La barbarie préférée des Français

Je vous parle du début des années 70. Et même, pour être précis, de 1971, ça nous remet loin pas vrai? Un demi-siècle bien sonné, une paille! Et à cette époque bénie, pure merveille, chacun faisait plus ou moins ce qu’il voulait, sauf empoisonner l’existence de ses contemporains -auquel cas on pouvait encore recourir à l’assistance de la force-publique- bref la vie se montrait douce, plaisante, accommodante et distrayante, pas tout à fait le paradis mais encore mieux, peut être, les contraintes bondieusardes en moins, pour tout vous dire, et les filles totalement désinhibées en plus. Vous trouvez que j’en rajoute, que j’enjolive, que je radote sur des souvenirs si anciens qu’on ne garde que les bons côtés, lesquels, à vingt-cinq ans, foisonnent évidemment…peut être, je ne sais pas… Et puis, à vrai dire, tout le monde n’en profitait pas forcément autant que votre serviteur, en cherchant bien on parvenait aussi à dénicher des parias, le mot pourrait sembler excessif mais dans certains cas on aurait du mal à trouver plus juste. Voilà où je souhaitais en venir, il s’agit d’un de mes potes de ce vieux temps, Raoul il s’appelait, un petit gros binoclard miro comme une paire de quenouilles; un très brave homme, gentil comme tout, pas bien futé, certes, mais parfois la bonté foncière vaut largement la finesse d’esprit, enfin moi je crois, et ceux qui ne font que le bien, modestement et sans façon, de manière toute naturelle, je les préfère carrément à tous ces types qui la ramènent avec leur grosse tête à la Bernard Henri Lévy, tout en s’en carrant plein les fouilles pour le bien de l’humanité, si vous voyez ce que je veux dire. Et donc, en ces temps bénis des dieux, ce cher vieux Raoul, paix à son âme, me racontait un peu sa vie. Pas le pied, je vous assure. Comme boulot il faisait guichetier à la Sécu, rien d’extraordinairement bandant, vous voyez, et surtout payé avec un lance-pierre, comme disait Papa, un salaire de misère dans une administration encore pilotée par les cocos, c’était leur fief depuis la fin de la guerre, et ces cocos-là, je vous le garantis, se gavaient sur la bête en ne laissant que des miettes aux malheureux sous-fifres qui se tapaient le boulot. Raoul devait palper quelque chose comme neuf-cent Francs mensuels, ce qui ne faisait pas bien lourd, je crois, si je m’en réfère à ce qu’alors pouvaient me coûter certaines soirées…Mais passons, là n’est pas la question. Je vous précise tout de suite qu’il ne se montrait pas foncièrement mécontent de son sort, mon pote, rapatrié d’Algérie quelques années plus tôt, on l’avait recasé là, histoire de ne pas le laisser crever de faim, vu qu’il était chargé de famille et donc prioritaire pour un boulot dans le secteur public, comme il se doit. Pas révolté du tout, vu ses ambitions drastiquement limitées et sa conscience tout à fait lucide de disposer d’un potentiel des plus restreints. Mieux encore, sa femme, dure au boulot, améliorait largement l’ordinaire en faisant des ménages au black en plus d’un petit emploi à la mairie. Il ne leur en fallait pas plus pour les rendre sinon heureux, au moins bien pépères, tout baignait plus ou moins dans l’huile pour ainsi dire, sauf qu’il trimballait un gros souci, Raoul, une épine fort enquiquinante sous la plante des pieds!
Sa préoccupation majeure c’était son H.L.M. Voilà, je vous explique. Après son retour forcé en Métropole, le couple s’est vu affecter un logement dans un quartier un peu excentré de la ville. Au début ça leur faisait bien l’affaire, appartement suffisamment vaste dans un bâtiment presque neuf, la chose prenait des allures de coup de pot pour des braves gens habitués plutôt au vétuste frisant l’insalubre. Sauf qu’au fil des années il a commencé à constater du changement, Raoul, le quartier se remplissait peu à peu de ses anciens voisins de là bas, dis! Et tout doucement, de la manière la plus pernicieuse, il a fini par se retrouver en plein milieu de quelque chose qui ressemblait au bled mais en beaucoup moins bien. Pour lui même, il s’en foutait un peu, il en avait vu d’autres et, comme il parlait couramment l’arabo-sabir des nouveaux arrivants, son intégration personnelle dans ce petit monde ne soulevait pas la moindre difficulté. En revanche son inquiétude obsidionale concernait ses enfants et, plus précisément leurs fréquentations, c’est ça qui l’empêchait de dormir, les petits camarades du quartier. Une horreur, à ce qu’il m’expliquait, le malheureux, mal embouchés, violents dans tous les domaines y compris dans celui d’une sexualité certes précoce mais aussi sommaire que débridée. Deux garçons et une fille, il possédait comme progéniture, ce type, et il voyait les deux premiers virer racailles à vue d’œil alors que la petite risquait à tout moment de laisser sa fraîcheur virginale au détour de la première cave venue; à neuf ans cela parait un peu affligeant tout de même, ne trouvez vous pas?
Son désir le plus ardent consistait à changer de HLM. Il en existait encore à l’époque que l’office compétent réservait aux familles bien de chez nous, pauvres certes, mais correctement morigénées, comme disait Molière, des produits de l’école de la répupu, laquelle leur apprenait encore quelques petites choses, et généralement bien améliorés par le patronage des curés qui savaient encore dégrossir les jeunes merdeux des classes laborieuses. Raoul avait donc, depuis un bon bout de temps, déposé une demande en vue d’émigrer dans le quartier de ses rêves, un groupe de HLM jouxtant les beaux quartiers et abritant en conséquence une population conforme à ses vœux. Sauf que pour aboutir la demande exigeait, soit un bon piston, ce dont ils se trouvait dépourvu n’étant même pas israélite, soit un temps quasi-infini, ce qui laissait à ses gosses toute latitude pour se transformer en malappris, abrutis et vaguement arabophones, probablement destinés à se muer en gibiers de potence pour les garçons et en…bouh quelle horreur, pour la petite. Voilà où il en était ce type, en 71. Après je suis parti, je ne l’ai plus jamais revu, j’ignore ce qu’il a pu devenir, si son pauvre désir a fini par se trouver assouvi…Plus rien, que dalle, les décennies ont accompli leur tâche effaçatoire. Ainsi va la vie, personne n’y peut rien. Raoul ne ressurgit de la nuit froide de l’oubli que pour me conduire à une prise de conscience plutôt inquiétante, glaçante… pour ne pas dire épouvantable.
Eh oui, c’était ainsi il y a cinquante ans. Avant même le regroupement familial, je ne sais pas si vous vous rendez compte! C’est à dire que l’invasion avait déjà commencé avant même de commencer pour de bon, moi ça me la coupe, avec le recul, pas vous?
Parce qu’attention, les petites racailles dont me parlait Raoul avec effroi, actuellement ils ont autour de soixante balais, pas vrai? Ce sont donc les grands parents des petits « jeunes » d’aujourd’hui, ceux qui tous les jours défraient la chronique à coups d’agressions, de rixes, de guets-apens pour flics ou pompiers, entre autres joyeusetés. Par conséquent, les petits camarades des enfants de mon vieux copain sont ceux qui ont élevé les parents des « jeunes » précités, vous voyez? Moi ça m’ouvre des horizons, pas très idylliques, certes, mais instructifs tout de même, on comprend certaines choses, notamment le caractère parfaitement absurde des déclarations du genre « c’est aux parents qu’il appartient d’éduquer ces enfants un peu turbulents« … On l’entend beaucoup, ce genre de niaiserie, dans les media et de la part de ceux qui savent tout, pas vrai? Sauf qu’il n’ont pas connu Raoul, ça c’est un privilège réservé à une élite, quel dommage!
Et trois ou quatre ans plus tard, les Giscard-Chirac ouvraient tout grand le robinet du regroupement familial, suivis un peu plus tard du Conseil d’État lequel, par l’invention du « droit à une vie familiale normale », interdit dès lors toute remise en cause du tsunami invasif qui nous a conduits à notre présente situation. Personne n’a prêté la moindre attention à Raoul ni à ses pareils, obligés de fuir les quartiers perdus. Nos élites ont préféré parler de ghettoïsation pour caractériser un phénomène d’éviction, les petits blancs virés de chez eux, en somme, pour certains comme mon vieux pote ce n’était jamais que la seconde fois.
Et aujourd’hui on s’étonne, on s’interroge, on s’inquiète même, dans les sphères où l’on réfléchit pour les autres. Comment? Mais quoi mais qu’est-ce? Ces jeunes gens se comportent si mal! Certes ce n’est pas leur faute, bien sûr, mais il conviendrait de s’en occuper, n’est-ce pas! La décapitation de Samuel Paty a plongé ce petit monde dans un abîme d’incompréhension, un prof, vous vous rendez compte? Un homme qui portait si haut les valeurs de la République! Probablement, même, conservait il dans sa poche la carte du Parti Socialiste, si c’est pas dieu possible une avanie de ce calibre! Et puis, bon, on passe à autre chose, on n’y pense plus, vous savez Saint-Germain des Prés reste paisible… Nous n’en sortiront donc jamais puisque ces gens qui font l’opinion regardent ailleurs et se rassurent, bien paisibles dans leurs repères douillets et confortablement installés sur leur montagne de pognon. Pendant ce temps la sauvagerie progresse à vue d’œil, il ne se passe plus un jour sans qu’on nous en annonce une manifestation plus ou moins stupéfiante. La dernière à faire grand bruit c’est l’affaire d’Argenteuil, les deux charmants bambins qui, après avoir tabassé leur petite camarade, l’ont balancée dans la Seine afin de la finir pour de bon et sans risque de retour! Mais pas de problème, on va faire une marche blanche, ce sera toujours ça que les boches n’auront pas, comme disait mémé, dans le temps…
En vérité je vous le dis, l’an prochain il faudra vraiment élire les gens qui s’engageront à réformer par referendum tout ce qui tourne notamment autour de l’immigration, du regroupement familial, du droit du sol, de la double nationalité. Hors du referendum pas de salut. A défaut les juges et les media resteront maîtres du terrain et continueront à faire le lit de la barbarie, la barbarie préférée des Français, en quelque sorte, celle qui leur fournit chaque jour du croustillant à se mettre sous la dent, celle que redoutait si fort ce pauvre Raoul, temporibus illis

Bonne semaine à tous et faites gaffe en sortant, dehors ça craint de plus en plus…et pas que le covid, faites confiance!
Amitiés.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

37 réflexions sur “La barbarie préférée des Français

  1. Jacques Étienne 14 mars 2021 / 17 h 24 min

    Article émouvant et combien vrai ! Ayant en l’année scolaire 1972-73 enseigné au collège Pierre et Marie Curie dans le quartier des Chamards, à Dreux, je ne peux que corroborer ce que vous dites. Le vers était déjà dans le fruit ! Il faudrait que je raconte cette expérience dans un billet. Je vous le dédicacerai…

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    • nouratinbis 14 mars 2021 / 18 h 14 min

      Ah, je suis content de n’être pas le seul à me souvenir de ce genre d’horreur.
      J’espère que vous nous l’écrirez!
      Amitiés.

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      • Jacques Étienne 17 mars 2021 / 11 h 56 min

        C’est chose faite !

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    • Gérard 14 mars 2021 / 18 h 15 min

      Moi, en 1971, frais émoulu de mon école d’ingénieurs, j’ai commencé à travailler (sans commencer par la recherche désespérée d’un employeur qui est aujourd’hui de rigueur) : contrat bouclé fin juin pour démarrer, après les vacances scolaires, à la rentrée de septembre. « Cool » comme on ne disait pas encore … En 1973, après mon mariage, j’ai emménagé dans un bel HLM tout neuf dans les quartiers nord d’Asnières et là – tenez-vous bien tant ça semble incroyable – il n’y avait que des français ou qui paraissaient tels. Le vivre-ensemble allait de soi, même si ça manquait un peu – et même beaucoup – de « diversité » : on n’avait pas conscience de la lacune. Inutile de dire que quand je repasse dans le coin, et jamais si je n’ai pas une raison « essentielle », j’ai un peu de mal à imaginer que j’ai vécu là sans avoir à penser, à l’époque, que c’était la France. Amitiés.

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      • nouratinbis 14 mars 2021 / 18 h 31 min

        Je pense que nous autres des bords de la méditerranée avions un peu d’avance
        car le quartier de ce pauvre Raoul était déjà infesté en 71, ce qui ne semblait pas
        encore le cas plus au nord.
        En tout cas le retard a très vite été rattrapé!
        Amitiés.

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    • Lebuchard courroucé 9 avril 2021 / 9 h 39 min

      Bonjour Jacques Étienne,
      j’ai voulu laissé un commentaire chez vous mais rien n’y fait, il est marqué qu’il faut être membre… je croyais que je l’étais !…
      Je le laisse donc ici : « Témoignage important sur une dégradation, certes qui ne date pas d’hier mais qui dont l’accélération s’est amplifiée ces 20 dernières années !
      Je ne reconnais plus certains quartiers populaires (La Paillade, Le Petit Bar, Figuerolles,..) de Montpellier où je suis né ! D’ailleurs, je ne descends plus que très rarement de ma Lozère car ce spectacle m’insupporte et la passivité des pouvoirs publiques me rend fou de rage ! »
      Je reblogue cet article aussi pour compléter chez moi celui de Nouratin…

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  2. G.Mevennais 14 mars 2021 / 18 h 05 min

    Ben alors vous ne pouviez pas tomber plus juste. Je me suis marié au printemps 71 et puis, muté à Bordeaux, provisoirement avant mon retour en région nantaise et les finances n’étant pas au beau fixe, nous nous sommes installés en HJM. A l’époque, ce n’était la grande classe, mais ces immeubles étaient habités par des gens « modestes », certes, mais travailleurs et honnêtes, aucun problème de sécurité. Je suis retourné à mon ancienne adresse, une décennie plus tard et, pour faire simple, une caricature, rien que des divers avec leur environnement, tout était dégradé, infect, et, cerise sur le gâteau, une pancarte mise dans les halls « interdiction d’uriner dans les escaliers » ! Moralité : Déjà, à l’époque, soit à la moitié des années 70, le ver était, non seulement, dans le fruit, mais il en avait, déjà, bouloté la moitié.
    Amitiés, cher Nouratin, et bonne semaine à tous/toutes.
    Gilles

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    • nouratinbis 14 mars 2021 / 18 h 16 min

      Eh oui, ce qui ne nous a pas empêché d’en rajouter des couches et des couches
      pendant quarante ans. Nous sommes vraiment indécrottables, ce qui nous arrive
      est hélas mérité!
      Amitiés Gilles.

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  3. Pangloss 14 mars 2021 / 19 h 58 min

    J’ai été, moi aussi, témoin de cette catastrophique évolution. Pour ceux qui n’ont pas connu ce temps, il suffit de revoir des films de ces années-là où, à Argenteuil, les jardiniers avaient la tête de Jean Gabin.
    Amicalement.

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    • nouratinbis 17 mars 2021 / 20 h 56 min

      C’est vrai, aujourd’hui ils ne cultivent plus que du canabis et ils ont
      la tronche d’Abdelkader, comme évolution on aurait pu faire mieux
      mais c’est ainsi, faut s’en contenter.
      Amitiés.

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  4. Fredi M. 14 mars 2021 / 20 h 52 min

    À ceux qui nient l’insécurité galopante dans ces quartiers, demandez donc aux pompiers, aux médecins, ce qu’ils en pensent…
    Petite faute au passage relevée dans ce morceau de phrase :
    Nous n’en sortiront
    À vous de retrouver le passage ! 😜😉

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    • nouratinbis 20 mars 2021 / 18 h 14 min

      Merci, je n’ai pas encore eu le temps de corriger mais je n’y manquerait pas.
      Amitiés.

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  5. elba 14 mars 2021 / 21 h 09 min

    Nouratin, l’année 70 et celles qui ont suivi étaient effectivement des années heureuses, comme vous le décrivez. Mon premier salaire avec 700 francs en poche me semblait être une fortune : j’avais 17 ans et j’habitais encore chez ma maman. Nous pouvions trouver du travail si facilement, et pas en CDD ! Même pas de période d’essai ! La vie était franchement belle en douce France.
    Je n’ai pas connu « l’invasion » à cette époque. Je vivais dans une petite ville de province de 5000 âmes et les seuls migrants que nous avions chez nous étaient des portugais, qui avaient du travail tout comme nous et qui ne faisaient pas de bruit. Evidemment, même culture que la nôtre. Même si les « gens de chez nous » les regardaient un peu de haut tout de même.
    Je ne me doutais même pas que dans les HLM, l’invasion pernicieuse avait déjà commencé. Et que la vie commençait déjà à être problématique dans les grandes cités.

    Je me demande comment sera la vie dans une autre cinquantaine d’années. Je me dis que je ne serai plus là pour le voir, et que ce n’est pas plus mal ainsi.

    Gros bisous, à vous et à tous ceux qui passent ici.

    (ps – 2 petites coquilles, je vous laisse les chercher ;))

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    • nouratinbis 20 mars 2021 / 18 h 17 min

      Bien. Dans cinquante ans peu d’entre nous auront le loisir de contempler
      l’horreur désastreuse. Ça m’ennuie beaucoup pour mon petit fils et ses
      éventuels enfants et petits enfants.
      Les coquilles…bof, quand j’aurai un moment…
      Gros bisous.

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  6. Pakounta 14 mars 2021 / 22 h 22 min

    Votre papier me rappelle mon année 1971. Jusque là, je n’avais guère quitté la région parisienne, banlieue très proche et paisible, dans laquelle je n’ai pas vu un bronzé au cours de mon secondaire ni plus tard pendant mes études (AVANT 68)… Mais doncques, le hasard a voulu que j’accomplisse pendant l’an de disgrâce 1971 un véritable tour de France professionnel des villes universitaires. C’était assez peinard, trains confortables, hôtel, journées pas harassantes et tous frais payés. Mais j’ai tout vu, de Lille à Marseille, de Bordeaux à Strasbourg, de Lyon à Nantes.
    Et, jayant un bougnadar assez sensible, j’ai été stupéfait d’en voir partout, absolument partout, de ces occupants, alors que ma vie de petit périparisien me les avait épargnés malgré les tensions de la guerre. Différence avec aujourd’hui, il n’y avait pratiquement que des hommes, les enfants n’étaient pas encore là, ou ils étaient à l’école quand je circulaiis. Mais il y en avait partout. Marseille, en particulier, m’avait estomaqué, le quartier de la gare St Charles était beige. Mais on pouvait encore circuler et se promener dans la ville. J’y suis repassé il y a une trentaine d’années, on n’était plus en France. Je n’imagine même pas quel Blanc oserait aujourd’hui se balader dans les petites rues, par là.
    J’ai longtemps pensé qu’on pourrait se sortir de cet enfer racial. Manifestement, ce n’est plus possible. Je pense que les gens de Démocratie participative ont raison, il va falloir créer une région blanche. Ils proposent une grande Bourgogne, pouquoi pas. Mais l’enfer africain noir et musulmique va faire disparaître définitivement tout ce qui pouvait subsister de la France que j’ai connue, comme vous, blanche et sans races. Sans masques aussi, malgré des grippes mortelles, asiatiques comme toujours. Sans macrons, sans vérans… Et avec une scolarité où on apprenait des trucs, et pas seulement à ch,;er sur la race blanche et à ne pas savoir compter.
    Je croise les doigts pour que le vaccin ne vous fasse rien de désagréable…

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    • Fredi M. 19 mars 2021 / 17 h 25 min

      Nouratin à repris le maquis avant même de répondre aux commentaires… 🙂

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      • Pakounta 19 mars 2021 / 18 h 00 min

        Je ne sais pas où est son maquis, mais j’espère surtout que son silence n’est pas dû par exemple à un effet déplaisant d’un rappel vaccinal, on doit être à peu près à la date prévue… Je pense qu’il ne faut pas se faire vacciner.

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      • Fredi M. 19 mars 2021 / 18 h 49 min

        Niveau vaccination il est urgent d’attendre en effet…

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    • nouratinbis 20 mars 2021 / 18 h 19 min

      Oui, tous ces salauds nous ont aménagé un pays invivable et abominable!
      Quant au vaccin, merci, pour le moment ça va.
      Amitiés.

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  7. FRACANAPA 15 mars 2021 / 8 h 46 min

    Moi aussi, je peux témoigner de mon expérience d’une ZUP, celle du Mirail à Toulouse. J’y ai enseigné dès la fin des années 80, instit de maternelle en zone d’éducation prioritaire (ZEP)* et j’y ai habité de 94 à …2020. Vous voyez,c’est encore très frais!
    Mais pas en HLM, j’étais propriétaire de mon appartement dans une copropriété privée au cœur du quartier sensible de la Reynerie.
    Pour beaucoup de mes amis, proches, collègues ,j’étais souvent un témoin gênant…

    Bien amicalement, Sabine

    *Mon quotidien d’enseignant dans une ZEP : Zone sous l’Emprise du Prophète – Riposte LaïqueRiposte Laïque
    https://ripostelaique.com/quotidien-denseignant-zep-zone-lemprise-prophete.html?fbclid=IwAR2yZAL4ZnzFlQI1UhtlnE3SF3giqQgUnrhFTpWCVkHfV8Kd94KqHye3jE8

    témoignage très émouvant d’un enseignant de ZEP ( plus jeune , lui était enfant dans les années 80 , lui a grandi en ZUP, moi à la campagne dans un petit village, j’avais 13 ans en 71… ) il rend bien compte de la réalité , je le relis souvent…

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    • elba 15 mars 2021 / 9 h 46 min

      Sabine, j’ai l’impression de revoir l’horreur de la semaine dernière, concernant la jeune fille de 14 ans, rouée de coups, puis noyée :

      « J’ai découvert, dans ce « Prison Break » miniature, la sensation étrange que procure la chaise vide à côté de la vôtre, lorsque vous apprenez que votre voisin de table n’est pas grippé mais tout simplement mort, noyé dans un étang. Plus exactement poussé à l’eau par le caïd de l’école, un Arabe, encore et toujours. Ce dernier nous racontera à la récréation, avec un sourire satisfait, comment il l’avait bousculer volontairement « pour rire ». »

      Concernant tout le reste, je me rends compte que 2016 c’est aussi aujourd’hui. Tout du moins ce que j’en entends, car l’école publique de mon village n’est pas fréquentée par d’autres enfants que des… je change : l’école publique d’ici est un milieu relativement calme, même si chez nous il y a des parents qui ne s’occupent pas toujours de leurs enfants.

      Merci pour ce poignant témoignage. Bisou, aussi.

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      • FRACANAPA 19 mars 2021 / 11 h 21 min

        Un petit coucou à vous Elba, pour répondre à votre message…
        J’espère que je n’ai pas mal fait de poster ce témoignage…
        Bises
        Sabine

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    • nouratinbis 20 mars 2021 / 18 h 21 min

      Oui, c’est réellement une horreur et cela ne fait que croître…et pas embellir, bien sûr!
      Hélas, hélas, hélas!!!
      Amitiés.

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  8. Chris 16 mars 2021 / 16 h 08 min

    C’est l’histoire du cageot de pommes : il suffit d’une seule pomme juste un peu pourrie dans un coin pour déglinguer toutes les autres ….mais le contraire n’existe pas en nature …

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    • nouratinbis 20 mars 2021 / 18 h 23 min

      Le contraire non, pas possible, et nous des pommes pourries nous en avons des
      pleins cageots!
      Grozibouconsternés.

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  9. carine005 21 mars 2021 / 14 h 19 min

    Si les Français aiment la barbarie, ils sont comblés.
    « C’est notre projet », qu’il disait le foutriquet.
    On est en plein dedans, projet masqué et projet cagoulé.
    Bon courage à tous et

    débâclozoubilles à tous !

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    • nouratinbis 21 mars 2021 / 19 h 29 min

      Comblés, c’est ça, on ne pouvait pas rêver pire! Comme quoi la
      démocratie conduit au pire, comme tous les autres régimes d’ailleurs,
      sauf que chez nous c’est un pire encore pire!
      Catastrophozibouille!

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  10. elba 22 mars 2021 / 7 h 18 min

    Bonjour Sabine, bien au contraire, vous avez eu raison de témoigner ! Il ne faut surtout pas taire ce qui advient. Que ce soit en bien ou en mal. La parole libère et pour moi la franchise est primordiale.

    A ce propos, je voudrais témoigner d’une chose qui me dépasse : ma maman en ehpad, 91 ans, jamais malade, s’est fait ‘vacciner’ contre la covid et a reçu ses deux doses. Mercredi dernier, nous avons appris qu’elle était hospitalisée pour problèmes pulmonaires. Le lendemain elle était renvoyée à l’ehpad, et nous avons reçu des informations comme quoi elle était sous antibiotiques, que ce n’était pas bien méchant et que nous ne devions pas nous inquiéter.
    Le surlendemain, jeudi dernier, elle était à nouveau hospitalisée et nous avons reçu un coup de fil de l’hosto en fin de matinée, nous disant qu’elle n’allait pas bien et que si nous le voulions nous pouvions lui rendre visite.
    Vers 14h de l’après-midi, elle décédait… Je suis arrivée un tout petit peu trop tard…

    Perdre sa maman, c’est une rude épreuve. Outre cela, je ne peux m’empêcher de me poser des questions. Il lui a été administré quelque chose afin qu’elle ne souffre pas trop. Quoi donc ? Nous ne le saurons jamais, mais je pense au Rivotril malgré moi. Sur l’acte de décès, nulle mention de covid. Mais elle avait été admise dans le service covid-réa de l’hôpital… qui n’était pas du tout surchargé (des portes étaient ouvertes sur des chambres de réanimation vides.)
    Je ne peux pas m’empêcher non plus de penser à ces deux doses de vaccin (j’ignore lequel elle a reçu.)

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    • FRACANAPA 22 mars 2021 / 17 h 21 min

      Bonjour Elba,
      Je partage votre peine en ce moment de deuil. Mes condoléances, à vous et à votre famille.
      Que vous dire pour vous apporter un peu de réconfort ? J’ai traversé la même épreuve douloureuse que vous avec le décès de mon papa en février 2019, en soins palliatifs à l’hôpital …
      Votre maman a probablement reçu le vaccin pfizer, administré en priorité aux personnes âgées en Ehpad, ma maman qui vit chez elle ( et chez moi) se fait vacciner avec, jeudi. Elle a confiance en son médecin qui le lui a conseillé. Moi aussi. Elle ne changera pas d’avis de toute façon …
      Ma belle-sœur qui a des Pbs de santé a reçu L’astrazeneca …
      Je dois dire que je n’ai pas de défiance particulière vis à vis des vaccins, moi qui pourtant doute de tout et suis une angoissée chronique ?!?…
      Bon courage chère Elba que je ne connais pas, mais c’est tout comme …
      Je vous embrasse
      Amicalement
      Sabine

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      • elba 22 mars 2021 / 21 h 25 min

        Merci Sabine que je ne connais pas non plus, mais… ♥♥♥

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    • Lebuchard courroucé 9 avril 2021 / 9 h 25 min

      Bien triste d’apprendre que vous avez perdu votre maman !
      Pour ce qui est de l’antalgique souvent utilisé en soins palliatifs, il s’agit plutôt de l’hypnovel (midazolam) en PSE, voire du valium (diazepam)… tous ces renseignements peuvent être demandés au médecin-chef du service.
      Je travaille en service d’urgences et nous recevons régulièrement des personnes de cet âge (très peu souvent en raison du covid chez nous, plus souvent pour chute ou altération de l’état général) qui peuvent voir leur état se dégrader très rapidement, parfois à la grande surprise des familles bien malheureusement.
      Je vous présente mes sincères condoléances et vous souhaite bon courage.

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  11. Lebuchard courroucé 9 avril 2021 / 9 h 13 min

    Une réforme des critères d’obtention de la nationalité française s’avère primordiale avec droit du sang rétabli et droit du sol, avec obligation de choisir qu’une seule nationalité,… sans parler de tous les à-côtés comme interdire les petits arrangements de la FFR du TYPE « 3 ans de contrat dans un club français » pour pouvoir jouer en équipe de France, naturalisation facilitée et faire croire que tous les joueurs sont français alors que l’on a une équipe mondialisée !!!
    Sinon, faudra rapidement ventiler façon puzzle ! Façon Raoul !

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