Dernière de l’année!

Elle n’en finit plus de finir, cette année 2018. Voilà déjà une bonne quinzaine qu’on s’y prépare DERRIERE NAPOLEON, car les festivités pressenties appellent irrésistiblement la tournée prévisionnelle. Celle-ci, là, tout de suite, incombe à ce cher vieil Yves Rognes, descendu exprès de Trounaze pour fêter dans l’intimité copinière les bientôt-quatre-vingt balais qui lui pendent au nez en 2019. Ce sera l’année des ex-bambins nés juste avant la guerre, les enfants de l’occupation, ceux qui ont souffert les privations, les saloperies en tout genre de la collaboration pétaino-lavalloise, tout une classe d’âge sacrifiée, bien sûr… Quoique… à bien y regarder ils auraient plutôt bien supporté tout ça, les octogénaires de l’an qui arrive, l’ami Yves comme tous nos potes de cet âge-là. Plutôt en forme, non, les bébés de l’occupation, ne trouvez vous pas? Sans vouloir en aucune façon faire du mauvais esprit, je dirais presque que la Répupu leur a fait plus de tort en les envoyant, plein d’années après, se faire zigouiller en Algérie, que le Maréchal en refilant leur lait nourricier aux Boches…il avait dû leur en garder un petit peu en douce, le vieux malfaisant.
Donc, vous disais-je, l’ami Yves nous revient de Trounaze avec sa provision habituelle d’herbes diverses et de champignons variés. Bon, du moment qu’on peut tranquillement se bourrer la gueule au Champagne, nous autres ça ne nous dérange absolument pas. Seule Thérèse, connaissant le zigomar, lui a renouvelé sa recommandation: c’est un troquet non-fumeur, voilà tout.
Quant à Marcel Grauburle, lui, bien content de voir revenir notre ami de la montagne, son souci premier consiste à le mettre au parfum des derniers évènements. Sa propre participation active au mouvement des « Gilets-Jaunes » constituant le point d’orgue des hauts faits lui paraissant devoir faire l’objet d’un exposé circonstancié.
-« Alors tu vois, ma vieille, on a participé à la révolution avec Jeannot. Même qu’à un moment donné on a failli s’en prendre plein la gueule par les flics: quand il a sorti la rosette de sa poche (1) Foupallour, histoire d’en grignoter un petit bout pour tromper la faim; de loin ils ont confondu avec je ne sais trop quelle arme, les CRS! Du coup ils se sont mis à nous charger, ces andouilles, sauf qu’arrivés à notre hauteur ils ont vu, à la fois le saucisson et la gueule de son proprio; ça les a rassurés et calmés. Du coup ils se sont bornés à confisquer l’objet du délit, ces enfoirés! »
-« Ouais, même qu’on n’a jamais réussi à la récupérer, la rosette, intervient Jean Foupallour visiblement indigné, il ont dû la bouffer, ces tantes…faut dire aussi qu’ils manquent de tout, les pauvres condés, sans parler de la fatigue…un sauciflard de cette qualité y-z’ont pas pu résister, qu’est-ce que vous voulez, c’est humain! Du coup j’ai même pas porté plainte. Pourtant c’est pas donné, aujourd’hui le pur-porc label rouge…enfin heureusement qu’on a obtenu des trucs grâce aux gilets. Il a lâché du lest, le Macrounnet, même qu’on sera remboursés un jour ou l’autre du pognon qu’il nous avait piqué… enfin plutôt l’autre, de jour… j’ai quand même dû faire l’avance au charcutier, ça tombe mal avec la fin de l’année, les étrennes, tout ça… mais bon, faut savoir composer avec les réalités, comme disait Gnafron le Gâteux, quand il  a rendu son tablier de ministre de l’intérieur pour s’échapper dare-dare du macronnisme en pleine débâcle. Quand ça part en quenouille de toutes parts, on est bien mieux à Lyon, pépère et planqué dans sa vieille mairie comme un cocu en plâtre. »
-« Toujours est-il, reprend Marcel, qu’ils n’ont pas cédé sur les quatre-vingts à l’heure, ces salauds-là, tu parles, un truc qui emmerde tout le monde, qui ne sert à rien et qui, en plus, nous coûte la peau du cul, comme j’ai vu dans le journal à Germaine…oui, elle lit un torchon bien spécial, un baveux pour gonzesses au foyer, mais bien, quand même, intéressant, quoi, surtout sur le plan recettes de cuisine pas chères… le titre me vient plus, là tout de suite…Gourde Hebdo ou peut être Connasse Magazine… enfin je sais plus, un nom comme ça en tout cas. Bref, comme disait Pépin, c’est pour vous dire comment ils expliquent la baisure, dans le papier en question. Alors voila: en gros ça va économiser cent morts au grand maximum…vous me direz pour les intéressés c’est vachement bien mais question économie ça représente à peine six-cents millions, vous voyez; par contre, rien que le temps perdu y en a pour trois cents millions d’heures, parfaitement! Et à quatorze Euros de l’heure on se retrouve à quatre milliards deux cent millions…moins les six-cents des pas morts, il en reste encore trois virgule six. Si vous prenez en compte le pognon des radars installés pour niquer l’automobiliste et qui ont tous été dézingués par les Gilets-Jaunes -vu qu’y a rien de plus vulnérable qu’un pauvre radar isolé en rase campagne- vous frisez les quatre milliards, voilà! Maintenant moi ce que j’en dis c’est pour le principe, vu que ma 4L, les quatre vingts bornes, elle les dépasse pas, même qu’elle a du mal à y arriver… »
Ce sur quoi il s’envoie une super-lampée de roteux, histoire de se refroidir l’unité-centrale…après une démonstration pareille, on imagine la surchauffe des circuits, dites-donc, impressionnant!

Et c’est le vieux Maurice qui saisit l’occase au vol pour reprendre le crachoir.
-« Bel effort, Marcel, tu nous la cisaille au ras des moustaches, dis donc! Par contre l’ami Présipède, lui, son souci ça reste quand même de choper du bon temps. Moi, je me demande comment il s’y prend pour descendre à Saint-Trop’, comme ça, au pied levé. M’étonnerait qu’il s’embarque dans les transports longs, c’est pas le mec à cramer un jour aller-un jour retour pour faire le trajet en bagnole avec Bribri, non? Pareil pour le train, ça se saurait s’il embarquait dans le TGV comme Hollandouille en début de mandat (après il avait arrêté, le pauvre corniaud, vu qu’au bout du compte il perdait plein de temps tout en passant encore plus pour un clown). Non, à mon avis Macrouille, il doit affréter un jet privé pour Hyères, vu que le gros Airbus présidentiel, pour passer inaperçu y a mieux, et ensuite hélico jusqu’à destination. L’aller-retour ça doit aller chercher dans les combien, ça? Vous auriez une idée, vous? »
-« Bof, à tout péter y en a pour trente-mille balles, reprend Foupallour, toujours prompt à se masturber le smartphone, si ça se trouve il peut même avoir des prix, vu sa situation! Un peu plus de deux ans de smic, en somme, pas de quoi fouetter un chat, pas vrai? »
-« Sans compter que, dans le fond, c’est son ami Bernard Arnauld qui l’a convié, glisse furtivement Blaise Sanzel entre deux quintes de toux -vu que la pauvre vieux s’est chopé la crève et qu’il risque bien d’y passer, pour le coup- vous savez, ajoute-t-il dans un souffle, avec les milliards qu’il lui a fait gagner cette année, le petit Manu, il peut largement lui offrir le voyage, ce brave richissime Tropézien…bon, évidemment, les pauvres ploucs des ronds-points pourraient s’en offusquer, mais, que voulez vous, des invitations aussi sympathiques, ça ne se refuse pas. »
-« Et puis, faut qu’il prenne des forces, le petit bonhomme, reprend Maurice, rien qu’avec l’histoire des passeports diplomatiques de son petit protégé Benalla akbar -sans parler de tout le reste- j’ai comme une idée que la rentrée sera rude, du côté de l’Élysée! »

Et là dessus, bien sûr, nous voilà parti pour quelques tournées encore. Que voulez vous, le dernier Dimanche d’une année pareille ne saurait s’en aller sans de joyeuses libations qui nous feront un instant oublier les emmerdes d’une existence de plus en plus grisâtre. Entre l’âge qui se fait vachement pesant, suivant en cela le mouvement des impôts et taxes innombrables, lesquels nous écrabouillent la gueule sans pitié, et l’impression de plus en plus prégnante d’une invasion dont la constante progression saute aux yeux comme un gilet-jaune sur un flic à moto, tout se rejoint pour laisser présager une année 2019 aussi accueillante que la fosse à purin des copains d’Yves Rognes, à Trounaze. Alors une bonne petite cuite de fin Décembre, ce sera toujours ça que les Djihadistes n’auront pas!

Finissez bien celle-ci et commencez l’autre encore mieux si possible.
Bonne année 2019 quand même à vous tous, faut y croire…

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

 

(1) Par précaution Jean Foupallour qui habite les quartiers suburbains, porte toujours un saucisson de Lyon dans la poche intérieure de cette sorte de serpillière avachie qui lui sert de veste…par précaution, histoire de mettre l’agresseur éventuel en fuite (voir « Derrière Napoléon Chapitre VIII).

14 Milliards en balade!

Diable, nous y voilà! Cinquante et unième tissu de billevesées pour cette année 2018! L’avant dernier, en somme…peut être même le dernier, allez savoir… comme nous l’observions la semaine dernière, le vieillard apparaît comme une petite bricole fragile, un fétu (de paille, m’enfin, pas un fœtus, c’est le contraire!), un bibelot moche, poussiéreux et inutile susceptible de se casser au moindre choc…quid est homo, quolibet quassu vas, quolibet fragile jactatu?… (1) Cela dit, ne vous y fiez pas trop, la probabilité que votre serviteur calanche de façon naturelle d’ici la fin de l’année frise le zéro pointé, au vu d’analyses biologiques frisant, elles, la perfection. Mais comme je n’ai pas pour habitude de claironner mon bulletin de santé, je vous prie de bien vouloir considérer cela comme une simple information de nature à atténuer un propos dont le pessimisme un peu brutal pourrait vous conduire à changer de crèmerie blogueuse, ce qu’à Dieu ne plaise.

Cela dit, nous finissons une semaine pas très glorieuse, sans rien de vraiment saillant, sinon peut être l’adoption par les deux Chambres, à toutes blindes et sans respirer, des textes légalisant les promesses démago-macronnesques pour amadouer les insurgés en jaune. Alors que l’adoption de la moindre loi exige toujours des tas de semaines, émaillées de milliers d’amendements assortis de péroraisons politicardes à n’en plus finir, là, hop, en quarante-huit heures c’était plié!… Ils crèvent tous de trouille, on dirait, non? Parce que la Répupu leur assure leurs fromages respectifs -et d’ailleurs respectables puisque démocratiquement affinés- lesquels pourraient bien se dissoudre dans le bordel généralisé en cas de transmutation de la révolte des Six-Paille, enfin des Jaunes-Paille, en Révolution Franchouille new-age . On se souvient des parlements de l’Ancien Régime, pleins de morgue et de suffisance sous le pauvre Louis XVI, et dont la disparition totale et définitive après les évènements de 89, n’avait rencontré qu’une absolue indifférence. Donc, vite, vite, on se grouille de le lâcher, le lest à Présipède, des fois que ça finisse tout de même par calmer le jeu. Les gueux vont prendre une pincée de pognon au passage, c’est ce qu’ils veulent, donc ça devrait le faire, avec un peu de pot. Et là, comme ça, on va pouvoir passer les fêtes sereinement, dans la circonscription, pour les plus consciencieux, dans les beaux arrondissements parisiens pour les mieux pourvus et sous des cieux tropicaux autant que paradisiaques, pour ceux qui ont besoin de décompresser un max dans la perspective d’une rentrée parlementaire qui promet tout de même un certain grabuge. En tout cas c’est ce qu’ils espèrent, tous, parce qu’une situation démocratiquement acquise, fût-elle assise sur la Constitution de la Cinquième, ça reste toujours précaire quand le populo se met pour de bon à foutre la grosse panique. Et je pense, pour ma part qu’ils voient juste, tous ces politicards, parce que les braves-gens ont obtenu quelque chose. Comme ils n’espéraient, somme toute, rien de précis, cela devrait suffire à les faire rentrer rapidos dans leurs charentaises. Ne resteront plus alors que les acharnés, les types qui exigent la peau de Macrouille, les hard-gauchiards révolutionnaires et les petits « jeunes » des banlieues, toujours prêts à venir en fin de manif, pour ajouter leur petite touche primesautière à la grosse castagne anti-forcedelordres…avec si possible un joli butin à la clé.

Cela dit, attention: hier nous avons vu de très vilaines choses, de celles qui évoquent les Heures-Les-Plus-Sombres, vous savez, des horreurs racistes et antisémites, oui, je vous assure! Une vingtaine de clampins en gilet qui chantaient -faux- « La Quenelle », avec geste à l’appui, sur les marches du Sacré-Cœur! Et des Ch’tis bourrés comme des cochons qui hurlaient « on est chez nous-on est chez nous » du côté de Lille! Absolument! Vous vous rendez compte!
A tel point que Tête à Claques, le porte-chose…parole, je crois, du Gouvernement…mais oui, vous savez bien, Griveaux enfin, le petit morveux au sourire mi-niais-mi-narquois qui ambitionne de piquer sa place à la Merde Paris …pour le coup ce serait plutôt mal barré avec tout ça… je vous disait donc que le freluquet en question tweeta dès hier soir:
« on » lynche des policiers, « on » chante la quenelle à Montmartre, « on » reprend les codes des années trente pour renverser la République, « on » décapite l’effigie du président. Derrière ces « on », un seul visage, lâche, raciste, antisémite, putschiste!
Alors, hein, vous en pensez quoi vous, de ces « on » griveautesques? Ben oui, bien sûr, ça tombe sous le sens, c’est signé: l’extrême-droite, pas vrai, la peste brune, l’horreur nazie, voilà ce que c’est devenu, le mouvement des Gilets Jaunes! Le retour des Croix de Feu, les nostalgiques de Pétain et de Laval, les Vendéens, les Frontistes, pire: les Identitaires! Plus méchant encore que l’extrême ou l’ultra nous avons affaires à la Droite Radicalisée… Mais non, voyons! Pas les Radicaux de Droite, qu’est-ce que vous allez chercher-là, les pauvres Radicaux-Valoisiens, des ventre-mous exemplaires, bien-pensants comme pas possible et maçonniques à bloc! Excusez moi mais là on parle sérieusement! La Droite Radicale, les fachos sanglants, les héritiers de Goebbels et de Mussolini, les amis de Pinochet, les admirateurs de Salvini et de Trump, les ordures plus ordurières que tout ce que le Républicain moyen imaginerait dans ses cauchemars les plus déments!
En quelques mots lapidaires le petit trouduc réussit a décrire parfaitement l’ennemi résiduel en jaune fluo: un sale facho-réac, émule du sieur Dieudonné M’Bala M’Bala, mais aussi un véritable Ku Klux Klan lyncheur potentiel de noirs et de maghrébins…sans parler de l’horreur totale qui consiste à décapiter Présipède en effigie, avec la hache et le sang qui gicle, pour vous dire le souci du détail, tellement chiadé qu’on y aurait presque cru…même qu’après ils y ont foutu le feu, au mannequin Macrounette! Faire ça au Président de la Répupu, tout de même! Des méthodes d’islamistes! Pour ces anti-musulman faut chercher la logique, sacrebleu, même pas foutus de réfléchir aux procédures! Il ne leur reste plus qu’à lapider Bribri, partis comme on les voit! Vous captez maintenant c’est quoi les Gilets Jaunes (bon, attention, ça c’est pour causer comme le populo, qu’y comprennent bien) bande de ploucs? Ces mecs, si vous les suivez ils vous emmèneront au plus pire! Alors, bonnes-gens, bande de péquenots illettrés, ignares et incultes, démerdez vous comme vous voudrez mais lâchez nous les baskets, on en a assez fait pour vous! Maintenant on est dans les embrouilles avec Moscou-Vessie, de Bruxelles, qui fait rien qu’à appeler Manu Premier et Le Maire II, pour leur causer comme quoi les Ritals, violemment retoqués à 2,4%, comprendraient mal qu’on puisse foutre la paix aux Franchouilles qui vont dépasser les 3,3%. La moindre des choses, espèces de manants mal branlés, consisterait à vous montrer un peu reconnaissants, flûte! Fêtez les réveillons bien au chaud, retournez marner au boulot en Janvier et le Samedi, siouplaît, allez donc au supermarché cramer le blé qu’on vous a si généreusement refilé, au lieu de foutre le bordel en compagnie des sales nauséabonds de mes deux qui finiront tous en galère, promis juré, dès qu’on les aura identifiés! Et maintenant, laissez nous chercher les combines pour vous repiquer les sous qu’on vous a concédés, vu le montant hallucinant de la dette c’est bien le moins qu’on pourra magouiller pour calmer l’Europe, faut comprendre!

Cependant, on pourrait bien leur suggérer un truc, à ces chers petits macronniens qui cherchent des subsides. Voilà de quoi il retourne. Selon un magistrat spécialiste des fraudes fiscale et sociale, un certain M. Prats, il existerait 1,8 millions de Cartes-Vitale délivrées sur la base de documents d’état-civil bidons, principalement en provenance d’Algérie, du Maroc, du Congo et du Mali. Rien d’étonnant à cela puisque le petit monde de la Sécu a, depuis fort longtemps, eu vent des spécificités de ces pays-là, à l’occasion notamment du paiement de pensions de vieillesse dont les titulaires dépassent très souvent les cent ans et parfois les cent-vingts… la longévité africaine est bien connue, mais à ce point-là…  Donc, rien d’étonnant à ce qu’on immatricule à tours de bras des zombies munis de papiers tout ce qu’il y a de plus réguliers. En revanche, là où ça devient croustillant c’est que le trafic en cause engendre environ quatorze milliards de dépenses annuelles… vous voyez à quoi elle sert, votre CSG, pas vrai? Alors, cet honorable M. Prats, qui fonctionnait en 2011 au Ministère du Budget, avait remué ciel et terre, à l’époque, pour que l’Administration puisse engager des contrôles et mettre un terme à cette petite fantaisie ruineuse. Hélas, rien de sérieux n’a été fait depuis et la brave « Sociale » continue de raquer allégrement le produit de nos cotisations… ça va dans le bon sens, pas vrai, on aide les pays pauvres…Mais tout de même, quatorze milliards qui se baladent, ça vaudrait peut être le coup de s’en occuper! Pas vrai M. Macron, M. Philippe, MM. Le Maire et Darmanin (Gérald-Moussa de son prénom), Mme. Buzin du Restachargezéro? D’accord y a du boulot pour un bon millier de contrôleurs, au bas mot, mais pour une fois qu’on pourrait embaucher à la Sécu des gus qui feraient quelque chose d’utile…Et pourtant, vous savez, je crois que ce pognon-là nous allons continuer à nous asseoir dessus: on ne va tout de même pas mettre le nez dans leur caca à nos bon amis de là-bas, dis!

Et faites moi penser, le prochain coup, à vous raconter pourquoi la limitation de vitesse à 80 KM/H va nous coûter quatre milliards.

Joyeux Noël à tous et faites vous bien gras.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

 

(1) Comme disait Sénèque, un contemporain de Jésus mais qui est mort à soixante-cinq balais, dans son lit…faut dire qu’il était stoïcien, ça explique.

La crèche à roulettes

Pas terrible, ce matin, la grisaille et le frisquet! Ce cher vieux Blaise, dans son gros pardessus en loden, m’a tout l’air du quasi-cadavre. Vous savez, le teint blanchâtre à reflets verts,  les ailes du pif qui se pincent, l’affaissement général de la gueule, le pas improbable, bref tout pour s’inquiéter grave à son sujet. Que voulez-vous, les nonagénaires c’est fragile, ça peut basculer d’un instant à l’autre, surtout par temps frais et humide…souvenons nous du brave Théodore (voir le chapitre qui lui est réservé DERRIERE NAPOLEON), canné du jour au lendemain suite à une absorption massive de Martini dry. Du coup, au bistrot on s’inquiète, on le fait asseoir le vioque, on lui propose des coussins, tout ça quoi, histoire de le réconforter bien comme il faut, qu’il ne s’avise pas de nous claquer entre les doigts sans crier gare, comme à la SNCF!
« Diable, je me sens tout gripoteux, s’avise-t-il enfin de nous faire connaître, pour moi ce sera un grog, Thérèse, je vous prie, à base de rhum blanc, s’il vous plaît, je le digère mieux, vous savez, il faut que je fasse attention mes vingt-ans sont bien loin… »
-« Même tes soixante, rigole Jean Foupallour, le prochain qu’on te souhaite, les bougies reviendront plus cher que le gâteau, dis donc! C’est bon pour toi, t’es sûr, de carburer au « cœur-de-chauffe » à soixante degrés? Tu gagnerais pas à t’orienter plutôt vers la camomille, avec la tronche de décavé que je te vois? Parce que bon, la picole, même à visée thérapeutique, vaudrait peut être mieux la laisser aux jeunes, non, à présent? Sans quoi, en guise d’avenir proche, tu risques de te retrouver avec un petit jardin sul’ ventre; fais gaffe Blaisounet, l’Hiver ça reste la saison à piège chez les mecs de ta génération! »

Si l’intention apparaît louable, la formulation n’en demeure pas moins brutale et dépourvue d’aménité. Foupallour avec son gilet jaune et son apéro de la même couleur qui vous colle sous le nez la vérité toute nue, toute mal foutue et malodorante, pour un vieux birbe en instance d’extrême-onction ça frise l’insoutenable.
« M’en fous, ducon, occupe toi de ton foie, abruti! Tu sais ce qu’il te dit le Blaisounet? N’ai-je donc tant vécu que pour entendre un soiffard de ton calibre me faire la leçon sur ce que je dois pitancher ou pas? Et puis si ça me fait plaisir, à moi de crever bourré, hein? Qu’est-ce que t’en as à foutre? Retourne donc plutôt sur ton rond-point à gueuler « Macron-Démission » et à taper dans le cubi en compagnie de tes petits camarades à revendications éthyliques! Profites-en bien, elle ne va pas tarder à s’arrêter, votre révolution arrosée, Noël arrive, il va falloir songer à décorer le sapin et à mettre le petit Jésus dans la crèche… A en juger par les tronches des insurgés en jaune-fluo, les catholiques en constituent l’écrasante majorité…et ça fait quoi, à Noël, les Catholiques? Ça picole, oui d’accord, mais à la maison, au coin du feu, en famille, pas sur les carrefours de rase-campagne! Alors enfourche ta mobylette, retournes-y fissa tant que ça dure encore un peu, et laisse moi me finir comme ça me chante, gros plouc! »

Mince alors! Du coup il a retrouvé des couleurs, le vieux teigneux! Comme quoi, finalement, un bon gros coquin de dieu ça vous remet la santé en place, l’adrénaline sans doute… Jean Foupallour, honteux et confus, jurant sur son Ricard qu’on ne l’y prendrait plus, se le tient pour dit tout en restant imperturbablement accoudé au zinc. Aucune envie d’aller se les geler sur le bord de la route, tel un gilet-jaune en déroute… On le sent bien, le cœur n’y est plus. Et puis de toute façon ils ont tout gagné, Présipède a baissé les brailles: enterrés, la taxe écolo sur le gazoile, la CSG sur les retraites… Ils voulaient quoi d’autre, les Foupallour et les Grauburle? Ce dernier ayant depuis belle burette, d’ailleurs, remis le gilet dans le vide-poches de la 4L sur injonction formelle de Germaine, sa mégère non apprivoisée, qui appréciait moyen de le laisser vadrouiller hors de son contrôle. Ils voulaient quoi, disais-je? Ben oui, un peu plus de sous, juste pour assurer, quoi. Après, exiger la démission du petit mignon, bof, lui ou un autre, pas vrai, y a pas de raison de foutre le pays à feu et à sang pour si peu. Et le reste ça vire à l’amusement pour intellos à la petite semaine…le RIC, vous savez, le « referendum d’initiative citoyenne »! On se fout de qui, là? Oh, bien sûr, si l’on nous demandait notre avis sur la conduite à tenir au regard des Chancepourlafrances de type Chekatt, le flingueur de Strasbourg,  là ça pourrait présenter un certain intérêt…mais avant qu’on en arrive là les gilets auront viré au gris-foncé.
En d’autre termes, les vieux révoltés du week-end , les Grauburle, Foupallour et consorts, vont s’en retourner, bien pépères, dans leurs charentaises. Simultanément leurs confrères smicards, forts d’une bonne centaine d’Euros conquis de haute lutte, ne manqueront pas de les craquer illico dans l’achat d’un véhicule moins polluant et donc subventionné. Resteront les baisés, les éternels couillonnés, les damnés de la terre, les vieux à plus de deux-mille balles de pension, les jeunes payés un peu au dessus du SMIC…ce ne sont pas à eux seuls qu’ils feront une révolution dont, pour la plupart, ils n’ont pas la moindre envie, faut pas déconner. A l’exception de quelques irréductibles déterminés à obtenir la peau de Macrounette ou bien encore acharnés au rétablissement de l’ISF pour faire cracher les riches, le joli mouvement automnal aux couleurs de jonquille en plastoc commence à manquer de carburant. Autrement dit, c’est fini, nous n’irons plus au rond-point, les gilets sont pliés! Bon débarras, ça commençait tout de même à bien faire leurs petits monômes de collégiens sur le retour.

Restera maintenant le « Grand Débat » promis par Présipède. Moi, je ne voudrais pas persifler, vous me connaissez, mais là j’aurai du mal à éviter, vous voyez. Le Grand Débat! Dans le genre grosse pantalonnade ça risque d’atteindre des sommets. On vient déjà de nous annoncer qu’en dépit des assurances formelles données par leur petit patron en chef, les députés de la majorité rejettent avec horreur l’idée qu’on puisse y inclure les questions relatives à l’immigration, aux immigrés, aux migrants et à tout ce qui tourne autour. M’enfin, ça va pas la tête, on n’en cause pas de ces affaires-là! Vous vous rendez compte, ce serait la porte ouverte à tous les fachos, à tous les réacs, à tous les beaufs, à tous les boutiquiers, à tous les petits bourges et même aux ouvriers vu qu’ils votent Marine ces cochons-là! En gros vous avez les trois quarts de la population qui, d’une façon ou d’une autre, sont favorables à ce qu’on fasse quelque chose pour arrêter les conneries! On ne va tout de même pas donner la parole à ces gens-là au moment ou la France signe le Pacte de Marrakech, tout de même! Un peu de logique bordel! Heureusement il y a Le Monde pour remettre les pendules à l’heure, cet illustre paquet de papier s’insurge avec l’énergie indignée des détenteurs de la vérité révélée, ce n’est pas au pays des droidlom qu’on va débattre des questions d’invasion et de perte d’identité nationale, manquerait plus que ça, tiens! Alors on la boucle, on ne bouge pas d’un iota et on parle d’autre chose, voilà! Y en a tellement des sujets de débat, on ne va pas choisir celui du consensus nauséabond, y a des limites! La démocratie ça veut dire qu’on donne la parole à ceux qui savent de quoi et comment il faut parler … pas au peuple, bien sûr, on irait où comme ça!

Alors voilà, c’est dans un contexte en voie d’apaisement, comme on dit dans les journaux, que nous allons attaquer les fêtes de fin d’année, formule heureuse permettant d’éviter de prononcer Noël. Ça pue Noël! Bien sûr certaines allusions apparaissent difficilement évitables, le Père homonyme, notamment! On ne lui a pas encore trouvé un nom politiquement correct à celui-là, sans parler de Tino Rossi et sa rengaine nauséabonde: petit Papa Noël! Je t’en foutrais, moi! Et d’abord pourquoi on l’interdirait pas, celui-là, qu’est-ce qu’il nous emmerde! On interdit bien la crèche! Alors!
Il ne reste plus que Ménard, ce sale facho répugnant, passez moi le pléonasme! A la Mairie de Béziers il a récidivé l’affreux! Une grosse crèche, bien réac comme pas possible, avec tout, les bergers, les moutons, le bœuf, l’âne, Joseph le saint patron des cocus et sa petite femme en cloque des œuvres du Saint-Esprit, enfin la provoc caractérisée, le délit qui frise le crime, une honte. Dieu merci…enfin non mais vous voyez ce que je veux dire, le Préfet a immédiatement sorti un arrêté d’interdiction, ah mais! Et figurez vous que cet espèce de petit führer de province, Ménard, a contesté la légalité du truc devant le Tribunal Administratif…bon évidemment sans succès, encore heureux, ils savent bien, les juges, ce que représente la crèche, une insulte à la laïcité et, par surcroît, à la Charia. Pas question de laisser passer: ou il enlève sa crèche, le rebelle à nœud- pap, ou il crache deux-mille Euros par jour d’astreinte, force restera à la loi! Alors il va l’enlever, Ménard, bien sûr… enfin il va la mettre ailleurs, dans un autre coin de la Mairie: il voyait arriver l’embrouille alors il l’a montée sur roulettes, sa crèche! Ça durera bien jusqu’à l’Épiphanie, c’est grand la Mairie de Béziers!

Bonne semaine à tous et à Dimanche prochain si Allah me pardonne… ou plutôt s’Il ne se presse pas trop pour m’administrer le châtiment que je mérite.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

 

Vive les Forcedelordres!

Ils font beaucoup, à BFM-TV pour l’évolution de la langue française. Nous avons pu assister, hier, en direct, à la naissance d’un nouveau synonyme de « flic ». Désormais grâce au dynamisme linguistique du medium en question, il faut dire  » force de l’ordre ». Ainsi apprenons nous que ce Samedi de nouveau déferlement gilet-jaunesque donna lieu à la mobilisation de « quatre-vingt-neuf mille forces de l’ordre dont huit-mille à Paris« . Tant qu’on y est on pourrait carrément dire « un forcedelordre », comme, voilà un sacré bout de temps, nos ancêtres remplacèrent peu à peu les « gens d’arme » par les gendarmes, autorisant ainsi un singulier dont certains auteurs inspirés firent leurs choux gras…oui, je fais notamment allusion à la fameuse – pour les très vieux, en tout cas- chanson de Fred Adison (diable, ça nous remet loin, ça) reprise plus tard par le papa de l’ex-député socialo Raimbourg, je veux dire le fabuleux autant qu’inoubliable Bourvil. C’était au temps où l’on prenait la vie du bon côté sans chercher de complications parasites, au temps, surtout, où nous étions encore entre nous…quand on voulait rigoler, on y allait sans état d’âme, jugez plutôt:

Quand un gendarme rit
Dans la gendarmerie,
Tous les gendarmes rient,
Dans la gendarmerie.
Le premier brigadier
Se met à rigoler
A gorge déployée
Avec le prisonnier,
C’est un endroit charmant
Tout rempli d’agréments,
Quand on y a goûté on en reprend!

Je vous fais grâce des couplets, à contrecœur parce qu’ils valent leur pesant de bonne humeur sans prétention. Cela n’atteint sans doute pas le niveau de Stromaé, le génie de Papa où t’es, mais il y a plus de paroles…et peut être aussi de contenu, finalement. Mais c’est beaucoup moins cher.
Reste que « gendarmes » ça vient bien à la bouche, comme leurs homonymes harengs. « Forcedelordre » manque un peu de souplesse… Vous verriez vous « Quand un forcedelodre rit dans la forcedelordrerie… »?  Non, décidément ça ne le fait pas, je doute que le néologisme Bfmtévien connaisse un avenir fructueux, mais bon, on ne sait jamais, de nos jours les plus grosses couillonnades font parfois florès, c’est  souvent le cas, d’ailleurs, dans les sociétés décadentes.

Toujours est il qu’il en ont encore sacrément sué, ce Samedi, nos braves Forcedelordres. Comme les sbires de Castachose avaient jugé opportun de bien protéger les Champs, et surtout l’Arc de Triomphe -transformé la semaine dernière en Arc de Déroute- ça a tout bêtement pété à côté. Les Grands Boulevards, tout ça…et puis en Province, chez le vieux Juppé, par exemple, qui ne décolère pas qu’on lui salope ses beaux-quartiers, mais aussi à Marseille, à Toulouse, enfin un peu partout. Avec une mention spéciale pour Saint Etienne qui s’en est pris plein la musette vu l’absence quasi-totale de Forcedelordres, lesquels se trouvaient à Lyon afin de protéger la « Fête des Lumières », chère à Gnafron le Sénile, et dont il n’eût plus manqué qu’elle fût perturbée par d’infâmes prolos en furie, assistés de Chancepourlafrances toujours prêts à faire les courses vespérales à prix-casseurs.
Du coup, on commence tous à se demander quand ça va s’arrêter, cette plaisanterie. Avec l’allocucu télévisée de Présipède demain soir? Permettez moi d’en douter. Il va lâcher pas mal de lest, le petit coquin, mais sans doute pas assez, et probablement un peu à côté de la plaque. Faudrait déjà bien comprendre ce qu’ils veulent, les Gilets, et je doute que les conseillers élyséens en soient capables. Bon, en gros ces derniers se sont construit une idée du problème: les fins de mois calamiteuses qui commencent dans le meilleur des cas aux alentours du 10. D’accord mais ça c’est la cause initiale, pas la revendication…alors c’est quoi la revendication?…Ben c’est compliqué! Ils veulent la revalo du SMIC, certes… oui…les smicards…les autres n’en ont rien à foutre, ou pas grand chose. Chacun voyant midi à sa porte, nous sommes en face d’un phénomène polymorphe qui semble ne comporter qu’un seul dénominateur commun: le rétablissement de l’ISF! Forcément! Des types qui payent l’ISF ancienne formule, parmi les Gilets-Jaunes vous n’en trouverez sûrement pas un seul. Par conséquent, cet impôt ne touchant que les sales riches, apparaît comme une mesure propre à satisfaire nos revendicateurs jaunes…et c’est probablement le seul lest qu’il ne pourra lâcher, Macrounette, vous vous rendez compte, ça ressemblerait carrément à la capitulation sans condition, avec armes et bagages, sans préjudice du sac de cendres sur la chetron! La honte absolue! Et en plus ses commanditaires de la Haute-Finance lui feraient la peau! Sauf que le Populo, lui, il lui faut des satisfactions sonnantes et trébuchantes, certes, mais aussi morales: qu’on aille chercher le pognon là où il se trouve en abondance, pas dans les poches désertiques des propriétaires de vieilles diesel pourries. Toujours le concept fumeux de « justice », sociale ou fiscale, ou les deux, comme vous voulez. En revanche, le discours qui consiste à démontrer l’intérêt qui s’attache à encourager l’investissement pour renouer avec la croissance, on n’en a pas vu les effets, ni dans le panier de la ménagère, ni dans le réservoir de la Clio à Kévin…donc, ou il remet l’ISF en vigueur, Manu, ou c’est la démission…et l’idéal ce serait les deux, vu que le Président des Riches, personne n’en veut plus… à part, peut être, les riches: raison de plus pour le virer! Parce qu’au fond c’est surtout ça qu’il exige, le bon peuple des rond-points, la tête de Macron…certains, même, au sens littéral de l’expression, au bout d’une pique!

Cependant, l’avez vous remarqué? Pas un seul mot dans toute cette affaire sur la question migratoire, les conséquences de l’immigration, les difficultés des braves-gens à coexister avec les populations importées, bref toutes choses dont les porteurs de gilets jaunes ont forcément gros sur la patate, puisque le vulgum pecus, son problème numéro un c’est souvent celui-là. Outre qu’ils voient Mohamed et Mamadou éponger allègrement les subsides arrivant de la Sécu, des Alloc, du RSA et autres « transferts sociaux » issus en droite ligne des prélèvements réalisés sur les revenus de ceux qui bossent, ils constatent également que les « jeunes » en cause leur pourrissent la vie tout en les prenant ouvertement pour des buses. Quelle n’est pas ma surprise de n’entendre pas un seul mot de protestation sur un pareil sujet. Pourtant quand vous causez avec des clampins du genre de ceux qu’on voit dans les défilés ou sur les carrefours, en général ils vous en parlent, spontanément, et pas du tout en bien. Toutefois, depuis le début de la grosse protestation antimacronienne, silence total à ce propos. Pas la moindre allusion, pas la plus petite remarque, pas une once de rouspétance à caractère nauséabond! On vous montre juste quelques drapeaux bretons, ou vendéens, voire frappés du casque lacédémonien des Identitaires, histoire de prouver la présence de « l’extrême-droite » au sein des manifs, mais rien de plus, zéro pour la question. Ou alors, allez savoir, si ça se trouve ce seraient les media qui écraseraient le coup? Cela s’est déjà vu, n’est-ce pas…
Et en effet, on peut lire de ci de là, au gré des petites info clandestines qui circulent, quelques récriminations du style « y en a marre de payer pour la racaille » et autres observations explicites du même tonneau. Cela dit, nous demeurons dans le underground, rien ne remonte à la surface, laquelle reste lisse et dépourvue de toute vague malodorante.
Personne ne parle, singulièrement, de ce fameux pacte de Marrakech dont la signature est prévue pour la semaine prochaine; personne si ce n’est pour dénoncer « l’intox à caractère fasciste » dont le truc en question ferait l’objet. La seule chose que le lecteur attentif de la presse aura pu apercevoir reste que Macron ne fera pas le déplacement au Maroc, il envoie un sous-fifre, enfin un obscur Secrétaire d’État, aussi inconnu que la plupart de ses petits collègues du Gouvernement Barbapoux. En revanche, la France signera le traité, c’est une certitude confirmée mordicus par toute la Bien-Pensance Folliculaire et même par l’Elysée…mais à voix basse et sans en rajouter.
Alors, de quoi s’agit-il? Bof, simplement d’un texte visant à consacrer l’immigration africaine, légale autant qu’illégale, comme un droit absolu. Les clauses du traité imposent aux Occidentaux d’accueillir tous les intéressés à bras ouverts, en leur donnant accès illimité à tous les services sanitaires, sociaux et de sécurité-sociale. Il nous appartiendra aussi de faire toute la place qu’elles méritent à leurs « cultures »… surtout la Charia, si vous voyez… Donc, en gros, un suicide pur et simple qu’un tas de pays raisonnables refusent avec force: les États-Unis, l’Australie, l’Autriche, l’Italie, la Suisse, la Pologne, la Hongrie, la Tchéquie, Israël, la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Croatie, la République Dominicaine…et je crois que j’en oublie. Tous ces gens-là sont de sales cons, bien sûr, puisque ledit Pacte n’est « pas contraignant », comme disent tous les gens comme il faut et qui pensent convenablement. La France, donc, s’empressera de le ratifier, donnant ainsi à ses Juges un outil juridique de première bourre pour nous imposer une submersion migratoire dans laquelle nous ne manquerons pas de nous dissoudre à jamais. Merci Macron, voilà qui pourrait apparaître comme le couronnement de votre carrière dévastatrice.
Mais nous en parlerons le moins possible, pas vrai? Des fois que les Gilets-Jaunes viendraient à s’en offusquer…

A bientôt, amitiés générales et vive tous les Forcedelordres!

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

 

 

 

Mamy ne court pas assez vite

Comme dit Castapiane, notre sémillant Ministre de l’Intérieur, le plus embêtant dans tout ça c’est qu’on n’arrive plus à faire le tri entre les manifestants gentils et les autres salopards de casseurs sans foi ni loi. Qu’est-ce que vous voulez, avec cette combine à la con de gilet jaune, impossible de savoir qui est qui. Du coup, nos bons flics, quand il réussissent à en gauler un c’est juste parce qu’il court moins vite qu’un Black-Bloc, lequel se révèlera toujours plus véloce que la veuve de Carpentras. Par conséquent, les individus mis en état d’arrestation il faut les relâcher rapidos, pas la peine de les déférer, ça ne servirait à rien… En quoi il se trompe sans doute, car le trotsko, l’anar ou le « jeune » de banlieue, pour la plupart des Magistrats ce sont des potes, enfin, stricto-sensu des camarades. Moyennant quoi, un bon retraité, pour peu qu’il pue son vieux réac, fera toujours l’objet de la sévérité judiciaire, bien mieux, en tout cas, que Mohamed, Mamadou, ou le vétéran de Notre Dame des Landes. Il devrait y réfléchir, le barbousard de Beauveau, s’il veut des résultats tangibles en termes d’embastillement…
En attendant on le sent bien embêté. Il commence à penser qu’un bon état d’urgence ferait l’affaire pour lui assurer des week-end plus paisibles, parce que là, depuis bientôt un mois, plus moyen de descendre sur Forcalquier taper les boules avec les collègues, notamment les vieux amis des cercles de jeu du temps de Gastounet; si c’est pas malheureux d’en arriver à ce point, à cause d’une bande de tordus en gilet jâne!

Par ailleurs, un autre barbu, celui de Matignon, commence à faire grise mine. On n’aimerait pas, en ce moment, se trouver à la place de son slip, vu qu’on lui sent de plus en plus le trouillomètre à la baisse. Abasourdi, le grand couillon en question! Vous vous rendez compte, ils ont osé saloper les symboles les plus sacrés de la France, taguer l’Arc de Triomphe! Profaner le tombeau du pauvre troufion non-identifié, qu’encore un peu ils lui coupaient le gaz! L’Ultra-Droite, que voulez-vous, la peste brune…quoique plus on avance dans la chienlit bordelifique, moins ça devient possible de proférer des âneries de ce calibre. Ça se voit comme le pif au milieu de la gueule qu’il s’agit de tout ce qu’on veut sauf de la Droite, fût elle ultra. Et il commence à baliser sec, Barbapoux, il sent venir de plus en plus le fantôme des révolutionnaires de la grande époque, des grandes époques devrais-je préciser: 89, 30, 48…je dirais bien 68 mais là on avait affaire à de petits gauchiards repus…il s’agit aujourd’hui de bien autre chose.
Les gouvernants de la Répupu en marche vers le désastre règlent désormais l’addition des veuleries successives imputables à tous leurs prédécesseurs depuis l’époque giscardienne. Il doit le sentir confusément Barbapoux, ça se lit dans son regard anxieux, il ne comprend pas tout, certes, avec sa cervelle de rocardien-juppéisé on ne peut exiger de lui l’impossible, mais la trouille de l’inconnu qui arrive à grands pas, ça oui, ça reste à sa portée.

Alors, il se passe quoi, en fin de compte? Bon, eh bien c’est tout simple, vous allez voir. Depuis quarante ans de déconnage républicain, ils ont d’abord voulu faire payer les riches. Ces derniers ont foutu le camp ou se sont débrouillés pour sauver les meubles. Parallèlement, comme les populations immigrées ou issues de l’immigration, ainsi que tout un tas de fainéants et autres profiteurs du système, pesaient de plus en lourd dans les comptes publics, il fallut bien se rendre à l’évidence, les riches qui restaient en tant que cibles potentielles apparaissaient en nombre très insuffisant pour boucher le trou. Et comme ce dernier se creusait de plus en plus, sans possibilité de trucage à cause de notre nouvelle monnaie gérée depuis l’étranger, il ne resta plus qu’une solution: faire payer les plus nombreux… à savoir les pauvres!
Bien entendu, pas n’importe quels pauvres, ceux qui bossent. Les autres, les susvisés profiteurs de tout poil, évidemment on ne risque pas de les pressurer fiscalement, eux c’est le contraire, le pognon on ne le leur prend pas, on leur en donne. Et du coup ils se retrouvent coincés, Présipède et ses sbires, entre deux catégories potentiellement antagonistes d’impécunieux, les bons franchouilles et les autres. Les premiers voudraient bien s’en sortir par leurs propres moyens mais les moyens on les leur enlève pour engraisser les seconds. Alors forcément ils râlent, les braves vaches à lait et, à force d’abnégation, de renoncement, d’espoirs déçus, ils finissent par enfiler le gilet jaune! Pour foutre le feu, une toute petite étincelle suffit, le jour ou Macrouille leur parla en ces termes: « Ah vous rouspétez parce que je vous augmente le gazoile? Eh ben vous en faites pas, les ploucs, je vous en collerai encore une autre en Janvier…en attendant la suivante! Et ne vous plaignez pas, bande de pleurnichards, c’est pour votre bien, pour vous sauver la planète, espèces d’ingrats! » Ils ont beau se trimballer des tronches d’abrutis, d’illettrés, de pochetrons, de fumeurs de clopes, à ce point de foutage de gueule ils ne digèrent plus les pauvres bougres.
Et c’est à ce moment là, quand ils ont commencé à rouspéter pour de bon, à sortir les jaquettes de la boîte à gants, à menacer de foutre la pagaille partout, qu’il aurait dû comprendre, Présipède. Ça commençait à sentir le purin à pleins naseaux, il fallait lâcher un peu de lest dare-dare, désamorcer le truc avant qu’il ne parte en quenouille. Et le petit merdeux, au contraire, droit dans ses bottes le mignon: « je tiendrai le cap contre vents et marées, non mais des fois, ça ne se voit peut être pas mais j’ai des burnes, moi, c’est pas pour rien que me v’la président! »
Plus ils sont intelligents, plus ils sont bêtes! comme disait mon Paternel. Un truc que la première Ségolène venue comprenait aisément, à savoir qu’une forte odeur de roussi implique un repli stratégique, coûte que coûte, les questions de déséquilibre budgétaire ne pesant rien face aux risques susceptibles de découler d’une grosse grogne populacière. Quand elle a vu la tournure que prenaient les évènements, la Pintade, elle a tout arrêté, en catastrophe, capitulation sans condition en rase campagne. L’affaire nous a coûté un ou deux milliards mais les Bonnets Rouges sont rentrés à la maison satisfaits, ils avaient gagné. Et la Répupu socialo a pu continuer tranquillement sa paisible dégringolade…il devrait bien y réfléchir, Manu l’Intransigeant… on voyait plein de drapeaux bretons sur les Champs Élysées…

Maintenant c’est cuit! Ils se retrouvent dans la nasse, Macron et ses macronophiles. Trop grave pour essayer de s’en tirer avec de belles paroles, trop tard pour désamorcer le bigntz avec un simple report des taxes sur le pétrole, trop mal embarqué pour trouver des interlocuteurs malléables comme par exemple les syndicalistes professionnels, trop con comme situation, vraiment. D’autant qu’ils ne disposent d’aucune marge de manœuvre, ces couillons, il leur faut des sous, plein de sous, et pas moyen de trouver des économies. Le seul poste de dépenses où ils pourraient sérieusement en réaliser ce serait le social (voir ici)…inutile de dire que couper si peu que ce soit les vivres aux quartchiers sans-cible, le remède serait vachement pire que le mal. Donc il ne sait pas quoi dire, Présipède…du coup il ne dit rien, et c’est bien ennuyeux pour lui parce que les braves-gens prennent ça pour du mépris! Non, les amis, il ne s’agit plus de mépris, juste d’un petit con qui s’est mis tout seul dans le pétrin et qui ne sait plus comment s’en sortir… Et ce n’est pas en consultant les Castaner, les Ferrand, les Grivaux, les Mahdjoubi, ni même sa chère Bribri, qu’il dégottera la martingale pour se sortir du boxon…ah, si au moins il avait su garder Benalla, celui-là avait l’air un peu moins benêt que les autres…

Au bout du compte, partis comme nous voilà, je ne suis pas foutu de vous prédire la manière dont les choses évolueront. Vous avez plein de gens, parmi les porteurs de gilets, qui trouvent la plaisanterie un peu trop poussée…mais en même temps, comme disait ma chère grand-mère quand on a fait trente, autant faire trente et un…donc, Samedi prochain il devrait bien encore se passer quelque chose…ce sera dur à éviter, hélas!
Alors, les amis, à propos de grand-mère, dites donc à Mamy d’éviter d’y aller, le prochain coup, ce serait mieux qu’elle reste à la maison, elle ne court pas assez vite…

Bonne semaine à tous, et vous aussi, si vous le pouvez, demeurez donc bien pépères chez vous, ça me semble plus raisonnable.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN