Le triangle infernal

J’aime bien les voir, ces bien_pensants, qui s’étonnent, s’inquiètent et s’interrogent! Ah, bon, mais vous avez vu l’ensauvagement, la « France Orange Mécanique » tout le bordel, quoi, diable! Nous souffrons d’un manque criant de police, de magistrats, dépêchons nous d’y remédier…et puis mettons des sous dans les banlieues, vous savez, ça c’est génial, des éducateurs, la police de proximité, les solutions innovantes, en somme, les combines qu’on n’a jamais essayées… Mais nom d’une pipe, comme dirait Pompy (1) on n’arrêtera donc jamais de déconner! Je vois Xavier Bertrand c ‘est lui qui a sorti le coup d’oranges mécaniques, cet espèce de franc maçon (2), ce cheval de retour de la politicaillerie la plus minable, ce ventre-mou, bien-pensant comme pas un, mais prêt, selon le propos de Dupi-Moretton, le Garde d’Esso (son père avait débuté comme pompiste), à sortir tous les poncifs sécuritaires les plus éculés (espèce d’…) pour les mettre au service d’une campagne présidentielle qui le titille depuis son plus jeune âge. Bertrand propose de revenir aux peines-plancher, lesquelles étaient passées au broyeur Taubira , moi je veux bien mais faut pas déconner, tout de même, la coupe est pleine depuis longtemps mais on continue inlassablement à la remplir en regardant ailleurs pour ne pas voir qu’elle déborde.
La catastrophe prend sa source le 8 Décembre 1978 dans une décision du Conseil d’État. Cette institution merveilleuse que le monde entier -et plus si affinités- nous envie, a inventé ce jour-là un nouveau principe général du droit: « le droit de mener une vie familiale normale« . Alors me direz vous, pour parler comme aujourd’hui, cékoi un principe général du droit? Et je vous répondrai qu’il s’agit d’une combine trouvée par les Juges pour créer la loi en s’asseyant sur l’interdiction absolue qui leur en est faite. L’astuce consiste à prétendre que les principes en question existent de toute éternité, un peu la « loi naturelle » en quelque sorte. Partant de là, le juge ne les crée pas, bien sûr, il se contente de les découvrir! C’est-y pas formidable, ça? Du coup, une fois le principe- bidule découvert par une grosse juridiction, de celles qui n’ont rien au dessus pour les contredire, Conseil d’État ou Cour de Cassation essentiellement, il fait jurisprudence et devient intangible, immuable, bien plus costaud que n’importe quelle loi puisque personne n’a le pouvoir de le défaire!
Et, en ce jour ô combien funeste de l’hiver 78, les hauts magistrats de l’Ordre Administratif ont, d’un trait de plume, instauré l’invasion! Parce qu’on peut effectivement reprocher au duo Giscard-Chirac d’avoir ouvert la boîte de pandore avec leur décret à la con sur le regroupement familial, mais ils y avaient mis des limites, eux, et ensuite Barre avait trouvé une bidouille pour le suspendre… Mais l’intervention du Conseil d’État a mis bon ordre à toutes ces billevesées: le travailleur immigré aura sa vie de famille normale! On fait venir sa moukère et ses morpions et on les paye grassement pour en fabriquer d’autres, lesquels seront français puisque nés chez nous, en vertu de cette autre foutaise sans nom qu’on appelle « droit du sol »! Foin de toute discussion oiseuse, c’est comme ça et pas autrement! Et voilà comment la calamité nous a chu sur la gueule! Deux ans plus tard les Socialo-Communistes prenaient le pouvoir pour finir le boulot… Aujourd’hui on voit le résultat… on le voit…toutefois, à l’exception notable des copains de la famille Le Pen on fait comme si les problèmes venaient de tout ce qu’on voudra, sauf de l’invasion. Nos petites difficultés d’ensauvagement découlent du manque de moyens accordés…à la Police, à la Justice, à l’Education Nationale, aux associations de quartchiers, à la rénovation des cités sans-cible! Enfin tout, quoi, sauf qu’ainsi on continue à noyer le poissecaille et à planquer la merde au chat sous le tapis!
Dame, faut comprendre, pendant quarante ans personne n’a rien tenté de sérieux pour s’attaquer au sujet tabou, histoire de ne pas se faire taper sur les doigts par les thuriféraires de la pensée de gauche, les vrais patrons du pays…hélas, hélas, hélas!

Donc, vous disais-je, les voici désormais, les beaux parleurs de la Grande Famille de Gauche, Macronnistes compris, avec l’appui inconditionnels de leurs supplétifs de la « Droite Républicaine » (l’autre façon d’être de gauche), qui pleurent des larmes de crocodiles sur les victimes de leurs quarante années d’incurie criminelle. L’ensemble de la classe politique se trouve mouillée jusqu’au trognon dans ce qui commence vraiment à puer le génocide. Le génocide des sales blancs!
Eh oui, cela s’organise fort bien, peu à peu, sans plan vraiment pré-établi, certes, ne tombons pas dans le complotisme, mais avec l’efficacité inébranlable de gens connus pour œuvrer sur le long terme.
D’un côté la « racaille », vocable qui tend à remplacer peu à peu son synonyme « jeunes », le mot apparaissant un peu trop découillé au regard de la gravité et de la fréquence des ‘ »incivilités »… celle-là aussi, va falloir la réviser bientôt parce qu’un peu juste pour désigner l’incendie criminel, le viol en réunion, le meurtre, le lynchage et autres petits amusements du même acabit!
D’un deuxième côté, les droguistes, faisant commerce de toutes ces saloperies qui contribuent à l’abrutissement des blancos résiduels. La manœuvre fait merveille: pour s’approvisionner les Céfrans balancent des milliards sur les quartchiers et ces derniers, en contrepartie leur démolissent la cervelle à petit feu. Le tout avec la bénédiction de la bobosphère, laquelle communique urbi et orbi sur les bienfaits de la dope…sans oublier qu’en user c’est très classe, ceux qui s’en dispensent étant catalogué salfachos définitifs et irrécupérables.
Et enfin, troisième côté du triangle infernal, les islamistes. Ceux-là complètent admirablement le tableau par leur action aussi souterraine qu’implacable. On ne les voit que de temps à autres, à la faveur d’attentats autant destinés à terroriser les Kouffar qu’à maintenir vivace la flamme sacrée du salafisme, tout en assurant la promotion de l’Islam militant. Le dispositif fait, là aussi, merveille, les imams et leurs coadjuteurs endoctrinant nos seulement leurs coreligionnaires mais encore les petits chrétiens fragiles qui se risquent dans leur zone d’influence.
Le piège est donc en place et il fonctionne très bien.

A ce rythme-là, pépère et tranquille, nous allons assister, dans les prochaines décennies, à notre propre agonie. Nous ressemblons un peu à ces pauvres oiseaux englués si chers à nos bien-pensants, écolos et autres animalistes. Nous voudrions bien décoller, n’est-ce pas, sortir de l’embuscade fatale, mais va te faire foutre, pas moyen, nous voilà prisonniers de la démocratie, des valeurs de la république, des droidlom, toute cette glu qui nous verrouille à notre sort mortifère. Présipède soutient les petites victimes des méchants chasseurs à pot de colle, très bien, rien à redire…en revanche pour ce qui nous concerne il s’en fout éperdument. Ce n’est pas dans la culture de ces gens-là, que voulez vous, le triangle fatal n’existe pour eux que dans les tronches pathologiques de l’ekstraimdrouate! Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, comme disait feu Jean Yanne, avec un peu de bonne volonté on arrive à tout, vous savez, nous sommes tous pareils, évidemment, alors nous finirons un jour ou l’autre par nous accorder harmonieusement au creux d’une Nation sereine et apaisée… Ben oui, quand nous serons devenus invisibles, sous l’aile protectrice d’une bonne république islamique bien confortée par la Charia. Ils auront tout gagné, ce jour-là, nos bien-pensants, ils recueilleront les fruits délicieux de leur inébranlable connerie, l’aboutissement d’un long processus démarré ce 8 Décembre 1978… et sans doute beaucoup plus tôt, presque deux siècles avant, carrément 1789, vous savez, quand les belles idées, humanistes et généreuses, les Lumières, quoi, prirent le pas sur les réalités… ces dernières se sont bien rattrapées depuis, certes, mais nous continuons à leur préférer les chimères…on meurt beaucoup plus sûrement de ce genre de maladie que du coronavirus, croyez-moi… Oui mais le covid 19, le port du masque, les controverses que cela engendre, les rigolos qui en dissertent en flots continus sur BFM TV, tout ce bazar hétéroclite et biscornu fait gentiment passer le temps…et puis simultanément ça nous fait oublier le triangle infernal, moins on le verra celui-là, plus on vivra tranquille…jusqu’à la fin!
Comme dit si bien Jean Foupallour, « le plus dur ce n’est pas de mourir, c’est de s’apercevoir qu’on meurt »…après tout, n’est ce pas…
Allez, passez tout de même une bonne semaine et à Dimanche prochain si Dieu nous prête vie.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Voir DERRIERE NAPOLEON  chapitre V.

(2) Comme disait ce pauvre Fillon « maçon, je ne sais pas, mais franc…non là faut pas trop pousser ».

Le triomphe attendu du Paris-Saint-Germain…

En somme, parmi les multiples avantages du confinement, j’avais particulièrement  apprécié la disparition du foute-balle. Pendant près de trois mois cette sorte de covid social, ce coronavirus des cervelles supporteuses, ce syndrome d’abrutissement collectif, on n’en a même plus entendu parler. Une authentique grâce de Dieu! C’était une parenthèse enchantée, voilà tout, les meilleures choses ont une fin, bien plus souvent que les pires, d’ailleurs… Parce que justement, le foot, resté quelques semaines en suspens, reprend désormais de plus belles! Ils se rattrapent tous, les confouteux de notre beau pays métissé à diversification accélérée -célérité scélérate- ils se lâchent à bloc! Vous pensez, le PSG en finale de la Ligue des Champions! L’hystérie générale nous déferle en pleine poire, les media s’en délectent, s’en lèchent les babines, nous en farcissent les yeux et les oreilles, nous l’enfoncent dans le crâne comme dans le vieux temps la réclame pour la Poudre de Cock (attention, ne vous méprenez pas, c’était juste un truc pour l’estomac, pas pour… autre chose)! S’il s’agissait d’un simple jeu-spectacle pour satisfaire les braves-gens qui aiment les jolis buts, les passes décisives, les tirs croisés, les petits-ponts, voire même les tacles appuyés et autres corners-rentrants, il n’y aurait guère de mal, on pourrait regarder cela comme un passe-temps agréable pour amateurs éclairés. Ces derniers décèlent dans le jeu de balle-au-pied une esthétique empreinte de subtilité, de grâce et d’élégance, une discipline toute de stratégie, de tactique fine, d’éclairs de génie quasi-napoléoniens, bref quelque chose de grandiose, qui rappelle vaguement l’antique dans ce qu’il recèle de plus noble et de plus glorieux. En pareil cas, on comprendrait. Après tout chacun aime ce qui lui plait et la contemplation assidue de jeunes africains courant comme dératés après une jolie baballe, ne me semble pas plus regrettable que la passion des hippodromes voire celles des courses de lévriers. L’ennui, avec le foute, vient des passions accessoires qu’il déchaîne et notamment cette forme de chauvinisme borné qui entraîne le fanatique à perdre à la fois le minimum de lucidité dont il pourrait peut-être faire preuve en d’autres occasions et le sens du ridicule. Rappelez vous, certains naguère qui hurlaient Kaka-Kaka! Encore heureux qu’il ne se fût point agi de sans-papiers.
Sans oublier que cette sorte de religion barbare se pratique en grosse foule, des milliers de branquignols animés de la même aberration mentale. Sachant la stupidité profonde des grandes masses populacières agglomérées on comprend immédiatement les ravages qui découlent de l’exercice. Bien entendu tout cela relève complètement de notre époque. Quand j’étais petit, ce qui nous remet plutôt loin, le bon populo s’en venait au stade le dimanche après-midi pour soutenir du geste et de la voix l’équipe locale. Rappelons tout d’abord que ladite équipe était composée des jeunes du pays, même en première division, les spectateurs connaissaient les joueurs, les parents des joueurs et parfois leurs grand-parents, pour les plus résistants. Cela expliquait, voire même justifiait, le chauvinisme fouteballesque des années d’après-guerre. La bêtise, bien sûr, n’en était pas exclue, les esprits s’échauffaient souvent et parfois les poings suivaient mais sans atteindre les paroxysmes d’aujourd’hui. En ce temps-là, le sport drainait très peu d’argent  et les joueurs, fussent-ils professionnels, se contentaient d’émoluments qui atteignaient à peine les niveaux de salaire des cadres supérieurs pour les plus élevés, bien sûr. Progressivement l’arrivée de la télévision a fini par tout changer, les clubs ont touché des « droits » de plus en plus énormes, les joueurs se sont vus négociés entre équipes à des prix pharamineux, ce qui fait que les noirs d’aujourd’hui valent des millions de fois plus cher que leurs ancêtres, victimes malheureuses de l’esclavagisme. Sauf que désormais il n’existe plus aucun lien entre les populations locales et les formations censées les représenter sur le terrain. Au sein de l' »élite« , comme ils disent, ces dernières sont exclusivement composées de mercenaires cousus d’or qui n’ont rigoureusement rien à foutre du lieu dont ils portent les couleurs, les plus consciencieux faisant semblant parce que c’est dans leur contrat.
Et nous voilà donc face à une configuration spécifique. Beaucoup de sous en jeu, les media ayant à cœur d’attiser les braises afin de rentabiliser le dispositif: plus il y aura de monde sur l’affaire, mieux le bizness se portera. Parallèlement les petits « jeunes », chauffés à blanc (façon de parler), se tiennent toujours prêts à sauter sur les occasions fouteuses pour se mêler au gros tas de supporters éméchés et en profiter pour casser, piller et plus si opportunité. En ce jour particulier, qualifié d’historique par tous les media dignes de ce nom, l’équipe du Paris-Saint-Germain s’apprête à affronter celle de Munich en combat singulier (1) pour la Coupe d’Europe, la Ligue des Champions comme ils disent. La grande finale, vous savez, malgré le covid qui a un peu écourté les phases préliminaires et qui impose aux joueurs d’opérer dans le silence pesant de stades vides. Qu’importe, l’évènement est là et les écrans géants offrent à la foule en délire de multiples ersatz  de match avec l’ambiance survoltée des grands concours de supporteurs déchaînés. C’est encore plus chouette que le stade parce qu’on n’est pas obligé de mettre un masque ni de respecter les distances de sécurité!
On peut cependant gloser. Moi, ils me font doucement rigoler, les innombrables quidams de tout le pays – à l’exception notable de Marseille, j’y reviendrai – qui font assaut de patriotisme en déclarant qu’avec Paris c’est la France entière qui se couvre de gloire. Certains vont même jusqu’à affirmer qu’en cette occurrence nous soutenons tous le PSG, dans l’immense mouvement d’ensemble de la Nation unanime! Non mais vous vous rendez compte? Après avoir fait la guerre au Covid, sans grand succès semble-t-il, voilà que nous montons à l’assaut de Munich, aux armes citoyens! Dieu merci, Munich ça ne dit plus grand chose à nos petits jeunes d’aujourd’hui, formatés par l’Education Nationale décérébrante et les jeux vidéos du même métal. Avec un peu moins d’inculture crasse nous risquions des manifestations d’anti-germanisme primaire ce qui eût, sans doute, déplu à la grosse Angela. En ces temps de rapprochement nous l’eussions bien regretté  et Présipède en eût été fort affecté, n’en doutons pas.
Sur ce coup-là, nous ne risquons rien. En revanche, cette fabuleuse équipe de Paris, dont il convient de rappeler au passage qu’elle appartient en propre à l’Émir du Qatar, ne compte dans ses rangs qu’un seul Parisien, vu qu’il naquit dans le XIXème et vécut toute son adolescence à Bondy, ville assez bigarrée mais cependant partie intégrante du Gross Paris comme on disait jadis sur les bords de la Seine. Le parigot en question n’étant autre que l’illustre M’Bappé, jeune garçon au pied incomparable dont la fortune dépasse  désormais la centaine de millions.
Comme je le suggérais un peu plus haut, l’amour sans mélange que porte notre cher pays des droidlom à l’équipe présidée par M. Nasser al Khelaïfi, Ministre d’État du Qatar, souffre une seule exception: Marseille! Sur le Vieux Port, la Corniche ou la Canebière, la simple évocation de Paris, de son équipe de foot et du match de ce soir, entraîne systématiquement la bordée d’injures et la profession du mépris le plus absolu. Encore une manifestation caractéristique de la stupidité fouteballière, les Marseillais, très généralement inconditionnels de l’Olympique de Marseille, l’OM pour les intimes, se montrent intraitables lorsqu’il s’agit de l’ennemi héréditaire PSG.  Et, pour reprendre le propre terme de Moussa Darmanin, notre excellent ministre de l’Intérieur, comme le pays s’ensauvage de plus en plus et que ledit ensauvagement touche presque exclusivement les populations issues…vous voyez ce que je veux dire, la Ville Lumière aussi bien que la Cité Phocéenne se trouvent au premier rang des victimes du phénomène. Et quoi de plus efficace qu’une belle partie de ballon pour faire surgir les sauvages de leurs tanières? Moyennant quoi, ce soir les suites du match seront certainement plus spectaculaires que le match lui même. Sur les Champs Elysées, je ne vous fais pas un dessin, le dispositif policier ne manquera pas de se voir débordé et la sauvagerie déboulera dans toute son horreur, surtout en cas de victoire des Qatari. Quant au Vieux-Port, si jamais un supporter parisien s’avisait de déambuler au milieu de la foule en délire (seulement en cas de défaite) je ne donnerais pas un liard de sa peau. Le Préfet envisagea même un instant d’interdire, dans toute l’agglomération phocéennne, le port du maillot parisien. Les Hautes-Sphères lui firent rentrer son arrêté préfectoral dans la gorge, faut pas déconner, mais le pauvre homme eût sans doute sauvé les vies des quelques crétins capables de prendre un risque aussi inconsidéré.
Nous verrons cela demain matin, quand on aura relevé les blessés et les morts des deux villes phares du fouteballe français ou prétendu tel.
Cela dit, naturellement, je ne souhaite rien, ne vous gourez pas, je suppute juste…
Si vous n’avez rien de mieux à faire ce soir, couchez vous donc le plus tôt possible, pas la peine de traîner dans les rues ni de regarder la télé, ça vous avancerait à quoi?

N’en passez pas moins une excellente semaine et que la paix soit avec vous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Plutôt pluriel vu qu’ils jouent à onze de chaque côté.

Quasi-mortelle randonnée

En redescendant de Trounaze, Dimanche dernier, Jean Foupallour s’étonnait du contraste frappant entre l’absolue nature, celle que la main de l’homme effleure à peine, juste pour en tirer la frugale subsistance d’une poignée d’hurluberlus, et le monde des villes, bruyant et mortifère, grouillant d’une humanité cradingue, moche et plus ou moins covidisée. On ne peut pas lui donner tort, à ce brave Jeannot. Ça fait drôle, le silence et la sérénité, le parfum délicat des végétations montagnardes, la solitude tranquille, enfin tout ce qu’on redécouvre dans les coins déserts. Ça nous rappelle vaguement les temps où nous déambulions en tout petits groupes à la recherche de bestioles susceptibles de nous finir sous la dent, l’époque Cro-Magnon, quand la population mondiale d’homo-sapiens n’atteignait même pas le million. C’était chouette, au fond… avec une espérance de vie de vingt-cinq ans, la retraite, la dépendance, tout ça, ils n’en avaient rien à secouer, nos ancêtres de quatre-cents siècles, pas d’impôts, pas de république, pas de socialos, pas d’écolos, pas de macronistes… Oui, enfin bon, ils devaient bien se trouver enquiquinés eux aussi par les casse-pieds de la tribu et les voisins malveillants toujours à essayer de leur piquer leurs réserves de bouffe et leurs gonzesses. En réalité la nature humaine est ainsi conçue, au fond, que toute société si rudimentaire fût-elle, génère les emmerdements. Vous avez tout le temps des fâcheux de toute sorte pour vous empoisonner l’existence, c’était vrai chez nos anciens des cavernes, soyez-en certains, forcément, la taille du cerveau en est la cause essentielle.
Dès que nous eûmes la grosse-tête, c’est à dire une cervelle trois fois plus grosse que celle du chimpanzé moyen, le malheur nous tomba dessus comme la vérole sur le bas-clergé! Une malédiction, vous savez, un peu celle que nous raconte La Genèse, le Paradis Terrestre perdu pour cause de curiosité malsaine, parce qu’il suffit d’une nana un peu plus vicelarde que les autres – avec Eve, naturellement, la question des autres ne se posait pas- pour nous pousser aux conneries majeures! La plupart du temps l’origine de nos tuiles se trouve là: la meuf, imaginative et audacieuse, trouve le moyen d’obliger le brave couillon de bonhomme à se lancer dans de vastes entreprises qui le conduiront souvent aux plus abominables catastrophes. C’est bien vu, finalement, l’histoire d’Adam et de son bout de côte transformé en pétroleuse, c’est toute la vie de l’humanité depuis l’origine des temps… Plaît-il? Ah, oui, excusez-moi, ce que je vous raconte apparaît politiquement incorrect et de surcroît injuste car les porteurs de baloches vous semblent tout à fait capables de faire les pires couillonnades sans y être incités par leurs compagnes, c’est même bien souvent le contraire! Allez, je vous l’accorde, je veux bien faire mon mea culpa (« comme disait le latiniste qui ne voulait pas se laisser sodomiser » scribit San-Antonio), elles nous boostent dans le bon sens, nos copines…mais pas toujours, faut pas déconner! Moi, je vous parle d’expérience, vous savez, je connais la question à fond. Alors, tenez, par exemple ce pauvre cornichon d’Adam, là, mettez vous donc un peu à sa place: soit il est amoureux d’Eve et alors il fait tout ce qu’elle veut, sans discuter et avec plaisir encore, rien à ajouter; soit l’amour lui a passé, du coup il envisage la chose froidement et évalue le niveau de la grosse connerie qu’elle exige de lui, par conséquent il résiste et, en contrepartie, elle commence méthodiquement à l’emmerder. Sauf qu’au Paradis Terrestre, tous les deux tout seuls, avec juste le Diable et le Bon Dieu qui viennent de temps à autres jeter un coup d’œil, vous imaginez bien la vie qu’elle a dû lui mener, Eve, à son jules, enfin son Adam, elle lui a forcément transformé le paradis en enfer. Sur le long terme je défie quiconque de tenir le coup, croyez moi…dès lors le péché originel on ne pouvait pas y couper, inéluctable, incontournable, imparable! D’ailleurs, soyons sérieux, Dieu qui n’est tout de même pas le premier imbécile venu savait parfaitement ce qu’il faisait en bricolant la femme, il condamnait l’humanité à la souffrance éternelle! Belle vacherie qu’il nous a réservée, Celui-Là, il n’y a vraiment pas de quoi lui rendre grâce!
J’en entends quelques-uns qui chuchotent « regardez moi ce pignouf, le voilà en train de se mettre simultanément à dos, les féministes, les Israélites orthodoxes, les Catholiques fervents et même les Musulmans puisque pour ces derniers l’Ancien-Testament reste un texte sacré traitant d’un Dieu qui n’est autre qu’Allah ». Et en effet, moi je suis là, je cause, je cause et je me cause, du coup, un préjudice potentiellement mortel. Heureusement très peu de gens me lisent et tous ceux qui appartiennent aux quatre  catégories précitées ont depuis bien longtemps compris qu’ils n’avaient rien à trouver d’intéressant ici. A la rigueur, peut être, deux ou trois braves catholiques sincèrement convaincus, à ceux-là, bien sûr, je présente mes excuses, sans toutefois revenir sur mes précédents constats relatifs aux procédés malveillants du Père-Éternel à notre égard. Je veux bien qu’Il nous ait envoyé Jésus pour racheter nos péchés mais je crois bien que le Pauvre a perdu le ticket de caisse.

Cela dit c’est vrai, je m’égare. J’évoquais juste Trounaze, son calme absolu, ses herbes folles (pas toutes folles, d’ailleurs, certaines aux jolies feuilles dentelées sont cultivées avec le plus grand soin), et ses parfums de nature vierge. Cela dit, avec Jeannot, nous redescendîmes au crépuscule, éclairés à la lampe torche (la vieille torche Zylku, cadeau de Mimile qui ne m’a plus quitté depuis l’époque épique de l’Overseas  Winner) (1). Parce que vous savez, aujourd’hui on fait tout avec son smartphone, y compris s’éclairer dans l’obscurité mais si vous voulez y voir vraiment et pendant un bon bout de temps, rien ne vaut encore une bonne vieille torche soviétique! Vous vous rendez compte, c’est avec la torche Zylku que les gardiens des goulags donnaient la chasse aux malheureux Zeks en cavale, même les chiens s’en servaient pour visualiser la barbaque, lorsqu’ils en chopaient un, je ne vous fais pas un dessin, le communisme a ses raisons…
Ainsi donc, Foupallour et moi quittâmes Trounaze à la fraîche pour retrouver la vallée où Marcel Grauburle nous attendait avec sa 4L, vu qu’à cette heure tardive le car des vallées est couché depuis longtemps…enfin je veux dire le chauffeur, étant donné que  celui-ci, sitôt quitté le service, s’en va prendre une cuite majeure au bistrot de la gare des autobus. Précisons toutefois qu’après une bonne nuit de sommeil il n’y paraît plus, l’intéressé peut donc, dès potron-minet, reprendre le volant sans haine et sans crainte.
Alors évidemment il nous a attendus beaucoup plus longtemps que prévu, ce cher Marcel, vu qu’en pleine nuit et malgré la torche Zylku, les sentiers de montagne comportent un certain nombre de pièges, inoffensifs quand le soleil brille mais redoutables lorsqu’il fait noir comme dans le derrière de Sibête N’Diaye. Et ça n’a pas loupé, évidemment, l’embranchement maudit, celui qu’il convient à tout prix d’éviter, nous l’empruntâmes, hélas, et faillîmes de peu ne le rendre jamais. Parce qu’au bout d’un certain temps j’entendis un bruit sourd suivi d’un beuglement caractéristique, je me retournai alors, vu que je marchais en tête en éclairant bien devant mes pieds…mais pas devant ceux de Foupallour, bien sûr, lequel n’existait carrément plus! J’eus beau balayer les lieux du faisceau de la torche, plus de Jeannot, fini, disparu, escamoté par la profonde obscurité d’une nuit mal lunée! Mince alors, décidément les chemins escarpés ne lui réussissent pas, à ce mec! Et puis, au bout d’un moment, j’entendis comme une plainte qui disait  » rapplique, bougre de con, là derrière toi, à ta droite, grouille! » Il avait chu dans une espèce de ravin, peu profond, certes, mais raviné tout de même! Bon, bref, je vous la fais courte, sorti de son trou tant bien que mal, une entorse à la cheville, incapable de marcher, l’andouille! Il fallut téléphoner à Grauburle, lequel, endormi dans sa guimbarde, n’entendit jamais le son émasculé de son antique portable. Adoncques, lorsque nous commençâmes à entendre hurler les loups -le coin en est truffé- il fallut se résoudre à appeler les gendarmes. Je vous les garantis, ceux-là, si vous n’avez besoin de rien vous pouvez compter dessus: « ici le brigadier Ben Ahmed, ne vous inquiétez pas, les loups ne vous feront rien, ils fuient l’homme. Attendez tranquillement le jour, si vraiment vous avez besoin de nous, rappelez, à partir de 8h30. On vous enverra les pompiers, mais vous savez, ça risque de durer un peu, ils sont très pris, les probabilités d’incendies de broussailles, tout ça… »
Nous repartîmes donc, que voulez vous, clopin-clopan, Foupallour appuyé sur mon épaule! Un vrai chemin de croix! Au petit matin, complètement rétamés, nous retrouvâmes Marcel, épouvanté d’avoir involontairement découché et certain de récolter une chouette branlée dès son retour à la maison!
Une belle réussite, la balade à Trounaze, désormais je ne partirai plus jamais, à nos âges ça commence vraiment à puer grave!
En même temps, de quoi eussiez vous préféré que je vous parle, hein? Du port du masque? De l’ensauvagement de la société? Des évènements du Liban ou de Biélorussie?
Ben voilà, vous voyez, après tout c’est encore aussi bien comme ça…

Bonne semaine à tous et portez vous du mieux possible.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Voir DERRIERE NAPOLEON chapitre VI

Dimanche sans boulot

Alors, vous ne savez pas? Eh bien figurez vous qu’aujourd’hui je me repose! Ça vous la coupe, hein? Pourtant si, je vous assure, c’est décidé, ce sera un dimanche sans les élucubrations nouratinesques. Après tout, j’ai bien le droit moi aussi de me mettre en vacances, d’autant qu’en l’occurrence, c’est moi qui décide et personne d’autre. Alors je vais me balader, voilà! Et puis rien foutre! C’est beau de tout lâcher, comme ça, sans raison particulière, juste pour changer un peu, pour oublier l’espace de quelques heures tout ce qui foire, qui part en quenouille, vasouille, embrouille, cafouille…notre monde à la noix veux-je dire, cet espèce de grand-guignol tragique, plein d’affreux de tout poil qui consacrent leurs vies à nous pourrir l’existence… Du coup, aujourd’hui je glandouille, cap sur la nature vierge, enfin presque…mais ça se trouve encore…je monte à Trounaze (1) en compagnie de mes potes Yves Rognes, lequel en a déjà raz le béret de la vie citadine et Jean Foupallour. Ce dernier a la bonté de m’accompagner, d’abord parce qu’il n’a, en somme, rien de mieux à foutre et ensuite pour ne pas me laisser redescendre tout seul, ce soir, par les chemins escarpés qui nous ramèneront vers le tumulte. Nous allons de ce pas prendre le car. C’est curieux, le car des vallées. Moins qu’avant, certes, puisque aujourd’hui les normes exigent des machines récentes, sûres, clean et en parfait état attesté par des tas de contrôles vachement rigoureux. Quand j’étais petit il en allait tout autrement, vous savez, j’ai connu dans le temps une guimbarde d’avant-guerre dont vous n’auriez pas voulu pour la transformer en abri à migrants, voire en poulailler! Un engin improbable, ça fumait, ça chauffait, ça freinait mal…même qu’un jour ça n’avait plus freiné du tout, quinze morts dont le chauffeur et vingt deux blessés dont le contrôleur, celui qui détenait la petite machine à manivelle, vous savez, comme dans le film (2)…je vous le recommande, celui-là, mal vu par les critiques, mal aimé par ce gauchiard de feu-Rochefort, paix à son âme, qui le considérait comme une crotte de chien sur son étincelante carrière! Pov couillon, va! Un de ses meilleurs rôle, et avec Coluche pour lui filer la réplique, s’il vous plaît! Une pure merveille, je vous assure. Mais ce genre de rigolade avec du second et du troisième degré en pagaille, ça ne plaît pas aux bien-pensants! Pauvre œuvrette condamnée pour cause de vulgarité débile…un peu comme votre serviteur s’il eût bénéficié d’un minimum d’éclairage médiatique… C’est mieux comme ça, pour vivre heureux vivons hors de la vue de nos maîtres à penser convenablement! Et montons à Trounaze dans un superbe pullman quasiment neuf…il possède même une clim, vous savez! Voilà un truc que je n’eusse même pas imaginé, en 1957, quand je rendais visite à Tonton Félix dans sa campagne. Je l’appréciais bien, ce tonton-là, il vivait sagement, sans enquiquiner qui que ce fût… Tout le monde ne l’aimait pas, vu qu’il professait une certaine appétence pour les thèses mal-pensantes…un vieux facho, quoi, il lisait Céline, mais aussi Barrès et même Brasillach, Drieu La Rochelle, tout ça… C’est même lui qui me les avait conseillés, à onze ans, vous vous rendez compte (pas Tonton, moi, évidemment)! Un peu plus tard j’ai pris goût et après ça ne m’a plus jamais lâché…d’où cette incapacité viscérale à hurler avec les loups. Félix, lui, il vivait en dehors du monde parce qu’il aurait préféré qu’on s’entende avec les Chleus plutôt qu’avec les Amerloques et les Communistes, mieux valait donc qu’il disparaisse volontairement de la circulation, dans le cas contraire les gens bien s’en seraient chargés. La liberté, dans les années d’après- guerre, ça consistait à ne pas dépasser les thèses du MRP sur la droite…finalement les choses n’ont guère changé au pays des droidlom, vous  y pouvez penser ce que vous voulez mais faut surtout pas que ça se sache… Ça évite les sujets qui fâchent, pas vrai?

Et nous voilà à présent sur le chemin montant, sablonneux, malaisé qui nous conduit au col, vous vous souvenez, l’endroit d’où l’on voit Trounaze, en bas, au loin. Le point culminant, après vous attaquez la descente, en faisant bien gaffe à ne pas déraper, à éviter de vous fouler une cheville, à freiner des talons pour ne pas prendre ce genre de vitesse qui vous entraîne vers la gamelle hyperbolique, style Foupallour jeune (3), sauf qu’à nos âges ça ne pardonnerait plus. Il est chouette le vieux cimetière de Trounaze mais on essaiera d’éviter, autant que possible.
On grimpe. Dans ces cas-là c’est chacun pour soi, trop dur pour discuter, la dernière fois c’était il y dix ans, à peu près, montée épique! Aujourd’hui je sens bien la différence, les années pèsent! Le camarade Yves, lui, c’est autre chose, habitué il déambule, fringant, en se cognant un de ces pétards artisanaux aussi gros qu’un Davidoff de la grande époque. Moins bon, certes, mais Jeannot qui suit le fumeur, commence à donner des signes, ça lui entre dans les naseaux et ça monte au cerveau tout de suite! Bon d’accord le cerveau de Foupallour c’est un machin poussif, pas performant pour deux sous,  cependant, survolté aux herbes de Trounaze ça peut donner des résultats étranges, il commence déjà à zigzaguer, le pauvre bougre, sur un sentier de quarante-cinq centimètres de large mieux vaut éviter. Alors je m’époumone à le rattraper, l’animal. On s’arrête un peu, pas grave, sauf que l’autre cannabissé continue de plus belles, tellement shooté qu’il nous a oubliés… On finira bien par le rejoindre, le crapahutage montagneux est ainsi conçu que l’homme de tête finit toujours par s’arrêter, c’est là qu’on le rattrape, forcément, au moins à l’arrivée. En politique c’est très différent mais au fond ça revient au même. Le type qui fait la course en tête, tôt ou tard il se plante quelque part, alors les autres lui recollent aux basques. Prenez Présipède, au hasard, six mois après sa victoire il commençait déjà à dégringoler du piédestal. Et avec un bon coup de gilets jaunes l’effondrement survenait! Sauf qu’une fois à l’Elysée vous n’en sortez plus qu’avec un coup de pied au cul du suffrage universel, demandez à Sarko et à Hollandouille! Reste à savoir si le petit dernier subira le même sort… rien n’apparaît moins sûr! Moi, je ne voudrais pas vous casser le moral mais Macrounette je vous le garantis dix ans, pièces et main d’œuvre! On se le fumera jusqu’en 2027! Autant dire qu’un pourcentage significatif d’entre nous n’en verra pas la fin… Pas drôle, n’est-ce pas! Mais vous envisageriez qui à la place? Les Ripoublicons sont foutus, les Socialos rétamés, quant à la mère Le Pen son rôle fondamental consiste à assurer la réélection du petit bonhomme à sa Bribri. Vous voyez, les balades dans la nature intacte sont propices à la délectation morose. Heureusement Jean Foupallour maintenant vomit tripes et boyaux! Un garçon qui tient si bien le pastis, voilà qu’il ne résiste pas aux effluves du joint…ça promet, on n’est pas encore rendus, par contre lui, pour son compte personnel, il en a déjà rendu pas mal! Comme quoi la langue française recèle aussi ses ambiguïtés! En tout cas, ces petits désagréments changent les idées, j’ai déjà oublié l’ami Macrouille. Et puis, l’avantage de dégobiller en pleine montagne c’est qu’on n’est pas obligé de nettoyer, la nature s’en charge toujours.

Nous verrons bien la semaine prochaine, si je suis de nouveau parmi vous c’est qu’on s’en sera sortis…
Et j’arrive même à publier avant que ce que raconte n’arrive, c’est vous dire le métier!
Bon Dimanche à tous, humectez vous bien et veillez à passer à l’ombre.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Voir DERRIERE NAPOLEON – Chapitre XVI
(2) Les vécés étaient fermés de l’intérieur de Patrice Lecomte avec le concours de Marcel Gotlib, notamment pour les dialogues
(3) Voir DERRIERE NAPOLEON– Chapitre IV

Longue et dure!

Voici venir à nouveau l’ Aïd El Kébir! Belle fête s’il en est, sauf pour les moutons, évidemment…nous ne saurions toutefois reprocher à nos amis Muz l’abattage rituel et certes un peu barbare des pauvres ovins, quand on sait le sort que nous autres Chrétiens réservons aux braves cochons le jour où nous décidons souverainement de les transformer en saucissons et autre boudins; sans parler du massacre des dindes aux abords de Noël! Chacun sa petite saloperie envers les malheureux animaux. Ils partagent nos existences avec la naïve conviction du couillon prêtant les meilleures intentions au salaud qui l’engraisse à des fins assassines. Surtout qu’ils ont l’excuse d’Ibrahim, les Mahométans. Ibrahim, enfin Abraham pour les intimes mais c’est pareil vu que ces copains-là ignorent les voyelles et se démerdent exclusivement avec un gros sac de consonnes bien rugueuses, parfaitement adaptées à leur parler rocailleux. Ibrahim, vous disais-je c’est le mec qui entendait égorger son propre fils sous prétexte que Dieu l’avait exigé! Il faut ignorer, bien sûr, le côté abominable de l’acte en question, cela remonte aux temps bibliques… autrement dit gobons sans arrière-pensée, vu que la soumission à l’Éternel primait alors sur toute autre considération. Vous me direz qu’à notre époque nous pourrions peut être voir les choses sous un angle un peu moins abject, mais je vous répondrai que les sacrifices humains ont laissé la place depuis belle lurette au zigouillage de pauvres bêtes. C’est d’autant moins idiot qu’ensuite on les bouffe, ce qui n’eût certainement pas été le cas du petit Ismaël si le souffle divin n’eût arrêté le bras du papa infanticide, juste avant qu’il ne s’abatte. Manquerait plus que ça, dites donc! Vous voyez Yaveh…oui enfin Allah, pour le coup, qui ordonne à Ibrahim: « En vérité Je te le dis, tu le zigouilles, tu le saignes, et puis tu le fais revenir dans l’huile d’olive, après-quoi, trois heures à feu doux et tu sers avec des pommes de terres cuites dans le jus! » Eh bien vous me croyez si vous voulez mais je vous fous mon billet qu’en pareille hypothèse Ismaël finissait au fond des estomacs de la tribu, sans parler de la suite! Voilà l’amour de Dieu, prenez-en de la graine!
Donc, l’Aîd c’est tout de même beaucoup mieux. Vous avez bien Brigitte Bardot qui dénonce la manière pas sympa du tout employée à l’encontre des myriades de bestiaux qu’on massacre à cette occasion, mais vous savez, je me souviens de ce que mon aïeul
Nouratin 1er faisait aux lapins du clapier, c’est du kif, pour parler comme à l’époque et j’en suis d’autant moins fier que je me délectais du spectacle…d’accord j’avais huit ans, mais est-ce vraiment une excuse? Tout ça pour vous dire que s’il y a plein de trucs à reprocher à nos copains Muz, la dernière idée qui me viendrait serait d’aller les titiller sur leur fête à la con. On trouvera par ailleurs un assez large embarras du choix, sans problème!
Juste un détail et après je vous fous la paix avec ces histoires de moutons égorgés en l’honneur d’Allah et du plaisir convivial qui préside à leur consommation. Hier je passais par hasard dans le quartier des abattoirs…je ne vous dis pas le nombre de burnous entassés les uns contre les autres qui se pressaient devant l’entrée d’un boucher hallal…pas vu de masques ni de gestes barrière…on dirait que les recommandations du CFCM, les fidèles de base n’en ont pas grand chose à astiquer! Après, faut reconnaître que mektoub, hein!  La volonté du Tout Puissant Miséricordieux, les mesures prophylactiques  et autres fadaises occidentalisées, elle s’en fout comme de l’an cinq-cent-trente…ben oui quoi, l’an quarante avant Mahomet, faut tout vous dire, flûte!

Comme promis, je passe donc à autre chose, l’invasion du pays par les affidés du Prophète reste un sujet, certes passionnant, mais son côté insensiblement génocidaire n’apparaît pas de nature à nous remonter le moral. Les vraies victimes de l’avancée de l’Islam, les moutons blancs bipèdes, appartiennent à deux catégories, ceux qui adorent se faire virtuellement égorger et les autres. Nous, qui relevons manifestement de la seconde, trouvons notre plaisir dans de petites choses moins désagréables, les fleurs, les oiseaux qui gazouillent, la petite culotte de Pompy, les politicards évincés, comme Castapiane, les politicardes enterrées, comme Ségo La Pintade, bref les joies modestes d’une vie qui l’est tout autant. On se contente de peu, n’est-ce pas, et on a raison parce qu’on n’aura rien de plus, tout le reste n’est que déplaisant, désagréable, démoralisant, déprimant, déroutant…enfin tout ce qui commence par dé…sauf Dédé La Merguez, quand même, le charcutier Pied-Noir de la Place! Celui-là quand il apporte sa production DERRIERE NAPOLEON  comme pas plus tard que ce matin, c’est carrément la fête. Encore convient-il de préciser que s’il a débarqué chez nous un beau jour de 62, Dédé, vu qu’il avait dix ans à l’époque on peut le considérer lui aussi comme une victime expiatoire de nos voisins d’en face, nos amis d’Algérie. Mais c’est tout de même aussi grâce à ces derniers qu’on se tape soubressade, boutiflard, blanquico, mouna et autres marcillas! Faut reconnaître, y a pas que du mauvais dans la colonisation quand elle cesse, rendez vous compte, c’est même à cela que nous devons Darmanin (1)! Alors!
Tout ça pour vous dire que ça fonctionne à bloc, chez Thérèse, un vrai paradis pour rescapés provisoires du coronavirus…et tout aussi provisoirement, bien sûr, du Coranovirus. Le rosé frais coule à flots car, nul n’en ignore, la canicule exige, encore plus que d’ordinaire, l’absorption de liquide en grande quantité, surtout chez le sujet-âgé, voyez vous, faut s’humecter de partout, surtout dans le corgnolon. Indispensable! Question de vie ou de mort! Sans compter que les salaisons de Dédé, vous n’imaginez pas à quel point ça donne soif!
Nous voilà donc attablés, en ce beau Dimanche de 32° à l’ombre, à boulotter des cochonnailles arrosées au Côte de Provence. La pénombre propice du bistrot et la fraîcheur induite, poussent à la consommation. A la conversation aussi, avec un sujet tout trouvé, cette pandémie à la con de virus chinetoque qui n’en finit plus de durer, de repartir, de nous assommer de clusters, de deuxième vague, d’obligation de se masquer la gueule sous peine d’amende, de déclarations d’experts patentés par BFM TV et  d’annonces plus ou moins contradictoires émanant d’innombrables autorités sanitaires qui profèrent tout un monceau de conneries depuis le début de cette infection. La dernière en date venant de l’Organisation Mondiale de la Santé, noble institution dont nous avons pu apprécier tout l’intérêt. Cela ne sert manifestement à rien, sauf à entretenir un tas de fonctionnaires internationaux grassement payés et exonérés d’impôts. Ce n’est évidemment pas négligeable, sauf pour ce salaud de Trump, encore une fois, qui leur a retiré les subsides U.S. au motif qu’un machin inutile on ne voit aucune raison valable de se le payer. Vous réalisez la mentalité de ce type, hein! Or donc l’OMS en question vient de nous déclarer, par la voix de son Directeur Général, M. Ghébréjésus (ghébréamen) et avec la tranquille assurance de ceux qui savent et s’adressent à un vulgum pecus ignare: « Ce sera très long. Cette pandémie est une crise sanitaire comme on n’en voit qu’une par siècle et ses effets seront ressentis pour les décennies à venir. La plupart des habitants de la planète peuvent être touchés, même ceux qui n’habitent pas dans les zones durement affectées« . Putain d’adèle! Vous réalisez? On n’en verra pas la fin quoi! A nos âges va falloir se l’encaper jusqu’au bout, le virus, jusqu’à ce que la mort nous sépare! Mince alors, il en a de bonne, le monsieur Machinjésus! Sans compter qu’au fond il n’en sait absolument que dalle, pas plus que vous et moi ou n’importe qui… Oui mais bon, n’oublions surtout pas ces centaines de laboratoires qui cherchent le vaccin, les remèdes, tout ça… Vous le voyez Ghébréjésus qui viendrait nous sortir ex-abrupto: « ho ben la pandémie c’est du peu au jus, d’ici deux-trois mois on n’en parlera même plus… » comme l’avançait le camarade Didier, le savant de Marseille, avant qu’on ne le cloue au pilori du médiatiquement intolérable. Vous réalisez le souk qu’il foutrait dans le bizness des gens qui le financent, le Ghébréchose? Ne nous étonnons pas, en conséquence, qu’il nous la prédise longue et dure … mais oui, enfin, la pandémie voyons! Qu’allez vous encore imaginer!

Allez, bonne semaine à tous et veillez bien à passer à l’ombre.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Petit-fils d’un harki rescapé du massacre post-décolonisation.