Dumbo’s blues et harmonie caniculaire

Je vous l’ai sans doute déjà faite, mais à mon âge il est permis de se répéter, je vous en remets donc une petite couche. Voilà: connaissez vous la différence entre l’anxiété et l’angoisse? Pas vraiment? Alors on y va: l’anxiété apparaît la première fois qu’on s’aperçoit qu’on ne peut plus la deuxième fois, en revanche l’angoisse survient la seconde fois qu’on s’aperçoit qu’on n’y arrive plus la première fois. Pourquoi je vous dis ça? Non pas pour vous faire part de mes états d’âme, enfin si l’on peut ainsi dire, non, certes non! En revanche je pensais à ce pauvre couillon de Bayrou, le Béarnais aux éléphantesques esgourdes, le Dumbo de la République, celui qui toujours tente de voler à l’instar de son homonyme waltdisneyen et cependant se ramasse à chaque fois parce qu’il a de l’approximatif dans le plan de vol, ainsi, sans doute, que du mou dans le manche à balais. Ce corniaud de haute volée sortait d’une remarquable gamelle obtenue suite à l’élection de Hollandouille, en 2012, en dépit d’un retentissant appel à voter pour ce dernier, lequel l’a ensuite ignoré pire que l’eût fait à votre égard Cara Delevingne si jamais vous vous fussiez avisé de lui gazouiller un doigt de cour. Et pour ceux qui ignoreraient tout de la Cara en question, je vous invite à utiliser les moyens numériques de se mettre au parfum, vous en saurez plus que moi sur le sujet, en l’espace de quarante huit secondes montre en main.
Pour en revenir à notre mouton mégalote, le désormais ancien président Culbuto n’en avait tellement rien à secouer que seuls Les Ripoublicons, toujours prêts à sauter sur les occases pouraves, se portèrent à son aide pour lui permettre de récupérer son trône de Merdepot, je veux dire Maire de Pau. Un signalé service sans lequel l’intéressé se fût aujourd’hui retrouvé dépourvu du moindre petit morceau de mouche ou de vermisseau afin de se colmater la dent creuse. En guise de remerciement, l’ineffable Palois n’a pas manqué d’aider Macrouille à terrasser l’époux de Pénélope, d’où, jolie récompense, un intérim de deux semaines en tant que Garde des Sceaux. Niqué pour la seconde fois, par un socialiste, certes new-look mais tout aussi ingrat que son prédécesseur conventionnel, Bayrou La Lose a dû connaître ce coup-ci l’angoisse existentielle du benêt qui peine à démêler les fils embrouillés d’un insuccès récurrent dont il sent confusément, toutefois, le caractère aussi définitif que désespéré. Perdu pour toujours à titre personnel, ce mec subit en outre, après le départ plus ou moins volontaire de la mère Goulart , Ministre  des Armées aussi brève que saugrenue, l’éviction cruelle de sa chère Marielle, la confidente des mauvais jours, virée à paquet du cabinet Barbapoux et même pas admise, pour cause de casseroles, à présider le Groupe MOUDEM de l’Assemblée. Encore convient-il de saluer ledit Groupe comme la seule vraie prise de guerre du bègue (sans B.D.); hélas, la maîtrise pourrait bien aussi en échapper à celui-ci , vu que ce gros ballot présente désormais autant de valeur que le vieux « Pascal » démonétisé retrouvé dernièrement dans la poche arrière naphtalinée de votre futal de mariage. Pauvre Bayrou! Il avait pourtant un certain, courage, comme lorsqu’il avait osé rappeler à Con Bandit les écrits dans lesquels ce sinistre personnage exposait tout le plaisir qu’on peut trouver à se faire astiquer le bigoudi verseur par de tout jeunes enfants ( voir Merci Bayrou!). Mais pour rappeler la citation bien connue de ce cher Audiard, « les cons ça ose tout… » Il est bel est bien fini ce brave Dumbo, l’épisode macronnesque lui tiendra lieu de chant du cygne, une victime parmi tant d’autres du petit tsunami à sa Brigitte!

Parce que le champ de bataille apparaît jonché de cadavres et de blessés qui hurlent à la mort. Les Socialos, n’en parlons même pas, ceux-là n’existent plus que dans l’imagination farfelue de quelques survivants hallucinés. Le socialisme d’aujourd’hui c’est « En Marche », comme je vous le disais la semaine dernière, il n’y a donc pas de place pour le vieux P.S. de Tonton, c’est cuit, ça. On le voit bien dans la manière de louvoyer des quelques rescapés du naufrage Solférinien qui iront siéger au Palais Bourbon en affichant une opposition farouche au Gouvernement Barbapoux…tout en précisant que la plupart d’entre eux, s’abstiendront lors du vote de confiance. Diable, on ne va tout de même pas voter contre celui grâce à qui on est encore là! Les Le Foll, Touraine et compagnie doivent leur siège à l’absence d’adversaire macrouilliste, ces choses-là ne s’oublient pas!

Pareil pour Les Ripoublicons. Enfin pas tout à fait car le cadavre exquis ne tardera pas à se décomposer. C’est Xavier Bertrand en personne qui l’a expliqué ce jour même; « voilà longtemps que nous nous détestions, maintenant nous n’avons plus rien à faire ensemble ». Le divorce est proche, il sera sans doute consommé après le congrès du Parti en Novembre prochain, si ça tient jusque là…
Et puis vous savez, le plus tôt sera le mieux. Il est temps en effet que les gens de droite se retrouvent ensemble. Il existe au sein de ce conglomérat un courant susceptible de se rapprocher de l’aile raisonnable du F.N. Ce n’est sans doute pas pour rien que la petite Marion s’est barrée du cocon familial. Il y a de la recomposition dans l’air. La Droite, débarrassée des macrono-compatibles, et les transfuges d’un lepénisme marxisé, pourraient sans doute se rapprocher pour former quelque chose qui ressemble vraiment à ce que la plupart d’entre nous attendent. Si les petits cochons médiatiques ne les bouffent pas et si les intérêts particuliers de ces messieurs-dames y retrouvent leur compte, une vraie Droite serait susceptible de voir le jour… On peut toujours rêver! En tout cas l’invraisemblable bordel qui règne actuellement au sein de l’ex-UMP laisse présager un dénouement imminent, soyez assurés que je surveille. Comptez sur moi pour vous tenir au courant.

Tranquilles, cependant, le petit Jupiter Élyséen et sa clique, poursuivent leur petit bonhomme de chemin. Le Présipède et son Premier Ministre sans Gillette surfent sur une jolie popularité dont il leur appartient de profiter sans retenue en attendant des jours qui se révèleront forcément moins joyeux, quand les électeurs se réveilleront avec la gueule de bois…après les vacances, vous voyez ce que je veux dire.
Vous comprenez, c’est la démocratie, ça. Les braves-gens on leur explique comment voter, alors ils votent conforme. Enfin ça c’est pour la Présidentielle, parce que la Présidentielle c’est clair, on voit où l’on va et la belle gueule du préconisé, ou ses sympathiques discours, ou bien encore l’envie pressante de se débarrasser du connard élu la fois précédente, poussent le gogo à glisser dans l’urne le bulletin magique que le marketing médiatique leur a collé au creux de la main. Après, au moment des législatives, une part non négligeable des mouches attirées par le miel (je vous fais observer que je reste poli) disparaît de la circulation. Ne restent plus en lice que les électeurs conscients de leur responsabilité, les gens de bien, ceux qui tiennent à donner à leur petit protégé tout beau-tout neuf, la « majorité pour gouverner » que les maîtres à voter appellent de leurs vœux. Et après tout baigne…enfin jusqu’à ce que la hideuse réalité ne vienne rappeler à ces pauvres niais qu’ils ont choisi sans trop chercher à comprendre et qu’il est désormais trop tard! Mais ce n’est pas pour tout de suite, ça, on verra après, au fur et à mesure. En attendant carpe diem, on se la coule douce à regarder notre joli petit Chef de l’Etat faire le beau devant les media de l’Univers et de ses dépendances. Et nous sommes fiers, vous savez, le monde entier nous l’envie, ce sacré Manu, en tout cas on nous le serine tous les jours, à tous les temps et à tous les modes. On a de la peine, notamment, pour ces pauvres Amerloques, obligés pour cause de déconnage électoral, de se farcir un vieux facho-sinoque dangereux comme une grenade dégoupillée alors que tous les jours, nous autres Franchouilles leurs montrons sans retenue notre adorable Manu,  jeune, bien pensant, intelligent comme pas un, adulé de tous et qui cause angliche presque comme père et mère! Macron l’anti-Trump, comme on commence à lire et à entendre de partout. Notamment ces chers anglo-saxons, qui doivent penser dans leur Ford intérieure -selon Béru-  « holly shit, ces fucking frogs, tout de même, ils ont une veine de cocus! ».
Bon, il conviendra un de ces jours que je demande à Hank Hulley…pour le moment je n’ose pas, vous comprenez, il n’est jamais bon d’attiser la jalousie!

Je vous souhaite à tous une bonne semaine de début d’été et juste ce qu’il faut de canicule pour que cela rime en parfaite harmonie avec l’action résolue de notre bien aimé petit Président.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

 

Le Socialisme est mort, vive Macron!

Il est arrivé le socialisme nouveau! Enfin il arrive. Dès ce soir le pouvoir absolu du petit bonhomme de l’Élysée se retrouvera assis sur un tas énorme de députés, tous plus ou moins bobo-gauchos, prêts à lui constituer son trône de despote éclairé à la LED basse-consommation. Les vieux socialos, ceux d’avant, les éléphants, les dinosaures et brontosaures solfériniens, encore nourris au marxisme abâtardi  hérité d’une S.F.I.O. à la Pierre Mauroy, disparaissent dans le tourbillon implacable de la chasse tirée par l’électeur macrouillesque. Direct à l’égout, sans concession, sans rémission, sans appel! L’Histoire a parlé et la bonne vieille Gauche franchouille, celle qui nous a entravés, siphonnés, spoliés, ruinés, pendant tant d’années, rend les armes et cède la place à la nouvelle, celle qui fait risette aux couillons de la droite mollassonne. Ne restent plus, pour occuper les travées sinistrement extrêmes du Palais Bourbon, qu’un résidu de communistes fossilisés, associés à quelques hurluberlus inféodés au très imbibé Méluche, le Marius Phocéen de la dernière heure.
Il ne faut pas s’y tromper, le 18 Juin 2017, sans approcher le niveau record atteint par son homologue en 1940, ne manquera pas de faire date. L’enterrement de première classe offert par ses électeurs à un P.S dont les seuls députés subsistants restent les quelques petits futés qui,  ayant déclaré leur soutien à Macrounette, se sont vu en contrepartie exonérés d’adversaire estampillés L.R.E.M. (Leur République En Merde, ou quelque chose comme cela, j’ai déjà oublié!). Ces derniers socialos, avec notre très regretté Petit Caudillo comme spécimen le plus achevé, formeront cette espèce de reliquat caractéristique des fins de race: un je ne sais quoi dont le nom seul rappelle leur grandeur passée et dont l’aspect faisandé annonce la disparition prochaine et définitive. Le Socialisme est mort, vive Macron!
Et ce dernier, non content du coup de grâce qu’il porte à ses anciens petits camarades, flingue aussi, en véritable ange exterminateur, tout ce qui se trouve peu ou prou à la droite d’Ali Juppé et de ses potes. Ce soir à vingt heures nous connaîtrons aussi l’étendue du désastre qui ne manquera pas d’affliger nos amis Les Ripoublicons, lesquels, après avoir à la fin de l’an dernier, entraperçu le Capitole, se retrouvent aujourd’hui, pour la plupart d’entre eux, tout en haut de la Roche Tarpéienne, hic Macronnus, hic salta! Y a plus qu’à pousser!
On mesure bien, maintenant, l’effet Pénélope: la débâcle fillonnienne, jointe à une macronmania media-pilotée, se conjugue au dégout des électeurs, lesquels n’en ont plus rien à cirer et laissent pisser. Le ciel est bleu, la mer est verte, foutu pour foutu autant profiter du beau temps…même les électeurs du Front National s’en balancent, laissant ainsi passer une occase en or de parvenir enfin à constituer, au sein de l’Assemblée, un groupe à même de porter la parole dissonante des baisés de la République. Mais il est vrai que l’électeur manque un peu de constance et beaucoup de jugeote… pour ce qui concerne les partisans de la Marine, il sembleraient même, à dires de sondeurs, beaucoup plus cons que la moyenne. Ne soyons donc pas surpris de voir débarquer plus de trois-cent-cinquante députés  branquignols-macronocrates, il ne s’agit ni plus ni moins que de démocratie appliquée. Ceux qui vont voter aujourd’hui assument leur responsabilité, les autres assumeront la dictature humanitaro-douceâtre des trous de balle En Marche vers la C.S.G. et les gentils immigrants.

Demain commencera une ère nouvelle. Le résidu, déjà putréfié, du Parti Socialiste, vendra Solférino (c’est rosse!). Les Ripoublicons défaits, humilés, laminés, s’entre-massacreront sauvagement pour en finir une bonne fois avec cette illusion d’unité qui prétendait réconcilier la carpe UDF et le lapin RPR, assortir Raffarin à Wauquier, NKM à Morano! Ces gens-là ont pu, tant bien que mal, vivre longtemps ensemble dans le but commun de préserver le fromage; désormais, après ouverture de leur large bec, ils ont laissé tomber ce dernier dans la gueule du petit renard à sa Brigitte, lequel s’en saisit et puis se borne à tirer, avec sa grâce habituelle, un joli bras d’honneur à la France entière.
Du paysage politique un peu bizarre qui représentait le fond de notre petit univers hexagonal depuis l’avènement de Chirac 1er, il ne demeure plus qu’un champ de ruines vite remplacé par la belle ordonnance du monde nouveau, celui qui nous promet en même temps jeunesse et sagesse, diversité et opulence, vivre-ensemble et impôt sur les vieux. La pétaudière laisse place au jardin des délices, avec son petit bon-dieu tout bienveillant-tout puissant et ses chérubins parlementaires fraichement débarqués de leur chouette nuage éthéré. L’heure a bel et bien sonné de tourner la page et de passer à autre chose, du neuf, du high-tech, du digital, du connecté, la génération montante s’empare du pouvoir… Ce sera forcément mieux, puisque c’est nouveau, pas vrai? Vous, je ne sais pas , mais j’ai, moi,  l’impression personnelle et profonde qu’en tout cas ce ne sera guère pire… à l’impossible nul n’est tenu!

En revanche, le politiquement rénové attire son lot habituel d’enthousiastes. Prenez Jean Trentasseur, par exemple, il ne lui a pas fallu longtemps à l’avocat socialo, ex député mitterrandien de la « vague rose », pour se retrouver partisan inconditionnel du prétendant au trône. Dès qu’il a pu sentir le vent tourner (voir Goràn Avaltàtric) il s’est mis sur le coup, ardent et conquérant septuagénaire, sûr de son fric, de son réseau et de sa position, toujours autant que possible du côté du manche. Aujourd’hui le type plastronne allègrement, « vous verrez, tout va changer, les affaires vont reprendre, les entreprises retrouver la prospérité, la France son rang dans le monde, c’est déjà pratiquement acquis. Pour moi, Messieurs les réacs, j’ai ma part dans ce succès et ma place au comité politique, avec tous mes vieux amis, mes Frères, si vous préférez… » Bien sûr vous trouverez toujours des rabat-joie comme le vieux Maurice, pour lui objecter les deux points de CSG que le petit crevard s’apprête à nous coller dans la gueule, ou des pessimistes comme Jean Foupallour, inquiet d’un probable surcroît d’immigrants basanés attirés par les bras ouverts de nos nouveaux maîtres… Cependant, rien ne saurait ternir la satisfaction d’un socialo converti à la Républicaine Marche, le jour du triomphe à la romaine des petits macrottins à la gueule de bois. Il nous écrase de son mépris, le maître, nous regarde du haut de l’écrasante victoire de ses nouveaux petits copains. « Soyez certains, nous sort-il magnanime et patelin, que d’ici quelques mois vous reconnaîtrez, forcément, la validité de nos choix et le bien fondé de notre politique. Car les résultats ne manqueront pas de se trouver au rendez-vous, en douter reviendrait à nier l’évidence… Et pour bien marquer le coup, j’offre une tournée générale, servez nous donc, chère Thérèse, pour moi ce sera un Mac Roney… Comment dites vous… c’est quoi ç’te bête? Mais enfin, ma chère, un scotch single malt de la meilleure facture enfin! Va falloir vous y mettre, flûte, à partir de maintenant je ne bois plus que ça: Mac Roney, Thérèse, en abrégé Mac Ron! »

Oh oui, alors, il est bien mort, le socialisme de papa, mort et enterré!
Vive Mac Roney! Mais attention, n’est-ce pas, à consommer avec modération… avec près de soixante pour cent d’abstentions, par exemple…

Allez, mes chers amis, digérez bien votre whisky électoral et attention à la macronalgie post-biture scrutine.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

 

Le canal des Ferrand

Sandrine-Ferrand, Fillon-Pénélope, même combat, mêmes combines, même motif…mais même punition: non! Vous n’y pensez tout de même pas! Mélanger les torchons à nettoyer la bouillasse avec les serviettes en satin brodées de fils d’or?  Sacré nom d’un petit Macrouille! Fillon! Un quasi-facho, même pas du sérail, monté par le canal de la basse province! Sarthois, comme les rillettes de cochon! Rien à voir avec le canal des Ferrand et consorts, celui par lequel nous arriva le petit Jésus-Jupiter Elyséen, le sauveur qui révolutionne le Monde, aux termes de l’Évangile selon Saint-Collomb de la Rosette pur porc et du Beauveau réunis. On est dans le divin , là, dans le miraculeux! Et tout ça, grâce à ces héros légendaires qui, illico-presto, avant tous les autres, ont su retourner allégrement leur vieille veste socialiste afin de placer le petit protégé de Hollandouille sur sa rampe de lancement présidentielle. Les Ferrand, Collomb, Castaner, Le Drian, Patriat, Grivaux, tous transfuges de Solférino, macronnisés de frais aussitôt qu’ils ont flairé le coup fumant et désormais assis à la droite-gauche du petit Zeus à sa mémère!
Vous ne voudriez tout de même pas traîner dans la fange le plus titré de ces pionniers intrépides, le premier des fidèles, le grand, le seul, l’unique et incomparable Richard Cœur de Lion, comme le camembert! En tout cas pas avant la fin des élections, là, faut pas déconner! Il y a ceux qu’on doit flinguer de suite, avant qu’ils aient le temps de se faire élire, comme le mari de Pénélope, la dame qui rime si bien (voir Ça rime à quoi, ça, Pénélope?) et puis les autres, les envoyés de la Providence dont les turpitudes ne sauraient en aucun cas endiguer la vague sublime qui portera bientôt une écrasante majorité Macronocrate dans l’Hémicycle Bourbonnien. Et puis, somme toute, quelles turpitudes, hein? Que celui qui aurait le culot d’en trouver se lève! Faire gober un montage pas très catholique à une mutuelle communiste, on voit mal en quoi ce serait répréhensible. C’est comme prendre un peu de pognon à la Mairie et au Département pour en remettre une lichette au pot: tout le monde fait ça, du moment qu’on a affaire à des copains, pas vrai? Et si, au bout du compte la brave Sandrine, compagne bien aimée de son tendre Ferrandounet se retrouve, comme par magie, proprio sans bourse délier d’un vaste local tout neuf, on ne va pas le lui reprocher puisqu’on se tue à vous répéter sur tous les tons que c’est légal! Plaît il? Non quand je dis « sans bourse délier » je ne fais absolument pas allusion à l’éventuelle vasectomie du type en question, comment voulez vous que je le sache? Pas par le canal des Ferrand, en tout cas!
Mais revenons à nos moutons blancs comme neige. Même que le Parquet National Financier s’en fout comme de l’an quarante, des petits arrangements mutualistes,  c’est tout dire! Et même le Garde des Seaux (hygiéniques) en personne qui refuse absolument d’en entendre parler! Il a d’ailleurs bien assez de soucis, le Garde en question, avec les méchancetés qu’on lui fait pour de sombres histoires d’assistants parlementaires européens! Comme si on avait affaire à la première Le Pen venue, pareil, dites-donc, si c’est pas une honte! Alors vous voyez, on s’en prend aux Ferrand, on s’en prend à Bayrou et à son indéfectible petite camarade Sarnez, on s’en prend au MOUDEM, carrément! On nage en plein climat de suspicion avec l’odeur âcre du pénal qui se propage doucement, discrètement mais qui commence à puer, en particulier pour notre sympathique Ministre de la Justice pas très loin d’un retour en Béarn à grands coups de latte dans le fondement… Surtout s’il s’obstine à faire pression sur les fouille-merde du Service Public de l’Audiovisuel pour qu’ils arrêtent d’embêter, ainsi que les ordures de Médiapart s’en font si volontiers l’écho.Mais qu’importe, tout cela n’a pas la moindre incidence sur la manière dont les media nous annoncent le succès tonitruant, triomphal, phénoménal, historique, des candidats macrono-bayroutiens à l’élection de ce jour et surtout de Dimanche prochain, l’apothéose!

Je sais bien qu’on n’a pas le droit d’en parler jusqu’à ce soir vingt heures, alors je n’en parle pas, bien sûr, mais au train ou vont les choses ils en auraient presque trop fait. Les carottes semblent tellement cuites et le raz de marée républicano-marcheur tellement dévastateur -sans même que les couillons d’électeurs aient eu besoin d’aller aux urnes- qu’on se demande pourquoi ils s’emmerderaient à voter, ces braves gens. Surtout avec ce beau temps, pas vrai?
On nous annonce entre quatre-cent et quatre cent-cinquante députés  dévoués à la cause macronnienne! De mémoire de vieux cornichon, jamais le bourrage de crânes électoraux ne s’est vu porté à un tel paroxysme. A ce niveau-là on ne parle même plus de propagande, il s’agit carrément d’une opération massive de lavage de cerveaux à l’échelle de l’univers entier. La Macronmania semble en passe, toute proportion gardée, de faire la nique à cette hallucinante obamania que nous subîmes avec abnégation pendant les première années qui suivirent l’arrivée à White-House du flamboyant Barack-Hussein. Dieu merci la capacité de nuisance du blanc-bec de l’Elysée apparaît si faiblarde en comparaison de celle qui caractérisa le « Premier-Président-Noir », que les conséquences fâcheuses de l’action du premier affecteront sans doute le seul Hexagone, ce qui n’est déjà pas si mal, d’ailleurs. Nous allons morfler en premier lieu nos deux points de C.S.G., une bonne baisse de revenus pouvant faire enfin comprendre aux vieux cons retraités qu’il serait temps pour eux de quitter ce monde promis aux jeunes de tout poil, de toute couleur, de toute origine, de tout « genre » et de toute confession (la mahométane étant toutefois vivement conseillée).
Après, on verra bien. Tout dépendra de la docilité de syndicats qui semblent décidés à entrer de plain pied dans la valse à Manu, celle qui se dansera dès cet été pendant que les cochons de payants iront se faire griller la graisse au soleil des plages publiques surpeuplées. Pour ce qui concerne la CFDT, tout semble bouclé depuis pas mal de temps, l’accord est solide et les contreparties bien fixées. F.O. s’en approche aussi, le camarade Mailly ayant apparemment décidé d’emboîter le pas à son collègue Berger pour essayer de tirer du feu les quelques marrons qui pourraient encore s’y trouver. Reste l’ineffable CGT avec son Martinez-Peppone bien emmerdé à l’idée de se sentir tout isolé et environné d’une hostilité palpable. Comment voulez vous, raisonnablement, bloquer un pays ragaillardi par la jouvence macronnesque et fermement décidé à se remettre en marche, suivant en cela sa République, rajeunie, revigorée et équipée de godasses ressemelées de neuf? Il aura bonne mine à foutre en grève les trains de banlieue, le coco à moustache! Vilipendé par l’opinion publique et désigné à la vindicte populaire par des media inféodés aux financeurs du petit Présipède ainsi qu’au Parti quasi-unique dont nous ne manquerons pas, paraît-il, de nous doter dès Dimanche prochain, il ne lui restera plus qu’à prier Saint Lénine et Saint Staline de lui suggérer une solution heureuse…D’ici qu’il nous fasse même disparaître la CGT, Macron, il n’y aurait pas loin…. si j’en étais sûr je serais presque tenté de voter pour ses potes… Non, rassurez vous, là je déconne!

Et puis, nous allons bien voir. On nous raconte de jolies histoires, avec un beau prince charmant qui gagne tout, des vilains moches comme des poux et méchants comme des nazis, qui perdent à chaque fois tout en restant le principal danger d’un pays succombant pourtant à petit feu sous les invasions barbares, des Droite-Gauche réconciliés, des lendemains qui chantent et des déficits à trois pour cent. Avec un aplomb digne des pires imbéciles, on nous sort des tas de conneries et de contre-vérités qui ne tromperaient pas le Corbeau de la Fable, mais dont le caractère général et absolu désoriente complètement le gogo. Trump, complètement sinoque, qui fonce vers l’impeachment, Thérésa May qui perd les élections avec cinquante sept sièges d’avance sur son merveilleux adversaire mélanchonno-hamonnesque -un peu sénile sur les bords mais qui s’en formaliserait? Alors la chambre introuvable de Macrounette, on va peut être attendre encore un peu pour la trouver, au moins la clôture du scrutin, non? Et puis en attendant on va voter…perso je m’accorderai un petit plaisir cet après-midi. Qui sait, si ça se trouve ça marchera…non je veux dire « ça fonctionnera ». La marche c’est pour la République à Manu, celle qui suit le canal des Ferrand, vous voyez de quoi je cause? Alors essayons, si vous le voulez bien, de leur calmer un peu les ardeurs, à ces jeunes-gens, il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre! L’espoir fait vivre et les vœux pieux n’ont rien de condamnable. Amen.

Bon Dimanche, votez bien…Enfin c’est vous qui voyez.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

Kwassa-Kwassa?

Il ne s’agit pas d’une fatalité. Moi, quand j’entends les peigne-culs qui s’expriment par les media de mes burnes, sortir des ignominies du genre « malheureusement un nouvel  attentat terroriste vient d’être perpétré » ça me les met en vrille au plus profond du kangourou. « Malheureusement »! C’est bon pour un raz de marée, un ouragan ou une épidémie de courante à injection directe, ça, « malheureusement ». Pour les attentats c’est bien une autre paire de manches et encore je reste poli. Si ces enfoirés voulaient bien formuler les choses de manière un peu franche, sans jouer les pucelles effarouchées, en disant la vérité toute crue, par exemple: « eh oui, que voulez vous, les démocraties occidentales, incapables de se défendre et ouvertes à tous les salopards de la terre entière, se sont laissées envahir par les hordes barbares; en conséquence 256 morts en France et maintenant arrive le tour de la Grande-Bretagne, après Londres, Manchester et après Manchester, Londres… Ce sera pour qui, la prochaine fois? »
Seulement voilà, les commentateurs en question prônent par ailleurs l’accueil des « migrants » et le « vivre ensemble » dans la « diversité enrichissante » et les apports merveilleux du métissage. Alors évidemment, comment voulez vous qu’ils établissent un lien entre leurs préconisations à la con et les méfaits induits de l’importation massive de populations christianophobes? Sans compter l’inimaginable culot qui les conduit à signaler froidement que la plupart des terroristes en question sont nés dans le pays où ils sévissent, ce qui rend inutile toute fermeture de frontière. Prenez la France, tiens, Mohamed Merah, Coulibaly, les frères Kouachi, tout ça c’est du bon Français, né à Bobigny ou à Trappes, alors hein? Ça vous la coupe, ça! En effet, ça me la cisaille carrément au ras des moustaches! Un type comme moi qui, depuis plus de quatre décennies s’évertue sous les lazzis, les quolibets, les insultes et les avanies, à protester contre le regroupement familial, les allocations du même tabac et les incitations de toute nature à l’envahissement de l’Europe Occidentale, France en tête, me voir objecter les conséquences mêmes de tout ce que j’ai dénoncé sans succès, c’est à se les prendre et à se les mordre jusqu’à se les arracher!

Hier soir à London, donc, c’était à nouveau le massacre des innocents. Un bon petit carnage, comme d’habitude, avec gros œuvre à la camionnette folle et finition au couteau. Sept morts et cinquante blessés, les déclarations habituelles fusent de toute part et Le maire muz de Londres, Sadiq Kahn, fait part de l’horreur que lui inspire la barbarie de ses coreligionnaires. Voilà. Pas encore la routine mais on y vient peu à peu; déjà les assistants de nos grands-hommes tiennent-ils prêts à l’emploi, toutes les déclarations et tous les tweets indispensables à la plus prompte intervention en cas de coup dur dans un pays proche. Bien sûr si ça se passe à Kaboul ou aux Philippines, là c’est du ressort des services diplomatiques locaux, vu que la presse occidentale s’en tamponne le coquillard. En tout cas,  chez nous, en Europe, les attentats commencent tout seuls à faire des petits. La sainte trouille travaille pour les djihadistes!
Par exemple à Turin, hier soir, avec un tas de gens sur la grand place Saint Charles qui assistaient sur écran géant à la déculottée mémorable de leur équipe face aux mercenaires madrilènes de notre héros national Zizidâne. A un moment donné un supporter un peu plus con que la moyenne mit à feu un petit pétard…1527 blessés, dont deux enfants et une femme entre la vie et la mort! Piétinés par des milliers et des milliers de footomaniaques-pétochards à moitié bourrés: la plupart des victimes présentent des blessures aux pieds pour avoir marché sur les tonnes de bouteilles de bière brisées qui jonchaient le sol! Chouette résultat, non? Bientôt il faudra interdire les rassemblements de plus de trois personnes, histoire d’éviter les mouvements de foule au cas où quelque quidam s’aviserait de péter un peu fort. Voilà à quoi ça mène le vivre-ensemble… mieux vaut le pratiquer séparément!

Cela dit, Londres nous ménage en quelque sorte une petite parenthèse bien affreuse, mais hélas tout à fait en accord avec l’option immigrationniste et multiculturelle de la capitale britannique. En revanche, de l’autre côté de la Mer d’Irlande, c’est Dublin qui nous offre une drôle de surprise…mais bien agréable, celle-là, jugez plutôt…
Enfoncé Macron! Oups, veuillez m’excuser, on la refait… Plus fort que Macron, voulais-je dire, le nouveau Premier Ministre Irlandais! Trente-huit ans, homosexuel et en plus métisse, vous vous rendez compte? Un an de moins que le Manu adoré, et fils d’immigré Indien, le mec! Va falloir ramer grave pour rester en tête des ventes, dites donc! Bon d’accord le nôtre a pris un coup d’avance, « make our planet great again » c’est du lourd, ça, bien vu, bien pensé, bien dit avec l’accent d’Oxford ou presque et le tout en plein à l’heure des journaux télévisés amerloques, qui dit mieux, pas vrai? Un président de la Répupu Franchouille qui cause anglishe sur les ondes c’est un progrès, non?  Demandez donc à Jeanne d’Arc! Mais bon, la roue tourne aujourd’hui à une telle vitesse qu’en un rien de temps vous pouvez tout perdre: votre prestige, votre électorat, la faveur des media, voire la bienveillance des Juges!
Regardez un peu le coup des kwassa-kwassa, par exemple. Voilà un garçon adulé du monde entier, porté aux nues ainsi qu’au pinacle (non, ça veut pas dire ça, m’enfin!), qui réussit un coup d’anthologie en surfant fort à propos sur l’anti-trumpisme universel, qui s’insatalle ainsi tout au sommet de la pyramide bien-pensante globale et qui se prend connement les pieds dans le tapis, comme le premier Hortefeux venu, en discutant le bout de gras avec un marin sauveteur Breton!
On causait barcasses de pêche, voyez vous, et voilà-t-y pas qu’arrive sur le tapis, la délicate question des tapouilles et des kwassa-kawassa. Un super-manque de pot, d’ailleurs: a-t-on idée de discuter, en plein Morbihan, d’embarcations dont nul ne verra jamais la couleur au large des côtes Armoricaines, les premières croisant en Guyane et les seconds au beau milieu de l’Océan Indien! Toujours est-il que notre petit Président de la Répupu, fin connaisseur semble-t-il de la chose maritime, a cru bon de faire son malin en lançant, goguenard, une petite blagounette à la Jean-Marie Le Pen comme quoi les Kwassa-Kwassa ça ramène moins de poissecaille que de Comorien, allusion directe autant que malvenue aux « migrants » de là bas, qui tentent chaque jour de débarquer à Mayotte afin de profiter des largesses de la France terre d’asile (de fous). Et pour essayer de rompre le silence gêné qui s’en est suivi, ce sacré Macrounette a trouvé le moyen d’ajouter que « les tapouilles sont des crevettiers »… c’est un peu faux mais ça fait bien dans la conversation…et puis tout le monde s’en fout, au demeurant.
En attendant ça proteste de tous les côtés! Le Conseil Représentatif des Comoriens de France (eh oui, ça existe, et d’ailleurs vous subventionnez…) crie à l’injure raciale, Libération hurle au mépris de classe et les media unanimes invitent ce garçon à un peu plus de retenue. Bien sûr on ne va pas le traiter comme un mec de droite, n’est-ce pas, la LICRA et autres associations contre le racisme anti-noirs (le seul, le vrai) ne porteront sans doute pas plainte… Mais il a intérêt à se gaffer, ça fait nauséabond ce genre de truc, vaudrait mieux éviter…
D’où je déduis finement que le jeune et fringant Président  affiche de temps à autres des mauvaises pensées révélatrices d’un humanitarisme qui pourrait bien n’être que de façade. Ce garçon qui avait, dans le temps, traité les ouvrières bretonnes d’illettrées,  les Guadeloupéens d’étrangers et la Guyane d’île, se gausse maintenant des immigrants qui risquent leur peau pour tenter de la sauver à nos dépens… Allez, encore un petit effort M. le Président, si ça se trouve vous continuez comme ça un gentil petit bout de chemin et vous allez finir par me devenir sympathique… Bon d’accord y a du boulot mais rien n’est jamais perdu, vous le constaterez vous même lorsque vous aurez acquis un peu d’expérience.  Cependant ne m’écoutez pas, jeune homme, car il apparaît préférable de demeurer en froid avec les réactionnaires: contrairement aux anathèmes de la Bien-Pensance, leur inimitié ne tue pas!

Et d’ailleurs, cher M. Macrouille, si vous me permettez encore un conseil pas encore tout à fait d’ami, dépêchez vous de faire amende honorable et de vous excuser platement auprès de tout ce qui, de près ou de loin, s’apparente à de l’immigré, à du Muz, et, surtout, à de l’immigré Muz… Vous avez le vent en poupe, tous les media se décarcassent à persuader l’électeur d’une victoire écrasante de La Répupu en Marche (forcée) et de l’impérieuse nécessité de vous donner une majorité parlementaire qui vous permettra de nous sodomiser bien profond dès cet été. Et d’ailleurs ça a l’air de marcher du feu de dieu cette intox…alors surtout ne gâchez pas tout, rendez vous illico prestissimo à Canossa, ça s’oubliera bien vite… Kwassa-Kwassa? C’est quoi, ça?

Allez, bonne semaine pré-électorale et, mes chers amis, faites bien attention où vous mettez les petons, c’est miné de partout!
Amitiés circonspectes à tous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN