De l’utilité publique des vieux bistrots

-« C’est à se demander si ça finira un jour, cette affaire de virus à la con! Z’allez voir qu’on crèvera avec, partis comme on est! Et comme chacun déballe la sienne, pour arriver à s’y retrouver vous pouvez toujours vous fouiller! Entre Macrouille et ses sbires qui prônent le vaccin à tout va, Estrosi qui veut refiler un QR code aux nourrissons, les antivax qui vous prédisent les pires saloperies pour dans dix ou vingt ans, les complotistes qui voient dans cette histoire la mainmise des forces occultes sur les populations subjuguées, les antipass qui hurlent à la dictature sanitaire, le Professeur Défraîchi qui nous promet un variant d’apocalypse pour cet hiver, les études qui vous soutiennent mordicus l’efficacité de Pfizer à 99,99%, celles qui démontrent par A+B que le même Pfizer au bout de trois mois produit une immunité équivalente à la pisse de chien, et Francis Lalanne, coiffé d’un chouette entonnoir, qui, dans une imitation libre de Philippulus le Prophète (1), nous annonce l’extinction de l’humanité par injection massive d’Arn-messager…bref, au milieu de tout ce bastringue, qu’est ce qu’on peut y capter, nous autres, hein? Ben oui, absolument, que dalle, que pouic, c’est nuit et brouillard puissance mille! Allez, va, Thérèse, remets nous la tournée, à choisir entre le pastaga et le pass sanitaire avouez qu’il n’y a pas photo, si le premier ne tue pas forcément le virus, en tout cas lui au moins il fait du bien par où il passe…oui, sanitaire, si vous voulez… »
On ne peut pas lui donner tort, à Marcel Grauburle, une chatte n’y retrouverait pas ses petits, comme disait Grand-Maman et pour ce qui me concerne, j’y perds mon latin, c’est à dire pas grand chose. Ce qui m’embête le plus, c’est encore Thérèse. Elle se trouve complètement perdue, la pauvre vieille, vous pensez, il va falloir qu’elle contrôle les smartphones des clients, elle pour qui le téléphone c’est encore le gros machin noir à cadran rond planqué sous le comptoir pour pouvoir le sortir au cas où…en fait plus jamais, vu que les clients les plus réfractaires au progrès trimballent comme tout un chacun, leurs portables personnels…le moyen d’y échapper… Et donc, maintenant elle nous déballe ses inquiétudes, la taulière, ses interrogations fondamentales, son début de panique.
– « Non mais vous vous rendez compte? Bon, moi je veux bien, s’ils me présentent un papier, les gens, on va dire que je leur fais confiance…sauf qu’il faudrait encore le déchiffrer leur code qui a l’air cul, comme ils disent, là, vous savez! Et je fais quoi moi, pour la lire cette couillonnade? Avec mon combiné téléphonique? Ce n’est pas ça, non, l’amende, hein? Si je manque un truc, ils m’en colleront pour 45 000 Euros, vous vous rendez compte! Ça reste une somme, quand même, à la rigueur une fois je ne dis pas, mais si ça se reproduit tout le temps, je vais devoir tirer le rideau, moi! Ils sont vaches quand même, déjà qu’il ne font rien pour les bistrots, alors pour les vieux patrons de bar, merde alors! Une vraie misère, ce pays part complètement en quenouille…remarquez avec l’autre petit châtré à la tête faut pas trop s’étonner, un président sans burnes c’est comme un Vittel menthe sans menthe et à l’eau du robinet, une arnaque, quoi! »
– « Attends, Thérèse, t’emballe pas, intervient Jean Foupallour après déglutition complète de son quatrième Ricard, celui qui n’entame pas totalement la lucidité mais commence à bien désinhiber, pour l’amende fais toi pas trop de souci, j’ai vachement étudié la question, pas de problème, c’est le client qui va morfler, toi tu n’auras qu’à ouvrir un cahier pour qu’ils notent comme quoi c’est tout bon…au cas où ce serait faux, tu es couverte, aucun risque, la tranquillité garantie Foupallour! Après, si tu veux faire vérifier les QR codes, t’auras qu’à demander à Pompy; ma parole que la clientèle masculine -voire peut être aussi féminine, de nos jours on ne sait plus trop- ça va la brancher à bloc de se faire contrôler le QR par les soins de la petite, fais confiance! Moi le premier, tiens, tous les jours, sans problème, et même deux fois ou plus, vu qu’à la seule idée j’ai Popaul qui nous manifeste un petit frémissement annonciateur…oui bon, juste une impression, faut pas rêver, mais si, un petit peu, ça ne coûte rien…Bon enfin bref, rassure-toi Thérèse, la fermeture ce sera pour plus tard…beaucoup plus tard, j’espère, parce qu’à nos âges, pas vrai, changer de bistrot c’est traumatisant, pour ne pas dire mortel! »
Maurice qui n’en avait pas encore décoincée une, commence à s’ébrouer comme un vieux phoque lorsqu’il envisage sans enthousiasme d’interrompre sa sieste pour repartir à la pêche. Chez lui c’est un signe infaillible: il va parler. Et ça ne loupe pas, une petite gorgée de son demi-pression et hop, la parole est à la défense!
-« Tu l’as dit, bouffi, fait-il en s’adressant à Jeannot, lequel, toutefois, question bouffissure manque un peu d’épaisseur, vu qu’en termes de surcharge pondérale il rendrait des points à un Biafrais anorexique (les moins de septante ans vont sans doute s’interroger). Pour ce qui me concerne, poursuit donc le vioque, si jamais DERRIERE NAPOLEON venait à déposer le bilan, ce serait l’heure de m’en aller déguster les pissenlits par la racine. Passé les quatre-vingts on ne change pas d’habitudes, on dépérit et on claque, voilà tout. Tu réalises un peu ta responsabilité, chère tenancière, le jour où tu fermes ce sera la fin des haricots, l’hécatombe généralisée, le génocide par déshydratation mortifère! »

-« Sans aucun doute, reprend Blaise Sanzel, et je puis vous assurer que lorsqu’on a passé les quatre-vingt-dix, cette sorte de contrariété vous dézingue son homme, en quelques semaines l’affaire est dans le sac, si j’ose ainsi m’exprimer. La vie, en l’occurrence, ce n’est pas à un fil, qu’elle tient, c’est à la qualité des ambiances, à l’ancienneté des relations, à l’alcoolisation conviviale entre gens de bonne compagnie et peut être aussi à ces vieux bois brunis par les décennies pochardiennes, ce zinc antique avec ses creux et ses bosses qui racontent tellement d’histoires d’un passé quasi-révolu, tout un monde qui disparaît, qui partira avec nous, qui est déjà parti, d’ailleurs, tout cela n’étant plus qu’une illusion, au fond… Voilà pourquoi, vous savez, tout ce cirque invraisemblable autour du covid, de ses variants, de ses vaccins et de ses pass sanitaires, me semble parfaitement dérisoire voire même parfaitement déplacé; tout cela pue la combine politique à plein naseaux, l’enjeu n’est même plus le nombre de malades hospitalisés ou de macchabées, non, l’enjeu c’est carrément la présidentielle et rien d’autre. Parce qu’après tout les choses pourraient se révéler extrêmement simples, vous savez, suivez moi deux minutes et je vous donne mon point de vue de très vieux con, à la vôtre mes amis, je vous la ferai courte.
« Alors voilà, nous disposons désormais de vaccins dont on nous certifie l’efficacité. Bon, admettons, nous arrivons aujourd’hui à une technicité d’un tel niveau que la chose est plausible. En conséquence, tout un chacun ayant la possibilité de se faire vacciner sans bourse délier, il lui appartient d’en profiter, s’il le souhaite, auquel cas il se trouvera protégé contre la maladie, ou bien à tout le moins nous dit-on, contre les manifestations les plus graves de celle-ci. Alors, pourquoi diable aller empoisonner l’existence de ceux qui, à tort ou a raison, refusent le vaccin? Je ne vois pas ou est le problème, moi! Les non vaccinés ne peuvent refiler la pistouille qu’à d’autres non vaccinés, pas vrai? Et du coup, chacun assume! Ceux qui crèveront n’auront qu’à s’en prendre à eux mêmes, voilà tout. J’ajoute que les jeunes ne risquent pas grand chose à part contaminer les vieux dépourvus de couverture vaccinale. Ces derniers, s’ils en meurent, auront seulement pris un petit coup d’avance et, de toute façon, ce sera autant de moins que les régimes de retraite auront à décaisser. En l’absence de réforme des pensions cela constituerait, somme toute, une excellente affaire! Ce serait en tout cas beaucoup plus efficace que d’enquiquiner tout le monde avec des contraintes biscornues propres à remettre les Gilets-Jaunes au milieu des Champs Élysées. Mais bon, il est jeune Présipède, il ne comprend rien à la vie et du coup il se fout le doigt dans l’œil jusqu’à s’en perforer le slip! En faisant le malin il risque de scier la branche sur laquelle il tient en équilibre, un peu instable il est vrai. Tant pis pour lui et tant mieux pour nous si cela nous en débarrasse…ce qui n’est pas encore acquis, loin s’en faut… Ouf, voilà qui m’a donné soif, c’est ma tournée Thérèse, à la santé de Macrounette, du Covid, du pass sanitaire et de Pfizer-Biontech! »

Au fond, je trouve qu’il a bien raison, l’ancêtre, on se complique beaucoup trop la vie, de nos jours. Voilà pourquoi les vieux bistrots devraient faire l’objet d’une déclaration d’utilité publique, voire d’une inscription au patrimoine de l’humanité… peut être sont ils désormais le dernier refuge de la sagesse, laquelle risque fort de disparaître en même temps qu’eux. A jamais!
Nous pourrons nous retrouver dimanche prochain… si tout se passe comme prévu. En attendant, à votre bonne santé!
Amitiés à tous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Voir L’Étoile Mystérieuse (de Hergé)

Règlements de comptes à Vendôme Corral

Depuis la prise de parole de notre petit Présipède lundi dernier, politicards et media s’en donnent à cœur-joie. C’est l’euphorie vaccinale, la logorrhée coronavirale, l’excitation épidémiale! L’affaire est claire: ce virus, finalement, représente le pain bénit de la démocratie en berne. De tout côté on n’entend plus que ça! L’épidémie qui revient, qui explose, les mesures de couvre-feu, voire de confinement, qui nous pendent au pif si le populo omet de se faire inoculer l’ARN assez vite pour prendre le virus de vitesse. Nous sommes dans une espèce de course à l’échalote d’envergure nationale dont le principal mérite réside en ce que rien d’autre n’existe concurremment, vous pouvez regarder ou écouter ce que vous voulez, c’est le sujet unique et qui prend toute la place. Le principal souci des braves-gens concerne évidemment les vacances, lesquelles ne sauraient se trouver gâchées par la malencontreuse recrudescence d’une pandémie qu’on croyait terminée, à tout le moins endormie pour les deux mois sacrés de torpeur estivale. Et du coup, évidemment, le reste disparait comme une lointaine exoplanète dans l’éclat monstrueux de son soleil.
On parle bien un peu, il est vrai, du Tour de France, lequel se termine aujourd’hui dans l’enthousiasme modéré des victoires slovènes un peu bizarroïdes derrière lesquelles on s’efforce de ne pas voir le « truc ». Et puis, d’ailleurs, la Grande Boucle, désormais, la Bien-Pensance la regarde en tordant le nez comme un amusement malséant produit par d’ignobles capitalistes à l’attention de beaufs avinés autant que moustachus, genre électorat frontiste à touffe de poils abjects sortant d’un marcel cradingue avec mégot baveux au coin de la lippe. Et d’ailleurs, soyons justes, regardons les choses en face: dans le peloton, rien que des petits blancs! Pas un représentant de la diversité! A l’unique exception de ce pauvre Nacer, sprinter certes talentueux, mais que l’implacable coalition des salopards plus rapides que lui s’ingénie à reléguer dans les profondeurs du classement. Il a fini par s’en aller, le pauvre, dégouté, discriminé, abandonné de tous, embarqué par la voiture balai! Un pur scandale, vous dis-je! On se demande même ce que fabriquent les Association, à se préoccuper comme d’une guigne de la misère raciste qui lui a salopé le Tour , à notre pote Nacer. Sans compter, bien sûr, et là on atteint des sommets, que pas une seule femme ne saurait être admise à prendre part à cette affaire d’hommes blancs machos à roulettes et flonflons d’accordéon! Du sexisme total, vous dis-je! Une honte! Et même pas le moindre défilé à la Assa Traoré pour dénoncer cet effroyable complot machiste à pédales (n’y voyez aucune allusion malvenue, je parle de la propulsion des bicyclettes, là)! Comment se fait-il, je vous le demande, qu’on ne les contraigne pas à une stricte parité, ces fachos d’ASO, hein, comme aux départementales? Y a pas de raison, cornebleu! Comment ça, y en a? Ah oui, les nanas vont moins vite, et alors, ça vous suffit pour discriminer, ça? Suffit de les faire partir deux heures avant, m’enfin, c’est pourtant par compliqué tout de même! On n’a qu’à procéder comme au Festival de Cannes, on fait gagner la plus transgenre, ainsi arriverons nous, dans le vélo aussi, à éliminer les nauséabonds, ce n’est qu’une question de volonté, voyez-vous, avec un peu d’obstination on y viendra, on y arrivera!

Mais je m’égare, le sujet vélocipédique ne manque pas d’intérêt, bien sûr, mais là n’est pas la question. Ainsi que je commençais à vaguement le pressentir dans mon billet avorté de la semaine dernière -lequel revint à la vie quelques jours plus tard, tel un Danois fouteballeur- l’allocution présipédique du 12 juillet dernier connut un succès tout à fait extraordinaire. Pour tenter désespérément de se sauver les vacances, les malheureux non-encore vaccinés se sont précipités sur les centres à piquouse comme des rats sur une meule de Comté affinée vingt quatre mois. Afflux sans précédent, records de prise de rendez-vous, bref un tabac historique! Dans le même temps, les antivaccins, piqués au vif, organisèrent la contre-attaque! Défilés aux cris de liberté, liberté chérie! et autres Macron nazi, le peuple aura ton zizi! Bref, résultat des courses, les mesures covidoïdales éclipsent tout! Les histoires de réforme des retraite et autres billevesées passent par pertes et profits (comme on disait au temps de l’ancien plan-comptable) on n’en a plus rien à foutre. Les vraies questions tournent autour du pass sanitaire, de ses modes d’obtention et d’utilisation, des moyens un peu tirés par les cheveux de le faire respecter, tout ça, quoi. En gros, l’art et la manière de ne pas l’avoir dans le Q r code à compter de mercredi prochain, date à laquelle on ne pourra plus faire grand chose sans le sésame vital de la mère Améli. En tout cas, je vais vous dire un bonne chose: Macrounette et ses sbires sont tranquilles jusqu’à la rentrée. Avec une combine de ce niveau, et pour peu qu’ils nous dégottent une denrée du même calibre pour septembre, la paix sociale et la tranquillité politique se trouveront assurées pour un bon bout de temps. La campagne pour la présidentielle s’annonce confortable et la réélection du petit machin, quasiment pliée! Ce sont Mohamed et Mamadou qui vont être contents!
On le voit bien en ce moment même où vient d’éclater une affaire aussi grosse que celui qui en tient la vedette, je veux dire le Garde, Ducon-Abruti, là, vous voyez? Si l’on y regarde d’un peu près, nous avons là tous les ingrédients d’un scandale d’État tel qu’on n’en avait jamais observé depuis les origines de la Répupu. Un Ministre de la Justice plus ou moins propre sur lui, mis en examen pour avoir réglé ses comptes avec certains juges à qui il gardait, outre les sceaux, un chien de sa chienne. Vrai ou faux, on n’en sait rien puisque les dessous de l’affaire ne sont pas révélés au vulgum pecus, probablement moitié-moitié, d’ailleurs, mais l’important n’est pas là. L’énormité de la nouvelle réside dans le double constat qu’on affecte à certains postes primordiaux des personnages tellement douteux qu’ils mettent le gouvernement -et donc l’État- en danger de salissure indélébile, et, par ailleurs, que le pouvoir insensé qu’on a progressivement laissé aux Juges, entraîne ces derniers à régler leurs comptes au mépris total de toutes les règles, à commencer par celle qui régit la séparation des pouvoirs.
En somme l’heure est aux règlements de comptes, voilà, comme dans les Quartiers-Nord de Marseille, pareil! Les méthodes diffèrent car les voyous phocéens d’importation ultramarine ne disposent pas de pouvoirs régaliens, mais le principe est identique: Ducon se sert de son ministère pour aller chercher les magistrats dont il veut la peau, et ses ennemis du quartchier judiciaire utilisent leurs prérogatives constitutionnelles pour lui faire la sienne. Tout bêtement! Comme Sofiane de Sainte Marthe (la pauvre bienheureuse) s’en va balancer une giclée de kalachnikov à Rachid de La Rose, tandis que Béchir, le frangin de feu ce dernier, organise illico une expédition punitive en représailles. Pareil! Sauf que dans le cas qui nous occupe, les choses se passent Place Vendôme, voilà, en gros, la seule différence! Elle est belle, pas vrai, la Répupu au petit Manu!
En conséquence, pour peu qu’on y jette un coup d’œil, l’affaire en question serait normalement susceptible de faire grand bruit dans le landerneau politico-médiatique. Une embrouille de dealers dans les sphères les plus élevées du Pouvoir de la Cinquième, cela ne s’était encore jamais vu! Eh bien là, non, le flop! Tout juste deux petits articles dans les colonnes discrètes du Monde et du Figaro, deux mots mal foutus sur BFM TV et voilà tout! Ensevelie, la sombre affaire, sous l’avalanche des mesures macronno-covidiennes et les décombres des jolies vacances insouciantes d’avant discours présidentiel!
En vérité, je vous le dis, ils peuvent tous dormir sur leurs deux oreilles, Manu, Bribri et leurs petits camarades, à part les défilés à la con d’une poignée de tordus contre la dictature vaccinale, ils n’ont pas grand chose à craindre, l’avenir se trouve assuré!

Conservez vous bien et à la semaine prochaine.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

Résurrection de Dara dara vaxinara!

Après des heures et des heures de recherche et de tatonnement, j’y suis parvenu! Mon laïus de dimanche dernier, ressuscité des arcanes de la digitalisation bloguesque, je vous le livre ici, tout cru et sans modification aucune. Vous pourrez ainsi constater à quel point je me fichais le doigt dans l’œil, mon analyse prévisionnelle du comportement présipédique au titre de la fête nationale de ce jour se révélant erronée jusqu’au trognon. Le petit bonhomme a zappé la traditionnelle allocution du 14 juillet et n’a donc pas tenu ses engagements vis à vis des deux corniauds Mc Fiotte et Carlibuse. En revanche ces derniers ont bel et bien fait un tour en jet au dessus des Champs, comme prévu, il n’y a donc que demi mal…espérons que les jeunes électeurs ne tiennent pas trop rigueur à Macrouille de sa défection de ce jour, ça lui ferait sûrement de la peine…oui, d’accord, on s’en fout éperdument, mais c’est histoire de dire quelque chose.
Voilà donc ci-dessous mon baratin de dimanche dernier, si vous avez la gentillesse de le lire, ne m’en veuillez pas trop.
Avec mes remerciements anticipés et mes amicales salutations.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

Texte sauvé de la noyade:

Ainsi que nous l’observions déjà la semaine dernière, ils vont nous faire le coup du variant delta! La chose apparaît désormais comme certaine car demain soir Présipède va causer à la télé. Et quand ce garçon s’adresse à la Nation, comme on dit, c’est désormais une tradition, il y a du confinement dans l’air. Enfin du confinement, non, la probabilité semble faible car l’ère du « quoi qu’il en coûte » est aujourd’hui bel et bien terminée, sachant que, justement, elle nous a coûté grave la peau des fesses et aussi tout le reste, abats compris. Cela dit, il va lui falloir trouver des astuces, des petites combines sympa, la vaccination obligatoire des personnels soignants, par exemple, mais aussi l’obligation du fameux pass-sanitaire covid-free, assortie d’une obligation de payer les tests PCR « de confort », c’est à dire non prescrits par un toubib, des trucs comme ça; l’objectif consistant essentiellement à obliger les braves-gens à se faire inoculer un ADN messager censé protéger, non pas les intéressés mais la collectivité. Une doctrine nouvelle voit le jour: un bon citoyen conscient et organisé qui aime la Répupu et tout ce qu’elle contient, doit passer par la case vaccin. Bon, le message ne devrait pas se révéler trop dur à inculquer, vu la préparation d’artillerie que nous subissons depuis une bonne paire de semaines. Tout le monde s’y colle, les ministres, les politicards d’opposition comme de la majorité macrouillesque, l’Académie de Médecine, les philosophes avérés comme les auto-proclamés, les gens du show-biz, les folliculaires de tout poil et même Kouchner qui ressort de sa naphtaline avec une formule percutante comme quoi les Français qui refusent le vaccin sont des traitres à la patrie! Tout juste s’il ne préconise pas de les coller au mur comme à la Libération, mais on sent bien l’intention sous-jacente! Pour l’intelligentsia qui se respecte, un seul mot d’ordre: foncez vous faire vacciner! Dara dara vaxinara, aurait rigolé Molière, un matraquage de ce calibre ça ne peut que vous conditionner le bon populo, forcément. En conséquence le terrain se trouve désormais propice à l’allocution présipédique, laquelle nous convaincra sûrement, s’il le fallait encore, de la nécessité absolue de contribuer par l’intermédiaire de notre barbaque personnelle à une immunité généralisée… aussi hypothétique que sans doute illusoire puisque dans le même temps on entend évoquer, ça et là, une baisse drastique de l’efficacité des vaccins face aux variants envahisseurs gamma, delta, téta, epsilon et consorts, liste non exhaustive.
Juste une petite parenthèse pour rappeler que face à l’envahisseur, justement, qu’il s’agisse du Coronavirus ou même du Coranovirus, la seule parade efficace consiste à l’empêcher d’entrer. Tant qu’il est dehors, l’abominable, vous ne risquez rien. En revanche une fois l’intrusion accomplie, là vous êtes foutu, le mal est fait, le ver se trouve en plein cœur du fruit et vous pouvez toujours vous brosser pour l’en déloger. Soit dit en passant,cette règle comporte quelques exceptions. Par exemple, en 1940, la simple fermeture des frontières n’eût pas suffi à convaincre nos amis Allemands (oups, veuillez m’excuser, j’aurais dû écrire « nos ennemis Nazis » mais avec certains diktats du politiquement-correct je persiste à avoir du mal) de rester gentiment hors des limites, certes un peu discontinues, de la Ligne Maginot. En revanche l’invasion, en pareil cas, peut se révéler tout à fait réversible, ce qui se vérifia en 1944 par l’action conjuguée des Anglo-Saxons d’un côté et des Soviéto-Staliniens de l’autre. L’histoire regorge de situations diverses. Ainsi la Gaule conquise par César mit quatre siècles à s’en dépêtrer et contre sa volonté encore! Autre affaire intéressante, Charles Martel et ses exploits fabuleux qui, à Poitiers, mirent une fin provisoire à la mainmise des Musulmans sur notre pays, étant précisé qu’au bout de treize siècles nous commîmes l’erreur funeste d’en oublier l’importance vitale. En revanche les Andorrans, eux, en ont gardé un souvenir vivace gravé à jamais dans les paroles de leur hymne national « le Grand Charlemagne, mon père, nous délivra des Arabes » . Quand vous chantez ce genre de truc depuis tout petit, au garde à vous et la main sur le cœur, forcément ça vous incite à la prudence…dommage que ce con de Rouget de Lisle ait complètement zappé Charles Martel. Entre son étendard sanglant de mes deux et ses féroces soldats à la mords moi le nœud, il eût été bien inspiré d’instiller une dose de djihadisme Allahou akbar égorgeant nos profs et nos fliquetttes…bon, en même temps, le pauvre vieux n’aurait jamais pu imaginer pareille incongruité, reconnaissons-le.
Mais pour en revenir à notre cher petit Présipède et à son allocution de demain-soir, nous savons déjà, ou croyons savoir ce qu’il va nous raconter. Comme je vous le disais l’axe central du propos devrait porter sur une obligation vaccinale de type « soft » -comme il est de bon ton de dire de nos jours- le baratin satellite devant lui servir à se passer sa propre pommade sur une gestion de la crise sanitaire dont il nous rappellera les épisodes les plus glorieux en gommant soigneusement au passage les péripéties calamiteuses. Bon, évidemment c’est de bonne guerre, que voulez vous, il tient le micro, ce gamin, bien idiot serait-il de ne pas s’en servir. Sans compter que ladite allocution ne devrait pas se substituer à celle du 14 Juillet, eh non, bien sûr, qu’est-ce que vous croyez? Covid le 12 et cocorico le 14, faut pas déconner! La Répupu ne saurait exister sans sa jolie fête nationale obligatoirement assortie d’une petite parlote présidentielle. Cela apparaît tout simplement comme incontournable. Donc, finalement nous nous le farcirons deux fois en trois jours, que demande le peuple? Et puis, n’oublions surtout pas son engagement solennel auprès des deux ahuris, là, Mac Fly et Carlito dont il jura sur son pétard (un peu comme le corbeau de la fable) de présenter la photographie pendant son allocution télévisée commémorative, faut il le rappeler, de la Fête de la Fédération -grotesque pantalonnade comme on n’en a plus réussi depuis- bien plus que d’une prise de Bastille tristement conclue, après deux siècles, par l’érection d’un opéra moche comme une usine Est-Allemande des années cinquante. Bref, soyons-en certain, Macrounette parlera aussi Mercredi prochain. Il saisira l’occase d’en mettre une grosse couche à destination des électeurs les plus jeunes, ceux qui, en principe, oublient systématiquement d’aller voter mais qu’il caressera à nouveau dans le sens du poil, notamment en affichant de la manière la plus ostensible les portraits des deux buses précitées. Dame, grâce à l’appui de cette paire de quenouilles, sa cote de popularité auprès des jeunes avait bondi de huit point, atteignant soixante-trois pour cent, ce qui, correctement géré, pourrait lui constituer un avantage décisif en avril prochain. Voilà pourquoi, non seulement Mc Fly et Carlito figureront-ils en bonne place sur le burlingue de Présipède, mais encore installeront-ils leurs gros culs dans deux appareils de la Patrouille de France pendant le survol traditionnel des Champs Élysées… Reste à souhaiter aux malheureux aviateurs concernés que ces deux abrutis se seront préalablement entraînés à dégueuler, bien dans le petit sac, sans quoi la parade prendrait des airs de fin de soirée biturale.

Le coup du variant delta

Ce qui s’est passé la semaine dernière me laisse penser que nous pouvons écarter sans état d’âme l’hypothèse d’une victoire du Rassemblement National à la présidentielle de l’an prochain. Ainsi que nous avons pu le constater en vraie grandeur, même si les deux tiers du corps électoral ont soigneusement évité les urnes, nos petits amis nauséabonds-dédiabolisés de frais n’ont manifestement aucune chance de recueillir jamais une majorité de suffrages. L’énorme bordel qu’est devenu le pays, son invasion par des barbares à l’agressivité haineuse, le déclin qui saute aux yeux, la décadence qui les crève provoquant pas la même l’aveuglement de nos chères élites, j’en passe et d’encore pires, tout cela aurait dû, en bonne logique, faire réfléchir le brave citoyen et le pousser à s’en aller dire leur fait aux ahuris qui nous gouvernent. On n’a tout de même pas si souvent l’occasion de marquer le coup, même si l’élection en cause vise officiellement un objet dont tout le monde se fout éperdument.
La Région, il est vrai, grande invention de l’époque Mitterrand-Defferre, jolie paire de vendeurs de vent et d’illusions naïves, se présente comme une belle pompe à fric dont l’inutilité pour le clampin de base se révèle à ses yeux chaque fois qu’il n’en a aucun besoin manifeste, c’est à dire tout le temps. Les deux zigomars précités, paix à leurs âmes tortueuses, ne manquèrent pas, temporibus illis, de nous vanter à sons de trompes les mérites éminents de la « décentralisation »… on voit bien aujourd’hui la foutaise! A l’exception des impôts supplémentaires et des petites planques à copains découlant de la couillonnade en question, nul n’a pu constater le moindre changement dans l’existence quotidienne du con qui paye. Ce dernier, en conséquence, se moque comme d’une guigne de perdre une partie de son dimanche radieux dans les bureaux cradingues où l’on vote sous le regard suspicieux des fatmas voilées. Même motif et même punition pour les élections chabada-bada, celles qui visent à élire un homme et une femme qui, la plupart du temps, ne couchent pas ensemble, et ce dans le but d’assurer à des assemblées départementales dépourvues de la moindre utilité, un nombre rigoureusement égal de représentants de chaque sexe, la fameuse « parité » dont on nous rebat les oreilles… et que nous regretterons un jour ou l’autre lorsqu’on passera de la notion de sexe à celle de « genre ».
Vue, donc, sous ces aspects assez peu engageants, la démocratie ne saurait attirer les foules enthousiastes, certes. Toutefois, considérant l’affaire sous un autre angle, la possibilité d’aller dire merde à tous ceux, de droite et de gauche, qui depuis plus de quarante ans nous ont foutus, par lâcheté, par bêtise ou par flemme, dans le pétrin infâme où nous nous voyons aujourd’hui plongés, aurait pu au moins motiver l’électeur. L’occasion était belle de porter les suffrages sur les seuls qui n’ont jamais participé à l’entreprise de démolition et qui, par surcroît, on toujours dénoncé, plus ou moins habilement, plus ou moins énergiquement, les causes du désastre. Eh bien non! Les braves-gens, majoritairement conscients de la catastrophe et de ses origines, celles qu’ils constatent tous les jours dans leur environnement immédiat, ferment leur gueule et délaissent l’isoloir. Ils n’y croient pas, bien sûr, et on peut les comprendre, mais ils se laissent ainsi sodomiser sans protester, laissant croire au mec de derrière qu’ils aiment ça et en redemandent. Cela me semble regrettable mais la nature humaine étant ainsi faite et la démocratie ainsi conçue, il ne faut pas s’en étonner, juste peut être se procurer un stock de vaseline afin de se prémunir contre d’éventuels dégâts collatéraux.
Les choses étant ce qu’elles sont, reste à en tirer les enseignements pour l’avenir porteur de lourdes conséquences qui se rapproche à toute allure. Le temps d’une gestation et nous retrouverons de nouveau les mêmes bureaux de vote, sans doute dépourvus cette fois de fatmas voilées, mais dûment approvisionnés en bulletins uninominaux de l’élection présidentielle, l’épreuve reine, l’équivalent démocratique du Prix de l’Arc de triomphe (je m’empresse cependant de préciser qu’à la différence de cette prestigieuse épreuve hippique, le scrutin en cause ne s’appelle pas encore « Qatar Élection Présidentielle »). Dans l’état actuel de nos connaissances, l’affaire se présente comme une équation à deux inconnues: y aura-t-il, d’une part, un ou plusieurs candidats de la « Droite modérée » -c’est à dire la Gauche qui ne s’assume pas- et, d’autre part, Eric Zemmour en sera-t-il ou non? Avant que ces deux points ne soient éclaircis tout pronostic apparaitrait hasardeux. Bertrand ira chercher ses dividendes des régionales, c’est certain, mais les autres rigolos de la Ripoublique, que feront-ils, pas vrai? Difficile de se ranger sous la bannière d’un dissident, et puis c’est l’intérêt de Présipède qu’il soient au moins deux « à droite » et l’intérêt de Présipède ça compte beaucoup, on l’a bien vu, chez nos amis les Ripoublicons… Quant à Zemmour, on le dirait bien prêt à foncer… sauf qu’on ne distingue pas clairement le but de la manœuvre; dans ce genre d’aventure un homme comme lui aurait bien plus à perdre qu’à gagner vu que gagner, justement, ça lui sera très difficile.
La seule certitude qui apparaisse aujourd’hui, à la lumière du dernier scrutin, c’est que Marine Le Pen n’y arrivera pas. Son fonds de commerce représente à peu près 20%, ce qui lui assure pratiquement l’accès au second tour. En revanche, le reste de son électorat potentiel, aléatoire et versatile, pourrait dans l’hypothèse la plus optimiste la propulser aux alentours des 40%; mais elle n’atteindra jamais le seuil de la majorité, et ce quel que soit l’adversaire. Pour tout vous dire, à l’heure actuelle le plus probable pour avril 2022 c’est la victoire de Macrounette. Je vous fous mon billet que les électeurs vont lui en refiler un resucée de cinq années! Le Français sont des veaux, il ne faut jamais l’oublier, ils se laisseront conduire à l’abattoir sans beugler le moins du monde…comme d’habitude. Sauf que ce coup-là, bien sûr, ç’aurait pu être la dernière chance de sortir du cauchemar. Mektoub! comme disent nos nouveaux patrons, nous verrons bien…enfin c’est tout vu, je le crains.

Sur ces considération -peu euphorisantes je vous l’accorde-reste quand même l’inconnue, non pas du Nord-Express, bien entendu, mais du variant delta. Voilà un nouvel avatar du coronavirus dont nous entendons désormais de plus en plus parler dans nos chères gazettes audio-visuelles. Or, depuis le coup du virus chinetoque ça fait un peu comme les vagues de l’océan, ça va et ça vient, ça s’en va (pas complètement) et ça revient en force, ce n’est pas fait de tout petits riens, c’est le flux et le reflux, si vous voulez, ça ne s’appelle pas impunément « la quatrième vague ». Et là, la marée est en train de remonter au point qu’il me semble que quelque chose se prépare pour la rentrée. C’est d’autant plus inquiétant que depuis quelques jours nos grands chef au regard perçant ont tout lâché! La liberté retrouvée c’est tellement chouette que tout le monde en profite, y compris les porteurs du fameux variant, lesquels, forcément, contaminent à qui mieux-mieux les pauvres couillons de leur entourage. Et comme la période est venue des grandes transhumances, il voyage gratos, le virus indien, il s’en va de partout semer sa puissante contagiosité en comparaison de laquelle, paraît-il, la souche initiale de Wuhan semble roupie de sansonnet…à se demander pourquoi on nous avait à ce point enquiquinés pour un virus quasi-inoffensif! Je vois donc arriver, gros comme une locomotive à vapeur des années cinquante, le reconfinement qui nous pend au nez comme un sifflet de deux sous. D’aucuns pourront avancer que ce n’est plus pareil, qu’aujourd’hui une chiée de gugusses sont vaccinés, que les hôpitaux ne craignent plus la surpopulation covidienne et autres arguments certes tout à fait recevables, cependant je le sens venir quand même, le coup du variant delta. La vague d’automne se prépare en été, l’expérience le prouve…sans compter que personne parmi les pauvres bougres de non initiés que nous sommes, ne dispose des informations qui permettraient de démêler le vrai du faux, l’info de l’intox, le bon grain de l’ivraie, tout ça, quoi. En somme nous voilà comme d’habitude dans le brouillard avec des incertitudes massives qui nous pèsent lourdement sur les endosses…après, bon, nous verrons bien, nous survivrons, c’est sûr, juste un peu plus embêtés, certes, mais nous avons l’habitude, n’est-il pas vrai?

Allez, ne jetez surtout pas vos masques et, si vous avez le temps, achetez tout de même quelques kilos de sucre et plein de conserves, on ne sait jamais…

Bien amicalement, toutefois.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN