Mutisme

Alors là, vraiment, pour le coup, je ne trouve pas la moindre broutille à raconter, que dalle, absolument! Vous m’en voyez désolé, bien sûr, mais le fait est là, plus rien ne m’intéresse dans tout ce méli-mélo de niaiseries débitées à tours de micro par la coterie des andouilles médiatiques, de Présipède à Méluche en passant par Castapiane, Belle-ou-Bête et autres Muriel Pinnocchio! Je vous le confierais même volontiers, le Bullshit politicard diffusé à tire larigot par tous ces corniauds patentés me donne des envies mitigées entre le meurtre et l’indigestion à fusée gerbiphore. Ce genre de panne m’était déjà arrivé par le passé, mais là, ça tourne carrément à la saturation ainsi qu’à la répulsion paroxystique. Jusqu’à présent je pouvais toujours me rabattre sur l’étranger, avec des personnages pittoresques, style Trump ou Johnson, des types qui tranchent carrément sur la grisaille bien pensante-politiquement correcte franchouille, mais même là je ne trouve plus grand chose à me coller sous la dent. Il me reste quoi, alors? A fermer mon clavier? A prier Allah qu’il me balance un petit coup d’inspiration?… Oui, parce que Dieu, je suis désolé mais on ne peut plus compter dessus, il nous laisse tomber comme de vieilles chaussettes! Vous avez vu le Pape qu’il nous a balancé, le Mec? M’enfin! Un pur désastre! Et il l’a fait exprès, Dieu, j’en suis convaincu, parce qu’au fond Il doit en avoir ras l’auréole de nous autres pauvres minables, idiots utiles des Mahométans triomphants, adorateurs de la sacro-sainte diversité, thuriféraires de l’immigration-chance-pour-l’Occident repu, impie et complexé! C’est vrai ça, après tout, on Le comprend, Dieu, on se met à Sa place! Qu’est-ce que vous voulez qu’Il en ait à foutre de gens comme nous? Des peigne-culs même pas foutus de distinguer une bonne sœur d’une fatma bâchée? Parce que maintenant, voilà, nous nous sommes fait avoir jusqu’au trognon! Totalement! On prohibe le voile? Eh bien c’est bon pour tout le monde, de la religieuse à la vieille à foulard, si ça continue les Savoyards vont se voir interdire le passe-montagne, tant pis, vous vous démerdez, on veut pas le savoir! Vous vous rendez compte, un peu, du piège à crétins dans lequel on s’enferme tout seul! Alors Dieu, évidemment, qu’est-ce que vous voulez: « allez, bande de nazes, fumez vous le Pape François! En voilà un qui vous va à merveille, un serviteur zélé des Muz, un dhimmi, comme vous tous! Débrouillez vous avec, Moi je me désintéresse, allez donc vous faire lanlaire! » Dommage, évidemment, mais ça devait arriver un jour ou l’autre; la bêtise, poussée jusqu’au point où nous la pratiquons aujourd’hui ça frise le blasphème, parce qu’insulter l’intelligence équivaut à cracher à la gueule de Celui qui nous l’a offerte en fabuleux cadeau. Donc, s’Il reprend ses billes, Dieu, faut pas trop s’étonner, Il refile le bébé à son collègue du Sud, le Miséricordieux qui châtie comme Il respire, et Il prend désormais une retraite amplement méritée. Ne comptons plus sur Lui, va falloir faire sans…d’accord, nous avons la Répupu, mais franchement ça ne remplace pas!

Pour ce qui concerne votre serviteur, la cause est entendue depuis longtemps, tout ce qui se passe en ce bas monde me donne envie d’aller au refile! Rien ne tient vraiment la route, notre univers part en quenouille! On sent bien, petit à petit, venir le bordel absolu, celui où les braves-gens gardent juste le droit de fermer leurs gueules tout en crachant au bassinet, alors que la racaille, investie de tous les pouvoirs, dicte sa loi partout où ça lui chante. Les corniauds investis par le suffrage universel se prosternent servilement devant les représentants d’une Nouvelle France dont la légitimité proclamée les rend invulnérables.
Une sorte de gourou d’origine malienne à tronche de balayette à chiottes usagée, se proclame cinéaste et pond un film à la gloire des voyous de banlieue: le voilà récompensé au delà de toute espérance, primé au Festival de Cannes et adulé dans tout le pays comme le nouveau Victor Hugo, vu que l’œuvrette en question s’intitule « Les Misérables », excusez du peu! Et le zigoto, du coup, ne se sentant plus d’orgueil diversifié, s’en prend, avec sa faconde banlieusarde, à la connasse et à l’enculé fils de pute, à savoir Zineb El Rhazoui et Eric Zemmour, tous deux qualifiés de terroristes pour avoir manqué de respect aux petits camarades des quartchiers sans-cible.
Parallèlement, vous avez le rappeur Rhoff, de son vrai nom Hosni Mkouboi, condamné à cinq ans de prison pour avoir lynché grave les employés d’une boutique appartenant à son éternel rival, l’illustre Booba… Libéré après cinq petits mois de taule, le charmant Hosni! Tranquille comme baptiste! « Il va pouvoir reprendre sa carrière » comme le dit si bien son avocate! Allez en paix et rappez de bon cœur, crachez sur les Keufs, les meufs et les Kouffars! Qu’Allah et la Répupu vous aient en leurs saintes gardes! Il sera resté moins longtemps au trou que le très détesté Balkany! Même sans professer quelque tendresse particulière pour ce dernier, on peut se poser des questions, non?
Et je ne vous parle même pas de Kobili Traoré…mais si, souvenez vous, le charmant massacreur de la pauvre vieille Sarah Halimi, rouée de coups et balancée par la fenêtre aux cris d’Allahou Hakbar! Voilà, ça vous revient, pas vrai? Eh bien ce charmant garçon, loin d’avoir cédé à une poussée de haine anti-juive, n’avait agi que sous l’impulsion d’une « bouffée délirante » provoquée par une consommation quelque peu excessive de cannabis! C’est en tout cas l’argumentation retenue par le Parquet Général pour conclure à l’abolition du discernement et donc à l’irresponsabilité pénale de cette abominable ordure! Elle est pas belle la vie? Reste à espérer que la Cour d’Assise ne suive pas aveuglément…

Ben oui, voilà, que voulez vous que je vous raconte, moi? La grosse grève pour dans dix jours? Les Jeux Olympiques de 2024? Les Municipales de Mars prochain? Les beaux discours de Macrounette, lequel nous trouve un peu « négatifs« ? Les approximations vaseuses de Castapiane? Les certitudes bécassinesques de Marlène Schiappa? Les bonnes idées à la con de Mme. Buzin épouse Lévy? Les Fourberies de Scapin?
Non, décidément je ne trouve vraiment rien d’intéressant à écrire, vraiment! J’en suis bien embêté et je vous prie de me pardonner ce manquement à ma petite tradition personnelle.

Avec mes amicales excuses et tous mes vœux de bonne semaine.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN.

Anniversaires…

Les potes Black-Bloks n’ont pas loupé l’occase, fallait voir la grosse teuf hier, Place d’Italie! Premier anniversaire des manifs de Gilets Jaunes, il importe de marquer ce genre de coup, on ne peut pas faire à moins. Et donc ce fut, comme d’habitude, la foire d’empoigne; bien sous tout rapport, avec casse de vitrines et de mobilier urbain suivie de pillage de type razzia par les petits « Jeunes » déboulés de leurs cités sans-cible pour passer un après midi aussi plaisant que fructueux.  Du haut de son petit nuage, le Maréchal Juin, dont le monument fit largement les frais de l’opération, dut se sentir quelque peu désorienté en voyant les activistes en noir desceller à la barre à mine ses moellons et ses stèles afin de les balancer joyeusement sur une flicaille plutôt passive, voire amorphe. Cela dit, l’avantage du quartier par rapport à l’Étoile, c’est qu’il n’y a pas d’Arc de Triomphe. La Répupu et ses valeurs n’auront donc à souffrir d’aucun outrage, dans la mesure où le Maréchal en question nul ne sait plus ni de qui il s’agit, ni ce qu’il a bien pu accomplir pour se retrouver là, ni même l’époque à laquelle il vécut… sans compter que tout le monde s’en fout éperdument! Et puis, maréchal ça sonne mal aux oreilles de ceux qui pensent comme il faut, ça rappelle vachement les Heures les Plus Sombres et toute la catéchèse gaucho-républicouille qui tourne autour. Donc, au bout du compte, le bidule érigé en l’honneur d’un zigoto à képi, vaguement suspect de va savoir quoi, ça laisse tout le monde froid; la Répupu, au fond, en tout cas celle d’aujourd’hui, sans mémoire, sans idées, sans rigueur, sans discernement, sans gloire, sans couilles, n’en a rigoureusement rien à branler du Maréchal Trucmuche de la Place d’Italie. Donc, on laisse bousiller le monument, on lève bien haut les boucliers et on attend l’arrivée des petits morceaux de Juin, transformés en projectiles, en espérant n’en morfler qu’un minimum sur la gueule.
En revanche, les héros présomptifs du jour, je veux dire les Gilets Jaunes, ceux-là on ne les a même pas vus, en tout cas ni sur BFM TV, ni même sur C News, la chaîne de Bolloré, celle qui propose Zemmour à des téléspectateurs en nombre croissant…enfin, quand je dis croissant, j’espère que nos amis musulmans ne s’en sentiront pas stigmatisés, c’est juste le participe présent de croître, du français quoi, pas du céfran, je m’escuse! Donc, disais-je, l’anniversaire, en tout cas a Paris, fut fêté par les gauchistes, antifas et autres anars qui, il faut bien le dire, engrangent depuis le début l’essentiel des bénéfices d’un mouvement, certes populaire, mais tellement bordélique et disparate qu’il n’a jamais possédé la moindre chance de tenir la distance. Le moment de remettre le souk reviendra peut être le 5 Décembre prochain, avec cette fois l’ensemble des Forces de Progrès, celles qui, au cours du dernier demi-siècle, sont parvenues à transformer un pays qui promettait beaucoup en un conglomérat innommable de prolos abrutis venus d’horizons souvent peu recommandables. La prospérité gaullo-pompidolienne s’est, grâce au Forces en question, muée en misère crasseuse sur fond d’immigration débridée, de dette abyssale et de fiscalité confiscatoire. Ils en remettront un bonne couche bien épaisse au début du mois prochain, voire bien plus si la mayonnaise gilet-jauno-syndicale venait à prendre. L’anniversaire des Gilets Jaunes, même un peu en retard, ce sera donc forcément notre fête à tous, à commencer par ceux qui essaieront de se déplacer, surtout si leurs vies en dépendent auquel cas on ne saurait donner cher de leur peau…de profundis à l’avance!

Hier, toutefois, se commémorait aussi, mais dans la discrétion la plus totale et l’anonymat le plus absolu, la création, voilà onze ans révolus, du premier blog de votre serviteur. Tant bien que mal, Onefoutus, le machin en question, avait tenu jusqu’en Décembre 2014 date à laquelle, fatigué des imperfections et des méthodes inquisitoriales de l’hébergeur franchouille, je m’étais enfin décidé à m’en aller chez les Amerloques de Facebook, plus professionnels et moins regardants. Ces gens-là, pour le moment, me reçoivent et me foutent la paix. Je ne leur demande rien d’autre.
En revanche, je conserve une affection paternelle pour ces débuts un peu chaotiques de fin 2008. A l’époque je cherchais une voie, une forme, une raison d’être. Pendant quelques mois ce fut un peu la valse hésitation, sans conséquence fâcheuse, d’ailleurs, l’absence totale de lecteur annihilant toute forme de responsabilité écrivassière. Les copains commencèrent à se pointer plus tard, en 2010 époque où le rythme hebdomadaire à publication dominicale aboutit à réserver une toute petite place, un strapontin médiatique, à Onefoutus, par ailleurs catalogué fachosphère par Le Monde. Cet infâme torchon me fit en effet l’honneur, en Juillet 2011, de sortir une cartographie des blogs politiques avec Onefoutus bien ancré dans la zone brune, celle des ordures immondes de l’ekstraimdrouate! Les nauséabonds!  Une sorte de consécration, si vous voulez, mais qui n’eût pas pour effet de booster les audiences, lesquelles demeurent depuis lors à un niveau hautement confidentiel. En même temps, cette quasi-invisibilité m’a évité bien des ennuis, à commencer par les visites domiciliaires et autres gardes à vue de la Gestarépupu dont on connaît l’extrême virulence à l’égard de ceux qui pensent de travers. Les opinions hétérodoxes nuisent gravement à la tranquillité de ceux qui les professent, encore faut-il connaître les règles applicables en la matière…

Il existe, en gros, trois types de pensées condamnables. L’extrême-gauchiste, d’abord, en constitue le premier niveau. Pas si mal vue que cela, à vrai dire, puisqu’elle apparaît très répandue au sein de la magistrature. Par conséquent, le mal pensant relevant de cette classification s’en sort toujours très bien, il peut tout démolir sur son passage, foutre le feu au mobilier urbain, aux bagnoles de flics et même aux préfectures, il s’en sortira la plupart du temps sans aucun ennui et au pire des cas avec une réprimande amicale. Ainsi, la destruction des ouvrages plus ou moins littéraires de l’ex-président Hollandouille dans la cour d’honneur d’une faculté de lettres, ne donne lieu, malgré son petit air d’auto da fe connoté relents nauséabonds, à aucune poursuite. Circulez y a rien à voir, on passe à autre chose.
Le niveau deux, parfois relié, d’ailleurs, au précédent, concerne la promotion de l’Islam. Le côté condamnable ne se trouve constitué qu’en cas de manifestation violente de la pensée en cause, si pensée il y a, ce qui ne semble pas toujours évident. On peut dire à peu près tout ce qu’on veut dans ce domaine sans risquer quoi que ce soit. Les Imams apparaissent tous comme de respectables prêcheurs, les endoctrinements, menaces et autres imprécations qu’ils peuvent être amenés à proférer ne sauraient en aucune façon donner lieu à poursuites. Seul l’attentat islamiste, à condition toutefois qu’il entraîne la mort d’une ou plusieurs personnes justifiera une certaine répression, mais seulement si l’auteur des faits a loupé la montée expresse au Paradis d’Allah, dans ce dernier cas évidemment, la justice de la République s’effacera devant la récompense divine du martyre.
Enfin, le troisième type de pensée coupable, la nauséabonderie facho, exige la répression la plus intraitable et la punition la plus sévère! Pas question de tolérer quoi que ce soit! Le principe remonte à la victoire alliée de 1945, c’est dire à quel point cela s’incruste dans l’ADN de nos belles Institutions. Le péché originel de Vichy corrompt par construction toute idée non conforme à la doxa marxo-socialo-humanitariste. Si vous avez le malheur d’appartenir à cette sorte d’obédience de l’esprit, numérotez vos abatis, rasez les murs et fermez vos gueules. Faites en sorte que cela ne se sache pas, sans quoi, que vous manifestiez ou non vos opinions, vous voilà foutu, excommunié, exclu de la communauté nationale, balancé à la poubelle des ordures mal-pensantes et collé au ban de la société. Si d’aventure vous vous trouviez confronté à la Justice, croyez-moi, vous récolteriez le maximum! Pour la clémence et l’indulgence vous pourriez toujours vous brosser. Vive la République!

Moi qui entre dans ma douzième année bloguesque, je vous garantis que ce à quoi je tiens par dessus tout, c’est l’anonymat…et surtout la discrétion confidentielle, parce qu’une fois verrouillé dans le collimateur, votre adresse IP vous rendra aussi transparent que l’eau claire avant versement dans le pastis. A votre bonne santé…et faites bien gaffe.

Amitiés à tous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

 

 

Taisez vous…méfiez vous…

On peut croire tout ce qu’on nous raconte, après tout c’est confortable, ça évite de faire fonctionner les méninges et aussi de se faire traiter de tous les noms d’oiseau par ceux qui nous bourrent le mou à longueur de temps. Ces derniers, d’ailleurs, ressortissent principalement à deux grandes catégories, les Bien-Pensants, l’élite de l’intelligence internationale, vous savez, en d’autres termes les gens très bien, et puis, seconde catégorie, beaucoup plus crade et fort mal considérée dans les sphères convenables, j’ai nommé les Complotistes. Dans les deux cas, vous avez affaire à des détenteurs de la vérité révélée, réfractaires à quelque contradiction que ce soit sur le terrain de leurs certitudes absolues.
Le Bien-Pensant, c’est celui qui nous dit en substance que toute personne venue du tiers-monde pour se goinfrer à la mamelle de l’Europe nourricière constitue pour celle-ci une opportunité fabuleuse, une chance exceptionnelle à ne laisser passer sous aucun prétexte.
Le Complotiste, lui, observant une situation dont il perçoit clairement l’effrayante absurdité, s’interdit d’en rechercher les causes dans la bêtise crasse de ses contemporains et les errements de toute nature qui en découlent; non, pour satisfaire sa confiance absolue dans l’intelligence humaine il imagine une alliance des Puissants -les vrais bien entendu, ceux que l’on ne voit pas- visant à organiser le chaos à des fins de domination du monde.
Dans les deux cas il faut, évidemment, trouver des preuves de nature à étayer le propos, ce qui conduit les intéressés à recourir allègrement à la baliverne, à la calembredaine, voire, dans les cas extrêmes, à la carabistouille. D’où les développement savants qui vous assurent que l’immigration aurait plutôt diminué en France depuis les années cinquante et que notre pays compte environ cinq millions de musulmans, chiffre rigoureusement invariable au fil des décennies. D’où, également, les thèses, fondées, par exemple, sur les prospérités croissantes de l’ours polaire ainsi que de l’orang-outan d’Indonésie, et concluant au caractère éminemment contestable de la fonte des glaces, voire même, carrément, du réchauffement de la Planète. Dans les deux cas, vous trouvez une ribambelle de preuves, toutes plus pertinentes les unes que les autres et qu’il serait fort mal venu de remettre en cause si peu que ce soit. La tranquillité d’esprit exige, comme je vous le disais, de croire béatement, comme au temps des Curés tout puissants, sans chercher à faire preuve du moindre esprit critique. Et, pour aller jusqu’au bout du raisonnement, si vous voulez vraiment avoir la paix, je vous conseille d’adhérer plutôt aux théories bien-pensantes, les complotistes se révélant d’un rapport qualité-prix beaucoup moins avantageux.

Cela dit, dans l’hypothèse où, pour des raisons qui vous regardent, vous choisiriez malgré tout de penser par vous même, attendez vous à de sérieux mécomptes. La discrétion, pour vous, sera de rigueur. Imaginez donc un instant que vous fassiez part, dans un salon mondain, du fruit de votre analyse économico-politique des États-Unis et profériez à la ronde un truc du genre « Barack Obama c’était un gros con, Trump, lui, au moins il fait bien son boulot de président ». Certes, ce n’est pas faux, sauf que sur un coup pareil vous vous fermez toutes les portes et qu’il vous faudra par la suite transporter votre vie sociale Chez Marcel, le bar-tabac qui fait l’angle des rues Lénine et Henri Krazucki; à moins que vous n’ayez la chance insigne de vous faire admettre DERRIERE NAPOLEON, si jamais Thérèse vous prenait à la bonne. Dans ce dernier cas, il vous serait loisible, alors, d’exprimer des points de vue iconoclastes du genre de celui que vient de porter à notre connaissance, l’ami Yves Rognes, descendu de sa montagne entre deux bourrasques afin de se renouer pour quelques jours avec la modernité urbaine. Voilà ce qu’il dit, Yves Rognes, après avoir sifflé son cinquième Ricard.

-« C’est quand même couillon, pour ces pauvres Espagnols! Les voilà qui s’en retournent aux urnes pour la deuxième fois en six mois et avec même pas la certitude que ce coup là ça marchera! Alors vous savez, nous autres on a un pote, Rodrigo y s’appelle, comme le Cid (mais non, Jeannot, pas de Normandie!), eh bien ce garçon regrette Franco! Incroyable, pas vrai? D’après lui, on a raconté ce qu’on a voulu, bien sûr, mais au temps du Caudillo ça se passait bien, l’ordre au lieu du bordel, la tranquillité au lieu de l’inquiétude, bref la belle époque. D’accord ils étaient assez pauvres, vu que les chouettes démocraties lui coupaient un peu les vivres au sale facho, mais l’un dans l’autre ils s’y faisaient plutôt bien, les Espanches, ils vivaient pépères, quoi, sans souci ni emmerdes. Alors qu’aujourd’hui on trouve la chienlit partout, les Basques qui menacent de foutre des bombes, les Catalans qui veulent faire sécession, les gauchiards qui répandent la merde à l’envi et le camarade Sanchez qui a finalement renoncé à s’asseoir, pour éviter de se retrouver le cul par terre! La démocratie, quoi, autant dire la foire d’empoigne! A la vôtre! »

-« C’est comme ma copine Doriana, intervient Marlène, la femme du peintre, vous savez, celle qui m’avait si aimablement pissé dessus au second chapitre du bouquin précité. Doriana, poursuit-elle, c’est une Roumaine, sympa et tout, mais figurez vous, nostalgique de Ceausescu! Elle raconte que, dans le fond, à choisir entre le Conducator et les saloperies actuelles d’anciens communistes qui ont pris le pouvoir grâce à la démocratie, elle préfère encore le premier! En ce temps là, ils avaient un peu de pognon mais rien à acheter, maintenant, il y a de tout sauf qu’ils n’ont plus un rond pour se le procurer! La frustration en plus, quoi! La corruption bouffe tout et l’incapacité des dirigeants fait le reste. Au moins, avant, ils se marraient bien, ils faisaient de belles parades sur la grand-place, des trucs comme-ça, quoi, ça les occupait agréablement, surtout qu’à ce genre d’occase les Autorités distribuaient de la bouffe, c’était la fête…aujourd’hui ils se cognent la soupe à la grimace avec expatriation à la clé pour les plus courageux, ceux qui essaient de s’en sortir! »

-« Intéressant, tout cela, intervient Blaise Sanzel, parce qu’à l’occasion du trentième anniversaire de la chute du Mur de Berlin, grande opportunité pour les media de nous casser les baloches jusqu’à plus soif avec le catéchisme démocratico-bien-pensant, on a entendu quelques voix dissonantes de vieux Chleus de l’Est, genre au fond c’était pas si mal que ça, avec les cocos, on vivait bien, pépères, sans luxe mais sans chômage! On a du mal à le croire mais c’est un fait, la démocratie et la liberté, au fond, ne correspondent pas tant que cela à nos aspirations profondes. Les braves-gens se trouvent parfois plus heureux sous les régimes autoritaires, ils savent à quoi s’en tenir et font avec! Vous ne pouvez pas savoir la proportion des Allemands et des Italiens de ma génération – maintenant ils sont quasiment tous cannés- qui eussent ardamment souhaité le retour d’Hitler ou de Mussolini! Ils aimaient bien, je vous jure, il y avait du style et du décorum, avec de chouettes spectacles et puis, surtout, de la tranquillité publique… Bon d’accord, je ne vous parle pas des Juifs, ni des pédés, ni des communistes, bien sûr, mais les autres ils s’y retrouvaient, je vous assure, mieux qu’en démocratie bordelifère, je reconnais volontiers que c’est consternant, certes, cependant je vous dis la réalité toute crue! Il veut quoi, au fond, le populo? Ben oui, l’ordre et la certitude des choses, le fait de savoir comment se comporter pour avoir la paix… Vous me direz que ça s’est mal terminé, dans les deux cas mais justement, c’est ça qu’ils nous reprochaient, les anciens dont je vous parle, que nous ayons mis fin à leur belle ordonnance fasciste… Remarquez, je leur expliquais toujours qu’ils n’avaient pas à nous en vouloir, à nous autres Franchouilles, on aurait été tout seuls sur le coup, le Führer et le Duce seraient encore là fidèles aux postes…enfin façon de parler, hein, vous voyez ce que je veux dire… »

-« Eh oui, conclut amèrement Marcel Grauburle, déjà passablement détérioré par une imprégnation alcoolique qu’à l’évidence il supporte de moins en moins bien, nous finalement, on aurait dû garder Pétain! Avec lui, je vous jure, on ferait pas, sur les Boulevards, des grands défilés de salopards qui soutiennent les Frères Musulmans et autres islamistes de mes deux, tiens, je vous en fous mon billet! D’ailleurs la question ne se poserait pas, vu que des Musulmans, avec le Maréchal, y en aurait sans doute en Bougnoulie, en revanche, ici que tchi! A la rigueur un ou deux par ci- par là sur les chantiers, mais ce serait le bout du monde, garanti sur facture! Je ne veux pas dire qu’on a déconné, d’accord…mais tout de même ça pose question, non? »

-« Non, Marcel, je lui réponds aussi sec! Non, surtout pas! Et puis tu sais,  ferme ta gueule, tu veux que je finisse en taule, ou quoi? A balancer sur mon blog des horreurs pareilles! M’enfin! »

J’aime autant vous dire que je n’ai pas demandé mon reste! Salut la compagnie et hop, sur le vélo direction ma piaule! Non mais des fois, ils s’imaginent quoi, les mecs? Nous sommes en démocratie, que diable, on ne peut pas tenir ce genre de propos, c’est pénalement réprimé, ça! Non seulement faut pas le dire mais même pas le penser, flûte! La République plaisante avec des quantités de choses, souvent épouvantables, mais pas avec la nostalgie des Heures les Plus Sombres, il y en a des tas qui ont morflé douze balles dans le buffet pour moins que ça… Taisez vous… méfiez vous…

A la semaine prochaine en rasant les murs et amitiés à tous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

Ce n’est que partie remise!

Que vois-je ici paraître? Diable, un sondage! Et pas n’importe lequel, vous savez, c’est pour la présidentielle de dans deux ans et demi… Oui d’accord, on la voit arriver de loin, celle-là, comme les prévisions météo du mois prochain en quelque sorte, un pronostic nécessairement faux et dont, qui plus est, nul n’a rien a foutre dans la mesure où l’intérêt se révèle, en pareils cas, inversement proportionnel au délai restant à courir. Cela dit, le sondage en question révèle toutefois de petites choses plutôt intéressantes. On nous dit « Macron et Le Pen au coude à coude » le premier avec 27 à 28%, la seconde avec 28%. Déjà, l’ordre semble quelque peu inversé, ce qui en dit long sur l’amertume du sondeur… de là à penser qu’il eût préféré obtenir un résultat différent, il n’y a qu’un petit pas que je ne saurais toutefois franchir. Il ne faut pas jeter le discrédit sur une profession qui nous divertit tellement, n’est-ce pas, et si vous commencez à suggérer qu’une dose de subjectif  se cacherait dans les chiffres publiés cela pourrait nous entraîner très loin, jusqu’à imaginer par exemple une minoration artificielle au détriment de l’une, voire l’inverse au profit de l’autre, bref des choses horribles que notre belle démocratie ne saurait, bien évidemment, tolérer.
Donc, en un mot comme en cent, Marine arrive devant Présipède dans les sondages! Oui, bon d’accord, c’est brutal et propre à écorcher les oreilles de tous les braves-gens qui pensent bien, mais que voulez vous, il convient d’appeler un chat un chat et le Journal Du Dimanche un torchon. Plus déplaisant encore se trouve la prévision de second tour qui donne un bon 55/45… mais non, tout de même, faut pas déconner, c’est Macrounette qui reste devant, attendez, on est sérieux, là! Cependant, si j’ai bien compté ça lui présagerait une sacrée progression à Mémère, par rapport à 2017! Elle se trouverait à cinq points de la bascule, la gravosse, vous mordez le topo, pas vrai? Ce serait-y pas que le populo en aurait vraiment ras la casquette ce coup-ci? Qu’à force d’en prendre plein la gueule et de voir les envahisseurs tirer les marrons du feu, le bon franchouille se balancerait à la désespérée dans les bras puants des forces du mal? Parce que tout de même, au train où vont les choses, quelques point supplémentaires ça se trouve, vous savez, pour peu qu’on nous fasse encore arriver d’ici 2022 quelques délicieuses cargaisons supplémentaires de « Chances Pour la France » et que Mohamed et Mamadou continuent de foutre, dans la joie et la bonne humeur, le feu à la Répupu… On se prend à regretter, tout de même de posséder pour tout potage, une aussi piètre candidate à opposer à nos sympathiques politicards de Gauchedroite. En même temps c’est voulu, je sais bien, « c’est étudié pour » comme disait le très regretté Fernand Raynaud…enfin, très regretté par ceux qui s’en souviennent, les nona-octo-septuagénaires, si tant est qu’ils n’ont pas encore chopé Alzheimer. Le jour où l’on verra débarquer quelqu’un de vraiment crédible et capable de fédérer tous ceux qui considèrent l’islam comme un avenir merdeux pour le pays et la Gauche sous toutes ses formes comme une calamité affreuse, là oui, les Macrouille et consorts morfleront la déculottée du siècle! Sauf que ce jour là les poules auront des dents et les Muz boulotteront du sauciflard! C’est étudié pour, vous dis-je, impossible voilà tout, le truc est verrouillé en conséquence…et pourtant, même comme ça, on arrive à des estimations proches de l’égalité de second tour! J’aime autant vous dire que ça craint grave pour les mecs de la Bien-Pensance, il va falloir concilier immigrationnisme et Le Pen bashing (comme on dit aujourd’hui).
C’est ce qu’essaie de réaliser notre petit Présipède en allant se faire questionner chez Valeurs Actuelles… au grand dam de la Grande Famille de Gauche dont les cris d’orfraie n’ont cependant pas changé grand chose à l’équation élyséenne.
Si on est bien emmerdé, dans les coulisses du Palais Présidentiel, la raison n’est pas à rechercher dans les état d’âme des bobo-gauchiards de service qui intellectualisent le truc pour mettre en avant leur amour inconditionnel de l’humanité basanée, non. Là où ça coince vraiment c’est du côté de la SNCF. Là oui, on se coltine du lourd! Vous comprenez, le Macron-Réformateur dont la mission proto-divine consisterait à mettre bon ordre dans tout ce qui foire, en France, depuis des décennies, est en train de se prendre le projet-retraite dans les rails sacrés de la SNCF. Et ça, je vous le garantis, il y a de quoi foutre la trouille à n’importe quel détenteur du pouvoir, surtout lorsqu’il envisage de remettre son titre en jeu à échéance pas très lointaine. La perspective d’un remake de Décembre 1995 ne présente d’attraits que pour les foules énervées propres à venir gueuler tous ensemble- tous ensemble sous les fenêtres dorées des palais républicouilles. Pour ce qui est de Macron et de ses acolytes, la punition apparaîtrait bien trop sévère et ce d’autant plus qu’il y a vingt-quatre ans, au temps de feu Chirac, il se trouvait un Juppé à jeter en pâture à la populace et qu’on en était encore au septennat… Sauf qu’on a vu, aussi, ce qui s’est produit deux ans après: arrivée en fanfare du Sire de la Jospinette! Faut pas déconner, je crois bien qu’elle est morte la réforme des retraites, même en la reportant aux calendes grecques ça ne suffira pas à ces enfoirés de Cheminots, tellement frétillants à l’idée de remettre un coup de bordel dans le pays. Une bonne grève reconductible le mois prochain leur ferait l’effet d’un merveilleux présent  de Papa Noël. D’ailleurs c’est décidé, réforme ou pas réforme ils nous la colleront dans les gencives, leur grève, juste comme ça, pour qu’on ne les oublie pas dans nos prières! Ils sont là, ces ordures de Cégétistes à roulettes, qu’on se le dise! Et comme le bon peuple est avec eux…à ce que prétendent les précités sondeurs…y a pas de raison qu’ils prennent des gants, y a pas de raison! Juste que je me demande tout de même comment ils font, nos compatriotes, pour accepter pareille sodomie sans broncher…faut croire qu’ils aiment, pas vrai? Ou alors qu’ils trimballent une imbécillité congénitale et incurable… Faudra un jour qu’on m’explique…
Et puis, au fond, tout le monde accepte tout, c’est juste une question de mentalité, vous savez. Depuis bientôt un demi-siècle l’invasion la plus sournoise nous a été imposée par une élite de pervers vicieux, nous mesurons bien aujourd’hui l’énormité du désastre mais nous continuons comme un seul homme à voter pour ceux qui nous l’ont mise à sec et bien profond! Et la Marine ne dépassera sûrement pas les quarante-cinq pour cent en 2022, ce sera déjà un miracle si elle les atteint…ce qui n’emporterait, bien sûr, pas la moindre conséquence, ils auront encore gagné, on n’en retiendra rien d’autre!
Dans le même ordre d’idée, vous avez même Tapie, le vieux Nanar  dans sa lutte inégale contre un crabe vachement mal intentionné,  il accepte sans barguigner sa chronique funèbre! Le Monde, cet excrément journalistique que le monde entier nous envie, a laissé partir dans ses colonnes un « Décès de Bernard Tapie » du plus heureux effet…manque de pot, c’était prématuré! Remarquez, si ça pouvait inciter tous les gogos qui croient malin de lire ce tas de papier sale à faire preuve d’un peu de sens critique au lieu de tout gober comme vérité révélée…Mais bon, ne rêvons pas, cette saloperie de  feuille de choux continuera à faire des ravages, elle a tellement contribué à tous nos malheurs depuis la Libération… Tu parles d’une libération! Quant à Nanar, lui, il a juste répondu à ceux qui lui demandaient si ça l’avait embêté de se voir mort avant l’heure « Bof, vous savez l’annonce de ma mort est très exagérée » Manque de pot, celle-là Mark Twain l’avait déjà faite, ça devait sans doute être un coup du New York Times ou du Washington Post, les merdes journalistiques de l’autre côté de l’Océan…mais bon, il a des excuses Tapie, ça fatigue de mourir à petit feu… Cela dit, les jounalopes du Monde, n’ont pas trop de souci à se faire, à eux on ne saurait rien reprocher, c’est de la presse inattaquable, ça, pas comme Valeurs Actuelles et ses abjects fachos…et puis, dans le fond, la mort de Bernard Tapie, ce n’est que partie remise, alors hein, on leur reprocherait quoi, au Monde, un excès de vitesse, peut être?

Allez, amitiés à tous et à la semaine prochaine si Dieu le veut, de toute façon, moi je n’intéresse pas Le Monde…alors…

Adieu Marie…

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN