Le choix de Dupont

Ils ne sont pas légions ceux qui trouvent le courage de braver les interdits de la Bien-Pensance internationale. Et en règle générale ils se font couvrir de pipi, voire pire encore, par les charognards médiatiques, toujours prêts à se disputer les dépouilles des victimes expiatoires du politiquement-correct. Il peut arriver, toutefois, dans certains cas très particuliers, qu’on n’en entende même pas parler: certaines horreurs ne doivent jamais atterrir sous les yeux ni dans les oreilles du vulgum-pecus dont il convient de garder l’âme bien à l’abri des risques de pollution morale.
Prenez par exemple le procureur de Catane, le signore Carmelo Zuccaro, un intrépide ce mec! Figurez vous qu’il montre le sanglant culot de s’en prendre aux ONG, parfaitement! Et vous savez quoi? Il apporte la preuve que certaines des officines en cause – pas toutes, naturellement, faut pas pousser mémé- fonctionnent en combine avec les passeurs de migrants clandestins pour organiser l’afflux massif de ces derniers vers notre belle Europe. Le genre « Allo, allo, James, je te fous un chargement sur radeaux pneumatiques par 34°Nord et 17° Est, à 15h30 GMT précises, tu peux venir récupérer le matos?…Oui, grosso modo dix unités… Ouais, tonnes si tu préfères… Bof, deux cents, à une vache près, surtout des mecs, parce que tu sais, sur les gonzesses et les morpions y a de la perte, mais bon, on va pas mégoter, pas vrai? Pour le paiement on fait comme on a dit… O.K. virement dès réception, ça me va. Allez, à la prochaine, bon vent! » Il aurait capté et même enregistré des appels de cet acabit, ce brave M. Zuccaro, il en détiendrait même un dossier épais comak! Si, si, je vous assure, c’est tout écrit dans les journaux les plus sérieux, même en France, oui parfaitement… Faut juste savoir chercher parce qu’évidemment si vous comptez sur BFM-TV et consorts… Mais si vous regardez au plus profond des pages intérieures, même Le Monde en a parlé, dites donc; d’accord ça leur plait moyen à nos braves journalopes, même qu’ils trouvent qu’on devrait un peu le traîner devant les juridictions européennes, le proc sicilien… Seulement, comme tout laisse à penser qu’il a raison, ça risque de leur péter dans les doigts aux humanitaristes… Alors le mieux reste encore d’écraser le coup, on planque tout ça sous le tapis et on discute d’autre chose!

Trump, tiens, au hasard. Alors celui-là, en revanche, faut en disserter grave, zut alors! On va dire qu’il a tout foiré pour ses cent premiers jours et insister sur son niveau d’opinions favorables vachement bas, quarante pour cent! Comment cela, que dites vous? Ça fait dix fois plus que Hollandouille? Oui, d’accord mais rien à voir et puis il n’est pas question de Culbuto, on cause de Donald, là, faudrait voir à pas tout mélanger! Sans compter qu’il a snobé le grand raout des correspondants de presse de White-House, l’enfoiré, une première dans l’histoire des States, vous réalisez? Au lieu de ça, il s’est trimballé à Philadelphie, avec ses partisans! Rien que des péquenots, parfaitement, obèses et mal fringués! Il reste fidèle à lui même, le rouquemoute, on ne peut pas lui reprocher… Un vulgaire, quoi, tout le contraire du délicieux Barack-Hussein, quelle classe celui-là, avec une jolie couleur, pas bidoche avariée comme l’autre gros cochon! Un triomphe, ils lui ont réservé, dans leur amphi, les charmants étudiants de Chicago! C’est tout de même autre chose que le ramassis de poivrots qui viennent roter leur bière aux meetings de l’albinos, pas vrai?
Voilà donc à peu près ce qu’on nous raconte dans les media au sujet du Président des États-Unis. Que voulez vous, on ne va pas lui tresser des louanges, n’est-ce pas, un mal-pensant de ce calibre faut lui savonner la planche, alors on y va franco, c’est le cas de le dire, on le traite un peu comme le Caudillo, en son temps… Sauf que Trump lui, il a les moyens de s’en tamponner le coquillard: en tant que patron du machin qui domine le monde, les petits mollards des petits folliculaires lui font l’effet de piqûres de moustique dans le derche d’un éléphant. Il va donc continuer paisiblement à faire marronner le pisse-copie et nous ferons le tri à la sortie, les bouses se comptent seulement après la fin du marché, vain dieu!

Nous autres, en revanche, nous possédons tout ce qu’il faut pour nous faire les dents sur les transgresseurs de la bonne pensée. Avec notre second tour à base de gentil Macroncron contre la mère tapedur et ses horribles fachos, tout le monde s’en refile à cœur-joie, jusqu’à plus soif. Les Bobos jouent à se faire peur, alors même que le plus obtus d’entre eux connaît parfaitement l’élu de Dimanche prochain. Les ralliements et les mises en garde fleurissent de plus belles comme le petites fleurs des champs au cœur du printemps. Le footballeur Zizidâne, notamment, a cru bon d’ouvrir sa gueule pour faite chorus avec les mosquées de nos banlieues, lesquelles appellent à voter en masse contre le monstre hideux bouffeur de Chances-Pour-La France. Borloo, lui même, sort de sa torpeur avinée pour prêter main forte au favori de l’élection… Prêt à « se retrousser les manches » le vieux schnock, on lui proposerait un ministère il se sacrifierait, je vous jure!
Faut voir, tout de même, le tableau, je ne vous parle même pas de Bayrou, on sait! Mais vous vous rendez compte de la bande de pauvres cruches qui emboîtent le pas au petit futur-président mignon? Fillon qui n’attend même pas les résultats définitifs pour se mettre à genoux devant le Sauveur! Et toute la cohorte des Juppé, Raffarin, Bussereau, Pécresse, Baroin et compagnie, tous bien décidés à soutenir le petit protégé de Pépère… Diable, surtout qu’on ne puisse en aucun cas les soupçonner d’accointances frontistes! Faut penser au bizness, aussi, tout de même! A quelques exceptions remarquables près, genre Ciotti, Morano, voire Wauquiez, tout le monde se met à la remorque du joli mari de Brigitte… Et puis sait-on jamais, on pourrait arriver à se mettre d’accord avec lui sur des fromages législatifs, voire sur des portefeuilles, tous les espoir sont permis! Après tout c’est un garçon très ouvert, Macrouille, et de tous les côtés, à ce qu’on dit… Ni de droite ni de gauche… à voile et à vapeur en somme!  Pas de problème, il suffira de trouver l’ouverture… Bon appétit Messieurs!

Enfin Dupont-Gnangnan vint! Alors là, attention! Voilà un zigomar qui végétait avec son petit parti à la con et son petit pin’s bleu-blanc-rouge au revers d’un veston bleu encadrant sa cravate rouge sur fond de chemise blanche: un parangon de patriote professionnel! Non, pas « Dupont-Lajoie », m’enfin, « Aignan »… Dupont-Aignan, voilà, vous y êtes. Et puis, tout soudain, le clampin en question se fend d’un trait de génie, d’une intuition sublime, d’un coup d’éclat austerlitzesque! « Bon ben alors…écoutez moi une seconde, flûte, arrêtez de smartphoner comme des ados, j’ai un truc important à dire…mince rigolez pas comme des baleines! Je me rallie à Le Pen! Et merde,  y m’ont même pas calculé, c’est tombé à plat! Marine, dis leur toi siouplait, merci. »
Oh putain, alors là, l’effet, je ne vous raconte pas! Un mascaret, un maelström, que dis-je un raz de marée, un tsunami comme on dit maintenant! Nom de dieu la vague scélérate! Ils n’avaient pas fini d’annoncer leur rapprochement, les deux nouveaux tourtereaux que ça fusait déjà de tous les côtés. Surtout les insultes, les bordées invraisemblables d’injures contre le traitre, la pute, le stipendiaire des fachos, le Laval, le Pétain, la pétain de sa mère, le Primo de Rivera, le Goebbels, le Goering, le Himmler, le Mussolini, l’ordure sans nom, bordel à queue! La gloire, quoi! La célébrité, immédiate, subite, à la vitesse de l’éclair, sans prévenir, sans barguigner! Tous les sunlights braqués sur lui, flûte! Des années et des années à végéter, à tutoyer les cinq pour cent sans jamais y toucher, faute de moyens, de notoriété, de charisme. Et tout à coup, paf, on y est! Exécré par tout ce qui pense convenablement, mis au ban de la politique par des Ripoublicons ulcérés, vomi par des socialos enfiévrés, condamné à mort par des trotskos courroucés et promu au rang de premier ministre présomptif par la grand prêtresse du populisme à la franchouille! Il existe enfin, Dupont, il émerge, il transperce l’écran, il irradie! Qu’il crève, la charogne, vive Dupont!

Donc, maintenant, pour ce qui nous concerne, que va-t-il changer, le choix de Dupont? Tout à fait franchement? Pas grand chose… Déjà la plupart des Dupontistes eussent voté pour la Marine, ne serait-ce que par dégoût du Macronmondialisme-Diversophile. Pour les autres, de toute manière ils se fussent abstenus et s’abstiendront encore par peur du grand méchant Front. Donc, allez, l’effet Dupont, tout compris, avec même prise en compte de l’entraînement sur un nombre -limité- de déçus du vote Fillon, moi je situe le truc, mais vraiment à tout péter à trois ou quatre pour cent, pas plus. En d’autres termes et sauf énorme imprévu d’ici Dimanche prochain, le résultat devrait ressortir à soixante-quarante, avec deux point en plus ou en moins selon le niveau des abstentions.
Dommage, qu’est-ce qu’on rigolerait dans le cas contraire!

Alors bonne semaine et amitiés à tous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

On ne peut plus rêver

« Nous autres, là haut, nous ne captons même pas Internet! La télé on pourrait mais vu que la parabole a joué les paratonnerres en Novembre dernier, depuis on se brosse…Pour téléphoner faut crapahuter jusqu’au col, alors vous comprenez, avec la neige ça relève de l’impossible et même quand elle a fondu, faut vraiment qu’on ait besoin. Et puis vous savez, nous disposons de ce qu’il faut pour voir la vie en rose…si vous en voulez j’en ai plein le sac à dos, n’hésitez pas! Alors du coup j’avais réservé la date pour descendre voter Sarko… oui moi je l’aime bien ce mec, il me rappelle De Funès en plus rigolo… Enfin bref je suis resté con, quoi! Qu’est-ce que vous me racontez, là, Fillon? Le petit toutou de mon pote Nico-les-talonnettes? Y se présente? Vous me la baillez belle! Et contre qui? Macron? Qui c’est ça Macron? Vous ne vous foutez pas de moi? Sûr? Ah oui, en effet, c’est dans les baveux! Oh putain, va falloir me reconditionner le carburateur, les amis! Les temps ont changé, il paraît, depuis Octobre! Et je fais quoi, moi maintenant? Fillon? Ah bon, c’est tout ce que vous m’avez gardé en magasin, les amis? Ah, oui, Marine aussi…ça je connais: un peu raide pour moi, la mémère, elle voulait interdire le shit, vous savez? Comment ça c’est déjà interdit? Ah, oui, mais non, moi je vous dis sérieux, quoi, avec les Gendarmes de montagne qui viennent faire suer le pauvre monde jusque dans le trou du cul du Bon Dieu… Oui, bon, vous avez raison, le danger reste limité, même avec la blondasse, elle aura d’autres chats à fouetter qu’à venir nous flairer les plantations, tout juste Auguste; mais vous pensez qu’elle aurait ses chances d’aller au bout, la gravosse? Aucune? Ben alors qu’est-ce que vous m’emmerdez avec, filez moi une vraie solution, bordel, que je ne me farcisse pas la route pour la peau, à mon âge, tout de même! Soyez sympa, allez, les copains, expliquez moi tout bien comme il faut, après je me ferai une religion, pas vrai? Catholique, oui, enfin modérément mais ça reste le meilleur choix par les temps qui courent… et puis c’est pas la question, merde, vous foutez pas du pauvre plouc des montagnes! Allez Thérèse, ressers nous une tournée, histoire de les mettre en condition, sans quoi je m’isolerais comme un con dans l’isoloir et je serais foutu de voter Cheminade, c’est le seul dont j’ai vaguement entendu parler! »

Faut se mettre à sa place à ce pauvre Yves Rognes, descendu spécialement de Trounaze,  (voir DERRIERE NAPOLEON), avec ses Pataugas des années cinquante et sa musette T.A.P. bourrée de cannabis, juste pour remplir son devoir de citoyen. C’est beau comme l’antique, non? Vu l’expédition, ça demande un sacré wagon d’abnégation! Digne de Caton l’ancien, le brave vieux, sauf qu’évidemment le jeu n’en vaut pas la chandelle vu la bande des branquignols qui participent à la course… Mais on ne va tout de même pas lui dire ça, à notre vieux pote! Et puis ça nous fait tellement plaisir de le revoir, l’animal. Alors nous allons lui brosser le tableau. Il n’est que temps vu que ce matin,  au bistrot, tout le monde ou presque a dores et déjà balancé son suffrage; car chez le vieillard à durillon de comptoir,  l’acte civique se pratique le plus rapidement possible, n’est-ce pas…on n’est jamais tout à fait certain d’être encore de ce monde à la fin de l’heure qui suit… Alors on crache son venin carrément dès l’ouverture des bureaux, pour peu que la miction se soit correctement déroulée… et aussitôt après l’effort dans le cas contraire.

Manque de pot, toujours prompt à saisir la moindre occase d’évangéliser les brebis égarées, c’est Jean Trentasseur qui s’y colle en premier, avant même réception du double whisky on the rocks, généreusement servi par la brave patronne.
« Ecoutez moi, cher ami, et oubliez d’avance ce que pourront vous raconter tous ces réactionnaires patineurs de zincs: votez Macron! Ce garçon c’est notre avenir. Il a tout pour lui, intelligent, jeune, beau… »
« Pédé, même, c’est tout dire, l’interrompt Jean Foupallour, aussitôt foudroyé du regard par Maître Trentasseur…Oups, scusez moi, je ne dis plus rien… »
« Laissez pisser le mérinos, Yves, reprend l’avocat socialiste sur le retour, les chiens aboient, la caravane pisse…je veux dire passe! Oui, Macron, voilà la solution! Et puis de toute façon nous n’avons pas le choix, vous savez, Fillon, vous avez vu sa tronche, hein? On dirait un sacristain! Eh bien quand je vous aurai dit qu’il dévalisait les troncs, le bedeau, vous comprendrez qu’on ne saurait apporter son suffrage à pareil suborneur de deniers publics. Un hypocrite de la plus belle eau, en plus, capable de jouer les pères la vertu tout en piquant dans la caisse superbement vêtu des costards de luxe offerts par un de mes confrères les moins recommandables sur la place de Paris! Croyez moi, oubliez-le celui-là et oubliez également la mère Le Pen dont je ne vous ferais pas l’injure de croire un seul instant que vous pourriez songer à l’élire. Cette personne, digne fille de son abominable père, apparaît comme la honte de notre démocratie et le repoussoir des valeurs de la République. Après, vous auriez le choix entre voter pour le sieur Mélanchon, celui qui veut aligner la France sur le Vénézuela, où règne désormais la famine et qui n’évite la guerre civile qu’en raison du caractère implacable de la dictature bolivarienne imposée par le camarade Maduro, l’héritier de feu Chavez, le mentor de Méluche! Et pour ce qui reste, en vérité je vous le dis, vous pouvez voter pour qui vous voudrez ou foutre les bulletins à la corbeille, l’effet sera le précisément même… Y compris Hamon, oui, le candidat socialiste, parfaitement, un accident de l’histoire! Ainsi je vous prouve à quel point mon discours procède du plus pur désintéressement. A votre bonne santé. »

 » Ah ben mon zob, tiens, dans le genre gonflé vous ne manquez pas d’hélium dites-donc, Maître, réplique le vieux Maurice en reposant délicatement son demi à peine entamé sur le coin du comptoir! Attends, Yves, faut savoir que l’éminent bénévole qui vient de t’astiquer l’article, fait partie de ces innombrables Socialos qui ont viré leur cuti et soutiennent sans état d’âme le mignon en question. Il n’y a plus de P.S. tu sais Yves, bon débarras, Hollandouille lui a eu la peau, on lui devra au moins ça! Le remplaçant c’est Macroncron, le type qui remplace le beurre et la vaseline, celui qui sourit en même temps aux centristes, aux droitistes mous et aux socialos style gauche caviard -je ne vise personne, hé, mais t’en a un spécimen pas bien loin- le chéri des économistes bien-pensants, des Rotschild et consorts, l’ami du petit déjeuner comme du souper fin d’après spectacle. Au dessus des partis, l’éphèbe, un peu comme le morpion si tu vois l’image! »

« Sans compter, surenchérit Foupallour, qu’il ne faudra pas compter sur cet olibrius pour remettre un semblant d’ordre dans le pataquès républicouille. Merde, il ne se passe pas un jour sans qu’on chope un muz fanatique en train de zigouiller du monde, ou tout au moins d’essayer. T’as vu sa gueule au godelureau, un enfant de cœur, je te jure, et laïc, en plus, évidemment! Avec ce genre de pèlerin-mondialiste y sont tranquilles les mahométans, lui tout ce qu’il veut c’est leurs voix et pour ça il leur refilerait la lune en croissant, avec des ribambelles de mosquées et même des minarets plus hauts que la Tour Eiffel. Macron comme baratineur c’est le meilleur de tous, il raconte plein de trucs mais au bout du compte on en sait moins après qu’il a terminé qu’au début.
Alors maintenant, faut parler clair: depuis des mois on nous enfume avec des tas de sondages pipeautés, comme pour bien nous enfoncer dans la chetron le prochain président inévitable avec ses allures de tapette et sa first lady sexagénaire. Seulement depuis le silence radio de fin de campagne, on en voit arriver d’autres, des enquêtes plus ou moins occultes. La dernière en date, publiée ce matin par « La Libre Belgique » -une fois- nous dit…vous êtes bien assis? Alors: Le Pen 26%- Fillon 22% et Micron…21%. Parfaitement! Alors qu’est-ce qu’on lui dit au Jeannot, hein? Faut rappeler que depuis l’attentat des Champs Élysées, avec en vedette l’ami Karim Cheurbi, dernier avatar d’une longue lignée qui a commencé avec Mérah et n’est pas près de finir. Multirécidiviste, criminel condamné quatre fois, vingt mentions au casier judiciaire, parti en Algérie sans prévenir alors qu’il se trouvait en probatoire, arrêté tout récemment pour menaces de mort sur les Flics… Et toujours en liberté! Tranquille comme Baptiste! Le Parquet, les Juges d’application, tout ça: pas de problème M’siou Cheurbi, et bonjour chez vous! Alors qu’est-ce que vous voulez, les braves-gens ça les inquiète un peu ces méthodes bisounoursiques, ils aimeraient bien qu’on passe a du plus costaud… Par conséquent, il pourrait s’en trouver pas mal qui glissent de Macron à Fillon… Et peut être même à Marine! Encore un petit effort, les Muz, et le 7 Mai on sable le champagne! »

 » Bon, ben moi je vais vous dire »… nous sort Yves Rognes en s’allumant un pétard gros comme ma cuisse, aussitôt escamoté par une Thérèse complètement estomaquée -« Non mais ça va pas, l’ours des Carpates? Tu te crois où? A l’Ariane (1)? Tu veux la mort des derniers petits commerces? Assassin!  »
« Bon bref, poursuit le fumeur contrarié, de tout ce que vous m’avez raconté je déduis juste un truc: y a comme de l’incertitude dans cette affaire…Pour moi ce sera un gros Ricard, ça me fera passer le manque, et pour votre élection à la flanc, j’irai voter cet après-midi…si je me réveille… en tout cas, c’est bête, dites donc, on ne peut même plus rêver à ç’theure! »

Je ne le sens pas trop, vous savez, ce coup-là…

Alors en attendant les décisions de ce connard de Peuple Souverain -ou prétendu tel- je vous souhaite une bonne soirée électorale…enfin la meilleure possible.
Et une excellente semaine en dépit des envieux, comme disait à peu près Rabelais.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Le quartier des « pludéfavorizés »

Ô Temps, suspends ton vol

On ne le dirait pas, ici, en Franchouillie, avec nos petites saynètes à base de logorrhées présidentipètes à onze joueurs de champs et de Gaulle en filigrane genre Statue du Commandeur écœuré, mais il se passe plein de trucs intéressants dans le vaste monde. Rendons à Donald ce qui lui revient, c’est surtout lui qui met l’ambiance. Moi, on ne me l’enlèvera pas de l’idée, la Démocratie Américaine, en portant ce mec là sur le trône washingtonien, vient d’administrer au monde entier une bonne leçon de fantaisie imaginative de nature à dépoussiérer grave la politique de papa dont le réveil strident a sonné en même temps que l’arrivée de l’albinos à White-House. Vain Dieu le maelström dites donc! Le type vous bombarde l’aviation d’Assad, tout en envoyant sa marine chatouiller sous les roustons le petit schtroumpf jaunâtre de Pyongyang, alors même qu’il reçoit chez lui le Chinetoque en chef, sans omettre de  préparer simultanément la pulvérisation des Djihadistes planqués en Afghanistan au moyen de la plus énorme bombe non-nucléaire du monde, dix tonnes dont neuf d’explosifs!  Et dans le même temps, le gus vous balance à tire-larigot une palanquée de tweets visant à commenter l’action en temps réel à destination du monde entier, Urbi et Orbi, comme dit le Pape, mais en version numérique…c’est moins joli qu’un grand baratin au balcon de Saint-Pierre, toutefois ça revient beaucoup moins cher et question efficacité y a pas photo.
Du coup, les folliculaires de l’univers mediatique n’arrivent même plus à suivre. Complètement paumés, les journalopes! Comment voulez vous, pas vrai? Il en a mis plein la gueule à Bachar, Trump, et pour faire bon poids il s’est permis de propulser Vladimir sur les roses! Ils ne s’y attendaient pas, les media bien-pensants qui regardaient l’affreux comme un suppôt de Satan, vachement facho, mal embouché et capable d’envoyer tout le temps les mains, voire plus si affinités, sous les jupons de ces dames. Une parfaite ordure en somme! Sauf que si l’individu se place tout à coup du côté des Forces du Bien, on fait quoi, hein? On ne peut tout de même pas le critiquer, personne n’y capterait plus rien! Vous mordez le dilemme, n’est-ce pas? Alors c’est vrai qu’il part en même temps risquer la guerre nucléaire avec Kim Jung Un (deux… à trois j’appuie sur le bouton rouge). D’accord, il s’agit d’un communiste, certes, mais spécial vous en conviendrez! Et avec toutes les avanies qu’on déverse depuis des lustres sur le régime des sales autocrates affameurs du peuple de Corée du Nord, on ne peut tout de même pas refiler à Trump le rôle du méchant sur ce coup-là, faut pas déconner! Bon, reste l’opportunité de l’accuser de prendre des risques, de mettre en péril la paix sur la terre des hommes de bonne volonté et des autres par la même occase, de vouloir faire péter la Planète juste pour flatter son égo surdimensionné de gros rouquemoute malappris…
Entendu, je veux bien, mais pendant ce temps là vous avez le gnome à nuque rasée, avec sa tronche de mongolien frappé de nanisme asiate, qui vous fait défiler à grands renforts de soldatesque au pas de l’oie, des missiles intercontinentaux bourrés d’ogives nucléaires chargées jusqu’à la gueule. Même si le premier qu’il a voulu essayer lui a explosé  dans le melon comme un vulgaire pétard, ça reste impressionnant,  on jurerait un meeting hitlérien de la grande époque, modifié Place-Rouge et amélioré Mao Tsé Toung (à part les petites militaires en bermuda qui apparaissent sans conteste comme une spécialité Nord-Coréenne)! Vous ne pouvez tout de même pas aller reprocher au big-boss des States de balader un index menaçant sous le pif de ce petit trou du cul nucléaire, pas vrai? Ou alors, comme je vous disais, juste pour lui dire de faire gaffe à ne pas trop énerver le sale morpion, mais ce n’est pas pareil, comprenez vous? A peine une petite prière péteuse: attention, Monsieur Trump, avec ce genre de capricieux trop gâté faut marcher sur des œufs, il aurait vite fait de nous larguer ses bombes atomiques au premier coup de rogne… Seulement tout le monde sait qu’on navigue en pleine intox, là, alors on n’y croit pas vraiment, personne, surtout pas la Chine qui fait semblant de s’inquiéter tout en montrant au petit voisin, en loucedé,  la main qui lui donne à bouffer et qu’il pourrait bien se morfler en pleine poire à la moindre incartade. On ne va pas se biler pour si peu, non? D’ailleurs la guerre ça n’existe plus, on la voit seulement à la télé! Et la dernière vraie remonte à tellement longtemps que seuls les quasi-moribonds s’en souviennent…
Et puis vous savez, nous autres, de toute façon, bien calfeutrés dans notre bulle hexagonale nous ne saurions nous inquiéter d’éventuelles retombées radioactives, vu qu’en plus on va fermer Fessenheim, pour compenser, c’est Ségo la Pintade qui l’a dit. Alors! En revanche je ne vous dis pas les soucis qu’on se trimballe, ma pôv dame, on ne pourrait pas trouver pire mouscaille, dites donc: y a Méluche qui n’en finit plus de grimper et, maintenant, Marine qui la joue marée basse!

Eh oui, que voulez vous, il faut bien y venir en ce jour de Pâques, grande fête pour « les Chrétiens » comme ils disent à la télé franchouille et comme le soulignent si gentiment les petites têtes crépues de La Courneuve délicatement interrogées par le corniaud Hamon (« Pourquoi elle est méchante, Le Pen? Parce qu’elle est chrétienne!). Il faut bien y venir à cette couillonnade présidentielle qui nous empastisse les burnes depuis plus de six mois passablement révolus. Il faut bien y venir à cette espèce d’imposture démocratico-médiatique truquée à bloc par les juges, par les media et par les instituts de sondage.
Alors j’y viens, mais juste pour dire, car, si vous le voulez bien, j’attache plus d’importance à ce qui se passe à Washington, aux Moyen et Extrême Orients, voire même en Turquie, qu’à notre petit happening à base de Poutou, de Cheminade et de Méchancon. De toute façon, les moins niais d’entre nous savent parfaitement qu’il importe de ne se faire aucune illusion sur les changements qui sortiront des urnes. Quel que soit le résultat il ne faut en attendre que du mauvais. Macron, vainqueur probable, nous apportera tous les emmerdements du monde plus « l’Islam En Marche », comme dit la pétroleuse du FN, et l’outsider enfariné Fillon, si par miracle il s’imposait, ne parviendrait jamais à réaliser un programme dont on pressent à la fois les qualités et les réactions qu’il provoquerait dans les sphères syndicalo-gauchiardes. Bardé de casseroles et catalogué comme détourneur éhonté d’argent public, ce mec ne disposera jamais de l’autorité nécessaire au redressement du pays. Donc ce sera le bordel…ou le bordel! Finalement on aurait dû garder Hollandouille, en termes de conneries il avait réalisé l’essentiel, lui président un second coup nous ne risquions plus grand chose.

Encore une petite semaine à entendre âneries sur niaiseries, à ingurgiter des sondages manipulatoires, à subir le suspens insoutenable distillé avec un professionnalisme au dessus de tout éloge par tous ces bateleurs qui sont censés nous informer… et ce sera fini. Enfin! Dans sept jours nous connaîtrons le nom du nouveau rigolo de l’Elysée…allez, je n’en dirai pas plus, pour une fois j’aime autant ranger ma plume. Dimanche j’irai glisser dans l’urne, avec la conviction du constipé qui s’arme d’un rouleau de Lotus bleu, un bulletin marqué François Fillon. C’est grotesque comme un acte de résistance désespéré mais je vois mal ce qu’on peut trouver de moins pire… On se fera plaisir au second tour, voila!

Et puis je n’écouterai pas non plus le Pape. Il commence à me gonfler celui-là à nous foutre la honte parce que nous n’accueillons pas avec une joie apostolique ces pauvres Musulmans qui viennent jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes. Il n’en a manifestement rien à foutre que ce soient eux ou nous, le Souverain Ton Pif, lui, l’Europe il s’en astique le petit Jésus, c’est clair, tout ce qu’il voit c’est la charité chrétienne avec fourniture de vaseline en supplément gratuit. Pour ce Sud-Américain, charité bien ordonnée commence par l’invasion du vieux continent! Eh bien qu’il aille se faire voir lui aussi… Chez les Coptes tiens, par exemple, ils lui expliqueront, les pauvres, en quoi consiste l’accueil bienveillant des disciples de Mahomet… Mais grouille toi Francesco, cours-y vite pendant qu’il en reste encore quelques uns!

Allez va, pour ce coup-ci je vous laisse, je connais un gigot dont le  fumet m’appelle à un autre genre de préoccupation.
A votre bonne santé à tous et rendez vous au soir des urnes…

Joyeuses Pâques!

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Au fait, pourquoi j’ai intitulé ça « ô temps suspends ton vol » moi? Ben je vais vous dire, je n’en sais rien moi même, c’est Lamartine qui a dû prendre le volant deux minutes, j’ai pas fait gaffe… On s’en fout non? Après tout il est vachement chouette, l’Alphonse, c’est autre chose que Maître G’ims ou Grand Con Malade, ne trouvez vous pas?

Tout en camion

Combien de temps encore l’Europe va-t-elle tolérer pareil scandale, flûte enfin! Nice, Berlin et maintenant Stockholm! Qu’est-ce qu’ils attendent pour sortir une directive, un texte quoi, un truc pour arrêter le massacre? Les braves citoyens de nos chers vieux pays ne peuvent même plus se balader tranquillement sans risquer à tout instant de se faire écrabouiller comme des merdes, et personne ne bouge: le laxisme, toujours le laxisme! Jusqu’à quand, hein, M’sieur-Dames de Bruxelles, allez vous laisser pisser le Manneken? Parce que tout de même, on voit clairement, désormais, où se trouve le péril, non? Pas la peine de nous faire un dessin, ça devient courant, habituel, récurrent, et nous récoltons ce que nous avons semé, pas vrai, ce n’est pas faute de l’avoir chanté sur tout les tons depuis des années et des années que nous voyons croître le phénomène sans que nul ne s’en préoccupe au sein des Instances représentatives de notre belle Union, laissant ainsi les populations totalement démunies face à un danger mortel que, pour ma part, je dénonce depuis lurette: c’en est trop maintenant, coquin de sort, prenons une bonne fois pour toutes le taureau, par les cornes, par les burnes, par ce qu’il vous plaira, on s’en fout mais finissons-en, que diable! Alors, d’accord, je prends des risques, je le sais, bien sûr, je vais encore me faire des tas d’ennemis, finir en prison, peut être, mais tant pis, je me lance! Tenir un blog c’est un apostolat, il faut l’assumer au besoin jusqu’au martyre. Alors a Dieu vat, plus d’hésitation, assez d’atermoiements, passons à l’action, de suite, coûte que coûte… j’y vais:
-il faut absolument interdire les camions!
Voilà! Ho putain, ça fait quelque chose d’écrire des brûlots de ce calibre!
Cela dit, vous le voyez bien, il se trouve là, le danger, pas ailleurs. Lorsqu’à Nice, le camarade Mohamed Lahouaiedj-Bouhlel, tuait quatre vingt six malheureux et en blessait des centaines d’autres dont beaucoup estropiés pour la vie: le camion! Lorsqu’à Berlin le sieur Anis Amri zigouillait froidement un pauvre chauffeur polak pour lui piquer son poids lourd et dézinguer une douzaine de badauds qui n’en pouvaient mais: le camion!  Lorsque, pas plus tard que Vendredi dernier, un -a priori- gentil musulman Ouzbek bien connu des services de police, lançait en plein centre de Stockholm, rue piétonne, le gros-cul qu’il venait de dérober devant la brasserie du coin, avec quatre morts et quinze blessés à la clé: le camion! Alors, il crève les yeux, bordel, le dénominateur commun de tous ces massacres!  Eh oui, pardi: le camion, voilà l’ennemi, le risque majeur pire que le Front National et même pas écolo, en plus, pollueur pire que tout, plein de particules à gazoile, sale, encombrant et mortel Et on continuerait à laisser ces saloperies là nous foutre en l’air les uns après les autres? Merde alors! Non fini, y a qu’à manifester contre, mettre nos pays à feu et à sang, comme en Guyane, tiens, et on y arrivera! Inch Allah!

Bon, ça va mieux, allez, depuis le temps que ça me brûlait les lèvres… Il faut dire, aussi, que dans le monde où nous vivons, ça stresse de partout, le grabuge, comme disait François 1er -qui savait de quoi il parlait, vu le souk qu’il avait planté dans les affaires européennes de l’époque- règne en grand patron dans le monde entier. Il faut bien, dans ces conditions, décompresser, s’accorder de menus plaisirs histoire de se rétablir autant que possible l’équilibre des hormones. Prenez l’ami Donald, par exemple, vous vous rendez compte un peu des responsabilités qu’il se trimballe, le mec, tout à trac, là, depuis deux mois? Non mais c’est dingue, vous savez! Voilà un zigomar qui est passé de la promotion immobilière pimentée par la production d’émissions de télé-réalité destinées aux débiles légers et moyens, à l’inextricable guerre du Moyen-Orient, sans escale ni transition. Du coup, un beau soir, devant sa télé, entre la poire et le pop-corn, il se morfle en pleine gueule les images atroces des petits Syriens arrosés au gaz sarin. Son sang ne fait qu’un tour et, sans autre forme de procès il envoie les F16 balancer leurs tomahawks sur l’aviation de ce salaud de Bachar…dont on pourrait, toutefois, douter qu’il se révèle assez con pour commettre pareilles saloperies. Le fût il, d’ailleurs, qu’on voit mal le camarade Vladimir laisser ce type -qui lui doit tout- déconner à ce point. Mais que voulez vous, il arrive un moment où l’on ressent l’envie irrépressible de faire le beau, de montrer les biceps et de se présenter sous le jour le plus favorable, ne serait-ce que pour impressionner sa gonzesse. Et puis, quand vous tapez sur un plus petit que vous, objet, par surcroît, d’une détestation quasi-universelle, vous passez pour le justicier au grand cœur,  dans le registre de John Wayne lorsqu’il tabassait grave les infectes crapules qui pesaient cent kilos de moins que lui. Faut tout prendre en compte lorsqu’on aborde la psychologie amerloque, et surtout ne jamais sous-estimer l’absolue primauté du héros de western dans l’inconscient collectif de ces gens-là. Du coup, alors même qu’il héberge dans sa somptueuse datcha floridoise le Chef Suprême du Parti Communiste Chinetoque, il trouve le moyen, l’albinos, d’expédier un porte-avion conséquemment escorté d’une tripotée de destroyers et autres croiseurs, vadrouiller en mer du Japon histoire de tenter une petite resucée digitale de la guerre de Corée. Évidemment il joue le contraste aussi, rapport à son prédécesseur Prix Nobel de la Paix dont on a bien vu l’aptitude pour le moins limitée à montrer les dents autrement que pour balancer de jolis sourires en direction des appareils de prise de vues. Espérons juste que ce brave Trump ne nous fasse pas partir incontinent une petite ogive nucléaire sur les gueules qui ne lui reviennent pas. Mais bon, j’ai confiance moi, il a beau trimballer une tronche de sinoque, le Président U.S. je le crois suffisamment futé pour éviter la connerie irréparable. En attendant il marque des points et se fait respecter par les gens sérieux, ceux qui ne reconnaissent que la force. C’est qu’il y a de mieux à faire lorsqu’on est le patron, non?

Et la force c’est ce qui nous manque le plus, à nous autres Franchouilles. La force et le pognon, naturellement. Alors vous savez, l’importance du choix qu’il nous appartiendra d’opérer dans quinze jours, mieux vaut la relativiser. D’autant qu’après tout, comme je le faisais observer la semaine dernière, les dés sont pipés et la victoire finale du petit Macronibus, programmée et quasi-inévitable; même si l’on nous balade avec la remontée de Fillon dans les sondages et, encore plus grotesque, la percée de Méchancon, lequel serait censé tailler des croupières au dernier cité. Le résultat du premier tour, je vous le donne ici et maintenant, à condition que vous n’en parliez à personne, bien sûr, c’est secret, ça. D’accord? Alors c’est bon: Le Pen 27/28%, Macron 22/23% et Fillon 20/21%! Les autres on s’en fout, ils font tapisserie. En d’autres termes, si les deux challengers se trouvent encore dans la marge d’erreur, c’est quand même le jeune éphèbe qui tient la corde et, sauf miracle, il finira devant. C’est ainsi, que voulez vous, le candidat des Ripoublicons, enchaîné par le Canard, a perdu sur sa droite et sur sa gauche. Les deux autres ont ramassé les morceaux, surtout l’Emmanuel de ces messieurs-dames, avantagé en outre par un candidat P.S. totalement hors course. Avec, en supplément gratuit, l’appui de ce connard de Bayrou, l’homme qui fit élire Hollandouille en 2012 et qui s’apprête à récidiver au profit de l’héritier présomptif (poil au pif)! Oh, ce n’est pas qu’il pèse bien lourd, le Béarnais, deux à trois pour cent tout au plus, et parmi les plus handicapés du bulbe évidemment, mais en démocratie cela peut souvent se révéler déterminant. Dans le cas qui nous occupe Bayrou fera encore une fois basculer l’élection, vous verrez! Le « génie français » qu’est ce que vous voulez…

De toute façon, et voilà pourquoi, en dépit du côté antipathique du personnage, je pense que Donald agit comme il convient, nous autres Occidentaux assistons sans moufter, comme des crétins de village, à notre propre liquidation systématique. Voyez ces andouilles de Suédois, tiens, par exemple: on vient les massacrer chez eux et ils répondent par une « manifestation pour l’amour »! Ah oui, on va pas se laisser faire, pas vrai? On va continuer à rester ouverts au monde entier, voilà! En dépit des envieux, comme disait Rabelais! Eh bien continuez, bande de cons, faites comme nous, laissez venir à vous les petits camions! Bravo, les mecs, vous ferez beaucoup pour la prospérité des pompes funèbres scandinaves… »les petits macchabées ronds et prospères », vous savez…
Et puis regardez les Coptes, un peu, ceux qui explosent pendant la Messe au pays de Toutânkhamion, ça vous donnera un aperçu des joyeusetés qui nous attendent… quand nous serons noyés au milieu des Musulmans majoritaires et de tous leurs camions!

Bonne Semaine Sainte…enfin on va dire comme ça, histoire de finir sur un trait d’humour…
Amitiés à tous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

On s’est drôlement fait niquer!

Et voilà! Trois semaines encore à déguster les calembredaines campagneuses des onze hurluberlus! Sans oublier leurs porte-paroles, leurs porte-valises, leurs porte-flingues, leurs soutiens divers, voire même de leurs soutien-gorges -pour les deux pétroleuses- encore que ces trucs-là, au moins, ne s’expriment guère, même si, parfois, ils peuvent faire roucouler le sein comme les bas de soie du temps jadis faisaient chanter la jambe. A présent,  le temps se trouve suspendu comme nous le sommes aux lèvres de toute cette bande de pignoufs de choc, acharnés à nous gaver de leurs démocratiqueries avec la vigueur du cul-terreux Gersois bourrant frénétiquement le gosier de ses volatiles au mépris du « vide sanitaire » désormais imposé par arrêté ministériel. Plus rien, ou presque ne semble se passer dans l’univers entier, lequel gravite exclusivement autour du petit Macroncron et de ses challengers foutus d’avance. Il peut arriver n’importe quoi en Syrie, en Colombie, voire en Guyane; les Équatoriens, les Serbes et les Bulgares peuvent se démerder avec leurs propres élections: rien à foutre! Ce qui compte c’est la remontée de Méluche qui joue les vases communicants avec l’électorat de ce couillon de Hamon, l’élu de la « Belle Alliance Populaire »! Elle est belle en effet, leur alliance populaire, à ces cons de Socialos: ils se barrent tous, Carèsche, Cuvillier, Braillard, Le Driant, Vallsounet, Delanoé, Poignant (le conseiller de Hollandouille), sans parler de tous les autres, six-cents élus socialistes déclarés à ce jour! Belle Alliance! Pas fous, les types, ils savent où va se trouver la gamelle… Un peu comme Estrosi, si vous voulez, sauf qu’il se contente, celui-là, de recevoir dignement le futur patron, en lui serrant la paluche avec le beau sourire qui enjolivera les photos ; et comme Fillon a le pied droit dans la tombe et le gauche dans le cercueil, y a pas de raison de prendre des chaussettes…je veux dire des gants, pas vrai? César (celui de Pagnol) le disait déjà au temps béni du Bar de la  Marine : « l’honneur c’est comme les allumettes, ça ne sert qu’une fois »… et il a déjà cramé toute la boîte le Motodidacte, l’ultime remontant à son élection régionale avec les voix -dûment quémandées- de la Gauche Provençale (« les Provençales sont sales et les Provençaux, sots » comme disait jadis un vieux copain dont je tairai le nom). Comme quoi, dans une République bien comprise, les engagements n’engagent que ceux qui sont susceptibles d’en profiter… Plaît il, comment dites vous? Ah oui, en effet, comme scoop on a déjà fait mieux, veuillez me pardonner.
Peu à peu, donc, les ralliements s’accumulent et les reniements s’additionnent. Il faut, que voulez vous, se rendre à l’évidence: celui qui voudra, dans cinq semaines, se retrouver côté mangeoire, a tout intérêt à se placer dès maintenant; après ça va se bousculer et pour les places au premier rang il pourra toujours se brosser. Alors, qu’est-ce qu’il fait le politicard conscient et organisé? Ben oui, il la joue sur le calcul des probabilités, parfaitement! Or, à l’heure actuelle et en fonction des données disponibles, nous pouvons raisonnablement considérer qu’il existe au moins huit chances sur dix de trouver Macronmagnon sur l’une des deux premières positions le 23 de ce mois et donc, en vertu de la mécanique des fluides, président de la Répupu quinze jours plus tard. En conséquence, pour ceux qui tiennent à conserver un fromage digne de ce nom, autant y aller tout de suite pendant qu’il reste encore quelques écuelles disponibles. Du coup, en raison d’un phénomène de type boule de neige, plus il en rappliquera et plus la cote du petit protégé de ces messieurs-dames augmentera… En gros, c’est plié. Si vous voulez mon avis (si vous ne le voulez pas, c’est vous qui voyez mais ça n’y changera pas grand chose), nous allons nous fumer l’éphèbe pendant cinq ans, voire dix si affinités. Que cela ne nous empêche pas de voter selon notre fantaisie, bien sûr, tout au contraire même… mais en sachant pertinemment que l’effet produit équivaudra au cautère sur une jambe de bois, ainsi que l’eût remarqué Mémé, laquelle ne proférait jamais la moindre connerie… Voilà pourquoi, sans doute, la pauvre vieille n’aurait jamais pu faire carrière dans la démocratie.

Amusons nous, donc, bien gentiment, au spectacle qui nous est offert -façon de parler vu que la plaisanterie doit friser le milliard d’Euros en comptant tout- de cette bande de comiques de cirque qui font encore semblant d’y croire. Je passe sur les second couteaux, style Méluche, Hamon, Dupont-Gnangan, lesquels se bagarrent pour essayer d’exister encore un peu sur la scène du grand-guignol politique. Quant aux figurants, les Arthaud, Asselineau, Cheminade, Lassalle, Poutou, (par ordre alphabétique, ça ne vaut pas plus) bande de nazes tout juste bons à nous enquiquiner la vie à partir du  10 Avril, date à laquelle les temps de parole devront se mesurer à la micro-seconde, j’aime autant les ignorer souverainement, car, à mon âge, il ne faut jamais se prendre le coquin de dieu sur la digestion, c’est mauvais pour le palpitant.
Reste ce brave Fillon, le cocu de la farce, celui qui y a cru…comme nous, du reste, et qui s’est fait coxer à son propre piège; il voulait gagner sa vie comme les copains, lui, grassement! Mais ça, c’est réservé à ceux qui savent y faire et qui magouillent dans des sphères autrement plus élevées que les petites combines miteuses consistant à secouer en loucedé la cassette parlementaire. Tenez, au hasard, visez donc un peu Les costards de Macroncron,  encore plus chouettes que ceux de Fillon, je vous jure, alpaga, soie sauvage et grand tailleur! Eh bien il l’avait dit lui même à une espèce de chomedu abruti qui le cherchait sur ses fringues: il suffit de travailler, mon ami, et vous pourrez vous acheter le même! Personne ne les lui offre, à Manu Belle-Gueule, ses oripeaux, il les achète, lui, et voilà pourquoi il a craqué tous les millions grattés chez Rotschild!  A quinze mille Euros le complet, plus les Berlutti, plus les à-côtés, l’artiste capillaire, l’esthéticienne, tout ça, on a vite fait de se ruiner, je vous assure… Bon même si, de temps en temps, l’ami Bergé y va d’un petit lot de chemises Saint-Laurent sur mesure avec cravates assorties, quoi, une bricole pour marquer le coup, pas de quoi en faire un fromage, on est entre gens de bonne compagnie! Pour en revenir à ce pauvre Fillon, il va l’avoir là où je ne saurais dire, et bien profond, croyez moi. Alors, faisons preuve de charité chrétienne, mes amis, votons pour lui dans trois semaines, évitons lui au moins la suprême humiliation de se faire doubler par Méchancon pour la dernière place sur le podium… Ils aimeraient tant, nos amis des media!

De toute façon, tout cela n’est pas sérieux. On nous amuse, voilà, c’est une absolue évidence! On nous balade avec le suffrage universel, le Peuple Souverain, le verdict des urnes et toutes ces niaiseries qui nous convainquent de marcher dans la combine, d’aller bien docilement coller notre bulletin dans une jolie boîte en plexy, alors même que les jeux sont faits depuis belle lurette.
L’affaire s’est décidée le jour où Hollandouille a compris qu’il se planterait grave à la présidentielle. Voilà certainement plus d’un an! Alors il a sorti le « plan E.M. », celui qui plaît à tout le monde et surtout aux « commanditaires ». L’affaire étant déjà bien préparée… au cas où, n’est-ce pas…il a suffi de lancer le petit protégé dans le grand bain tout en donnant le change avec l’éventualité d’une primaire socialo, histoire de bien amuser la galerie. Restait à se débarrasser du rigolo qui sortirait des urnes de la droite en Décembre… Pas de problème! Juppé ne passerait pas la rampe avec ses sympathies musulmanes, ses mollassonneries centristes et, en cas de besoin ses vieilles casseroles de l’époque Chirac…voire de plus récentes, on ne sait jamais… Sarko, les Juges l’attendaient l’arme au pied, avec pour instruction de le dézinguer à la moindre velléité. Les autres, personne n’y croyait sérieux. Sauf que lorsqu’ils ont vu émerger Fillon, le Champagne Élyséen s’est mis à couler à flots: avec le dossier qu’on détenait sur ce mec-là le tour était joué, alléluia! Le reste, évidemment, n’est que littérature. Du mouron pour les petits oiseaux, si vous préférez. Cui-cui…cuit-cuit!
Alors, tout ce que je vous raconte-là, naturellement, n’est que le fruit de mon imagination enfiévrée et tout rapport avec des personnes existant ou ayant réellement existé apparaîtrait rigoureusement fortuit, n’en doutez pas une seconde!

Bon, cela dit, tout de même, on s’est drôlement fait niquer, ne trouvez vous pas?

Bien amicalement à vous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN