Un producteur de musique

Alors que le monde occidental regarde d’un œil distrait les chrétiens du Haut-Karabagh, évincés, martyrisés et dépecés par les musulmans d’Azerbaïdjan aimablement appuyés par les troupes de l’État Islamique en rupture de Syrie, nous nous apprêtons, nous autres franchouilles, à entrer dans une phase plus ludique du confinement à la mords-moi le covid. On ne peut pas courir, en effet, plusieurs lièvres à la fois, les Arméniens, parlons clair, on s’en fout comme de l’an quarante avant le néolithique; pour nous ce qui compte essentiellement se sont les déclarations des Macron-Castex et les petits bouts de liberté que ces derniers nous lâchent au compte-goutte, un peu comme les morceaux de sucre qu’on refile parcimonieusement à Médor histoire de lui entretenir l’obéissante fidélité. Donc, nous allons pouvoir désormais faire nos courses de Noël et préparer quasi-normalement les fêtes de fin d’année. Certes Papy et Mamy devront-ils manger dans la cuisine, conformément aux directives du Professeur Rémi Salomon, qu’il ne faut pas confondre avec son homonyme décompteur de macchabées à la télé. Ce Salomon-là, Rémi, donc, encore plus ahuri, si c’était possible, que l’autre précité, nous expliquait tranquillement qu’une stricte séparation inter-générationnelle devait présider aux repas de fête des Goyim. Noël, fête a priori chrétienne, ne saurait être prétexte à clusters synonymes d’embouteillages hospitaliers et d’embolie des services de réanimation (ce qui apparaîtrait comme un comble)… pour ce qui est de Hanoukka, en revanche, on peut y aller franco, les cacochymes du Peuple Élu feront table commune avec leurs descendants, l’Eternel en assumera la responsabilité. Face aux protestations indignées des braves incirconcis qui ne manquèrent pas de trouver fort peu catholique cet ostracisme prophylactique anti-vieux, le Salomon en question s’empressa toutefois de s’excuser et l’on n’en parla plus.
Cela dit, nous devrions peut être, quand même, nous désintéresser un peu moins du sort des pauvres Arménoches de là bas. Des types qui se font virer de chez eux à coups de canon par les mahométans de service, ça devrait nous parler, vous savez, c’est probablement ce qui nous pend au nez comme un sifflet de deux sous. Moi, quand je vois ces pauvres gens contraints de brûler leur bicoque avant de foutre le camp dieu sait où pour échapper à l’avancée des zigomars en question, ça me fait de la peine, mais pas seulement, ça me fout la trouille pour ce qui tombera sur la gueule de nos successeurs. Nous avons complètement perdu le sens des réalités, les signes avant-coureurs de nos prochains gros soucis, nous les ignorons superbement, stupidement plutôt. Pourtant ça saute aux yeux, c’est aveuglant, on en prend plein la vue chaque jour et pourtant, comme disait feu Chirac, « notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Il ne se passe pas un jour sans qu’on n’ait à déplorer des flopées d’atteintes au Droit, ne parlons même pas des actes délictueux, on n’en finirait pas, contentons nous des crimes, ils sont monnaie courante. Les agressions de toute nature, les guets-apens pour flics et pour pompiers, les tirs de mortier sur forces de l’ordre, les incendies volontaires, les viols en réunion, j’en passe, toutes plaisanteries passibles des Assises mais tellement banalisées qu’on n’y prête même plus attention. Il faut dire que le silence des media offre au populo une douce quiétude, certes trompeuse mais bien confortable. Nous crèverons pépères, c’est moi qui vous le dis, dormons tranquilles, Gérald-Moussa Darmanin veille…enfin il veille surtout à ne pas prendre de risques avec la bien-pensance, celui-là, on n’est pas pour rien le stipendiaire de Présipède!
Oui parce que dans l’affaire du tabassage de la rue des Renaudes, il n’a pas attendu les résultats de l’enquête pour condamner de facto les poulets. Intéressante, cette histoire, à y regarder d’un peu près. Vous avez là un sieur Michel Zecler, qualifié « producteur de musique » par le chœur des media… ne vous méprenez pas, attention, on ne parle pas de Mozart, ni de Beethoven, ni même de Gershwin, allez, rien de tout cela, non, lui son truc c’est franchement la zicmu, si vous voyez; pour vous dire, il a une pointure comme le génial Stomy Bugsy dans son catalogue…plaît il? Stomy Bugsy connais pas? Pardon, c’est long comme lacune! (oups, excusez moi, une remontée de contrepèterie). Donc, puisque vous semblez l’ignorer, j’éclaire votre lanterne; ce Bugsy est à la fois le Ravel et le Baudelaire du rap, avec un paquet de cordes à son arc, sinon à sa targui! Il fait à la fois dans le hip-hop, le gangsta-rap, le rap hardore, tout ça, quoi, un pur artiste, un précurseur, un virtuose, faudra le coller au Pathéon, celui-là, on va juste attendre un peu qu’il claque, faut pas confondre vitesse et précipitation! Mais M. Zecler possède aussi une autre pointure, dans son écurie, le dénommé Rohff! Ça ne vous dit rien, Rohff? Mais si, voyons, Rohff, le grand ennemi de Booba!…Bon, je veux bien que votre culture rapeuse frise le zéro absolu, mais souvenez vous donc un peu de la bagarre des rappeurs, à Orly, le jour où deux bandes rivales, celles du charmant duo antagoniste précité, s’étaient mis sur la gueule avec une violence quelque peu excessive, vous savez, ils avaient démoli une douzaine de boutiques et fait des dégâts chiffrables en millions, juste pour vider leur différend, certes parfaitement ésotérique mais clairement compris, sans doute, dans le petit monde clos de la poésie annonée-rythmée pour arriérés mentaux. Voilà donc le genre de « musique » que notre producteur produit… Mais bon, après tout des goûts et des couleurs (mais non, pas des gousses et des enculeurs, m’enfin!) il ne faut point discuter. Le rap c’est de la musique, point final…et après tout la prose de votre serviteur c’est bien de la littérature, non? Ah, non, pas vraiment? Bon, vous avez sans doute raison…Mais la question n’est pas là.
Donc, notre producteur de musique de (pot de) chambre, apparaît depuis deux jours comme l’innocente victime d’une barbarie flicarde, horriblement aggravée par la connotation raciste du passage à tabac qu’il a subi. Bon, c’est vrai puisque les media l’ont décidé, immédiatement suivis en cela par deux membres éminents de l’équipe de France de fouteballe, avec l’appui, dans la foulée, du Ministricule de l’Intérieur et enfin de Présipède soi-même, tout ce joli monde hurlant à sa France qui a mal, à sa Répupu qui a honte et à l’immonde barbarie de quatre salopards qui déshonorent l’uniforme de cette dernière, jetant l’opprobre sur tout un corps dont, pourtant, l’immense majorité des membres montre un dévouement et un sens des responsabilités au dessus de tout éloge. Fermez le ban!
Or, on s’aperçoit en allant un peu plus au fond des choses, que l’innocente victime trimballe un passé judiciaire plus lourd qu’une locomotive à vapeur compound, qu’il a tiré des années de taule pour vol à main armée et association de malfaiteurs et que son interpellation par la volaille n’était sans doute pas aussi gratuite que le Tribunal Médiatique cherche à le laisser supposer. Un type qui se balade en pleine nuit, encapuchonné, chargé d’une grosse sacoche qui pue la beuze à pleins naseaux, n’a probablement rien à voir avec l’image idéalisée du digne producteur de musique qui sue l’honnêteté par tous les pores. Et quand le type en question se met à piquer un sprint effréné à la vue de la patrouille, pour s’engouffrer in-extremis dans sa belle boîte à zicmu du XVIIème (arrondissement veux-je dire), on peine à imaginer qu’il réponde à une envie de pisser aussi subite (de cheval) qu’impérieuse. Après, bien sûr, les images vidéos de l’intérieur de l’usine à rap montrent les poulagas occupés à foutre une branlée homérique à notre producteur de musique, lequel, manifestement, se rebiffe grave. La fin de la récré arrivera avec un lancer de grenade suivi d’un gros panache de fumée. Comme seule explication de ce dernier fait on n’a que les dires des policiers selon lesquels la résistance musclée du camarade Michel et l’arrivée à sa rescousse d’une bande de « jeunes » plus ou moins rappeurs issus du fond de la boutique, mettaient en grand danger leur sécurité.
Cela dit, encore une fois, on ne tiendra aucun compte du rapport des poulets, qu’est-ce qu’on en a à foutre! Ce qui compte ce sont les dires du doux Producteur de musique. Et qu’est-ce qu’il dit, le gentil Producteur en question ? Et bien il dit deux choses: « ils m’ont traité de sale nègre et ils m’ont tabassé ». Voilà. Avec, à l’appui, une chouette photo de sa chetron ensanglantée qui démontre bien, s’il le fallait encore, que la victime de la sauvagerie raciste policière c’est lui et qu’il faudra des sanctions d’une extrême sévérité, ainsi que le promettent les Macron-Darmanin brothers. Le ¨Pouvoir Médiatique a rendu le service qu’il convenait d’en attendre, il appartient maintenant au Pouvoir Judiciaire de prendre le relais et de finir le boulot en collant aux quatre infâmes racistes désonhorateurs de police républicaine, les impitoyables condamnations qu’ils méritent. Pour cela on peut faire confiance aux Juges! Encore les policiers indignes ont-ils du pot qu’on ne fusille plus, sans quoi ils pouvaient s’attendre à se retrouver collés au mur!
Cela dit, hier après-midi, les manifestations contre la loi à la con dite de « sécurité globale », se soldèrent par soixante deux blessés dans les rangs des Forcedelordres dont notamment un pauvre flic dont le lynchage par les braves gendegôches, à coups de bâtons et de tatanes, s’est miraculeusement interrompu avant décès, grâce à l’intervention rapide de ses collègues. Mais ça, voyez vous, ce n’est pas bien méchant. Après tout, n’est-ce pas, manifester est un droit constitutionnel, en tout cas c’est ce qu’on prétend…et puis, taper sur un condé, comme on disait dans le temps, c’est beaucoup moins grave que frapper un inoffensif producteur de musique, surtout s’il est noir! Black lives matter! White lives of cops…on s’en branle!

Bien amicalement à vous et bonne semaine, si vous allez à l’Église ne manquez pas de vous compter, faudra évaluer les mètres cubes et calculer à combien vous pourrez tenir sans risquer les violences policières.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN.

Quand le Pitalugue s’en mêle

Moi, pour tout vous dire, j’ai le travail en horreur. Enfin, ce que j’appelle travail, quoi, ces choses compliquées qu’on fait avec les mains, les bras, parfois les pieds, à l’aide d’un tas de trucs vicieux, les outils, qui n’en font généralement qu’à leur tête et se foutent allègrement de la vôtre. Tous ces ustensiles pervers prirent généralement un malin plaisir, pour les rares occasions où je me vis contraint d’en faire usage, à m’emmerder de toutes les manières possibles, à me faire mal, comme cette saloperie de marteau qui, un jour funeste, m’échappa des mains pour me sauter violemment sur les balloches, lesquelles s’en trouvèrent inaptes à tout service durant près de deux semaines. Je ne vous parle même pas des résultats, toutes mes tentatives se soldèrent la plupart du temps par des échecs plus ou moins cuisants. Jamais ne pus-je m’enorgueillir, comme la plupart de mes potes, de réalisations impeccables dans des domaines aussi variés que la peinture en bâtiment, la plomberie-zinguerie, la maçonnerie (pas la franc, la vraie), les installations électriques et autres actions d’éclat propres à assurer la satisfaction morale de leur auteur et l’admiration éperdue des incurables maladroits de mon espèce. Pour vous permettre d’évaluer mon niveau d’incapacité, j’ajoute que toutes les nanas avec lesquelles je parcourus un bout de chemin, toutes sans exception me firent défense itérative de la moindre tentative de bricolage! Ça vous parle ça? Alors qu’un individu tel que, par exemple, Marcel Grauburle, se trouve contraint par l’intransigeante puissance de Germaine (1), sa mégère jamais apprivoisée, de bosser comme un Chinetoque sans papiers aussitôt que la fantaisie lui prend de changer quelque chose à l’ordonnance de leur deux-pièces-cuisine. Le malheureux s’est tout tapé, dans leur gourbi, depuis les papiers-peints jusqu’au mobilier, en passant par la salle de bains et les chiottes, ces derniers, en dépit de l’étroitesse du local dédié, s’apparentant en termes de luxueuse perfection aux lieux d’aisance de Buckingham Palace, tout au moins pour ce que les media nous en laissent imaginer.
Ces précisions posées, le Pitalugue (2) subit dans la nuit de Vendredi à Samedi, l’assaut malhabile d’un probable candidat squatter, lequel trouva le moyen, sans parvenir, Dieu merci, à entrer dans la cabine, de m’esquinter irrémédiablement la serrure, laquelle je dus finir à la perceuse pour arriver enfin à ouvrir la porte. Non seulement ce connard loupa sa tentative de violation maritimo-domiciliaire, mais encore réussit-il l’exploit de m’en interdire, deux heures durant, l’entrée! Bref, je me retrouvai hier avec mon fier navire ouvert à tous les enfoirés du port et de ses environs, ce qui me parut suffisamment intolérable pour me convaincre de tenter un remplacement de serrure. Avec un peu de patience et un gros coup de bol, sans doute pourrais-je y parvenir, me susurrè-je in petto pour me tromper l’angoisse. Et j’enfourchai donc mon vélo pour me rendre, non sans y être préalablement et expressément autorisé par l’établissement du formulaire dérogatoire idoine, à la grande surface de bricolage la plus propre à m’assurer un peu d’exercice physique, vu qu’elle se situe à quinze bons kilomètres. Muni dudit viatique dûment signé par l’autorité compétente, à savoir moi même, il me fut loisible, ainsi, de m’exonérer du devoir de tourner en rond, comme un con, dans le rayon d’un kilomètre autour de mon domicile adoré (les restes de mon éducation musicale).
Et parvenu à destination, hier sur le coup de seize heures, je pénétrai dans ce temple du bricolage dont je tairai le nom n’ayant aucune raison valable pour lui assurer la moindre publicité clandestine; je concède n’avoir pas les mêmes scrupules vis à vis de Ricard, par exemple, parce que Ricard c’est bon, sinon pour la santé du moins pour la soif et pour le moral. Adoncques, vous contè-je, j’entrai dans l’immense local de Leroy-Merlin…oh, flûte, ça m’a échappé!…et là, estomaqué, halluciné, médusé, effaré, je me trouvai emporté par la foule, qui m’entraîne, qui me traîne, écrasés les uns contre les autres nous ne formions plus qu’un seul corps, et le flot, sans effort, me poussa dans la direction opposé du rayon serrurerie que j’eus le plus grand mal à rejoindre par la suite! Oh nom de dieu, le chouette confinement, dites-donc! Je me retrouvai plongé dans la marée plus ou moins humaine, avec plein de gens, tous masqués, certes, mais portant le plus souvent leur bout de tissu cradingue sous le pif, voire sous le menton et tripotant avec leurs sales mains pleines de doigts tous les objets susceptibles de répondre à leurs besoins ou d’attirer leur convoitise! Si le Covid existe, il devait se trouver là, à profusion, en quantités astronomiques, hier après-midi dans l’immense hangar du marchand de bricoles précité, je vois mal comment il eût pu en être autrement… Cela dit, attention, hartung! Défense d’aller au bistrot ni, a fortiori, à l’église, gaffe, c’est dangereux ces trucs-là, le risque de contamination est énorme! Remarquez, quand on voit la gueule du pauvre Cachsex, notre bien aimé premier ministricule, on conçoit que la stupidité administrative ait encore plein de beaux jours devant elle.
Cela dit, je parvins sans trop de peine à dégotter la serrure de mes rêves. Après une bonne demi-heure de queue à piétiner devant la caisse, agglutiné à d’autres malheureux logés à la même enseigne, dont statistiquement un nombre non négligeables d’affectés du coronavirus, certes impossibles à détecter, ainsi, il faut bien le dire, que quelques porteurs du coranovirus, ces dernier, en revanche, parfaitement détectables par leur allure et leur accoutrement, je parvins à quitter ce lieu de perdition muni de mon précieux achat…et fort probablement aussi d’une cargaison de virus. En conséquence, ne donnant désormais pas cher de ma peau, je décidai d’agir rapidement afin de sécuriser mon bateau avant l’expiration de la période incubatoire. L’incertitude quant à la durée de cette dernière me conduisit à agir ce matin même, dès le lever du soleil.

Et je me trouvai donc à pied d’œuvre dès huit heures, muni de ma belle serrure flambant neuve et de tout l’outillage présumé nécessaire afin d’en assurer la pose dans les meilleures conditions possibles. Me connaissant et donc prévoyant large, je fixai rendez-vous à Grauburle et à Foupallour afin qu’ils me rejoignent à bord sur le coup des onze heures. L’idée de base consistant à arroser l’évènement car ce n’est pas tous les jours, loin s’en faut, que le Pitalugue bénéficie d’une amélioration telle que l’installation, par les soins de votre serviteur, d’une serrure de sécurité vendue pour inviolable. Immédiatement au travail, je commençai illico à réaliser que trois heures ne seraient pas de trop, ce qui se confirma par la suite. Cependant, aux alentours des onze heures moins le quart, la serrure se trouvait en place, un peu de guingois, certes, mais opérationnelle puisqu’en soulevant légèrement le chambranle à l’aide d’un pied de biche (également qualifié « pince monseigneur » si ma mémoire est bonne) tout en forçant un peu du soulier sur le bas de la porte et du coude sur le haut, on parvient aisément à l’ouvrir et même à la fermer. Satisfait du résultat, je soignai dare-dare les deux ou trois blessures ouvertes de ma main droite ainsi que le coup de perceuse malencontreux qui vint me handicaper du talon gauche entraînant ainsi une claudication -au demeurant peu gênante en raison de l’exiguïté des lieux- et je me mis sans plus tarder à préparer l’apéro en vue d’accueillir dignement les deux andouilles sus-mentionnées.

Lesquels ne manquèrent pas de se pointer en temps et en heure, toujours prêts à se bourrer la gueule sans bourse délier! Je me rendis compte très vite de la bévue impardonnable constituée par une telle invitation . En effet, au premier coup d’œil, cette lamentable paire de quenouilles partit de concert dans un fou-rire de type rabelaisien propre à leur faire péter la sous-ventrière. L’appréciation de mon boulot par Marcel Grauburle, notamment, fut de nature à me vexer au plus haut point « Ben dis donc, fit il après essuyage des larmes dont il venait d’imbiber le pont du bateau, si j’ai besoin d’un manche à couilles je t’appelle, mieux que ça j’aurai du mal à trouver » ce qui décupla l’hilarité de l’autre con de Jeannot, au point qu’il se vit contraint d’uriner d’urgence par dessus bord afin d’éviter in extrémis d’inonder son futal.
Après leur avoir fait observer tout le bien que je pensais de leur amitié et des plaisirs exquis qu’elle m’apportait, je ne leur en servis pas moins les pastagas prévus au programme, ce qui nous permit de terminer la matinée sans autre incident, les deux salopards ayant fini par me promettre de replacer correctement ma serrure à l’occasion d’une prochaine resucée apéritive. Après tout, ce sera sans doute mieux comme cela.
En tout cas, cette sombre affaire à base de bricolage m’aura permis d’éviter pratiquement tous les sujets d’actualité qui nous pourrissent l’existence par media interposés. Les conneries du style loi de sécurisation globale avec son article 24 déchaîneur de passions gauchiardes, ou, bien entendu, la prochaine allocution télévisée présipédique et ses perspectives de déconfinement à géométrie variables, toutes choses qui, très franchement, me sont de moins en moins supportables. Comme on ne peut plus picoler au bistrot, et ce pour quelques mois encore, je me rabattrai sur le Pitalugue, puisqu’aussi bien personne encore ne nous défend l’accès au port. On n’a juste pas le droit de naviguer, vous savez, c’est beaucoup plus dangereux que Leroy-Merlin un Samedi, la mer, c’est bourré de coronavirus!
En attendant le vaccin qui lui, au moins fait l’unanimité chez ceux qui nous dictent notre conduite, même le Professeur Défraîchy y croit, alors vous pensez…

Bonne semaine et amitiés à tous, faites bien attention en traversant, les automobilistes c’est pire que le covid!

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) DERRIERE NAPOLEON chapitre III (notamment)

(2)Ibid. chapitre II

Pope-cornes

Quelle année à la con, dites-donc, on a du mal à trouver ne fut-ce qu’un embryon de bonne nouvelle! Depuis le coup du virus chinetoque, en Janvier, rien ne va plus, tout part en quenouille. Et nous voilà rendus quasiment à Décembre avec la gueule de bois, mal aux cheveux, l’estomac en dessous des burnes et le moral dans les godasses. Dans l’intervalle nous avons à peu près tout dégusté, un confinement irrationnel au printemps, un déconfinement mal foutu en été, suivi d’un reconfinement psychédélique en automne et probablement d’une récréation de fin d’année, remboursable en 2021. Entre-tant nous échangeames Barbapoux, notre ancien premier ministre, contre un nouveau, Cachsex (ou Castrex, si vous préférez). Le partant avait eu le tort d’acquérir un niveau de popularité inversement proportionnel à celui de Présipède plutôt branché sur ses nougats; l’arrivant, un gros plouc de fonctionnaire archétypal, ne présentait aucun danger de cette nature étant à l’évidence sous-dimensionné au regard de la fonction. Ce dernier point a pu se vérifier amplement par la suite. Et puis, tout au long de l’année, des attentats à tire-larigot, tous évidemment le fait de musulmans fanatiques, à une exception près, toutefois, l’affaire de l’archiprêtre orthodoxe de Lyon, Nikolaos Kakavelakis.

Ce dernier, Père Kaka pour ses paroissiens, fut il y a peu flingué en pleine journée et en pleine rue par un clampin muni d’un fusil de chasse à canon scié, arme redoutable lorsqu’elle est utilisée à bout portant, ce qui fut le cas au grand dam du malheureux ecclésiastique. Tout de suite, vu que l’affaire survenait le lendemain de l’attentat de Notre-Dame, à Nice, nous crûmes à une nouvelle attaque terroriste. Un infortuné maghrébin qui n’en pouvait mais fut alors arrêté, mis en garde à vue, puis relâché avec de vagues excuses lorsque sa totale innocence fut avérée. Les soupçons se tournèrent alors contre un personnage sulfureux -c’est le terme qu’il convient d’employer lorsqu’il s’agit de qualifier un sympathisant de l’ex-Front -désormais Rassemblement- National- Outre cette caractéristique éminemment culpabilisante par nature, ce personnage, un moine défroqué, excusez du peu, avait pendant des années harcelé le Père Kaka en lui collant sur le dos, via les réseaux sociaux, tous les péchés d’Israël et autres lieux. Au point que le type fut pour cela condamné, en première instance puis en appel, à une petite amende et à un euro symbolique de dommages-intérêts. Manque de pot pour la flicaille, l’intéressé fit valoir un alibi en béton armé qui le plaça aussitôt hors de cause. Il fallut donc attendre le réveil du pauvre Kaka. Celui-ci, aussitôt sorti du coma put déballer le paquet, orientant ainsi les limiers sur une piste, certes inattendue, mais cependant tout à fait sérieuse.
Il convient, à ce point du récit, de savoir que le Père Kaka jouissait, c’est bien le cas de le dire, d’une réputation de chaud lapin qui avait depuis belle lurette largement dépassé les frontières du diocèse. Dans tout le Lyonnais, des plus obscures traboules aux coteaux verdoyants des monts du Beaujolais, en passant par les cités sans-cible de Villeurbane ou de Vaulx en Velin, fort peu de monde ignorait la réputation de notre archiprêtre, catalogué chaud-lapin, dès son affectation à la paroisse du VIIème. arrondissement de chez Guignol. Un vrai pistachier, comme on dit plus au sud, le bon Père! Porté sur la chose comme pas un, toujours prêt à draguer la paroissienne pour peu qu’elle lui paraisse comestible et pas trop à cheval sur le sixième commandement, et queutard comme un séminariste de première année en dépit de sa cinquantaine bien sonnée. Pour le coup, il avait jeté son dévolu sur une jolie Géorgienne de trente-cinq ans, manifestement très pieuse, vivant en couple, mère de deux enfants et répondant au doux prénom de Lela. Le derrière de Lela et le reste de sa personne avaient inspiré au prêtre des sentiments sans doute peu liturgiques mais assez vifs, toutefois, pour que ce coquin lançât sur la dame une attaque de grand style. Avec une technique éprouvée, très élaborée, bâtie sur la notion d’indulgence plénière accordée à celle qui, charitablement, vient assister l’Homme de Dieu en détresse, le vil suborneur emporta le morceau en deux temps-trois mouvements, enfin, façon de parler parce que, question mouvements, il y en eut certainement beaucoup plus… toutefois l’enquête n’apporte aucune précision quant à ce point particulier.
Pendant deux bonnes années nos tourtereaux purent batifoler tout à leur aise, quoique dans le plus grand secret eu égard aux liens conjugaux qui unissaient, devant Dieu et devant les hommes (les Orthodoxes, surtout), le Pope à la mère de ses enfants. Tout aurait pu continuer ainsi sans la terrible jalousie du jules de la petite nana. Ce dernier, un quadragénaire géorgien prénommé non pas Jules mais Giorgi, découvrit un moche jour son infortune. Comment il l’apprit, nul ne le sait à ce stade des investigations, mais ce fut pour lui un choc terrible! Le malheur s’abattait sur sa tronche en même temps qu’il sentait pousser dessus icelle une ramure de vieux cerf. Vous savez ce que c’est…ou pas… d’ailleurs, tout le monde n’a pas forcément subi cette sorte d’expérience qui rend fou de douleur, malheureux au delà de toute imagination, et qui instille au plus profond de l’âme une envie de tuer à laquelle on résiste le plus souvent mais pas toujours. En tout cas, notre Géorgien, un peu connu, il faut bien le dire, des services de police, ne possédait manifestement pas les qualités requises pour parvenir à se contrôler un tant soit peu. Personnage plutôt fruste mais très déterminé, il se saisit illico de son fusil de chasse, non sans en avoir préalablement scié les canons, histoire de se balader avec sans risque de se faire gauler, et partit direction l’église planquer en attendant le Père Kaka. Dès l’apparition de ce dernier, le cocu se précipita dans sa direction et fit feu à deux reprises. Le drame était consommé!

Alors, me direz vous, lorsqu’il y a une merde dans ce pays, il faut toujours d’une manière ou d’une autre, qu’il s’agisse d’un immigré. En pareille hypothèse, vous observerez que, par dessus le marché, l’individu en cause se trouve systématiquement en délicatesse avec les forces de l’ordre. Je ne saurais en disconvenir car il n’entre pas dans mes habitudes de nier l’évidence. Toutefois, le cas qui nous occupe devrait, à mon humble avis, se voir traité comme une exception. Le drame passionnel n’a pas de patrie, voyez vous, et je vous garantis qu’une mésaventure de ce genre peut arriver à tout le monde. L’amour a ceci de très particulier qu’il frappe au hasard, sans discernement, sans distinction d’origine ethnique ou de niveau social. C’est une bête féroce, dès qu’il vous prend pour cible vous êtes foutu et vous n’y pouvez rien! Après, si vous avez la chance d’une certaine réciprocité vous pourrez peut être en tirer un peu de bonheur pendant quelques temps, mais dans le cas contraire ce sera forcément très dur pour vous, une sorte d’enfer si vous voyez un peu ce que je veux dire. En pareil cas, on peut aussi tenter de faire avec, le prendre soft, essayer tant bien que mal de rattraper le coup, jouer la parade amoureuse, faire la roue comme un con de paon, par exemple, cependant vos chances de succès se révèleront forcément limitées, quand ça foire au premier essai, le handicap se révèle souvent insurmontable. Sans compter qu’ensuite, que ça ait fonctionné ou non, le jour où vous constaterez qu’il y a quelqu’un d’autre sur le coup et qu’il a emporté le morceau, là attendez vous à morfler grave. En pareil cas, je vous conseille de vous asseoir dare-dare, parce que ça coupe les jambes, croyez-moi, et quand vous aurez retrouvé une certaine stabilité physique vous tomberez immanquablement dans un gouffre moral. C’est à ce stade qu’on observe des différences de réaction en fonction du niveau de civilisation, du tempérament, du courage, de la sensibilité, de la maîtrise de soi ou, le cas échéant, de la santé mentale. La brute ira chercher son fusil, en sciera les canons et se précipitera sur le rival pour lui faire bouffer sur le champ son extrait de naissance. Le civilisé vicieux cherchera le moyen de se venger aussi méchamment que possible. Le commun des mortels se contentera de souffrir, en silence ou pas, comme le Boulanger de Giono et celui de Pagnol -le même mais ce dernier interprété par Raimu- « cocu c’est un joli mot, un mot rigolo, un mot pour les riches, moi si ça m’arrivait je ne serais pas cocu, je serais malheureux« .

Oui, je le sais bien, tout cela semble totalement dépourvu de rapport avec les réalités du moment, les tribulations du coronavirus, celles du Coranovirus, la victoire un peu bricolée de Robinette Biden, les voltes faces de l’autre escroc qui accusait Sarko d’avoir pris quelques enveloppes chez son pote Muhammar, tout ce salmigondis de cochonneries insupportables propres à m’empoisonner une existence dont je vois bien chaque jour qu’elle se réduit comme peau de chagrin. Ainsi, pas plus tard que demain, il y aura douze ans déjà que j’écrivais les premières couillonnades de mon premier Blog onefoutus. L’air de rien, si les douze prochaines passent aussi vite -ce qui semble plus que certain- l’avenir commencera vraiment à virer au détestable!

N’en passez pas moins une bonne semaine confinée, faites comme moi, relisez vos classiques, ce n’est pas désagréable du tout et c’est moins nocif que le pastis.
Amitiés à tous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

Robinette élu par CNN!

– » Fucking Democrats! J’en étais sûr, ces bloody bastards de mes deux ont magouillé l’élection et maintenant on va se coltiner ce wimp, cette flabby ball de Robinette, parce qu’il ne faut pas se faire d’illusion, ça finira comme ça, tu sais, old frog, plus ils dépouillent de postal votes et plus l’avance de l’autre gaga augmente! Faut pas chercher plus loin, on n’a jamais vu autant d’électeurs! Et dans le postal vote ce n’est pas comme dans l’isoloir, si quelqu’un vous tient la main c’est ni vu ni connu je t’en…comment dites-vous déjà? Ah, brouille? J’avais pensé autre chose mais si tu le dis… Et puis, parlons-en des votes par correspondance, 80% de bulletins démocrates dont une grosse partie de nonagénaires voire de centenaires! On s’est bien fait niquer, la question ne se pose même pas! Il le savait très bien, Trump, il l’avait même annoncé qu’une armée de petits démocrates bossaient à démocratiser tous les old timers du pays. Bravo, bien joué, personne ne pourra jamais rien prouver, les seuls témoins étant les petits combinards précités, un vrai boulevard…C’est juste Donald qui s’est mal démerdé, pourquoi il a pas fait pareil, hein? »
Il ne décolère pas, Hank Hulley, l’impression de s’être fait gruger, vous savez, c’est toujours pénible, ce sentiment d’injustice de l’électeur qui pressent le coup fourré. Vrai ou faux, le mal est fait, le poison s’est instillé dans l’organisme, le malaise devient profond et les valeurs de la démocratie en prennent un coup dans le plexus psychologique. D’autant plus que dans le Missouri, le bled de l’ami Hank, il lui colle seize points dans la gueule Donald, à Robinette, cinquante-sept à quarante et un! Comme on dit puis, y a pas photo! Et du coup ça fait encore plus mal, « vous vous rendez compte, ce son of a bitch tout juste bon pour l’asile de vieillards, qui va se retrouver à White House avec le bouton nucléaire sous le doigt tremblotant! »
Dégouté, donc, mon vieux pote de Springfield, au point de débloquer un peu lui aussi, alors pour essayer de lui remonter le moral je lui raconte que tout n’est peut être pas perdu, qu’avec un fighter comme le gros rouquin la suite sera sans doute mouvementée, il ne lâchera pas, contestera, formera des recours fussent-ils abusifs voire injustifiés et montera jusqu’à la Cour Suprême où il a organisé le truc pour rafler la mise à tous les coups. Peine perdue « non, old frog, c’est foutu, c’est mort, tu peux tourner le problème dans tous les sens, on l’a dans l’os! Il le sait, le gros, il est arrivé là par surprise mais ça marche un coup, c’est trucs-là, jamais deux! Bis repetita placent pas du tout à l’establishment des endoffés bien-pensants-politiquement-corrects à moral values en béton armé, toujours prêts à foutre le bordel dans les affaires et à siphonner le pognon des braves-gens qui se cassent le fion pour en gagner un max. Au moins avec Trump, on s’était gavé comme pas possible, et pas seulement les Wasps (1) je t’assure, les latinos et même beaucoup de négros y retrouvaient leur compte, parfaitement! D’ailleurs on en a trouvé plein qui ont voté républicain, vu qu’avec Barack-Hussein ils avaient déjà capté l’embrouille ce qui les avait conduits, en 2016, à lâcher l’autre tordue de Hillary (comme un bossu) en allant à la pêche plutôt qu’aux urnes. Et quand ils ont vu arriver pépère Robinette, alors là, carrément le vote Donald s’est imposé comme une évidence! Et malgré-ça, c’est gâtouillard qui gagne! C’est y pas chouette la démocratie en Amérique? Votre brave Toqueville doit se retourner dans sa tombe, l’old fellow du temps où ça ressemblait encore à quelque chose, même s’il avait reniflé qu’un jour où l’autre elle partirait en quenouille, la démocratie…remarque c’était pas bien dur à deviner, tellement que c’est saugrenu, cette combine! »
Et, en même temps qu’on se racontait tout ça par téléphone, hier soir, la Médiacratie en liesse proclamait à sons de trompe, (voire même à con de Trump), la victoire tant attendue du vieux Robinette, quarante-sixième président des Etats-Unis par la grâce des journalopes, de l’intox et des Forces du Bien, celles qui nous font si mal. Une victoire annoncée par l’autorité légitime, vous pensez CNN! Et à toutes blindes, dès le résultat de Pensylvanie plus ou moins connu, ça partait comme une trainée de poudre! Vous pensez, il fallait illico mettre le monde entier devant le fait accompli, étouffer dans l’œuf toute tentative visant à jeter le doute sur un résultat un peu trop serré pour être honnête. Et donc les CNN, Sky news et consorts se sont dépêchés de verrouiller le triomphe du vieux schnock, accompagné dans la gloire et l’euphorie par dame Kamela, vice-présidente élue par la grâce des chaînes d’info et sacralisée pour la double raison de son sexe et de sa couleur. Une nana noire et démocrate c’est du bonheur parfait pour le monde entier, alléluia! Sans compter qu’en 2024, pour le prochain coup il aura quatre-vingt-deux piges, ce cher Robinette, et s’il apparaît aujourd’hui à moitié sénile, il le sera sans doute alors complètement. En conséquence, pourquoi, le moment venu, ne pas passer le témoin à cette charmante personne, on toucherait au nirvana, non?
En tout cas, ça fait bien plaisir à tout le monde cette affaire, il suffit de lire la presse et d’écouter les bavardages de la télé. J’ai même eu le malheur de rencontrer Jean Trentasseur chez le boulanger -ben oui, la bouffe ça reste le seul domaine qui ne connaît pas le confinement- on se rencontre où l’on peut. Il s’est bien foutu de ma gueule le socialo-macronniste, on le sentait heureux, soulagé…c’est ça, en fait, soulagés ils sont tous ces gens qui pensent convenablement! Alors pourquoi soulagés? C’est Trentasseur qui m’a donné la réponse: il n’en pouvait plus de voir sa sale gueule, à Trump, voilà l’explication! Pour des rigolos qui nous ont brisé les roupettes des années durant avec le « délit de sale gueule » en vertu duquel les salfachos stigmatisaient les « jeunes » issus de la sacro-sainte diversité, ça fait un peu drôle, certes, mais cela s’explique aisément. C’est un homme blanc, Donald, et riche, et vieux, et de droite! En pareil cas, le « délit » en question s’applique avec la plus grande sévérité, c’est évident.

Cela dit, la nouvelle de l’investiture médiatique de Joseph-Robinette Biden, sitôt captée par Hank Hulley, provoqua le départ de ce dernier, bien décidé d’aller avec les copains se jeter une bonne demi-douzaine de Bourbons dans la garagmelle, histoire de se désinhiber quelque peu les idées sombres.
Ainsi finit donc la saga du gros Donald qui espérait défier impunément l’ordre établi, ses valeurs à la con, ses codes et ses gros intérêts sous-terrains. Un politicard blanchi sous la combine et les compromissions, une vieille pantoufle éculée, aura suffi pour le terrasser! Voilà au moins un bel exemple, les audacieux qui voudraient s’y frotter auront ainsi matière à réflexion. « La raison du plus fort est toujours la meilleure » et dans notre monde occidental décadent autant que déliquescent, les plus forts sont ceux qui tirent les ficelles par media interposés. Quand on en a les moyens on peut façonner l’opinion et couillonner la démocratie. Voilà pourquoi, si l’élection de Robinette apparaît comme un pur scandale, le camarade Donald n’en est pas moins balancé dans les poubelles de l’histoire comme un détritus à évacuer d’urgence, une saloperie polluante et nauséabonde. Tant pis pour les soixante et onze millions de couillons qui, en d’autres circonstances, lui eussent donné la victoire. Vive la Démocratie!

Exit Trump, in memoriam

Bonne semaine à tous et faites bien attention à vous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) White Anglo-Saxons Protestants

Rasez les murs et rentrez le menton!

Les branquignols qui nous gouvernent se trouvent aujourd’hui complètement dépassés. Ça part en quenouille de tous les côtés! On peut voir dans le regard du Premier Ministre, juste au dessus du masque, une espèce de détresse un peu inquiétante, tout de même, dans la mesure où le malheureux ne sait manifestement plus où donner de la tronche. Hier soir tranquillement occupé à visiter Saint Étienne du Rouvray, endroit désormais paisible puisque feu le Père Hamel est déjà zigouillé depuis deux ans, voilà-t-il pas que le Père Nikolaos Kakavelakis (affectueusement surnommé Père Kaka par les fidèles), archiprêtre orthodoxe officiant en l’Église de l’Annonciation, à Lyon, se fait flinguer comme un lapin par un gentleman désormais en fuite. Cours après-moi que je t’attrape, comme disait l’autre, mais sur un coup de bol ils ont trouvé une espèce de suspect, les flics, bien qu’ils ignorent complètement l’identité de l’auteur, contrairement au jeune tunisien de Notre Dame de l’Assomption à Nice, lequel, chopé en flag, avait eu le bon goût de se faire abattre illico par une escouade de poulets municipaux dotés des couilles nécessaires. Comme quoi ça peut se trouver aussi. Hélas, le garçon en question semble survivre, ce qui l’empêche de débouler sur le champ au Paradis pour se taper l’une après l’autre les soixante et onze vierges auxquelles il pourrait légitimement prétendre ès qualité de martyr dûment estampillé. Vous me direz, soixante et onze faut la santé, certes, mais vous savez, à vingt ans, avec un peu de Topset ça peut le faire, et puis, le paradis, par définition, ça vous transcende un bonhomme, sans oublier que lorsque vous avez l’éternité devant vous, vous pouvez prendre tout votre temps… Plaît-il? Ah oui, le Topset n’existe plus depuis belle lurette, y a que les séniles qui peuvent s’en souvenir… D’accord, vous avez sans doute raison pour ce qui nous concerne ici-bas, mais je me permets de vous rappeler la notion d’éternité, celle qui prévaut au Paradis d’Allah, comme dans le nôtre, celui du vieux barbu vous savez? Bon, bref, l’éternité, pour votre gouverne, ça n’a pas de bout, ni début ni fin, veux-je dire, c’est tout le temps, quoi…Oui, justement non, c’est tout le contraire du temps, vous voyez, ça ne passe pas, ça ne bouge plus, ça stagne…oui enfin zut! Juste pour vous dire qu’au Paradis d’Allah, s’ils veulent du Topset ils en dégottent, point barre! On y trouve de tout, au Paradis, mieux encore qu’à La Samaritaine…Ah, oui, d’accord, ça aussi c’est un truc de gâteux, La Samaritaine…Bon je peux fermer la parenthèse, maintenant? Okay, merci, alors je poursuis…
Où en étais-je donc? Ah, voilà, je vous disais que le salopard qui a tiré sur ce pauvre Père Kaka, oui parce que là, ça se passe à l’arme à feu et non pas au couteau, comme à l’habitude désormais ancrée chez nos petits amis aspirants paradisiaques! D’où la rapidité de la fuite, car deux balles dans le buffet c’est beaucoup plus rapide que l’égorgement-décapitation, et ça ne nécessite pas de s’approcher, comprenez-vous? La question reste posée de savoir si la méthode lyonnaise signifie quelque chose, suppose un criminel d’un autre genre, pas forcément muz, comme ont l’air de le suggérer nos media d’intoxiformation. Ces derniers ont même débusqué, en un temps record, un coupable potentiel qui ferait vachement bien dans le paysage, un moine, dites-donc! Ce serait tout de même vachement cool, comme on dit aujourd’hui, vous réalisez? Bon, en effet on trouve, voilà deux ans, un moine défroqué récemment condamné pour dénonciation calomnieuse à l’encontre du pauvre Kaka; un certain Jean-Michel Dhimoila (dis moi-là, oh dis, dis moi là!) qui, sur son blog racontait plein de vilaines choses à propos du susdit. Mille euros d’amende, il avait morflé, Dis-moi-là, plus un euro symbolique de dommages-intérêts… Pour nos enquêteurs médiatique, ça pourrait bien le faire…Bon, je veux bien, 1001 € c’est peut être un peu juste pour justifier deux coups de fusil à canon scié … Oui, bon, mais ça serait tout de même vachement mieux qu’un islamiste, non? Vous ne trouvez pas? M’enfin, un moine, nom de dieu, Jean-Michel en plus, un kouffar de la plus belle eau! Ça rétablirait un peu l’équilibre, non? Qu’on stigmatise pas toujours au même endroit, padamalgam quoi! D’accord, le suspect dont je vous parlais plus haut, on l’a retrouvé dans un kébab et personne n’évoque même son prénom…les chances qu’il s’agisse de Jean-Michel apparaissent assez minces, faut reconnaître. Mais bon, l’espoir demeure et le parquet antiterroriste n’est pas saisi…alors tous nos vœux de prompt rétablissement au Père Kaka, qu’est-ce que vous voulez, on ne peut guère faire plus pour l’instant.

En revanche sur l’attentat de Nice, nous pourrions sans doute en faire plus, beaucoup plus même. Vous avez sur nos ondes tout un tas de bonnes âmes qui poussent des cris d’orfraie « nous sommes en guerre, nous sommes en guerre! » Et non, bandes d’andouilles, nous ne sommes pas en guerre, c’est juste le projet de conquête de notre pays par l’Islam qui se concrétise de plus en plus. Vous avez oublié les propos de Charlot Gros-Pif, à l’époque héroïque de la France Gaullienne, « Colombey les Deux Mosquées » c’est explicite, ça, au moins! Et le discours de Boumedienne, dont aucun des salopards qui nous ont gouvernés depuis quarante-cinq ans n’a voulu tenir compte? Déclaration solennelle s’il en fut, en 1974 à la tribune de l’ONU: « Un jour des millions d’hommes quitteront l’Hémisphère Sud pour aller dans l’Hémisphère Nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis! Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire! » Regardez bien le passage de la troisième personne du pluriel à la première! Nous! Les Muz, quoi… Donc, malgré les avertissements, malgré l’évidence, malgré le comportement infiniment hostile des habitants des « cités sans cible », malgré les signes de plus en plus évidents d’une invasion conquérante et malgré les attentats de plus en plus fréquents qui nous zigouillent à tous les coins de rue, au petit malheur la malchance, dans nos églises même! Malgré tout cet ensemble d’horreurs qui devraient nous faire l’effet d’un fer rouge dans le trou de balle, nous continuons à nous draper dans les valeurs de la Répupu, dans notre connerie ancestrale des Lumières et dans notre aveuglement bien-pensant. Ça baigne, les amis, liberté, égalité, fraternité, laïcité, vivre ensemble, je suis Charlie! Présipède donne des interview à Al Jazeera histoire d’inculquer aux Salafistes les principes de base de la laïcité républicaine! Autant demander à un aveugle de glisser le bout du fil dans le chas de l’aiguille! Pauvres cons!
Non, nous ne sommes pas en guerre, la guerre c’est lorsqu’on se défend. Quand on se laisse faire c’est juste l’invasion, et quand on aide l’envahisseur à envahir, ben là, ça commence à ne plus avoir de nom, inqualifiable, voilà, nous nageons dans l’inqualifiable et ce depuis bientôt cinquante ans! Et vous en avez qui s’étonnent…
Alors naturellement, ainsi que je vous le disais au début, ce pauvre Castrex, ou plutôt Cachsex, non? notre brave premier ministre, avec son air niais et son costard de chez Manufrance, il ne sait plus trop, il perd les pédales (façon de parler, bien sûr, il est toujours le Premier Ministre du Président, pour le moment). Entre les attentats au moins quotidiens et le re-confinement qui dérape un peu à droite et à gauche, on le sent paumé, largué, fatigué! Que voulez vous, aussi, c’est un fonctionnaire ce mec, pas formé du tout, donc, pour se colleter sérieusement avec les réalités de la vraie vie; alors vous pensez, plongé dans un pastis de ce calibre en tant que principal responsable de la manœuvre c’est le genre de couillon à partir sur babord quand il faudrait absolument tribord, voir sa gestion du déconfinement! Pour vous dire qu’on est mal barrés, quoi, entre lui à la barre et le pacha Macrounette qui trace la route, tous les récifs sont pour nous…d’où Gonflant Sainte Honorine, Nice, Lyon peut être, et puis les petits commerçants qui en ont ras le calot de se faire ratatiner par des irresponsables. Heureusement que les Gilets-Jaunes sont consignés à domicile, sans quoi on en prenait encore une bonne resucée automnale.
Mais ne vous faites pas de bile, on va continuer tout pareil, bien comme il faut. Et puis quand on enterrera les nouveaux morts, Présipède nous fera un beau discours, bien émouvant, pour nous tirer des larmes s’il nous en reste encore un peu…

A la semaine prochaine, les amis, redoublez de vigilance, entre le coronavirus et le coranovirus nos chances de survie s’amenuisent grave. Rasez les murs et rentrez le menton!

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN