Voilà Noël déjà passé! A vrai dire on ne s’en est pas trop aperçu, chacun s’est cantonné dans ses quartiers et, malgré une levée un peu hasardeuse du couvre-feu le 24 décembre, la morosité a régné sur la ville. Il faut bien dire qu’avec tous les troquets fermés, les restos aussi, pas de cinoche, pas de théâtre, pas de boîtes, enfin rien à foutre dehors en somme, on voit mal comment il en eût été autrement. Les réunions familiales, en outre, faisant l’objet de consignes drastiques assorties de prédictions terrorisantes en cas d’infraction à la doctrine officielle, se limitèrent à la plus simple expression, les vieux crevant de trouille et les jeunes manquant de l’envie, déjà peu vigoureuse en temps normal, d’aller biser leurs aïeux. Pour couronner le tout, les Rosbifs nous ayant sorti de derrière les faggots (1) un super virus muté, vachement plus contagieux que son ancêtre chinetoque, la frousse obsidionale s’en est trouvée revigorée, reboostée, fortifiée, peut être pas décuplée mais au bas mot doublée, à l’instar de la transmissibilité du covid nouveau. Annoncée par l’ami Boris avec sa plus belle tête d’enterrement, la survenance tonitruante de ce dernier (pas Johnson, m’enfin, le virus mutant!) jaillit dans les chaumières comme une giclée de foutre, grâce à l’intervention immédiate et massive de media toujours à l’affut du coup susceptible de semer la panique dans le landerneau coronoviral. Assortie de mesures de confinement extrêmes dans le Sud-Est de la perfide Albion, la nouvelle se traduisit immédiatement par un blocage à Douvres des camionneurs Européens dont un gros paquet de franchouilles, désireux de rentrer au bercail pour Noël et du coup baisés en canard par des autorités françaises plus regardantes sur le retour de ses nationaux que sur l’accueil au Pays des Droidlom des »réfugiés » islamiques. L’exigence d’un test PCR immédiat, réalisé dans la cabine même du quarante-tonnes avec prélèvement par les intéressés eux-mêmes, faute de personnel, les petites infirmières anglaises n’étant pas toutes enthousiastes à l’idée de s’en aller, dans l’intimité feutrée des bahuts, chatouiller les narines à des routiers sympa en manque d’affection depuis plusieurs jours, dans le meilleur des cas. Cela dit, l’auto- prélèvement risque de produire des résultats aléatoires, les pauvres malheureux, derrière leur volant n’ayant pas forcément bien assimilé le principe. Aussi en a-t-on vu un, à la télé, qui se collait le coton-tige dans la bouche… et la probabilité que la plupart s’écouvillonnent au petit bonheur la chance les divers orifices dont la nature pourvoit tout un chacun, pourrait bien prendre des valeurs très élevées, rendant ainsi la négativité des tests quelque peu hasardeuse. C’est bien encore des combines à la Cachsex, ça! Mais en tout cas les files interminables de gros-culs en attente de franchissement du Chanel n’ont pas manqué de produire leur petit effet dans les foyers crevant de trouille.Faut il y voir aussi un quelconque rapport avec la conclusion concomitante du Brexit-Deal? Je n’en sais trop rien mais je vous avoue que, les coïncidences étant rarement le fruit du hasard, je ne puis me défendre d’un petit doute, tout en ayant quelque peine à déceler une intention claire…nous allons donc laisser aux braves défenseurs de nos frontières -bien qu’au dire de leur big-boss le virus n’ait pas de passeport- le bénéfice du doute. En tout cas l’alerte au virus nouveau est bel et bien lancée! Le réveillon de Noël s’est donc révélé aussi insipide que la Messe de Minuit du Pape Bergoglio, avancée à 19heures 30 et bâclée avant vingt-deux heures, devant une poignée clairsemée de pistonnés masqués et pas bien rassurés. Seul le petit Jésus en porcelaine conservait sur son visage poupin un air de sérénité enjouée, impropre toutefois à détendre une atmosphère plombée par la pétoche des postillons pontificaux.
Cela dit, pas de panique, nous avons désormais le vaccin. Dès ce matin à Sevran, en plein cœur de ce neuf-trois si joliment marqué par la diversité coranisée, la première vaccinée, une pauvre vieille d’hospice, prénommée Mauricette, passait sans préavis d’un anonymat croupissant à une célébrité fulgurante! Mauricette c’est la vedette! Bon, pour l’instant, vu qu’on dispose d’une soixantaine de doses on se contentera de limiter la piquouse à deux ehpad judicieusement choisis, mais l’essentiel c’est de participer, comme on dit, et désormais nous participons au mouvement général de diffusion de la souche Pfizer-Biontech, alléluia, les choux sont gras!
Toutefois, attention, ne comptez pas sur moi pour dénigrer, je sais qu’en disant cela je vais me mettre plein de monde à dos mais tant pis: il est évident qu’un virus se balade et qu’il est potentiellement dangereux, en conséquence s’il existe un moyen de s’en prémunir, profitons-en. Moi, en tout cas, je ne manquerai pas de me faire vacciner à la première occase, j’en ai plus qu’assez des confinements, des couvre-feus et de toute cette litanie médiatique qui nous empoisonne l’existence depuis près d’un an. Et pour tout vous dire, ma seule crainte dans l’affaire, vient de la capacité de cette saloperie à muter tout le temps, ce qui pourrait réduire à néant les espérances vaccinales. Pour le moment c’est encore à peu près le même virus qu’au démarrage de l’épidémie mais rien ne dit qu’une variante n’apparaîtra pas un jour ou l’autre qui se foutrait complètement des anticorps des camarades Pfizer et autres Moderna. J’ai déjà eu l’occasion de l’évoquer, la nature possède des moyens de défense que nous ne soupçonnons même pas; quand il s’agit de se débarrasser d’une espèce hyper-invasive et terriblement nocive du calibre de la nôtre, les mécanismes d’équilibre qui se mettent en œuvre doivent y parvenir, y a pas de raison, c’est juste une question de temps. Alors, ce virus là ou un autre ça finira bien par nous foutre en l’air, vous savez, tôt ou tard, c’est tout à fait probable. Depuis un peu moins d’un siècle l’humanité s’est dotée des moyens de défense les plus efficaces, mais le combat reste inégal et nous le perdrons forcément. Une maladie à la con ou quelque autre calamité apocalyptique finiront par nous avoir la peau!
Alors, vous vous demandez sans doute ce qui me prend, comme ça, à jouer les prophètes de malheur et, j’en conviens, c’est là une question tout à fait pertinente. Bon, c’est juste que j’en ai ras la calvitie de tout ce que je lis et entends depuis le début de cette histoire de coronavirus. Chacun dit la sienne, les branquignols qui nous gouvernent perdent complètement les pédales, confinent, déconfinent, reconfinent à tours de bras, les profs de médecine, qui n’en savent guère plus que le commun des mortels, pontifient allégrement, qui pour vanter la chloroquine, qui pour la dézinguer, et au final ce tohu-bohu sans queue ni tête se traduit par une catastrophe économique, probablement sans précédent, dont nous allons payer le prix pendant plusieurs années, désormais. Les seuls qui tiennent la route dans ce bordel-arabe restent les laboratoires à vaccins, ceux-là fonctionnent sur la base d’une logique rigoureuse, basée sur la perspective de vendre des milliards de doses, ce qui représente un jackpot d’autant plus juteux que les États assureront la solvabilité d’une demande quasi illimitée.Pourquoi voulez vous, alors, qu’ils cherchent à nous empoisonner, ces braves labos? Tuer la poule aux œufs d’or, vous savez, c’est tout à fait contraire aux principes de base de l’économie de marché! Pour tout vous dire, les types qui font ce genre de calcul économique en vue de s’en coller plein les fouilles m’inspirent confiance, à moi, alors qu’en revanche, les désintéressés de tout poil qui ratiocinent dans le vide me laissent toujours éminemment sceptique. Les gagneurs de sous ont les pieds sur terre, eux, c’est même à ça qu’on les reconnaît le mieux…pour paraphraser mon vieux pote Audiard.
Adoncques, pour en revenir à mon propos initial, le covid nouveau made in England est arrivé! Nous avons déjà un Tourangeau expatrié qui nous l’a rapporté, j’imagine qu’il n’est pas le seul, vu le nombre de camionneurs en manque qui ne cessent de débarquer à Calais munis de leur viatique en forme de test négatif bidon. Ces types-là, on ne sait pas trop ce qu’ils ont fabriqué dans le pays de la Queen Elizabeth mais je puis vous garantir qu’en ce qui concerne les gestes-barrière il ne faudra pas trop compter sur eux, après des jours et des jours de confinement en cabine avancée! Ils vont nous le diffuser à la vitesse du cheval au galop, le virus modifié, vous pouvez me faire confiance! Et comme il s’est révélé deux fois plus infectieux, il va bien nous aider les Véran et autres Professeur Défraîchi, à proposer au Chef de l’État de nous donner de ses nouvelles, retour de Brégançon où il doit se geler les glaouirs vu le froid polaire qui nous tombe dessus! La mémère Bribri risque la fluxion de poitrine dans cette vieille forteresse pleine de courants d’air, c’est bien pour l’été, comme maison de vacances, mais pour les frimas ça manque d’isolation… à se demander s’il ne l’aurait pas un peu fait exprès, ce coquin de Présipède!
En tout cas, je ne sais pas ce qu’il nous racontera pour la Saint-Sylvestre, ce garçon, mais il aura l’embarras du choix! Gageons qu’il ne nous reconfinera pas tout de suite, en guise de vœux ça la foutrait mal; il laissera ce soin à son couillon de Premier Ministre, après comptage des bagnoles cramées pour fêter le nouvel an, ça lui fera un sujet de conversation au Gascon. On n’a pas fini, c’est moi qui vous le dis!
Alors finissez bien l’année…enfin comme vous le pourrez, dans la conjoncture il ne faudra pas être trop regardant.
Je vous dis à l’an prochain, si tout va bien, et je vous souhaite de commencer 2021 le mieux possible…pour le moment on se contentera de ça…
Et merde pour qui ne me lira pas.
NOURATIN
(1) Oui, en réalité ça ne veut pas du tout dire la même chose, comme disait mon prof d’anglais des années cinquante « il faut se méfier des faux amis »… c’est valable pour tout, vous savez.