… d’aucuns assurent même qu’il déclarerait la guerre à l’Italie, comme au bon vieux temps! Non mais vous réalisez? Un fou quoi, le Fürer revisité par Facebook, Mein Kampf en version numérique, l’anschluss à l’envers, si ça se trouve, Angela a intérêt à numéroter ses gros abattis faisandés! Ça fout les jetons, pas vrai, tout ce qu’on peut lire sur l’ingénieur  Hofer… à l’évidence un garçon bien sous tout rapport; puisse-t-il être élu dès ce soir, on rigolerait un peu! Et s’il pouvait servir d’exemple aux autres membres de l’Union, pas vrai? Ça changerait un peu la donne…
Oui, parce que somme toute, les Européens se glissent progressivement et avec délice dans une nauséabonderie du plus mauvais aloi. Déjà aux affaires en Hongrie, en Pologne, en Finlande, les salopards de la peste brune se trouvent en pleine ascension aux Pays-Bas avec l’indestructible Gert Wilder, en Italie où la Ligue du Nord reprend sacrément du poil de la bête, en Allemagne, aussi, avec une AfD qui commence à damer le pion aux Chrétiens Démocrates ainsi qu’aux Socio du même tonneau en gagnant allégrement des élections régionales. Et ces chers Suédois, alors, hein, dites moi, le modèle-socialiste-pour-le-monde-entier, ils en sont où? Eh bien chez eux aussi ça fonctionne, dites donc, les « Démocrates de Suède » comme ils s’appellent là bas, n’arrêtent pas de progresser. J’entendais même hier l’inimitable Christine Ockrent qui s’étonnait, sur France Culture : « mais qu’est qu’ils ont, ils craignent que les réfugiés ne leur subtilisent leurs emplois? » Eh non, connasse, c’est pas ça qu’ils craignent! Si tu te baladais un peu du côté de la Goutte d’Or ou de Saint Denis, au lieu de te cantonner au Cinquième, peut être comprendrais-tu un peu mieux de quoi ils ont peur, les Nordiques… Décidément ils restent à jamais indécrottables ces Merdiatiques, pas vrai, je crois qu’au bout du compte on finira par faire sans eux! Enfin j’espère.

Parce qu’évidemment, la France, où la mère Le Pen réalise des scores époustouflants mais ne gagne jamais rien, finira peut être elle aussi par cesser d’écouter tous ces enfoirés qui lui prédisent l’apocalypse en cas de victoire du FN. Encore un petit effort, encore quelques attentats sanglants, encore un peu de Calais, même si les media oublient systématiquement d’en parler, encore un peu plus d’exaspération devant l’évidence du changement de population… qui sait, ça marchera peut être en 2017, on peut rêver…
Seulement, même si ça marchait, ce qui apparaît hautement improbable, cela ne résoudrait pas grand chose…on se ferait plaisir sur le moment, bien sûr, mais rappelez vous ce que je vous racontais plus haut sur les agonies républicaines… enfin, il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, pas vrai? Alors allons-y, nous verrons bien…

Bon Dimanche.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

Le rap et les rapaces

Il y a cent ans, notre chère République gérait, avec une maestria consommée, le massacre de la fine fleur de la Jeunesse de France. C’était Verdun qui sévissait, l’horreur absolue, le cauchemar épouvantablement atroce, la boucherie industrialisée, la connerie monstrueuse, l’abjection sans pareille dont jamais le pays n’est parvenu à se relever. Comment aurions nous réussi à digérer le million et demi de malheureux jeunes hommes fauchés à la fleur de l’âge, sans parler des blessés, innombrables, des pauvres types traumatisés pour le reste de leur vie,  une génération entière immolée sur l’autel de la bêtise diplomatique, de l’incompétence militaire et de l’imbécillité politique? A partir de là tout était foutu, faut comprendre. Pour des tas de raisons les Allemands disposaient des moyens de sortir du merdier, de se remettre en selle sous l’impulsion irrésistible de leur gros psychopathe à moustache carrée…ça leur a coûté cher mais il suffit de comparer aujourd’hui nos situations respectives pour comprendre que ces mecs-là c’est du béton armé. Nous ce serait plutôt du torchis mal torché! Tout ça pour vous dire que la commémoration de Verdun j’aimerais autant qu’on évite de la prendre à la rigolade, y a pas de quoi se marrer vu que toutes les tuiles qui nous sont tombées sur la gueule depuis lors, et avec lesquelles nous posséderions de quoi couvrir la moitié du Système Solaire, viennent toutes de là, sans exception. 14-18 pour le Franchouille de souche ça ne représente rien de moins que le commencement de la fin! Là j’ai pas le temps mais si vous voulez, un jour ou l’autre je vous expliquerai. En attendant faites moi confiance.
Alors quand on veut nous coller, à Verdun, un petit trou du cul de rappeur minable tout juste bon à nous traiter de Kouffars (infidèles en langage djihadiste), à évoquer cette « conne de France » qui a si mal traité son papa (venu ici pour cesser de crever la dalle en Guinée et accessoirement se faire financer une ribambelle de chiares, « artistes » ou autre chose) sans parler de son aversion affichée pour les « Youpins », ni même évoquer la manière dont il considère les homosexuels dans ses petits immondices poussivement ânonnés  (« les pédés faut qu’ils périssent-qu’on leur coupe le pénis »), eh bien que voulez vous, je fais comme les copains, je la trouve saumâtre, imbuvable, impensable, intolérable, pour ne pas dire à se les prendre et à se les mordre jusqu’à emporter le morceau. Voila! En conséquence, lorsque le Maire Socialo de Verdun finit par céder à la pression en renonçant à autoriser le concert de son petit protégé à casquette de travers, que voulez vous, moi je respire mieux, j’ai comme un gros poids en moins sur la poitrine, le danger d’infarctus s’éloigne un peu. Même si on a pris l’habitude, désormais, d’avaler des couleuvres, des pythons et des boas-constrictors avec ou sans sauce, ce morceau-là me semblait un peu trop gros pour passer comme le reste. Chez moi, ce n’est ni du patriotisme ni même du nationalisme…juste une irrépressible envie de dégueuler, primaire, élémentaire, bestiale, voilà tout.

Mais bon, l’affaire ne s’arrête pas là, évidemment! Oui parce qu’interdire le « concert » de ce merdeux, ça ne passe pas si facilement auprès de la Bien-Pensance gauchiarde. Vous pensez, ça hurle au scandale de tous les côtés, comme quoi la liberté d’expression se trouve en péril, le fascisme arrive en force, la peste brune reprend du poil de la bête immonde, on se croirait revenu au HLPSDNH (1)… le grand jeu, quoi, touchez pas à mon rappeur- vous nous faites même pas peur! C’est parti comme en quatorze, ou même en seize dites donc, comme une trainée de foutre (ou de poudre, peut être), comme un coup de canon genre Basile revu 75-sans recul, comme un pénalty d’Ibrahimovic-la-Légende! Le premier à dégainer l’indignation fut le sieur Todeschini, dont nous apprenions du même coup la double qualité de Secrétaire d’État aux anciens combattants et d’amateur inconditionnel de rap antifrançais, antisémite et homophobe. Pas content du tout, le sous-ministre! Et merde, enfin, depuis quand on leur cède, aux nauséabonds! Tout marchait comme sur des roupettes, la subvention pour défrayer l’artiste était votée, on avait convoqué la claque des petits beurs et blacks, les bobos pistonnés, tous ça, quoi! Pas les Poilus, bien sûr, il n’en reste plus un seul de vivant et puis on s’en fout, sourdingues comme on les savait le sel-attique  des psaumes banlieusards leur échappait à tous les coups! Mais, sacré bon dieu de bois, la liberté d’expression faut la défendre tout de même, surtout quand les ordres viennent de l’Élysée, enfin, elle va dire quoi Julie? Alors!
Et depuis ce moment-là nous assistons au déferlement des déclarations outrées. Lang, bien sûr, puis Azoulay, pas rancunière pour deux sous, comme BHL, ces deux là l’antisémitisme ne leur fait pas peur du moment qu’il ne vient pas du côté de Dieudonné, Hamon aussi qui nous agite sous le nez le grand-papa de Black M. tirailleur-sénégalais entre 40 et 45 (demandez aux vieilles Italiennes, si ça se trouve elles le connaissent de près), Cambadelis, aussi, pourfendeur de la « police de la pensée » ce qui, venant de Solférino, me fait bien rigoler. J’en oublie sûrement… sans compter les idiots utiles de la Gauche comme Rama Yade -qui n’en rape pas une- et aussi Apparu, le Juppéiste de choc pour qui il ne faut surtout pas capituler devant « l’idéologie frontiste ». En outre il raconte, ce dernier, la vraie raison de l’annulation : le Gouvernement avait prévu de mettre 250 000 Euros dans ce concert (en plus des 67 000 de je ne sais trop quelle « Mission du Centenaire », ça fait cher le rappeur…) et, Vendredi soir, déballonnage complet vu la tournure que prenait l’affaire. La trouille de se faire choper à dilapider l’argent du contribuable juste pour compisser la mémoire de son arrière-grand-père! Et voilà comment on nage dans le sordide, de nos jours, pour tout et n’importe quoi, en l’occurrence la mémoire de nos malheureux ancêtres… Je pense à toutes ces ordures qui se retrouveront à la tribune officielle pour la cérémonie commémorative, Dimanche en quinze, compassés et recueillis… avec ou sans rappeur ça me refile tout de même une sacrée nausée, pas vous?

Il faut dire aussi que l’arrivée de la bande à Pépère en 2012 a marqué le début d’une sorte de nouvelle ère. Il avait bien raison, le mec, quand il nous annonçait avec sa gueule enfarinée « le changement c’est maintenant! » Rien ne sera plus jamais pareil, je crois, chaque jour qui passe nous apporte une nouvelle couillonnade, un raté, un couac, un enfumage, une reculade piteuse, une gaffe retentissante, une turpitude bien lamentable… les choses vont tellement vite, désormais, qu’on les oublie au fur et à mesure. Tenez, par exemple, l’histoire de Beaupin (dit belle-pine) ci-devant vice(!)président de l’Assemblée et con-joint consort de la mère Cosse actuelle membre éminent du Gouvernement Vallsounet. Eh bien n’eût été l’appel solennel des dix-sept ex-femmes ministres à dénoncer les infâmes politico-dragueurs, l’affaire aurait déjà rejoint les oubliettes médiatiques. Bien sûr, elles sautent sur l’occase pour se faire un peu de pub, les nanas en question; j’en connais certaines, en outre, qui n’ont guère dû souffrir  de l’agressive goujaterie de leurs collègues masculins, mais l’important reste toutefois qu’elles buzzent un peu, histoire qu’on n’oublie pas le vert Beaupin, certes, mais non plus le gros Sapin rose, celui qui fait claquer les élastiques… Une tradition à gauche, somme toute, c’est là que ça se passe, semble t-il, depuis les « Ballets Roses » du regretté Le Troquer jusqu’aux retentissantes aventures new-yorkaises de Minou la Tringlette tombé au champs de déshonneur sofitelien il y a (déjà!) cinq ans jour pour jour (voir http://onefoutus.over-blog.fr/article-dominique-nique-nique-73839940.html). Les media tentèrent bien, naguère, de faire plonger l’UMP Tron ès qualité de fétichiste des petits petons de ces dames mais le malheureux bénéficia d’un non-lieu… bien vite remis en cause, toutefois, par les Juges de la Cour d’Appel, faut pas déconner… Bref, on s’en fout, ce qui compte c’est le scandale permanent et pour ça nous pouvons compter sur l’actuel Pouvoir, il comporte tout ce qu’il faut là où il faut; n’oublions pas, notamment, l’histoire des croissants du petit matin, Rue du Cirque, à deux pas de l’Élysée (voir http://onefoutus.over-blog.fr/article-trou-romance-122008416.html)… de vrais rapaces sexuels, ces gauchiards! Comme quoi le fait d’être à cheval sur les Valeurs de la République n’empêche pas d’essayer aussi de chevaucher ailleurs…le seul qui se brosse reste ce pauvre Cazevide de l’Intérieur, toujours par monts et par vaux à haranguer les flics démoralisés, à visiter leurs collègues hospitalisés suite, bien sûr, aux fameuses « violences policières », à passer les nuits debout pour surveiller les Nuits-Debouts, à inaugurer des mosquées tout en faisant semblant d’en fermer d’autres! Une véritable galère pour le nabot de Beauveau, comment voudriez vous qu’il songeât un instant à la gaudriole…faut dire aussi, nous vivons sous l’état d’urgence, pas vrai, en pareil cas on essaie de parer au plus pressé… il se reposera en 2017… enfin j’espère…

Joyeuse Pentecôte à tous et que le Saint Esprit soit avec vous (et avec le vôtre d’esprit, bien sûr, pour ceux qui en ont un) mais pas sous forme de Lang de feu, Dieu nous en préserve! A la rigueur feu Lang, peut être, ça pourrait éventuellement le faire…

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Les « heures-les-plus-sombres-de- notre-histoire »…bien sûr.

Le maire muz

« Faudrait quand même savoir, bullshit! Quand on prêche la démocratie comme les Apôtres la Parole Divine, on commence pas à tergiverser, à chercher des faux semblants, à ergoter, à ratiociner, à regarder sous la robe des anges pour savoir si c’est du dard ou du cabochon! Bref on respecte le verdict des urnes, qu’il plaise ou non, sans quoi pas la peine de s’emmerder à organiser des fucking elections, y a qu’à faire comme Kim Jung Un (deux, à trois on saute) et le tour est joué! Non mais c’est quoi ce whorehouse de mes deux? Alors maintenant y aurait l’élu bien comme y faut, démocratique et tout, genre Clinton, Obama et autres shitbags bien notés par les media, l’intelligentsia, les couillapapa and so on, d’accord? Et à côté on trouverait l’élu nauséabond, pas légitime pour un sou, avec sale gueule, langage de charretier et passé imprésentable? On rigole ou quoi? Le Peuple dispose et les autres la ferment, voilà ce que c’est la démocratie! Tous ces motherfuckers bien-pensants qui se pincent le pif en regardant le vainqueur d’un air dégoûté me donnent envie d’aller au refile, à moi! Le mec en question a gagné, alors peu importe qu’il ressemble à un comique de cirque avec un passé de real-TV à la mords moi la Trump-Tower, on doit tous le suivre pour l’aider à écrabouiller la mère Hillary (comme un bossu), sereinement et sans état d’âme, point barre! »

Ce qu’il y a de bien avec notre vieil ami Hank Hulley c’est qu’on ne peut pratiquement jamais lui donner tort. Plein de bon sens et de logique, le mec, toujours en parfait accord avec lui même, sans jamais chercher de complications là où il n’en existe pas. Une sorte de Candide du Missouri, si vous voulez, bourré de pognon mais toujours prêt à essayer d’en gagner plus, « ça ne fait de mal à personne, c’est bon pour l’Économie et ça permet de rester jeune, en tout cas d’en avoir l’illusion dans le regard des filles…enfin des putes, quoi » dit il, le cher homme, prouvant ainsi son attachement profond aux réalités de l’existence. Il ne se berce pas d’illusions l’Amerloque, il regarde les choses bien en face et là, dans le cas précis qui nous occupe, à savoir l’apothéose du camarade Donald Trompe -une sorte de canard éléphantesque- il lui emboîte résolument le pas en vertu des règles intangibles de leur vieille démocratie à la protestant barbichu et framac.

« Tu sais, ajoute-t-il pour bien enfoncer le clou, je comprends à la rigueur l’attitude méprisante de ces saloperies de Démocrates, tous plus ou moins communistes dans le fond de leur âme noirâtre, mais que certains Républicains se permettent de dénigrer le candidat choisi par leur propre parti, ces bloody bastards, genre Bush et compagnie, là ça me met hors de moi! Les balls m’en tombent au fond des santiags! Putain, on vient de se farcir huit ans de « Bamboula », lequel nous a foutus dans un pétrin d’anthologie, et ces fils de prostituées qui déclarent comme quoi faut pas voter pour l’autre facho, ou pire qu’ils vont apporter leur suffrage à cette siphonnée de Clinton! T’avoueras quand même, ça pue comme des latrines au temps béni du Vietnam ç’t’affaire, on se croirait en Europe, je te jure, presque en France, tiens, tellement ça vire à l’absurdité anarchique!
Y a qu’à le laisser faire, le rouquemoute, qu’il gagne d’abord les élections pour nous éviter la grosse calamité et puis on verra bien, pas vrai? Après tout s’il arrive à réaliser un petit peu de tout ce qu’il promet ce sera toujours ça de gagné.
Et puis bon, ils ont fait quoi de bien, les autres, depuis Einsenhower, hein? Entre un gros baiseur mafieux qu’il a fallu éliminer prématurément, un combinard à tronche de plombier véreux sorti à coups de pompe dans le derche, un marchand de cacahuètes complètement ahuri, un rigolo toujours prêt à se faire déguster le cigare à moustaches, un moitié-crétin alcoolo qui faisait la guerre juste histoire de passer le temps et, pour couronner le tout, une espèce de socialiste black à peine bon à nous coller un ersatz de Sécu presque aussi mal foutue que la vôtre, tout en laissant au Califat un boulevard pour s’installer au Moyen-Orient et semer ainsi la panique dans le monde entier, on n’a pas vraiment  de quoi s’inquiéter, y pourra jamais faire pire que tous ces hurluberlus le gros blondasse. Crois moi, on ne risque rien.
De toute façon c’est ça aussi la démocratie: les cons élisent un peu à leur image, c’est logique qu’on ne récolte que des nullards…sauf coup de pot… regarde Reagan, tiens, qu’est-ce qu’on n’a pas entendu sur le « cow-boy de série B », hé ben y s’est révélé malgré tout un peu plus à la coule que tous les énergumènes que je viens de citer. Comme quoi faut pas se fier aux apparences, si ça se trouve il ferait un grand président ce trouduc, en tout cas c’est pas en s’arrangeant pour faire élire la vieille barbue qu’on le saura! Sans compter qu’après tout on lui reproche quoi à ce bonhomme? De vouloir empêcher les clandestins d’entrer chez nous comme dans une pissotière? Vous trouvez ça chouette, vous, ce qui se passe en ce moment en Grèce et en Italie? Ça vous paraît intéressant à exporter chez les bouffeurs de chewing-gum, sans doute! Et puis aussi on lui en veut de manifester l’intention de virer tous les Musulmans. Et alors? Vous en êtes contents, vous, des Musulmans? Entre ceux qui zigouillent les petits nenfants dans les écoles, ceux qui flinguent les dessinateurs gauchiards, ceux qui vous sucrent les terrasses de café au fusil mitrailleur, ceux qui foutent des bombes dans vos aéroports, tout ça, j’en passe et des plus gratinés, vous y retrouvez votre compte, vous, avec tous les milliards que ça vous coûte, en plus? Allons allons, soyons sérieux, le Trump on devrait lui tresser des lauriers d’avance pour nous proposer des idées de ce calibre…ils avait bien refilé le Prix Nobel de la Paix à Obama, ces couillons de Scandinaves, m’enfin!
Et puis, juste une petite dernière pour la route, après je raccroche, vous voudriez quoi, vous autres Européens à toujours critiquer? C’est tellement sympa de se laisser envahir pas vrai, vous voudriez sans doute qu’on se paye nous aussi un maire mahométan à New York ou à Los Angeles, pourquoi pas hein, comme à Londres? Alors crois moi, démerdez vous avec les problèmes à la con que vous vous êtes créés et laissez nous au moins essayer d’éviter de nous fabriquer les mêmes, et s’il faut pour ça coller un Donald Trump à White House eh bien on n’hésitera pas, fais confiance…faudra juste désinfecter avant… allez salut et à la prochaine. »

Quel malgracieux tout de même ce plouc Missourien! Et puis qu’est-ce que c’est que cette histoire d’aller critiquer le nouveau Maire de Londres? Si l’on en croit les media unanimes (et pourquoi on n’en croirait pas les media, surtout unanimes, je vous le demande?) il apparaît vraiment très bien, ce Mr. Sadique Kahn, bien mieux que Boris, son prédécesseur, celui qui ressemblait vaguement à Trump mais version dégrossi à Eaton. Tellement bien même que dès la veille de l’élection on se réjouissait déjà, urbi et orbi, de la forte probabilité sondagière de voir au bord de la Tamise survenir un maire musulman. D’ailleurs, attention, il convenait de préciser immédiatement et sans délai qu’il s’agit en tout et pour tout d’un Travailliste, la religion n’entre d’aucune manière dans cette affaire, on le dit juste comme ça qu’il émarge chez Mahomet, ce Sadique, pour la seule beauté de l’image mais faut se calmer, ne nous laissons pas envahir pas l’œuf au riz, l’émotion bien légitime qui nous étreint ne doit pas nous conduire à prendre des vessies socialistes pour des lanternes halal!
Cela dit, tout de même, faut reconnaître que ça fait rêver, cette histoire de Maire Muz. En plus ça sonne bien, ne trouvez vous pas. A mes oreilles quasi-septuagénaire « Maire Muz » ça évoque…souvenez vous Mermoz, hein, Guillaumet, Saint-Ex, tout ça quoi, ces purs héros volants dont on nous rebattait les oreilles à nous jeunes Français de l’après-guerre que la Quatrième République tentait d’endoctriner à grands coups de cocoricos franchouillardo-républicains… on a vu le résultat, c’était la génération de Mai 68… Ils s’en foutaient bien pas mal des aviateurs pionniers d’avant-guerre, les petits corniauds de l’Odéon et de Gay-Lussac, eux ils voulaient qu’on interdise d’interdire, qu’on enlève les pavés pour débusquer la plage, bref qu’on se délivre enfin de toute contrainte, sans règle ni raison, en se mélangeant tous bien comme il faut au sein d’une gigantesque partouze universelle. La grosse partouze ils l’ont eue, au delà de toute espérance même. Pour le reste, ma foi, Paris désormais prend un peu de retard, comme Maire il s’est doté d’une Socialo-Espagnole, c’est bien aussi, certes, mais un Maire Muz c’est quand même autre chose, n’en déplaise à ce pauvre Mermoz, lequel tout de même présentait un petit côté mal-pensant…heureusement qu’il a péri en mer un peu avant l’occupation, sans quoi ils étaient foutus de le passer par les armes, les grands libérateurs de la France!

Allez, vive Sadique, le Maire Muz! Souhaitons lui une carrière radieuse à l’image, par exemple, de celle qui fit l’éternelle renommée de Sir Richard Whittington (1354-1423) par l’entremise d’une illustre chanson à boire (ou à manger, je ne sais plus):
« Turn again Whittington,
  Twice Lord Mayor of London… »
Et, au cas ou vous ne vous en seriez pas encore totalement rendu compte, je le vous confirme bien volontiers : plus ça va et plus je déconne à pleins tubes!
Amitiés à tous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

 

Le Principe de Bordel

Voilà un an presque jour pour jour nous faisions la connaissance de Sida Mehrd, le « meurtrier présumé », comme on dit, d’Aurélie Châtelain, celui qui entendait faire péter nos églises, le pur produit de ce regroupement familial dont la mise en œuvre représente depuis plus de quarante ans une chance insigne pour la France…une chance de crever la gueule ouverte en espérant que personne ne pisse ni ne chie dedans avant l’issue fatale. Et nous apprenons donc, divine surprise, que l’abominable ordure en question semblait piloter par téléphone, depuis sa douillette cellule de Fresnes, le réseau des djihadistes du Vendredi 13, les héros-martyres du Bataclan et des terrasses de bistrot pieusement arrosées à la kalach.
Après tout, vous savez, il ne faut plus s’étonner de rien. Dans ce fabuleux bouzbir à coulisse qu’est aujourd’hui la République, nous assistons chaque jour un peu plus à des pantalonnades surréalistes à tendance chienlitesques comme on n’aurait même pas osé en imaginer aux lendemains hurluberlo-farfelus de Mai 68. Les prisons ne sont même plus surveillées, les syndicalistes matons nous le serinent à longueur de temps au travers d’une mediasphère qui semble trouver la chose plaisante à diffuser auprès d’un public amorphe, incapable de la moindre réaction d’indignation, les apôtres de l’indéfiniment regretté Stéphane Hessel réservant la leur au sort bien affligeant des criminels de droit commun confrontés aux horreurs du monde carcéral. Dès avant les années taubirates, celles qui laissèrent leur marque indélébile au front d’une administration agonisante, les fouilles au corps se trouvaient interdites à l’entrée des parloirs avec, pour corollaire incontournable, la circulation de tout un inventaire à la Prévert d’objets de toute nature au sein même de lieux dont le caractère hermétique devrait constituer le principe premier en même temps que la raison d’être. Sans compter qu’il importe essentiellement que les caïds reclus puissent continuer à mener sans entrave leurs activités, professionnelles et autres, car, dans le cas contraire, la révolte des détenus revêtirait des conséquences d’autant plus dommageables que la Pénitentiaire apparaitrait rigoureusement incapable de la maîtriser. Ces choses là se savent de part et d’autre, ce qui conduit à une sorte de gentlemen agreement: la paix sociale contre la  cécité des gardiens. Sida Mehrd, ses collaborateurs et ses confrères n’ont donc pas beaucoup de souci à se faire, le bizness continue.

Cela dit, dans tous les domaines d’action de l’État -et il y en a un sacré paquet- la panique plus ou moins organisée tend à s’ériger en règle d’application générale et absolue. Je vois venir le temps où la sacro-sainte Jurisprudence Administrative consacrera, au cœur de ses « Grands Arrêts », le Principe de Bordel comme la norme première régissant les rapports de l’Administration avec ses victimes… je veux dire ses administrés. Si vous y regardez de près, vous constaterez très vite qu’aucun service public, à l’exception peut être du Fisc -et encore- ne fait plus du tout son office. Je ne vous parle même pas de l’Éducation Nationale, parangon du foutoir à grand rayon d’action, le plus invraisemblablement coûteux, le plus incroyablement inefficace, le plus ignoblement nocif, même, dans la mesure où il produit à l’échelle industrielle des palanquées de voyous analphabètes lâchés dans la nature à l’issue d’une interminable scolarité tout juste bonne à les décérébrer ad vitam aeternam. Mais comme il s’agit à la fois du fief de l’intouchable Najat Bekhacem et du réservoir principal des voix socialos, on s’emploie à arroser les instits, et bientôt les profs,  d’autant plus largement que l’échéance approche et qu’il convient en conséquence de bien leur rappeler où se trouve la main qui les gave. Et qu’on ne vienne pas m’objecter que ces gens-là sont mal payés : compte tenu de l’efficacité constatée et du nombre d’heures travaillées, ce sont les profiteurs les plus éhontés de la République. Ce n’est pas pour rien qu’ils votent à gauche, ces parasites!
Mais le reste ne vaut guère mieux. La Pénitentiaire on vient de voir, rien à ajouter. L’Hôpital, si vous voulez choper une maladie en supplément de celle qu’il était censé vous guérir, allez-y sans haine et sans crainte, et pour peu que  vous vous pointiez au milieu d’une de ces rixes qui font désormais le quotidien des services hospitaliers, vous avez toutes les chances de vous morfler un mauvais coup sur la calbombe… sans oublier bien sûr que l’Hosto contribue puissamment au trou de la Sécu: si l’on supprimait celui-là d’un coup de braguette magique (DSK aurait pu s’en occuper, lui!) celle-ci se mettrait aussi sec à engranger des bénéfices!
Et la Justice, alors! En voilà un de bordel inclassable que le monde entier pourrait nous envier si tout à coup il virait grave maso. Essayez donc un peu de vous y adresser, dans le cas malheureux où vous vous y verriez contraints en raison d’un quelconque litige …putain vous m’en direz des nouvelle, y a pas pire calamité! Vous arrivez avec un problème mais vous en récoltez plein d’autre -et souvent des pires- au fil du temps interminable qui s’écoule entre la première démarche et la fin -super-aléatoire- du calvaire. L’essayer c’est l’adopter! Quand vous avez expérimenté le truc et que vous vous retrouvez cocu, ruiné et complètement épuisé, l’envie de recommencer vous la perdez à tout jamais, mieux vaut encore, et de loin, se laisser gruger sans réagir, croyez moi! Bien entendu si l’on en vient à l’aspect politique des choses cela vire au délicieusement croustillant. Notre Justice d’aujourd’hui, fille du gigantesque happening de Mai 68, avec son école de magistrats vérolée par les gauchistes, son Syndicat de la Magistrature dont la vocation tient en une seule proposition: « faire rendre gorge aux Bourgeois », son « Mur des Cons » et tout le toutim, apparaît grosso-modo comme le bras armé de l’Anarchie. Fallait le faire, non? Voilà pourquoi les voyous de tout poil, des plus obscurs trafiquants de cannabis jusqu’aux Black-Blocs abonnés de nos jolies manifs bien démocratiques, peuvent encore vivre longtemps des jours heureux. La République les protège et le pouvoir des Juges les soutient… en conséquence les Flics, pour leur part, perdent au fil des brimades et des déconvenues accumulées,  toute envie de faire le boulot.

Eh oui, il faut bien en parler aussi du Ministère de l’Intérieur, également atteint depuis longtemps par le syndrome du bordel généralisé. Sans remonter bien loin dans le temps, tenons nous en à l’époque Sarko, lorsque ce dernier décida d’utiliser sa qualité de « Premier Flic de France » en vue de sa promotion personnelle. Résultat : tout pour la frime, le règne du bidon absolu, les chiffres et leur affichage… et puis le « kärcher », ah oui, on y a cru à son fameux « kärcher »! Fallait il pas être idiot, tout de même, ça se voit rien qu’à sa tronche qu’il se paye celle de l’électeur,  ce mec là!
Et puis, bien sûr, avec l’arrivée de Hollandouille et ses Branquignols, les « Forces de l’Ordre » comme on dit, devinrent carrément les faiblesses de la chienlit. Pas la peine de faire un dessin, ce que nous voyons tous les jours défiler sur nos petits écrans suffit pour bien constater les dégâts. Épouvantable! Songez tout de même que depuis six mois le Parlement de la République a placé la France  sous le régime de l’État d’Urgence, ce qui implique, en principe, un max de précautions, à commencer par l’interdiction de tout rassemblement de plus de deux personnes dans les lieux publics, enfin quelque chose de ce genre, si vous voyez. Et voilà-t-il pas la même République, un peu schizophrène sans doute, qui laisse depuis plus d’un mois une bande de corniauds gauchiards (passez moi le pléonasme) occuper sans droit ni titre la Place qui porte son nom. Pire, ces ahuris manifestent violemment à peu près tous les soirs, cassent tout sur leur passage et molestent du flic chaque fois qu’ils en font naître l’occasion. A côté de ces abrutis de la « Nuit Debout », vous avez tout un magma de connards, lycéens, étudiants, intermittents du spectacle, syndicats et autres emmerdeurs patentés, profiteurs du laxisme éhonté propre à nos Pouvoirs Publics, qui s’évertuent à surfer sur la vague bordélique. Ils défilent, ils occupent, ils séquestrent, ils revendiquent, ils mettent le souk partout, et, bien entendu, cassent eux aussi du flic histoire de céder un peu à la mode. Résultat des courses, les Poulagas remplissent de plus en plus les hôpitaux, avec leurs jolies blessures de pavés pris en pleine gueule, de boulons morflés dans l’œil, de coups vicieux à la barre de fer et autres joyeusetés de collégiens en goguette… et de quoi on vous cause dans les media? Ben oui, du pauvre petit manifestant, un étudiant en troisième année de licence d’histoire dites donc, (m’étonnerait pas qu’en plus il accuse au moins vingt-huit ans) éborgné on ne sait trop comment lors de sa participation active au dernier saccage de Rennes! Le fantôme de Malik Oussékine, associé à la connerie médiatique, n’a pas fini d’émasculer la gestion des troubles à l’ordre public!
Espérons juste que la grosse manif à la con de ce 1er Mai sous état d’urgence ne fasse pas trop de blessés…et si possible aucun mort…on saura ce soir, avant que les autres enfoirés à dormir debout ne sèment à nouveau la désolation aux alentours de République… question d’habitude, faut s’y faire… Et puis finalement on le regrettera le bordel, un jour ou l’autre, quand sera venu le temps de la Charia!

Considérez que je vous offre un petit brin de muguet porte bonheur.
Bonne semaine à tous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN