Finissez la bien!

Bon, ben voilà, encore une d’effacée, dites-donc! Au train d’enfer où vont les choses on va se retrouver au XXIIème siècle, sans avoir le temps de s’en apercevoir, vous verrez…oui, enfin, vous, vous ne verrez rien du tout, ni moi non plus d’ailleurs, mais les autres, hein, ceux qui naissent maintenant, j’en connais un, et qui se coltineront quatre-vingts balais au bout de la série 2000! Hé bien, pour tout vous dire, ceux-là je les plains de tout mon cœur. Si Dieu leur prête vie ils subiront probablement l’enfer d’un monde peuplé d’abrutis métissés, digitalisés autant qu’islamisés; un monde ou l’on ne pourra plus lâcher une caisse sans que l’évènement se trouve analysé, enregistré, algorithmisé par les petits malins qui tirent les ficelles en loucedé, sans que personne s’en rende compte si peu que ce soit.
Remarquez, je dis ça mais après tout je n’en ai, au fond, pas la moindre idée. Je me trouve dans la posture du clampin de 1920 lorsqu’il lui prenait la hardiesse d’imaginer l’an 2000 et qu’il se foutait le doigt dans l’œil jusqu’à s’en crever le fond du knickerbockers…mais au fait, y avait-il des knickerbockers en 1920? On s’en fout, me direz vous à juste titre, à l’occasion je demanderai à Tintin, il doit savoir, lui, à quand remonte son futal qui lui remontait à mi-mollet…bien pratique pour faire du vélo et pourtant ça s’appelait « pantalon de golf » quand j’étais petit, allez savoir…okay, ça nous écarte, j’entends bien… en dépit d’un début de presbyacousie, laquelle, comme son nom l’indique, fait partie intégrante de l’ensemble des éléments constitutifs d’une décrépitude dont l’insensible montée conduit plus ou moins rapidement à l’Ehpad, prélude abject au repos éternel. Nous disions donc, j’y reviens, qu’est-ce qu’il imaginait le birbe d’il y a cent ans quand il envisageait l’an 2000? En gros, des aéroplanes de partout, un monde de machins volants qui se croisaient et se recroisaient à n’en plus finir! Pas totalement faux mais un peu excessif tout de même…il voyait jusqu’au facteur distribuer en avion un courrier-papier calligraphié au stylo-plume. L’exercice apparaît donc forcément voué à l’échec, en quatre- vingts ans tout évolue dans des directions tellement imprévisibles que le tableau final reste hors de portée des futurologues les plus avertis, lesquels ne sont forcément qu’une bande de charlatans mâtinés d’escrocs.
Cela dit, à beaucoup plus court terme, les grosses emmerdes on les voit en revanche bien arriver. Le climat part en quenouille, l’immigration prospère yop-là boum, l’Islam suit le mouvement voire le précède, la Répupu porte de plus en plus loin les bornes du couillonnisme afin d’agrandir un domaine dont l’immensité le dispute déjà à la vacuité, l’économie mondiale vit sur l’illusion d’une croissance financée on ne sait plus très bien comment et Présipède, détesté de tous, s’en va cahin-caha vers une réélection dont la probabilité demeure prééminente. Calamités à tous les étages, en quelque sorte. Mais bon, en gros tout le monde semble plus ou moins satisfait, ça durera ce que ça durera, après nous le déluge.

Pour peu qu’on examine, même grossièrement, les dix années qui viennent de s’écouler, 2010 à 2019, on est rapidement édifié: nous n’allons pas vers le bon! Au début, le très adoré Barack-Hussein soufflait sa première bougie tandis que Sarko, détesté de tous, préparait sa petite réforme  personnelle… et qu’est-ce qu’il réformait, en 2010, le gentil rigolo à sa Carlita? Eh oui, pardi, gagné! Il réformait les retraites! Ou plus précisément, il sauvait ce merveilleux régime que le monde entier nous envie et que la Macrouillie recommence à sauver dix ans après. En résumé, si l’on y regarde de plus près, nos retraites doivent faire l’objet d’une opération de sauvetage grosso-modo chaque décennie. Mitterrand en 81, s’arrangea pour foutre en l’air le système grâce à la « retraite à soixante ans ». Après quoi Balladur, afin de sauver les meubles en allongeant les durées de cotisations, pondit en douce un petit décret au mois d’Août 1993 pendant que les franchouilles se faisaient dorer la bedaine au soleil d’été… Au retour, c’était trop tard pour engager les hostilités, le mal étant fait; tout le monde y compris la CGT se l’est collé dans la poche avec le mouchoir par dessus… Un joli coup, vraiment! Évidemment les électeurs le lui ont fait payer deux ans après, à Balladur, toutefois ce type me semble avoir été nettement moins con que les autres, c’est sans doute pour cela que nous nous en sommes débarrassés…au profit d’un Chirac qui allait ensuite nous montrer toute l’étendue de son talent en nous gratifiant d’une loi d’Août 2003 qui exigeait quarante ans de cotisations y compris pour les fonctionnaires, mais avec tout un tas de modalités alambiquées de nature à émasculer la réforme !
D’ailleurs, à chaque coup, les mesures adoptées au final se révélaient très en dessous des besoins de financement à long terme. On n’osait pas y aller carrément à cause des syndicats…on n’ose toujours pas, d’ailleurs, Macrounette et ses sbires en font depuis quelques mois l’amère expérience. Et comme je le rabâche depuis des décennies, tout cela supposerait en plus que Mohamed et Mamadou consentissent à nous financer les retraites… l’avenir sur ce point me semble irrémédiablement compromis!

Alors pour ce qui concerne la décennie qui s’achève, le mieux reste encore de la déplorer. Un vrai désastre! Sarko, aidé en cela par l’illustre Bernard-Henry Levy, s’est débrouillé pour foutre en l’air le fragile équilibre libyen et déclencher ainsi le raz de marée migratoire. L’incroyable successeur de Sarko, le camarade Hollandouille, cherchait, pour sa part, l’appui de Barack-Hussein en vue de bombarder Damas et favoriser ainsi l’expansion de L’État Islamique, sans Vladimir l’affaire était dans le sac! En dehors des affaires graves, il nous aura tout de même bien fait rigoler, le Président Culbuto! Ses amours à croissants et scooter, la pantalonnade Léonarda j’en passe des tonnes, ça exigerait plusieurs volumes!
Et le plus étrange, dans cet espèce de gros merdier informe, c’est encore que celui d’après nous l’a fait regretter, le petit gros comique. L’arrivée en fanfare de Présipède constitua un moment grandiose, un monument de stupidité prétentiarde à conserver précieusement au musée des grosses farces républicouilles! La suite a confirmé, nous avions encore touché un sacré numéro, le type qui réussit en quelques mois à foutre le pays à feu et à sang et qui continue de plus belles, juste pour sa gloriole personnelle! Le grand homme qui sera parvenu à réformer la France! Il veut rester dans l’Histoire, ce guignol, c’est son obsession! Et comme, évidemment, tout lui foire entre les pattes, il s’énerve et s’obstine de plus belles…personne aujourd’hui n’est capable de prévoir vers quelle sorte de catastrophe son délire mégalomaniaque nous conduira. Et, comme je le prédisais plus haut, sans grand risque ni mérite, ce type restera presque sûrement jusqu’en 2027…Il faudrait un miracle, la survenue d’un homme providentiel…un peu comme lui en 2017… Bon, après tout mieux vaut encore qu’on se le fume jusqu’au filtre, lui au moins on le connaît, le suivant pourrait être pire… Si, si, je vous assure, c’est possible!

Alors, voyez vous, je vais en rester là pour cette année. J’aurai fait ma part de boulot, tant bien que mal, en dépit d’un dégout de plus en plus marqué pour mes contemporains et leurs comportements consternants. Avec l’âge on trouve de moins en moins de saveur à l’existence mais la vue s’améliore, qui l’eût cru, on voit clairement les défauts…on ne voit même plus que ça! Les années qui passent, au fond, sont des douleurs qui s’accumulent, rien d’autre. Nous allons bientôt nous en coltiner une nouvelle. En attendant de vous la souhaiter bonne et heureuse, sans grande conviction, je vous souhaite de bien terminer celle qui s’achève…

Bonne fin d’année, amitiés à tous et à l’année prochaine,

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

 

Hank Hulley pour Noël!

– » Fucking, funny frogs! Ne changez surtout pas, restez comme vous êtes, ça me rappelle ma jeunesse au Quartier Latin dans les années soixante-dix! Qu’est-ce que j’ai pu rigoler à vous observer en ce temps-là! Ben aujourd’hui pareil… Non, encore beaucoup mieux, vous avez vachement renforcé le côté crazy, l’élargissement du spectre, c’est ça! A l’époque on voyait tout le temps des communistes, des gauchistes, des trotsko, des maoïstes, même!… Eh oui, faites pas semblant d’oublier, ils tenaient le haut du pavé les maoïstes, c’était la dernière tendance à la mode, surtout à Saint-Germain! Ils se foutaient des curés avec leurs bréviaires, mais eux se trimballaient munis de leur petit livre rouge! Qu’est-ce que c’était con! Du bullshit à la chinetoque, le dernier degré de la crétinerie et pourtant ils lui vouaient un véritable culte, au Grand Timonier of my balls, tous ces motherfuckers, si ça se trouve ils ne l’ouvraient même pas leur little red shit, l’important c’était qu’on le voie en leurs blanches mains… la rigolade, quoi! Chez vous les communistes de tout poil constituent le socle de la société, les fondations de la Maison France, votre raison d’être, en quelque sorte. Parce que ça reste vrai, même aujourd’hui, je le vois bien; y a pas trois heures que j’avais mis le pied à Roissy que j’entendais déjà à la radio l’interview d’une espèce de vague secrétaire du PCF, je n’ai pas saisi le nom, d’ailleurs on s’en fout, l’important, l’extraordinaire c’est que vous donnez toujours la parole à ces gens-là! La tribune et l’espace public leur sont offerts alors même que plus personne, nobody absolutly, ne vote coco. Pour vous, on pourrait croire le mur de Berlin encore debout et l’Empire Soviétique aussi vivace qu’au temps de Krouchtchev! Et puis, en supplément de programme, vous entretenez la tradition des grosses grèves avec encore plus de ferveur que les youpins leur loi hébraïque! Alors ça, pour cesser le boulot vous n’avez pas votre pareil! Fabuleux, prodigieux, pharaonique! Personne ne vous arrive à la cheville!
Le plus admirable, je trouve, c’est le pouvoir écrasant que vous donnez aux abrutis de la SNCF, un prodige bien de chez vous! Voilà des types qui vous coûtent la peau des fesses et des burnes en impôts, vu que leur truc fonctionne -très mal évidemment- avec trois fois trop de personnel, grassement payés et comblés d’avantages de toute sorte. Bon. En plus de ça vos big bosses ont investi des sommes folles, le pognon de la sueur de votre front,  afin de créer des infrastructures et fabriquer à grands frais des trains aussi rapides que des avions…pour, au bout du compte confier l’ensemble à d’affreux gauchiards qui s’empressent à la première occasion d’en faire une machine à chantage! Excepté vous, les froggies,  personne au monde ne comprend pourquoi vous tolérez pareilles avanies! Ces types abusent scandaleusement de la situation, plantent un bordel pas possible en vous privant des moyens de déplacement qui vous appartiennent, et personne ne moufte, vous laissez faire, vous subissez en silence! Et le plus chouette ça reste encore la raison de tout ce patacaisse: le gouvernement qui voudrait leur sucrer les privilèges! Les hurluberlus en question se gobergent sur votre dos, partent à la retraite dix avant vous, pendant que vous marnez comme des cons pour la leur payer et vous trouvez ça très bien, tout à fait normal! On en connaît même plein, des franchouilles baisés, qui trouvent légitimes les grèves à répétition de ces enfoirés: cocus et contents! Il n’y a que chez vous qu’on assiste à pareille pantalonnade, la Comédie Italienne, en comparaison c’est les pompes funèbres réunies! »

Le voilà donc de retour, ce cher Hank Hulley, cela faisait un bail que nous ne l’avions aperçu, la dernière fois, si ma mémoire est bonne, il débarquait encore pour se foutre de nous, au printemps, en plein boxon des gilets jaunes. Finalement son truc c’est ça, venir voir sur place cet espèce de déconnage permanent qui, selon ses dires, constitue la nature profonde du pays de Jeanne d’Arc et de Napoléon. Derrière Napoléon , justement, on le voit toujours débarquer avec plaisir, certes mais non sans une certaine curiosité, il va nous sortir quoi ce vieux bouffeur de chewing-gum? Là, c’est vrai, avec les grèves SNCF il a du grain à moudre, le Missourien, toutefois on aimerait bien qu’il nous raconte un peu autre chose que nos travers ridicules, ce brave garçon; et c’est  notre cher vieux Maître Jean Trentasseur, le socialo macronnisé, qui s’y colle.

-« J’entends bien, cher ami, votre discours de vieux réac des vastes plaines ploucardes du centre amerloque.  Je le prends comme tel et ne saurais m’en offusquer. Cependant vous pourriez peut être aussi nous donner quelques nouvelles du gros paillasse emperruqué de jaune qui vous sert de président. Parce que vous avez bonne mine à vous gausser des Frogs, comme vous dites, encore faudrait-il que vous fussiez exempt de critique, mon bon monsieur! Quand on élit un Donald Trump, la honte de l’humanité, le rebut absolu de la politique, le plus sinistre grossier personnage qui ait jamais encrassé la fonction présidentielle de votre vieille et belle démocratie, on a au moins l’humilité de baisser le ton! Moi, à votre place, je n’oserais même plus en placer une, surtout depuis que votre gros clown s’est retrouvé mis en accusation par la représentation nationale, quasiment pour trahison! Pire que Nixon, si vous voyez, celui-ci, au moins, avait eu la sagesse de partir la queue basse se faire pendre ailleurs! Un Président sous le coup de l’impeachment ça se démet , pour peu qu’il ait un minimum de respect humain…ce qui, j’en conviens, ne saurait être le cas du polichinelle en question… »
Et, sur ces bonne paroles, il se vote un gorgeon bien mérité de son Mac Ron favori, histoire de saluer une de ces diatribes à la manière de Cicéron, dans le genre de celles qui, en son époque de robe, enquiquinaient si aimablement les prétoires.

Avant même, toutefois, que l’ami Hank ait eu le temps de déglutir sa coupette, le vieux Maurice, une fois descendu son éternel demi, jugeait nécessaire d’intervenir.
– » Dites-donc, Maître, vous oubliez de nous en coller une couche sur votre adoré Barack-Hussein, celui qui vous fait tellement regretter le bon temps du « Premier-Président-Noir » le bien-aimé des bobos, des media et des politicards bien-pensants, vous voyez? Celui que Mr. Hank Hulley ici présent appelle Bamboula, vous vous souvenez? Le prix nobel de la paix par avance sur recettes! Ben oui, parce que ça se fait, ça, c’est bien vu, vous savez, dans le beau monde. Par exemple, l’autre soir chez ce gauchiard de merde de Canteloup, vous aviez la petite pute Alessandra Sublet qui balançait son trait d’esprit politiquement correct d’un air entendu, dans le genre Obama reviens, pareil que la chanson sur Jésus, vous voyez? D’ailleurs aujourd’hui, pour avoir la cote il devrait être black et mahométan, ce pauvre Jésus! Voilà pourquoi, sans doute, on n’a même plus le droit d’exposer la crèche! Même que si vous jetez un œil vers le fond du bistrot, vous constaterez que Thérèse, cette année, en a installé une pour de bon; juste pour le plaisir de renouer un petit coup avec nos vielles traditions à nous, celles qu’ils veulent nous enfoncer dans le troufignard à grands coups de pompes républicaines! Voilà pourquoi, avec Grauburle et Jean Foupallour nous avons donné le coup de main à la patronne pour reconstruire Bethléem au fond du bistrot; et tous ceux à qui ça déplairait, eh bien on les emmerde, à pieds, à cheval et en voiture! »

-« Et, ajoute la brave Thérèse tout en essuyant ses verres, après demain vous êtes conviés à arroser ça… en attendant de mettre le petit Jésus dans la crèche, ça me fera plaisir… »

-« Sans compter qu’il sera tout blanc et blond, le petit Jésus, et chrétien par dessus le marché, ajoute Marcel Grauburle, rond comme un camembert, faut en profiter tant qu’on peut encore! »

– » Et pour rassurer Maître Fuckyoursister, je m’en vais vous faire une confidence, conclut Hank Hulley, mais ne le dites à personne, ça pourrait se répéter… Voilà, je crois que les démocrates vont pouvoir se le mettre bien-bien profond, leur impeachment! Même qu’il pourrait en plus se trouver réélu, l’an prochain, l’affreux Donald…oui je sais Maître, c’est dur à entendre! Mais peut être un miracle pourrait-il vous le ramener, votre cher  Bamboula… Écoutez, Mardi à minuit, quand on déposera Jésus dans sa mangeoire on lui demandera, on ne sait jamais, des fois qu’il aurait envie de vous faire plaisir, c’est le Dieu de tout le monde, vous savez, y compris celui des Franc-Maçons-Macron, ne leur en déplaise! »

Joyeux Noël à tous, sans exception, c’est l’Esprit…

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

Delevoye…de garage!

Désolé! Mais quelle déception tout de même! Pas plus tard que la semaine dernière je vous annonçais triomphalement avoir déniché un politicard parfaitement clean, vierge de toute turpitude à incidence financière, bref l’oiseau rare, celui qui démentit tous les ragots, à commencer par les déclarations du Merdepot alias Bayrou, relatives à l’incompatibilité entre fonctions électives et virginité judiciaire. L’exception éclatante, enfin il y a huit jours, c’était Delevoye, le presque-ministre des retraites-pour- bloquer-les-trains, l’auteur du projet à la con qui nous fout la pagaille dans tout le landerneau franchouille! Et patatras, à peine avais-je eu le temps de grattouiller mon article de Dimanche dernier, qu’on voyait sortir dans les gazettes une petite info comme quoi le gros Cht’i en question aurait omis de déclarer son poste d’administrateur au sein d’un obscur institut de formation des assurances… Pas de quoi fouetter un chat, n’est-ce pas, un simple oubli bien excusable vu son âge avancé, soixante treize balais le mois prochain, ce qui, à lui au moins, eût autorisé une paisible retraite depuis belle lurette. C’eût été ne point tenir compte du dévouement sans faille qui soutient ce pur héros pour servir la Répupu et ses nombreux accessoires.
Oui, parce que cette semaine a permis d’en trouver un gros paquet d’autres, de postes non déclarés à la Haute Autorité machin-chouette! Figurait vous qu’il siégeait aussi au Conseil de la Fondation SNCF, elle n’est pas mauvaise celle-là, pas vrai? De la sorte on fait d’une paire deux c…je veux dire d’une pierre deux coups: non seulement nous apprenons l’existence de la fondation en cause, de son joli petit budget -cinq millions par an- de l’action solidaritesque qu’elle conduit en faveur des réfugiés et du vivre-ensemble, tout ça quoi, vous voyez le truc…En d’autre termes, non seulement cette grosse merde de SNCF nous coûte des tas de milliards, juste pour voir la bande de salopards censée faire rouler les trains manquer à tout bout de champs à cette obligation fondamentale, mais encore en rajoute-t-elle de petites couches bien discrètes histoire d’arroser un peu les copains sous des prétextes humanitaristes à la mords-moi le nœud ferroviaire! Delevoye qui émarge à la SNCF, vous l’auriez imaginé, vous, un scoop pareil, et par les temps qui courent, encore? Surtout qu’on n’a pas arrêté d’en apprendre, au moins un oubli par jour dites-donc, Alzheimer dans toute son horreur! Au bout du compte pas moins de treize petits fromages bien sympas que notre pote Haut Commissaire au Maroilles se dégustait en loucedé, sans rien dire à la Haute Autorité Trucmuche qui d’ailleurs ne lui demandait rien.  En plus, il préside l’Observatoire Régional de je ne sais plus quoi, ce qui ne l’empêche pas de siéger au Conseil d’Orientation de…mes burnes ou quelque chose comme cela…Bref, vu le nombre incalculable d’officines à la con engendrées par notre système vérolé jusqu’au trognon, rien ne permet d’affirmer qu’on n’en dégottera pas encore, des petites planquettes de ce style, rien du tout, je vous jure!
Ah oui, mais gaffe, les mecs, tous ces trucs c’est bénévole, hein, confondons pas, il fait ça juste pour donner un coup de paluche à des camarades, le gros Jean-Paul, on ne va tout de même pas lui reprocher d’aider les amis sur son temps libre, sauf qu’il ne devrait pas lui en rester beaucoup du temps libre…oui mais quand on aime on ne compte pas ses heures, c’est bien connu. Bien sûr, certains mal intentionnés pourraient gloser comme quoi bénévolat ne serait pas forcément synonyme de gratuité, vu qu’il existe plein d’indemnités et autres chouettes avantages pour compenser un tant soit  peu l’admirable  dévouement des clampins concernés et leur folle dépense d’énergie présumée. Certes mais ce serait remettre en cause tout un fouillis de superbes combines à vocation sociale, humanitaire, culturelle, éducative et autres merveilles d’action solidaire, bref des choses dont notre très cher pays ne saurait se passer vu le nombre astronomique des enfoirés qui en profitent peu ou prou. Mais si vous même ne faites pas partie de la cohorte des copains qui se sucrent bénévolement, rassurez-vous, vous y participez tout de même parce que, d’une façon ou d’une autre, c’est vous qui crachez au bassinet.. Réconfortant, pas vrai?
Toutefois, n’accablons pas ce brave garçon, il fait dans le bénévolat et accumule les trous de mémoire, sont-ce là des raisons de lui jeter la pierre? Naturellement non, m’enfin, un si grand honnête homme, comme dit la dame Sibeth la Porte Parole au look exotique, vous savez… Oui, sauf qu’entre autres petites omission il s’en trouve une un peu plus craignos que les autres: son beau fauteuil de président du Think Tank Parallaxe… une sombre combine à prétexte d’éducation… Sauf que sur ce coup-là il prenait du pognon, le grand-honnête-homme…Oh, pas grand chose, vous savez, cinq-mille-trois-cents balles par mois, une misère…faut dire que ça ne devait pas lui bouffer beaucoup de temps… En tout cas, sur ce trou de mémoire là il est bien embêté, le pauvre, au point de rendre tous les sous qu’il a perçus à ce titre, soit cent-vingt à cent-quarante mille Euros au total! L’air de rien ça vous creuse  un trou dans le budget, des sommes pareilles…mais ne vous faites pas de bile pour lui, il a de quoi payer cash! Un Grand-Honnête-Homme avec majuscules alors! Chapeau, le mec, il a su mettre un peu d’argent de côté, vous voyez, un écureuil en somme, ça lui aurait bien complété la retraite mais il se refera, vous savez, il a de la ressource, le Haut Commissaire, même si son projet s’en va un peu en quenouille. Sans compter que sa place au Gouvernement, à l’allure où vont les choses, il ne va pas tarder à se la carrer où vous pensez…en guise de suppositoire!

Oui, me direz vous, mais alors le projet retraite qu’il portait avec tant d’ardeur, il devient quoi, dans cette affaire? Je suggèrerais bien qu’il se dirige tranquillement vers la poubelle, mais ce serait aller trop vite en besogne. On voit bien la volonté farouche de la toute-puissance macronnesque pour garder le cap coûte que coûte; il s’agit d’une idée de Présipède soi même et, en tant que telle, il faut lui assurer quelque chose qui pourrait, autant que possible, passer pour un succès. Voilà pourquoi Barbapoux, notre sympathique Premier Ministre, prend désormais le problème à bras le corps en vue de promouvoir une sorte de clause du Grand-Papa améliorée, avec une entrée en vigueur qui s’éloigne de plus en plus dans le temps. A ce train là, comme on dit chez nos amis cheminots, nous parlerons bientôt de clause du trisaïeul, sachant que dores et déjà nous voilà rendus de 1963 à 1975, pour de qui concerne l’année de naissance des premiers baisés de la réforme. Et ce n’est sans doute pas fini vu l’obstination indécrottable des conducteurs de locomotives. Vous verrez qu’avec un peu de chance, on passera sans doute à une pleine application au siècle prochain, et avec tellement d’exceptions qu’on ne verra même plus la différence avec le boxon actuel. Cependant, quand on s’est bêtement embarqué dans une galère trouée avec des rameurs qui refusent de toucher l’aviron, la seule solution pour ne pas perdre complètement la face reste d’accoster n’importe où, n’importe comment, le tout étant de mettre pied à terre avant de finir engloutis corps et biens.
Il a déjà lâché sur les retraites de la flicaille, Barbapoux! Et l’autre jour, sur fond de mur atrocement lézardé symbolisant à merveille la Répupu, ce dernier haranguait un parterre de profs de Meurthe et Moselle à tronches de post-soixante-huitards attardés, et tâchait, sans grand succès, de les convaincre qu’avec sa réforme il allaient gagner un max de blé…. Encore un petit coup de grève des trains pour Noêl et il cèdera aussi sur les privilèges SNCF, le pauvre bougre… le tout sera de parvenir à faire passer une déroute en rase campagne pour un compromis admirablement négocié au bénéfice des Franchouilles et du régime par répartition à la Ponzi-Madoff que le monde entier et ses cuisines et dépendances leur envient.

Et pendant ce temps-là, nos voisins et plus ou moins amis d’Outre-Manche votaient…au grand dam de toute la bien-pensance politicarde et médiaticonne de chez nous! Parce qu’ils  votaient mal, ces cochons-là! Ils accordaient à ce sacré Boris une de ces majorités comme le Parlement de Sa Gracieuse Majesté n’en avait plus connu depuis des chiées de décennies! Nettoyés, déblayés, évacués, émondés, poubellisés, jugulés, les socialos du vieux Corbin, si joliment favoris de Nozélites! Il va le faire, son Brexit, et enquiquiner l’Europe entière, le gros blondasse! Comme quoi lorsqu’on n’est pas bête et qu’on sait où l’on va, chez les Rosbifs ça marche… Chez nous ça se révèle forcément plus dur: vous comprenez on a les hommes d’État qu’on mérite, eux c’est BoJo, nous c’est Macrounette, Barbapoux, Delevoye… Delevoye sans issue, oui! Ou bien encore, ainsi que le diraient nos aimables grévistes des Chemins de Fer, Delevoye de garage… comme l’avenir de son projet-retraites, en somme…

Je vous souhaite à tous une joyeuse semaine d’Avent, faites donc un peu de régime si vous le pouvez, la semaine d’après ce sera plus dur!

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

Retraite aux flambeaux

Comme dit ce brave Bayrou, l’ineffable Merdepot aux portugaises éléphantesques, si vous arrivez à dénicher un politicard jamais mis en examen, vous me le foutez illico dans un musée! Ben oui, qu’est-ce que vous voulez, il faut bien qu’il prenne son mal en patience, le pauvre Dumbo, on lui avait déjà collé au trou la moitié du Moudem, ce qui représente au moins trois ou quatre personnes, il fallait bien qu’il y passe aussi, c’était inéluctable! En revanche, même s’il exagère un peu il voit juste, pour une fois, le Conbéarnais, la démocratie engendre la faute pénale comme la Répupu Franchouille les prélèvements obligatoires! Pour arriver à sortir tout à fait clean de la vie politique, le mieux consiste encore à éviter d’y entrer; une fois que vous y êtes, tôt ou tard vous partez en vrille dans la triche à incidences financières lourdes, forcément, pas moyen d’y échapper! En l’occurrence les Juges reprochent à nos sympathiques Moudemistes Bayrouxiens l’utilisation détournée d’assistants parlementaires européens au profit de leur sympathique petit parti, comme la Marine, tiens, pareil! Et comment voulez vous qu’ils fassent tous ces braves députés de l’Europe? L’Europe c’est bien le cadet de leur souci, leur fromage, certes, mais la vache à lait reste bien en France, elle, la source de toute existence électorale demeure dans l’Hexagone, donc leurs assistants à la con c’est là qu’ils doivent bosser pour faire rentrer les voix et la thune, pas dans les sphères éthérées d’une Union technocratico-bruxelloise.
Cela dit, il exagère tout de même un peu l’ex-garde des sceaux (deux bonnes semaines) de Macrounette, viré pour cause de future mise en examen…il a fallu un peu de temps, la Justice se révèle moins pressée pour Bayrou que pour Fillon ou Sarko, mais cela se justifie parfaitement, le premier étant moins à droite que les deux autres…du point de vue des affichistes du Mur des Cons l’évidence saute aux yeux comme un syndicaliste de la magistrature à la gorge du bourgeois! Il existe cependant des politicards inconnus de l’Autorité Judiciaire, pas beaucoup, certes, mais il y en a… faut bien les chercher, voilà tout. Et je viens d’en dégoter un du premier coup, figurez vous: Delevoye! L’eusses tu cru! Le zigomar en question a le même âge que moi et le même casier judiciaire! Vierge comme la Maman du Petit Jésus en personne, tout ce qu’il y a de plus officiellement, donc. Après quarante-cinq ans de bourlingage politique, faut le faire!

Voilà peut être la raison pour laquelle Présipède lui a confié le dossier des retraites. Un vieux briscard comme lui, Ch’ti par dessus le marché, ça doit faire passer à peu près n’importe quelle couillonnade; avec minimum de persévérance il finira bien par nous sortir un compromis buvable, non? Vous ne croyez pas? Ah bon…ben moi non plus remarquez, mais dans les coulisses de la Répupu qui Marche on y croit encore…enfin on fait semblant, notamment Barbapoux, notre fabuleux Premier Ministre qui s’escrime à dire plein de trucs dans les micros, sans toutefois qu’on aperçoive un tant soit peu où il veut en venir…ce qui paraît normal, vu qu’ à l’évidence il l’ignore lui même.
Reprenons donc l’affaire depuis le début, on va tout résumer, je vous rassure. Au départ, vous avez les comités Théodule, style COR et autres je ne sais plus quoi, qui tirent la sonnette d’alarme, comme on dit: « gaffe, ça part en sucette du côté des retraites, on est déjà dans le rouge malgré la réforme Sarko, laquelle était censée tout remettre sur les bons rails ».
Jetez donc un coup d’œil ici et vous pourrez constater à quel point ça reste pareil au fil du temps; la démocratie c’est l’art de faire durer les problèmes éternellement tout en se donnant l’air de les résoudre! Or donc Présipède décide d’y aller, sur les retraites, avec sa manière à lui, à la hussarde! Sauf que les Hussards, les Dragons, la Garde, tout ça, c’est fait pour les vrais cavaliers, pas les petits rigolos désarçonnés au premier coup de cul du bourrin. Et, nonobstant les gilets jaunes toujours en embuscade et les syndicats qui n’attendent qu’une opportunité pour se refaire la cerise, le petit bonhomme s’en va-t-en guerre en refilant au Maréchal Delevoye, le nouveau Turenne élevé au Maroilles, la direction de l’assaut. Superbe dans sa grandiose simplicité, le plan de bataille consiste à tout foutre en l’air ce qui existait jusqu’à présent pour mettre à la place un régime unique, pareil pour tout le monde et basé sur l’égalité absolue, un système à points, si vous voyez, comme pour le permis de conduire mais à l’envers et sans les radars.
Partant de là, le fond du problème c’est qu’on a grave besoin de pognon, pour essayer de faire tenir encore un peu notre combine de retraite par répartition qui n’est rien d’autre, rappelons-le, qu’une grosse pyramide de Ponzi . Et au bout du compte, chacun voit bien ce qu’il a à y perdre, surtout les super-privilégiés des « régimes spéciaux », sans qu’à l’inverse nul ne perçoive les avantages nébuleux d’une réforme aux allures de gloubiboulga.
En d’autres termes, Présipède aurait voulu faire un cadeau princier aux syndicats qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Il n’y a qu’à regarder les tronches émerveillées de Martinez et consorts, pour comprendre le don du ciel que représente, à l’égard de ces salauds-là, cette réforme de Décembre qui rappelle si joliment le Plan Juppé de 1995. Du pur bonheur! Surtout la SNCF, là on voit la félicité qui se peint sur les visages, certains, comme le chef de Sud-Rail, en arrivent carrément à remercier Macrouille! Grâce à lui les voilà repartis pour une vraie grève, celle qui dure et qui fout le souk el arab dans tout le pays, celle qui emmerde à bloc les pauvres-gens, lesquels, malgré tout, se déclarent solidaires, va comprendre… Tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais! D’un coup on se retrouve vingt-quatre ans en arrière, la jeunesse revient, l’envie de crever le capitalisme et ses stipendiaires du Gouvernement, l’enthousiasme collectif des luttes ouvrières,  la révolutionnette quoi! Nul, à la CGT, à FO, à l’UNSA, tout ce bordel, n’aurait osé imaginer pareille fête, la retraite aux flambeaux, en quelque sorte! Noël cet année brillera de tous les feux de la victoire. Parce qu’il ne faut pas se foutre le doigt dans l’œil, bien sûr, quand, SNCF en tête, les Transports ne transportent plus, il ne faut pas plus de deux ou trois semaines pour faire plier n’importe quel gouvernement. Alors vous pensez, celui des Macrotte-Barbapoux…

Pour conclure, si vous voulez mon avis -dans le cas contraire rendez vous direct la semaine prochaine- ce n’est pas encore sur ce coup-là que la Providence, fût elle véhiculée par La Répupu En Marche, nous sauvera les retraites. D’ailleurs, ce système admirable que le monde entier -paraît-il- nous envie, peut-il encore perdurer quelques temps? Si l’on en croit, en tout cas, l’éminent spécialiste de la question, le camarade  Delevoye précité, la réponse pourrait être positive, sous réserve d’urgente transfusion….
Je m’explique: ce truc est en train de se péter la gueule parce qu’il n’y a pas assez d’actifs cotisants pour payer leurs pensions aux retraités. En effet, au train (c’est le cas de le dire) où vont les choses, on va finir par avoir plus de vieux qui se reposent que de jeunes qui bossent. Avant d’en arriver là, évidemment il faut faire quelque chose, mais quoi? Eh bien c’est tout simple, aux grands mots les grands remèdes, c’est Delevoye qui détient la solution: vu qu’on manque de cotisants, il faut dare-dare aller s’en procurer un bon stock! Où ça? M’enfin, élémentaire mon cher Macron, l’immigration c’est pas fait pour les chiens, non? Alors! On fait venir cinquante-millions d’immigrés et le tour est joué, voilà! Vous voulez vous enquiquiner à réformer les retraites vous? Cherchez pas, ce sont les gentils migrants qui vont nous les financer, il suffit d’ouvrir grand l’entrée du Pays… Comment? Ah oui, c’est déjà fait… Ben alors pourquoi ils nous bassinent avec leur réforme pour bloquer les trains, tous ces branquignols? Vous avez raison, une seule explication, comme on disait plus haut ce doit être pour offrir un joyeux Noël aux syndicats, après tout ils l’ont bien mérité avec toutes les misères que les Gilets-Jaunes leur bricolent depuis plus d’un an. Allez on y va! Attention une-deux: C’est la lutte finale, armons nous et demain…Mohamed et Mamadou nous paieront les retraites!
Vous voyez, la réforme Delevoye, c’est l’art de faire d’une pierre deux coups, on ne s’embête plus avec le problème de l’immigration, ça devient une solution et même, n’ayons pas peur des mots, une chance pour la France, et avec on va sauver les retraites… En d’autres termes, Delevoye c’est surtout l’art de joindre l’inutile au désagréable. Joli coup, Présipède, et encore bravo! Et puis, vous vous en foutez, vous ne prenez jamais le train, vous…

Bonne semaine si vous restez pépère chez vous et bon courage dans le cas contraire!

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

 

A couteaux tirés

En tant qu’ancien navigateur hauturier -et aussi roturier, l’un n’empêche pas l’autre- je puis vous l’affirmer: nous sommes mal barrés. Vachement très mal, en dépit du bon sens, carrément! Oui, j’entends bien, il ne s’agit pas là d’un scoop, ni même d’un éclairage nouveau sur les situations quelque peu chaotiques du pays, de l’Europe, de l’Occident et même du monde entier, tant qu’on y est, vu que c’est le même prix. Pour corser un peu la difficulté, on ne sait même pas vraiment qui tient la barre… personne, si ça se trouve, voilà qui serait de nature à expliquer le côté ivre du bateau, sa façon inquiétante de danser sur les flots, plus léger qu’un bouchon, comme disait l’autre (1). A la rigueur, vous avez les États-Unis qui gardent un cap à peu près cohérent, vu que dans ce cas on sait qui tient la barre, bien fermement et avec une tendance marquée à débarquer manu-militari les passagers clandestins. Du coup on lui en veut à mort, enfin, quand je dis « on » je parle de toutes les forces de progrès du monde entier, celles qui, précisément, nous emmènent  full speed progresser vers les hauts-fonds et leurs récifs naufrageurs. Cela dit, évidemment, l‘impeachment du timonier à la jaune tignasse reste aussi improbable que l’élection de Bayrou (le Merdepot) à la prochaine présidentielle, seuls les Démocrates amerloques semblent y croire, la nostalgie de l’époque Nixon sans doute… Sinon, ça part dans l’erratique et le hasardeux, même en Chine, vous vous rendez compte, ils merdent lamentablement les Magots, entre Hong-Kong en révolte, Huawei qui se vend de plus en plus mal et leur masse salariale qui, n’arrêtant pas de gonfler, les expose désormais à la concurrence farouche des très redoutables Viêts dont on connaît la légendaire frugalité. Quand les types d’à côté se contentent de trois grains de riz par jour, mieux vaut éviter les appétits pantagruéliques, ça déséquilibre le commerce!

Alors nous, évidemment, petit pays totalement sclérosé au sein d’une Europe qui l’est à peine moins, question navigation sur l’océan des déconnages à plein tubes nous nous posons carrément en exemple. C’est Présipède qui tient la barre! Vous me direz, avec ses prédécesseurs, le navire glissant sur les gouffres amers (2) donnait sacrément de la bande. En revanche Macrounette, parti pour remettre le barlu dans la bonne direction tout en pompant vigoureusement le fond de sa quille (contrepèterie, je vous l’accorde, mal adaptée au cas qui nous occupe), apparaît désormais tout aussi manche que les autres; les évènements qui nous attendent à partir de Jeudi prochain ne manqueront pas de le démontrer. Le gros temps arrive, préparez les chaloupes!  La SNCF, la RATP, l’Éducation dite Nationale, sans compter les transports en tous genres, les agriculteurs, les derniers gilets-jaunes et autres despérados de tout poil, décidés à bloc, tous autant qu’ils puissent être, à foutre le plus beau bordel possible, et ce dans une atmosphère de grosse colère prête à exploser sans limite… Il a du souci à se faire, le petit bonhomme sur sa dunette! Avant nous avions un capitaine de pédalo qui ne se risquait pas trop à sortir du port; là, avec notre amiral de sous-préfecture en pleine tempête faisons gaffe aux paquets de mer (oui, enfin…), tout le monde en prendra plein la gueule! Je vais donc laisser la question de côté jusqu’à la prochaine fois, puis qu’aussi bien, à présent, nous naviguons dans le calme trompeur, celui qui précède le déchaînement des flots et des cieux furibards. Nous n’avons même pas le moindre attentat, dites donc, rien ne bouge…mince alors, on va drôlement déguster, c’est certain!

Alors, bien sûr, pas le moindre attentat, je veux dire en France. Dans notre doux pays, pour le moment nous pleurons les morts du Mali -souvent des larmes de crocodile, certes… Mais tout le monde ne chiale pas, je vous rassure, par exemple chez nos amis de Charlie Hebdo on rigole! Le sens de l’humour de ces braves-gens les conduit à se foutre de la gueule du militaire -ça c’est normal chez des gauchiards-anars- surtout quand il laisse sa peau en opération, que voulez vous, on ne peut pas aller à l’encontre des vieilles traditions et, comme disaient les autres cons « Je suis Charlie« ! Parce que dans ce pays on a le droit de tout déballer, pas vrai? Sauf Zemmour et les salauds qui pensent comme lui, naturellement, mais ça c’est l’exception qui confirme la règle.
Pas le moindre attentat, vous confiais-je donc. Non, ici pas de problème, des attentats il s’en produit tout autour mais pas chez nous…respirez les amis! Des copains muz qui zigouillent du passant au couteau, on en a trouvé ces jours-ci en Allemagne, aux Pays Bas et puis, surtout, en Angleterre. Je dis surtout parce que ce dernier a fait beaucoup parler de lui dans les officines genre BFM TV. L’intérêt de la chose venait surtout de la qualité de l’auteur,  terroriste notoire condamné à seize ans de taule et remis en liberté après seulement six ans…comme quoi la connerie judiciaire n’apparaît pas comme une exclusivité franchouille, les autres aussi savent faire! Rien que la photo du « fidèle » en question, vous l’auriez gardé sous mandat jusqu’à la fin des temps; une pub pour Al Qaïda et l’État Islamique à lui tout seul,  feu Usman Kahn, il n’avait qu’à se montrer! Sans compter qu’il s’appelait Kahn comme le Maire de Londres, pareil, peut être un cousin à lui, qui sait? Il faut dire que chez nos amis d’Outre Manche, l’invasion n’est pas non plus un vain mot, les scories de la colonisation, que voulez vous… Sauf qu’ils ont la mer tout autour, eux, le gros des envahisseurs vient se casser le pif sur Calais et la barrière plus ou moins infranchissable que nous autres connards de haut vol y avons installée. D’où vous pouvez déduire finement la conclusion suivante: chez les Rosbifs l’immigration clandestine se réduit aux excellents nageurs, les autres meurent dans les camions! En revanche, chez nous, braves républicains d’ascendance massonico-communiste, on entre toujours comme dans une pissotière, parfaitement! Et depuis que Salvini a tourné les talons, je vous garantis que ça déferle de nouveau à guichet ouvert, plus de limite! Suffit de demander aux gens qui prennent le train, le matin, à la gare de Menton…les voyageurs en provenance de Vintimille ont voit bien qu’ils viennent de plus loin, de beaucoup plus loin… Et pour leur éviter tout souci superflu, la flicaille leur fout une paix royale…entrez, bonne gens, la France et ses prestations sociales vous accueillent à bras ouverts, vous savez Open Arms comme disent nos amis des ONG, les associés des passeurs!
Cela dit, ce ne sont pas ceux-là qui se lancent dans les agressions de rue, en tout cas pas tout de suite, d’abord il leur faut se reposer un peu, profiter du confort d’un accueil républicain, vous voyez? A La Haye, par exemple, les témoins du massacre avorté signalent « un homme au teint légèrement basané« , sans doute un batave de grosse souche retour d’un long séjour aux caraïbes, ou quelque chose comme ça, donc pas de problème, circulez y a rien à voir, d’ailleurs on n’en a même pas causé sur BFM, c’est dire… Quant à ce qui s’est produit en Allemagne, ce dernier Vendredi, ma foi, impossible de savoir, j’ai vu ça passer en catastrophe, sur le moment, et puis plus rien, black-out total…j’ai dû rêver, vous savez, ou alors Alzheimer fait-il son œuvre… allez savoir…Ça devait faire trop, sans doute, trois attaques au couteau simultanées en pleine rue, l’Europe n’a pas besoin de ça en ce moment, avec Noël qui approche! On ne peut tout de même pas laisser penser que nos hôtes du Sud vivent chez nous à couteaux tirés, ça risquerait en plus de polluer la promo du film éponyme qui vient de sortir! On ne va pas se coller Hollywood à dos, par dessus le marché, déjà qu’ils passent le plus clair de leur temps à cracher sur Trump, faudrait tout de même pas qu’ils nous assimilent! Non, allez, « A couteaux tirés » c’est du chouette cinéma et ça ne parle même pas d’immigration…enfin je ne crois pas… et d’ailleurs je n’irai pas le voir car je ne fous jamais les pieds dans les salles obscures… On ne sait pas trop à côté de qui on va se trouver… pour peu qu’on ait affaire à un Hollandais légèrement halé…
Allez, bonne semaine à tous et pour Jeudi, prenez votre mal en patience, ça va durer!

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Rimbaud, naturellement.

(2) Et maintenant c’est le tour de Baudelaire!