Monologues de vieux pochetrons

Ce matin le ton est à la perplexité. Derrière Napoléon les effectifs apparaissent plus clairsemés qu’à l’habitude. Pompy -vous vous rendez compte!- a chopé le covid, vaccinée à bloc la pauvre petite se retrouve alitée avec quarante de fièvre, l’eusses tu cru? Une nana qui n’a jamais souffert de la moindre maladie vénérienne en dépit de mœurs passablement désinhibées, la voilà vaincue par cette cochonnerie chinetoque! A n’y pas croire! Et d’ailleurs l’ami Jean Foupallour, privé de son point de vulve favori sur les cuisses de la damoiselle et le string transparent qui en décuple l’attractivité, noie son amertume dans un Ricard bien tassé et râle comme un poux à l’attention de qui veut bien l’entendre.
– « Sacré nom de bordel de notre seigneur (1), on s’est drôlement fait baiser en canards, les mecs! Vaccinez vous, vaccinez vous, qu’ils disaient! Ben on s’est vacciné, bien gentiment, comme des moutons de Panurge (2) et maintenant, regardez, on va tous y passer tel qu’on se voit là, une malédiction ce truc, un vrai calvaire! Mais le pire, si vous voulez mon avis, ça reste le vieux schnok, là, c’est comment déjà? Ah oui, Défraîchy, Môssieur le Professeur Défraîchy, vous savez, le président du conseil de mes choses à Macrouille, vous situez? Eh ben, le mec, vous avez entendu ce qu’il a balancé, dernièrement? Parfaitement! Comme quoi le vaccin, ben c’est pas un vaccin! Tout juste s’il n’a pas ajouté bandes de cons, histoire de bien nous mettre le nez dans notre caca d’ignorants à peine bons à se faire inoculer! Et attendez, y a une suite, le journalope qui lui servait la soupe lui a demandé, tout de même, si c’est pas un vaccin, alors c’est quoi cette denrée? Et l’autre peigne-cul de répondre, oh, bof, on peut dire qu’il s’agit d’une espèce de médicament, si vous voulez! Textuel, je vous jure! M’enfin, voilà un empaffé qui nous serinait sur tous les tons et sans varier jamais d’un poil de zob, comme quoi hors du vaccin point de salut, l’immunité collective, tout ça! Et là, aujourd’hui, comme tout le monde se chope la pistouille, vacciné ou pas vacciné, troisième dose ou pas: une espèce de médicament! Putain d’adèle, tout de même, faut le faire d’être aussi enfoiré, c’est pas pour rien qu’ils lui ont refilé la super légion d’honneur à cette vieille salope, pour le boulot d’enfumeur de service, il n’a pas son pareil, Défraîchy! Une espèce de médicament qui protège contre les formes graves, qu’ils disent, tous, et ça leur suffit…Ben à nous pas, voilà! D’abord ils nous ont vendu un vaccin, ces ordures, pas une espèce de médicament! De plus ils n’en savent absolument rien, que ça protège, juste une supposition et encore mal fagotée parce que figurez vous, ma petite cousine Cameron, celle-là qui bosse à l’hosto…non, pas toubib, non, elle nettoie les chiottes, mais ça n’empêche pas qu’elle voye. Et qu’est-ce qu’elle voit, Cameron Foupallour, hein? Ben plein de vaccinés, des vieux, des jeunes, un peu tout quoi, qu’ils trimballent en réanimation jusqu’à ce que mort s’ensuive, parfaitement! Comment elle est au courant pour le vaccin, Cameron? Ben elle fait pas qu’à voir, elle entend aussi, et du coup elle sait, et moi aussi par la même occase, vu qu’elle en fait profiter la famille. Ben oui, comme elle dit, Cameron, les pauvres malades on les fait intuber, par contre, nous tous on s’est drôlement fait entuber! Vaccinez vous, vaccinez vous qu’y disaient… »

Et là, forcément, à ce stade de la conversation, une nouvelle tournée s’étant trouvée servie dans l’intervalle, il ne peut pas faire autrement que de siffler son pastaga tout neuf, le Jeannot et, par la force des choses, d’interrompre son monologue…il ne faut jamais, car il se trouve toujours en pareil cas quelqu’un pour vous confisquer le crachoir. En l’occurrence Blaise Sanzel! Un phénomène absolu, celui-là, quatre-vingt-seize balais et toujours debout, enfin plus ou moins, bien sûr, avec ce qu’il picole, le vieillardissime, mieux vaut n’en point trop demander; pour tout dire, un contre-exemple ce Blaise, un pousse au crime du point de vue de la Ligue Anti-Alcoolique! La voix claire, ou à peu près, le geste précis jusqu’à la cinquième tournée au moins et l’esprit aussi vif qu’au temps de sa jeunesse, sous le Maréchal! Il en faut, des comme-ça, ils nous font croire, quasiment, à l’immortalité, et pas seulement de l’âme, tout le reste avec… étant précisé qu’il ne se prive jamais de lutiner, le vieux cochon, la pauvre Pompy en sait quelque chose qui le laisse faire sans rouspéter vu que ses parents lui ont enseigné le respect des ancêtres et qu’à titre d’accessoire d’un cul époustouflant, elle possède une palanquée de principes, tous plus catholiques les uns que les autres. Puisse, donc, Le Trés-Haut, la guérir vite du coronavirus et lui épargne ad vitam aeternam le Coranovirus. Et donc, vous disais-je, voilà le camarade Blaise, gardant à portée de main son godet de Lagavulin, qui prend hardiment la parole afin de nous déclarer ce qui suit.

-« Hé bien vous savez, mes jeunes amis (moyenne d’âge soixante quinze, tout est relatif), moi cette histoire de virus me fait juste rigoler. Comment avons-nous pu devenir à ce point idiots, trouillards et pusillanimes? Sérieusement je me perds en conjectures! Je vois bien ce qui se passe depuis deux ans…à vrai dire pas grand chose, juste une espèce de panique quasi-générale face à une maladie qui, somme toute, ne nous fait pas grand mal. Oui, certes, j’entends bien, des gens meurent, et alors? D’abord il s’agit essentiellement de vieillards, et pas n’importe quels vieillards, les plus délabrés, bien sûr, vous n’avez qu’à regarder par ici, sans me vanter moi leur petit virus à sa mémère, il ne m’a même pas effleuré du bout de la queue!… Comment? Ah oui, Maurice, tu as raison, désinfecté comme je suis de l’intérieur ça peut se comprendre, d’accord…. tu en es un autre d’ailleurs, comme Marcel et Jeannot ici présents, protégés de toute infection par l’ingestion massive de solutions hydroalcooliques. L’ivrogne est à l’abri du Covid, voilà qui est prouvé, regardez, par exemple, des gens comme Borloo ou Mélanchon, ceux-là ne risquent absolument rien, à l’inverse des buveurs de flotte impénitents comme le pauvre feu Devedjian, paix à son âme. Et puis je vais vous dire, quelques années avant ma naissance nous avions subi la Grippe Espagnole; d’après les dernières estimations, environ cent millions de morts soit un pourcentage non négligeable de la population mondiale à l’époque. J’ai très bien connu, vous pensez, les gens qui ont vécu cette calamité en direct-live -comme on dit à présent je crois- et je puis donc vous certifier deux choses, la première c’est qu’en termes de gravité le covid apparaît, par comparaison, comme roupie de sansonnet, la seconde consiste à rappeler qu’au sortir de la Grande-Guerre, personne n’aurait pensé une seconde à tout arrêter pour enfermer les gens chez eux à ne plus rien foutre! La saloperie en question, beaucoup y avaient droit, pas mal en crevaient…et voilà tout. Ceux qui guérissaient reprenait le cours normal de leurs activités, les autres on les enterraient et on les pleurait pendant le délai règlementaire. Rien de plus, juste une fatalité catastrophique mais rien à voir avec le cirque d’aujourd’hui. Vous imaginez Raymond Poincaré prenant la parole pour annoncer « nous sommes en guerre » à l’instar de notre petit clown il y a deux ans? Après celle, la vraie, qu’ils venaient de se coltiner! Non, je vous jure la comparaison avec ces temps pas si lointains, (finalement, cent ans qu’est-ce que c’est, après tout, je commence à toucher du doigt le phénomène), la comparaison disais-je ne semble pas très favorable à notre époque. En résumé, nous avons peur de tout sauf de ce qu’il nous faudrait craindre vraiment!… Oui, comme tu dis, Jeannot, l’invasion, parfaitement! Et ça, comme péril grave et imminent on n’a pas mieux en magasin, je vous assure. Sauf que contrairement au Covid, il ne faut surtout pas lutter contre, ce serait discriminatoire et politiquement très incorrect, nauséabond pour tout dire!…Allez Thérèse, remettez-nous ça, c’est toujours autant que les Boches n’auront pas…comme on disait avant, quand ils n’avaient pas encore raflé toute la mise. »

Finalement, les très vieux quand ça s’y met ça ne dit pas que des âneries, peut être ont-ils raison, les Ritals, de remettre Mozzarella au Quirinal; quatre vingts carats, somme toute, ça peut continuer à le faire pendant un paquet d’années!

Bonne semaine à tous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Juron hérité de sa grand-mère (voir DERRIERE NAPOLEON chapitre IV) laquelle, mécréante avérée, conservait toutefois les séquelles d’un catéchisme plus ou moins assimilé.

(2) Une référence littéraire…que non point! Jean Foupallour, Rabelais ça le dépasse de cent coudées mais il fréquentait dans le temps un restaurant dénommé « Le Mouton de Panurge », il connaît donc l’histoire.

L’U.T. Russe

Pour nous autres Franchouilles, en dehors des histoires de covid et des oscillations quantiques de la campagne pour la présidentielle d’avril prochain, il ne se passe absolument rien. Il suffisait d’ailleurs d’assister, mercredi dernier, au spectacle « Présipède devant le Parlement Européen » pour comprendre à la fois que finalement l’Europe tout le monde s’en fout et que nos compatriotes grassement payés pour siéger tranquillement dans l’hémicycle strasbourgeois, s’intéressent infiniment plus à l’attribution prochaine du fromage élyséen qu’aux affaires de l’Union, si tant est qu’il en existât vraiment. Quant au principal intéressé, sa double qualité de candidat et de président-semestriel à la con de cette dernière, donne une idée précise de l’usage qu’il souhaite faire de la seconde. Pour lui, il eût sans doute été plus digne de passer son tour, comme il aurait pu le faire sans la moindre difficulté. Toutefois, vous savez, la dignité on s’assoit dessus; une position comme celle-là c’est l’assurance de disposer d’une chouette tribune hors temps de parole, et d’éclipser par sa brillance les concurrents miteux qui postulent, tant bien que mal, à le remplacer dans trois mois. Comment voulez-vous que la pauvre Marine, la piteuse Pécresse, le petit Zemmour ou le paillasse Mélanchon, fassent le poids devant cette espèce de Belmondo version tafiole, qui joue « Le Magnifique » en séance permanente sur les théâtres les plus grandioses et les plus prestigieux? Pas question de laisser échapper une opportunité pareille, vous pensez, Macrouille grand chef de l’Europe! Trop beau! Un coup de pot de cette envergure, avec une chance sur vingt-sept de choper pile l’alignement des planète, on dirait carrément un signe divin, une bénédiction du ciel, le choix du Père Tout-Puissant! Du coup, il en rajoute, accroche le grand fanion bleu étoilé sous l’Arc de Triomphe, en lieu et place du traditionnel machin tricolore républicouille, évoque le « Peuple Européen », voire carrément la « Nation Européenne », vu qu’il n’est pas à une imbécillité près quand il s’agit de dorer la pilule aux buses susceptibles de voter pour lui. Et donc, là, pour le coup, il fait si ouvertement campagne que les copains Chleus, Ritals, Flamands, Baltes et autres de plus à l’Est s’interrogent in petto sur le point de savoir s’il ne les tiendrait pas un peu pour quantité négligeable. Cela ne se dit pas franchement, dans ces milieux diplomatico-fromagesques on évite, mais il se murmure en loucedé que ces Franchouillards sont tout de même une sacrée bande de peigne-culs. Ce qui, somme toute, lorsqu’on entend les Jadot, Manon Aubry (décidément un patronyme d’andouille mal ficelée) ou Bardella, sans oublier, évidemment, Présipède soi-même, apparaît comme plutôt bien fondé, reconnaissons-le.
Évidemment, la seule vraie question qui se pose pour l’ensemble de nos classes politique et médiatique, reste le résultat du 24 avril 2022 et absolument rien d’autre. Et si l’on en croit le sondage publié ce jour même par le JDD -feuille de chou ni plus ni moins méprisable que la plupart- vous avez 28% de nos concitoyens pour qui la qualité essentielle du président de la répupu serait l’intelligence…autrement présenté, 72% du corps électoral se fout bien pas mal d’avoir un gros con à la tête de l’État! Normal, vous savez, parce que l’intelligence, en fait, ils ignorent absolument ce que c’est. Le concept leur apparaît abscons et étranger. Il semble même surprenant qu’on en trouve autant de l’avis contraire, je présume que bon nombre parmi les 28% précités ont dû répondre au pif. Seulement ça en dit long sur la capacité de l’électeur à voir plus loin que l’extrémité de son tarin, laquelle se situe essentiellement au niveau des mesures anti-covid dont on lui rebat les portugaises depuis vingt-quatre mois. On leur dit à quoi ils doivent accorder de l’importance et ils suivent! Certains, la grosse masse, obéissent au doigt et à l’œil aux consignes des duettistes de choc Castex-Véran, d’autres, moins nombreux mais plus féroces, croyant en cela faire preuve de rébellion démocratique, défilent à grand bruit contre le passe-vaccinal, cassent la gueule aux députés macronnistes et servent ainsi, sans rien y comprendre, la bonne soupe au camarade Présipède. Tant que la controverse majeure portera sur ce satané virus, ses variants et ses tribulations vaccinales, les vraies questions resteront sous le tapis et la réélection du petit bonhomme apparaîtra comme une quasi-certitude. La bêtise et l’aveuglement sont les deux mamelles de la démocratie, nous eûmes maintes fois l’occasion de le constater.
Sauf que, parallèlement aux tracasseries covidiennes et à l’évolution des petites affaires pré-électorales, le monde continue de tourner. On ne le croirait pas, vu d’ici, mais il se passe plein de trucs de partout, souvent assez intéressants, d’ailleurs, pour que le monde entier excepté nous autres s’y intéresse et parfois s’en inquiète. Par exemple, il se déroule en ce moment-même des évènements assez curieux tout à côté de chez nous, enfin je veux dire aux frontières de cette Union Européenne que nous présidons par Macrounette interposée. C’est même plutôt grave, disons-le carrément, puisque notre ami Vladimir Putin s’apprête benoîtement à envahir le Dombass, c’est à dire la partie la plus russe de l’Ukraine.
Remarquez bien, cela ne nous pose pas de problème majeur, j’en conviens, mais tout de même la Russie qui masse une armée à la frontière pas bien loin de chez nous, ça fait grave le buzz, ça demande un peu d’attention moi je trouve. D’autant qu’à l’heure actuelle ce sont les Amerloques qui traitent le sujet en compagnie du sieur Lavrov, l’envoyé du Kremlin. Les Européens eux, ils regardent…enfin pas les Français, bien sûr, qui ont carrément la tête ailleurs, vu qu’ils ont d’autres chats électoraux à fouetter. C’est donc une affaire qui se discute entre grandes personnes, autrement dit sans l’Union Européenne si chère à l’ami Présipède. Seuls concernés, nos potes Allemands, empêtrés dans l’affaire du Nord-Stream, le fameux tuyau qui leur véhiculera bientôt le gaz de Russie. Ils ne savent pas trop sur quel pied danser, nos voisins d’Outre-Rhin, vu que l’administration Biden leur demande de bloquer le truc pour faire pression sur Vladimir, alors qu’ils ne peuvent pas s’en passer, du gaz de Putin. Vous avez aussi des gens comme les Roumains, aux premières loges en tant que frontaliers de l’Ukraine, qui se voient proposer gentiment de recevoir les troupes de l’Otan, histoire d’impressionner l’ours ex-soviétique et qui ne savent pas trop si c’est du lard, vu les subsides que cela pourrait leur rapporter, ou du cochon si jamais le conflit venait vraiment à péter.
Une seule chose apparaît désormais certaine, Poutine se sent très fort. L’Europe il s’en fout et Biden pas plus que ses sbires ne l’impressionnent le moins du monde. En revanche, il tient absolument à réaliser son Unité Territoriale, en abrégé l’U.T. Russe (1), et cela passe obligatoirement par l’annexion de l’Ukraine. Souvenons-nous de la Crimée au temps du merveilleux Barack-Hussein…annexion réussie sans coup férir, avec la désapprobation unanime du monde entier, quasiment. En Crimée, il y est Vlady, et il y reste! Personne n’envisage une seconde de l’en chasser…on lui a collé des sanctions qui ont essentiellement privé nos culs-terreux de leurs débouchés en Russie, le reste n’est que littérature. Pour le Dombass, je vous fous mon billet que ça fera pareil. Et même mieux, vous savez, parce que Robinette, avant même le lancement de négociations sérieuses a trouvé le moyen de déclarer dans une conférence de presse qui devrait rester dans les annales: « Je pense qu’il va entrer, il doit faire quelque chose…on verra bien ce qu’il fait, vous savez, s’il s’agit d’une agression mineure on n’en fera pas un fromage! » Autrement dit, pour le Dombass il a le feu vert, Putin, et croyez-moi si vous voulez mais il va y aller très bientôt! Entre le gâtisme du Président des States et l’incapacité de l’Europe Présipédique, l’U.T. Russe possède un avenir radieux!
Mais ne vous inquiétez pas, cela ne changera rien ni au Passe-Vaccinal, ni à la campagne présidentielle, voilà bien l’essentiel, pas vrai?

En attendant passez un bonne semaine, faites bien attention au Macron… et Omicron!
Amitiés à tous.

NOURATIN

(1) San Antonio l’avait déjà faite il y a soixante ans, celle-là, mais je ne me souviens pas de la référence.

Considérations démocratico-charitables

Ce qu’il y a d’embêtant dans le quinquennat, entre autres inconvénients tous plus fâcheux les uns que les autres, c’est que ça revient toujours au bout de cinq ans. Oui, je vous entend bien, La Palice n’eût pas dit autrement, j’en conviens, mais en attendant, pour tout vous dire, je commence a en avoir ma claque de leurs conneries. Nous aurions tiré encore deux années de plus avec Présipède, il finissait par se prendre pour de bon les pieds dans le tapis et on n’en parlait plus! D’accord, aucune certitude à ce sujet, vous avez raison, et puis, finalement, rien ne permet aujourd’hui d’affirmer en toute certitude que le corps électoral se montrera assez stupide pour réélire ce mec. Rien! D’ailleurs il baisse dans les sondages et, selon les spécialistes (lesquels ne disent la plupart du temps que des âneries, c’est vrai), il devrait en prendre un nouveau coup dans les galoches aussitôt sa candidature officiellement annoncée. Et puis aussi, le bilan des cinq années macronnoïdes, qu’on le veuille ou non, se présente un peu comme un mur de pissotière: si vous enlevez les graffiti obscènes autant qu’orduriers il ne vous reste plus grand chose à lire. Là c’est pareil, il aura pratiquement tout loupé, le petit crevard, il laisse des finances bérézinesques, une dette hymalaïesque, un déficit dantesque, un commerce extérieur padiraquesque, une insécurité publique cauchemardesque, une invasion migratoire titanesque, enfin bref un désastre absolument gigantesque…ou presque! Oui, presque mais pas tout à fait, soyons justes, pour une fois: en cherchant bien on peut trouver du positif. Bien sûr ça ne saute pas aux yeux, c’est le moins qu’on puisse dire, mais en prenant de la peine, en fouillant partout, en soulevant chaque petit caillou avec patience et longueur de temps, on finit par y arriver, vous savez! Ça m’a pompé beaucoup d’énergie en trituration de méninges mais j’ai trouvé un truc à porter à l’actif de son putain de bilan. Oh, pas grand chose, ne rêvons pas, mais tout de même du positif, une initiative que personne d’autre à sa place n’eût osé prendre et qui méritait pourtant de s’y ranger; une bonne action, pour tout vous dire, un acte de charité chrétienne comme on n’en a pas vu souvent en régime républicouille! En bref, il a viré cette espèce de pignouf bicolore de Barbapoux et il a nommé Jean Castex premier ministre! Voilà un brave type, manifestement un peu neu-neu, un fonctionnaire vous savez, de ceux qui fonctionnent comme on leur dit de fonctionner et qui ne cherchent pas à utiliser leur cerveau à autre chose que la mise en œuvre des décisions prises par d’autre. Un brave couillon, en somme, fidèle, obéissant et régulier comme un vrai porte-flingue, tel que personne jamais n’aurait songé à lui confier une fonction de premier plan au plus haut sommet d’un État qui, certes, part un peu en quenouille mais garde malgré tout un statut éminent sinon prestigieux. Vous vous rendez compte qu’ainsi ce pauvre garçon un peu benêt bien que natif de Vic Fezensac (1) apparaît désormais dans la lignée de personnages tels que Michel Debré, Georges Pompidou, Jacques Chirac, Raymond Barre, François Fillon… Certes j’oublie un peu les socialos, ainsi que l’autre rigolo dont j’oublie le blaze…ah oui, voilà, Raffarin voulais-je dire, car ces gens-là eussent un peu foutu en l’air ma démonstration, mais l’essentiel y est: Cachsex premier ministre, voilà ce qui sauve le quinquennat! Un acte à la fois charitable et courageux qui fera date dans la glorieuse histoire de la cinquième raie publique. Comme quoi, vous voyez, on peut se comporter comme un sale petit morveux prétentieux autant que mal inspiré et, parfois -une seule fois en l’occurrence- prendre des décisions dignes d’un saint laïc…et pourquoi laïc, somme toute? Pourquoi ne pas voir, en l’espèce, l’intervention du Saint-Esprit soi-même, descendu sur Présipède sous la forme d’une Jack Lang de feu, ou quelque chose comme ça? Réélu ou pas en Avril prochain il ne manquera sûrement pas de finir au paradis, assis à la droite de Dieu, ou peut être à sa gauche, en même temps comme il dit, car la vie éternelle ne se préoccupe pas de petits détails à la con et s’accommode à merveille d’une ubiquité qui siéra merveilleusement à notre bienheureux petit bonhomme.

Mais une fois justice rendue à sa bienveillance chrétienne one shot, force est de constater que tout le reste est à jeter. Nous étions déjà dans la gadoue et ce petit malotru nous y a encore plus enfoncés tout en avouant y prendre plaisir comme il le reconnut la semaine dernière dans les colonnes foireuses du Parisien. Sauf que l’incapacité crasse de la démocratie à mettre en évidence les questions fondamentales, jointe à la comprenette un peu faiblarde de l’électeur moyen, semblent nous conduire tout droit à une réélection triomphale. Nous savons pertinemment de quoi nous crevons (voir ci-dessus) mais personne n’en parle sérieusement, à part peut être Eric Zemmour mais on ne l’entend plus celui-là, ils l’ont collé sous le boisseau. En revanche nous voyons porter en place publique les controverses les plus saugrenues, genre « faut-il ou non coller ce qui reste de Molière au Panthéon? ». Déjà, ce qui reste de Molière c’est son œuvre, celle-là inutile de la panthéonniser, elle se débrouille très bien sans la Patrie Reconnaissante et, en plus, on ne voit pas l’intérêt de balancer l’auteur de Tartuffe et du Misanthtrope, entre autres bricoles, au milieu d’une tripotée de braves-grands-hommes (et désormais femmes) qui ne lui dépassent pas le niveau du gros orteil. En revanche, on pourrait y foutre des gens comme Pierre Joxe, voire Lionel Jospin, au Panthéon…comment dites vous? Ils ne sont pas encore morts? Ah, bon, je croyais…mais vous êtes sûr que ça empêche?
Bref, tout ça pour vous dire le sérieux de la campagne. Il faut rappeler qu’elle n’est pas censée avoir déjà commencé, celle-là, pour le moment nous n’en sommes qu’à la préparation des hors d’œuvre, les cuistots s’affairent sur les charcutailles et autres amuses-gueules d’avant grosse bouffe. Aujourd’hui, on nous confectionne une Taubira en Primaire Populaire, un plat singulier, insipide, répugnant même, mais propre à attiser l’appétit médiatique pour le détournement d’attention citoyenne. Tout le monde voit bien que la Gauche, quelle qu’en soit la forme et le représentant, personne n’en a plus rien à foutre puisqu’aucun de ces peigne-culs ne possède la moindre chance de se retrouver au second tour. Et pourtant, nos journalopes n’ont de cesse de nous exhiber les Méluche, Jadot, Annie Dalgaud la merde paris (2), Roussel le coco à 1,5 %… il en existe d’autres, je crois, mais Dieu merci on ne les évoque même pas, c’est dire! Tout ce cirque apparaît parfaitement ridicule mais les affaires démocratiques se passent ainsi, et c’est bien le cirque en question qui explique tous les clowns portés à la Présidence de la Répupu depuis près de cinquante ans. Prenez les trois derniers, comme cela nos mémoires resteront bien fraîches, et vous appréhenderez clairement l’ampleur du désastre! Sarko, un paillasse digne de De Funès, Hollandouille, une espèce de Zavatta en plus rigolo, Macrouille un Monsieur Loyal mais en version parfaitement déloyale, un pantin sinistre qui ne devient drôle que lors qu’il se morfle une mandale en pleine gueule. Et avec ça vous voudriez, en plus, retrouver la grandeur de la France, vous? Foutaises de cornecul! La grandeur en question s’en est allée depuis bien longtemps, si tant est qu’elle possédât encore une certaine réalité depuis la disparition tragique du regretté Louis XIV.
Et puis, entre nous, la grandeur aujourd’hui on n’en a plus vraiment grand chose à foutre, ce n’est pas le sujet. Si nous parvenions à nous débarrasser des envahisseurs, voire, plus modestement, à faire cesser l’invasion et à foutre dehors les spécimens les plus dangereux, cela représenterait déjà un résultat fabuleux. Après, il nous serait loisible d’alléger les charges fiscales et sociales, d’assainir les finances publiques et donc, en un mot, de renouer avec une certaine prospérité. Hélas, pour cela il conviendrait absolument de changer la Loi Constitutionnelle, ce qui ne peut se réaliser que par referendum. Manque de pot, les deux qui formulent ce genre de proposition, Le Pen et Zemmour, se taillent des croupières au lieu de s’entraider pour essayer d’y arriver. Le Pen c’est son fonds de commerce, son gagne pain, hors de question qu’elle y renonce; quant à Zemmour, lui, il est amoureux comme un collégien « sans Sarah Knafo il n’y aurait pas eu de campagne » a-t-il fini par lâcher sur BFM TV. Alors vous savez, aucune chance de le voir renoncer pour se mettre au service de la grosse mémère, il fait le beau, ce sacré Zemmour, son souci premier se borne à briller aux yeux de sa belle, le reste vient aussi…mais après, bien après!
Je ne voudrais pas avoir l’air de me répéter, vous savez, mais l’espoir n’est pas de mise. Si ce n’est pas Macron ce sera Pécresse, or, ne l’oubliez pas, Macron-Pécresse c’est cul et fesses! En somme on est foutu.

N’en passez pas moins une bonne semaine et profitez sans retenue de la décrue du covid.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Ravissante petite commune du Gers, ça fleure bon l’Armagnac!

(2) Il m’arrive de la fredonner sur l’air de « Un gamin de Paris », ça donne:

La Maire de Paris, la Maire de-la Maire de,
La Maire de Paris, la Maire de-la Maire de,
La Maire de Paris, la Maire de-la Maire de, la Maire de Paris,
Etc…
Je le reconnais volontiers, ce n’est pas très varié comme paroles, mais chanté sous la douche ça rend pas mal.

L’enquiquineur ou chacun a le président qu’il mérite

Ce sacré Présipède n’en fait jamais d’autres! Le voilà encore une fois pécho en flagrant délit de fausse déclaration, l’animal! Et pas qu’un peu, ce coup-ci c’est du lourd, il raconte n’importe quoi, vous savez, et je vous en administre la preuve illico prestissimo. Alors voilà, ce triste sire confie à qui veut bien l’entendre (c’est à dire tout le monde ou presque) qu’il emmerde, selon ses propres termes, les personnes non-vaccinées. Eh bien moi, je puis vous l’affirmer, et même sous serment si vous y tenez, qu’il s’agit d’une assertion totalement erronée, profondément inexacte et, si je puis me permettre, mensongère! En effet, ayant subi personnellement, en l’espace de dix-neuf mois et dans le haut du bras gauche (toujours), trois injections d’un vaccin Pfizer -dont on me promettait d’ailleurs monts et merveilles- je puis vous certifier sur l’honneur qu’il m’emmerde, Macrouille! Sans compter qu’il n’y a rien de nouveau dans l’affaire, voilà cinq ans, au moins qu’il me court furieusement sur le haricot, l’arsouille, et il avait même commencé avant, ès qualité de ministre de l’économie sous le règne de Hollandouille Premier (et dernier, dieu merci). C’est même l’enquiquineur universel, ce mec-là, l’hurluberlu qui nous aura à peu près tout fait, il n’y a qu’à se pencher pour en ramasser des palanquées, de ses conneries foireuses! Tenez, entre autres, un de ces jours derniers, ayant emprunté la 4L de Marcel Grauburle pour rendre une petite visite à mon grand amour sans espoir de l’Auberge du Pendu (1), je rentrais tranquillement dans le soir, plein de tristesse et de frustration, comme à chaque fois…le cœur est ainsi fait qu’il espère toujours confusément, même lorsqu’il est acquis depuis belle lurette qu’il n’y a rien d’autre à espérer que du désespoir. Et donc, perdu dans mes pensées moroses, je circulais, paisible, sur une belle route du Centre-Var, rectiligne et peu fréquentée, quand tout à coup, subite illumination dans la nuit tombée, fulgurante et inattendue comme l’éclair par beau temps! Putain, un radar! Vicieux et traitre, en rase campagne, comme un lugubre rappel à l’existence délétère de leur Répupu de mes deux! Mais, visez un peu l’embrouille, la bagnole de Maurice, même si vous la lancez full speed, comme on disait au temps où je naviguais, pour accéder au statut d’excès de vitesse faut vraiment invoquer l’intervention divine, vous pouvez me faire confiance! Eh bien non, pas la peine d’aller chercher dans le surnaturel, les duettistes de choc Présipède-Barbapoux y ont pourvu! La limitation à 80 kilomètres/heures vous met la prune assortie du point de permis confisqué à la portée de toutes les bourses, bravo les sales connards, bien joué, vous avez su y faire, surtout avec les Gilets-Jaunes! Dommage que ces derniers aient oublié de bousiller le piège à automobilistes dans lequel je tombai ce soir-là…bon, tant pis mais c’était juste un petit exemple d’emmerdement macronnique: vitesse retenue 81 km/h, quarante-cinq euros si je me grouille de raquer, assortis d’un point ratiboisé dans tous les cas. Merci Macrounette! Si vous y ajoutez le tarif du sans-plomb 98 taxé à plus de 62%, ça vous expédie la frustration amoureuse dans les parages de l’exorbitant! Et tout ça avec la pétrolette hors d’âge de Marcel! C’est y pas de la belle emmerde présipédique, ça? Vraiment pas la peine d’être non vacciné, vous voyez, il arrive à vous emmerder n’importe qui, n’importe quand, n’importe où et même n’importe comment, voilà! Un don de l’enfer, je pense… Et, bien entendu, on pourrait les multiplier à l’infini, les exemples. Alors quand il prétend se contenter d’emmerder les non vaccinés, je rigole…jaune, bien sûr, comme les gilets.

Cependant, il faut croire que les braves-gens aiment bien, finalement, se faire couvrir d’excréments, pour peu que la chose (ben oui) leur tombe sur la gueule du plus haut sommet de l’État. Peut être pas tout le monde, j’en conviens, mais si l’on en croit les sondages, il caracole joyeusement en tête, Présipède, environ dix points devant le trio infernal Le Pen- Zemmour-Pécresse (par ordre d’entrée en scène). Autant dire que sauf accident il a course gagnée! Si notre ami Omicron poursuit sa prometteuse carrière jusqu’en avril prochain, il n’y aura qu’à continuer d’asphyxier le débat par l’omniprésence médiatico-politique de la « crise sanitaire » et le tour sera joué. L’électeur viendra se réfugier sous l’aile protectrice de son emmerdeur favori. Et je vous fous mon billet qu’on va commencer à sortir de la crise vers fin mars-début avril, avec les beaux jours, vous mordez le topo? Du coup, le sauveur, fils de Dieu fait homme…enfin presque, ce sera qui, pour le coup? Eh oui, bien sûr, le petit Manu à sa Bribri! Tous les enfoirés, pétochards, minus-habens, petits et gros bourges, centre-gauche, centre-droit, ventre mou, pleins de soupe, pleins de blé, progressistes, bien-pensants, cathos de gauche, j’en passe et des pires, tout cela votera pour lui, comme un seul homme, et peu importe qui se trouvera en face, ne nous faisons pas d’illusion.
Surtout qu’en face, on ne sait pas trop, ça pourrait se jouer entre, d’une part la mère Le Pen, laquelle ne gagnera jamais à cause du front républicain, c’est à dire tout ce qui est à gauche de Ciotti, ça représente du monde, et d’autre part cette gourde de Pécresse. Parlons-en de Pécresse! Vous vous rendez compte que, pour tenter de se faire entendre au milieu de la cacophonie omicronnesque, elle n’a rien trouvé de mieux que de ressortir le vieux kärcher de Sarko, vous vous souvenez? Mais oui, enfin, le machin qu’il avait remplacé au pied levé par le Kouchner, on aurait mal entendu, sans doute… « Je m’en vais vous nettoyer tout ça au Kouchner« , il aurait dit, Sarko en réalité, et il a tenu parole,…sauf qu’un Kouchner, à part trimballer des sacs de riz factices, ça ne nettoie pas grand chose, il a du confondre avec Carolin, un truc comme-ça. Et donc, l’autre patate, Valoche pour les intimes, nous ressort la même combine foireuse! Hélas, si la donzelle manque de mémoire (et aussi d’un tas d’autres trucs, comme la jugeote, notamment), en revanche les électeurs de l’autre petit rigolo en 2007, eux ne l’ont pas oublié, le coup du kärcher! Parce qu’il apparaît comme le symbole le plus éclatant de la sodomie par eux subie à cette occasion. Il avait promis de bien nettoyer, de laisser les lieux aussi propres qu’il eût espéré les trouver…raté, complètement! En 2012 quand il a encaissé son grand coup de pied au cul expéditoire, c’était encore plus dégueulasse qu’à son arrivée au sommet de la Répupu! Et d’ailleurs, j’en connais beaucoup qui, instruits par l’expérience du kärcher escamoté, s’en sont allés à la pêche au lieu du bureau de vote, en ce jour de mai 2012. Elle avait déjà du mal avec la droite des Républicouilles, la pauvre mémère, là je crois bien qu’elle s’est tiré un sacré pénalty contre son camp. Nous la savions capable de voter et de faire voter Macrouille, comme en mai 2017, nous l’avions vue déchirer la carte du parti pour cause de droitisation, puis revenir sans vergogne se faire adouber par les copains qu’elle avait laissés tomber, et maintenant le kärcher! Elle semble tout de même plus con que nature, non? Ne trouvez-vous pas?
Et, pour finir sur une note optimiste, nous voyons aujourd’hui l’ami Peltier venir rejoindre les rangs de l’équipe Zemmour, belle prise de guerre en vérité! Comment? Plaît-il? Qui c’est ça Peltier? Ah oui, bon évidemment cela ne saute pas aux yeux, j’en conviens, mais Guillaume Peltier occupait jusqu’à ces derniers temps le poste envié de vice-président des Ripoublicons… Jacob l’en a viré, voilà un mois tout juste, pour expression de mauvaise pensée, blasphème si vous préférez. Il avait eu le culot de proférer, cet infâme mécréant, « comment peut-on rester insensible au discours de Zemmour?« , vous vous rendez compte! Et pile à la suite du couronnement de Valoche comme candidate du parti, après qu’elle a balayé ce petit facho de Ciotti! C’en était trop pour ce cher gros plouc de Jacob, Peltier se voyait dégradé sur le front des troupes, un peu à la manière du camarade Dreyfus. Il en a profité pour claquer la porte, ce garçon, et partir chez le coreligionnaire du précité pour y occuper, à ce qu’il se murmure, le poste stratégique de porte parole du candidat Z. Il a fort bien fait et il en faudrait beaucoup qui le rejoignent dans la démarche…sauf que, bien entendu, lâcher la grosse gamelle ça suppose pas mal d’honnêteté et d’abnégation… chez nos politicards c’est plutôt rarissime.
Il y a donc gros à parier que nous conserverons jusqu’en 2027, notre petit chef actuel de l’État, avec ses allures de lopette un peu wokisée et son langage de charretier…chacun a le président qu’il mérite et nos compatriotes ne sauraient faire exception à la règle.

Que la semaine prochaine vous soit agréable et que, vacciné ou non, Présipède ne vous enquiquine pas trop!

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Voir DERRIERE NAPOLEON Chapitre X

2022 le naufrage

Pour bien commencer cette nouvelle année covidesque, vous avez la Macronnerie qui nous administre une belle leçon de copinage républicain! Que voilà une chose admirable, le copinage républicain, lorsqu’il se manifeste par des signes sensibles, comme on dit chez les Curés à propos des sacrements, et que tout un chacun peut ainsi en admirer l’aveuglante réalité. Manque de pot, la plupart des grosses buses que l’on qualifie « citoyens » ne voit rien du tout ou n’y comprend que dalle, et c’est bien dommage car cela pourrait les inciter à la réflexion. Je dis bien « pourrait » car je n’ai guère d’espoir en la matière, c’est foutu, on ne tirera jamais de la démocratie autre chose que le gloubi-boulga fienteux dont tout le monde peut, chaque jour que Dieu fait, percevoir la nocivité imbécile au travers des errements de l’État, des Services Publics et de tous les parasites haut-placés qui s’en repaissent à l’envi.
Et donc, en ce début éclatant de l’an 2022 , qu’est-ce qu’on peut voir, en première page des journaux, entre le nombre des bagnoles cramées par nos gentils sous-produits d’allocations familiales et celui -nouveau record- des contaminations au Sras-cov 2, eh oui, bien sûr, la traditionnelle liste des promus dans la Légion d’Honneur. Il est là, le vrai baromètre du copinage républicain, c’est du plus grand intérêt, croyez-moi, afin de soulever un petit coin du voile, vous savez, pour entrevoir un instant les dessous affriolants de Marianne…Oui, enfin, affriolants pas trop, certes, mais instructifs, ça oui! Par exemple, ce coup-ci, parmi les heureux récipiendaires vous trouvez, pêle-mêle, des gens comme Samia Ghali, la pétroleuse des quartiers-nord marseillais, Rebsamen, dit Rebs (Amen!), le maire PS de Dijon ancien ministre de Hollandouille, opportunément rallié à Présipède. Et puis, dans le désordre, Gérard Collomb, pauvre vieux sorti du coup mais qui a conservé tous ses réseaux; l’ambassadeur de France en Afghanistan (basé à Paris, quand même, pour la tranquillité c’est vachement mieux que Kaboul); Tigana, le fouteballeur; Colagreco, le cuistot de Menton qui vous fait bouffer des petites fleurs à cent-mille balles le kilo; Bluzet, le maître d’hôtel de Matignon (ben oui, quoi, ça rend bien service, zut), Xavier Niel, vous savez « il a Free, il a tout compris » fidèle soutien à dorloter aussi souvent que possible, vu qu’un milliardaire à media, dans une campagne ça fait la différence. Et puis, vous y trouvez une tripotée de membres du conseil scientifique de Macrouille, ceux qui nous inventent toutes les petites combines à la mords moi le virus pour nous empêcher de choper la pistouille et surtout de vaquer librement à nos occupations. Bien entendu au premier rang de la fine équipe en question vous admirerez évidemment Sa Majesté le président, l’illustrissime Professeur Défraîchy, promu au rang super-balèze de commandeur, dites-donc! Il faut dire que ça vaut bien la grosse breloque! Vous vous rendez-compte, sans lui, si ça se trouve, aujourd’hui nous aurions au moins cinquante mille cas quotidiens…bon d’accord, nous en comptons cinq fois plus mais ça n’est pas de sa faute, à ce brave Défraîchy, il a bien quelque chose du bon dieu mais n’en demandons pas trop, flûte! Comment ça, il est gâteux? Certes, admettons, mais il fait ce qu’on lui dit, c’est déjà énorme! Et puis, quand on regarde bien, la Légion d’Honneur ça consiste, somme toute, en une sorte de crotte de bique en ferraille suspendue à un joli ruban rouge, non?
Reste tout de même à finir sur le point d’orgue, le sommet, la cerise blette sur le gâteau pourri: ils ont refilé le machin à la mère Lévy née Buzin. Enfin quand je dis « ils » c’est par pure politesse vu que pareille couillonnade ne peut venir que du plus haut. Vous vous souvenez bien de la fameuse Agnès Buzin, ministre de la santé avant l’ineffable Véran, celle qui remarquait finement que le risque d’importation du Covid depuis Wuhan lui paraissait à peu près nul et observait qu’en tout état de cause la probabilité de propagation serait très faible. Une visionnaire, en somme. Sa gestion de la crise du coronavirus, avant qu’elle ne lâche l’affaire pour s’en aller récupérer une chouette veste aux municipales parisiennes, restera dans les mémoires comme un modèle du genre, aboutissant tout de même à sa mise en examen par la Cour de Justice de la République du chef de mise en danger de la vie d’autrui. On ne va pas faire la fine bouche, n’est-ce pas, tout cela méritait bien une petite récompense, pas vrai? C’est en tout cas ce qu’à dû considérer l’ami Présipède, après tout mieux vaut la promouvoir pendant qu’elle bénéficie encore de la présomption d’innocence, après condamnation ça la foutrait mal!

Tout cela n’a pas grande importance, me direz-vous, et vous aurez raison, on peut n’y voir qu’enfantillages de grandes personnes trop gâtées qui se partagent allègrement les petites joyeusetés de ce monde. C’est vrai, d’autant que de mémoire d’homme, au moins, la breloque en question s’est la plupart du temps retrouvée épinglée au revers des pires escrocs, voyous ou magouilleurs de tout poil. Rien de bien nouveau, donc, sauf que je ne sais pas vous mais moi j’ai tout de même l’impression que, là aussi, le règne macronifique en a rajouté une bonne couche d’ignominie abjecte.

Signe des temps, sans doute. Je crois bien que nous avons largement dépassé le point de non-retour. En 2008, sous la présidence de Sarko, je baptisais mon premier blog Onefoutus, comme ça sans réfléchir, cela m’était apparu comme une évidence. Il y aura quatorze ans bientôt, l’affaire apparaissait déjà comme pliée, liquidée sans espoir. Le délai écoulé depuis, avec la succession des infects qui nous conduisent droit vers le précipice insondable de l’écroulement définitif, n’a pu qu’aggraver les choses. Ce matin j’écoutais Onfray sur Europe 1, pour lui l’invasion n’est pas le fait des musulmans, c’est notre décadence qui permet à ces derniers de nous grignoter petit à petit la Patrie. Et c’est la pure vérité! En quelques décennies, pris dans le tourbillon d’imbécillité qui ravage l’Occident, nous avons tout lâché, tout abandonné, nos règles de vie, l’enseignement de nos enfants, notre culture, notre histoire. En un mot notre civilisation! La seule chose que nous ayons conservée, nous autres franchouilles, c’est cette espèce particulière de bêtise qui nous conduit à ouvrir tout grand les bras et le portefeuille! Comment voulez-vous que les corniauds qui nous regardaient avec une certaine crainte admirative, dans le temps, quand nous avions encore des testicules, ne s’engouffrent pas à présent dans la brèche béante pour nous bouffer tout ce qui nous reste, en attendant de nous éliminer complètement d’une façon ou d’une autre? Pourrions-nous encore réagir? Inverser la tendance? Remettre les pendules à l’heure, comme on dit?
Potentiellement oui, sans doute, en portant aux affaires des gens déterminés et prêts à affronter la résistance farouche des forces dites de progrès, media, administration, juges, enfin tout ce qui nous a détruits à petit feu depuis cinquante ans. Des gens qui commenceraient par nous proposer de modifier la Constitution par referendum pour museler enfin le Conseil Constitutionnel, le Conseil d’État et tous ces magistrats ultra-gauchiards, le véritables détenteurs du pouvoir.
Oui mais voilà, il y aurait bien Le Pen, Ciotti, Zemmour, surtout Zemmour parce qu’il regarde, lui, bien au dessus de l’horizon quotidien du prix du beurre et du kilo de gazoile, sauf que ces gens-là ne possèdent pas la moindre chance de parvenir jusqu’aux manettes. D’ailleurs vous avez vu Ciotti, n’est-ce pas? Éliminé en dépit d’un score remarquablement inattendu…mais insuffisant; on lui préfère la nana botoxée bien propre sur elle qui nous tient de jolis discours empreints de fermeté et qui ne fera rien du tout. On essaie bien de nous persuader qu’elle tiendra compte de Ciotti, qu’elle en fera son ministre de l’intérieur…oui, peut être et alors? Qu’est-ce qu’un ministre de l’intérieur en face des Juges? Rien du tout, que dalle, un malheureux paillasse tout juste bon à donner des coups de menton à la Petit Caudillo. Sans modification de la Constitution sur un certain nombre de points essentiels, rien ne sera possible…et soyez-en certains personne ne fera de referendum, ce ne serait pas convenable, n’est-ce pas! Donc à ce jour, au vu des derniers sondages, nous allons tout droit vers un duel Macron-Pécresse le 24 Avril prochain. Eh bien, vous voulez que je vous dise? Macron-Pécresse c’est cul et fesses! La même chose exactement! Même pas la peine de nous déranger, nous n’aurons qu’à les laisser se dépatouiller entre gens de bonne compagnie. De toute façon ce sera bel en bien foutu, et ce coup-ci sans espoir de salut…
Bonne année 2022, le navire commence à piquer du nez vers le fond, ce sera le commencement du naufrage, les musiciens de proue ont déjà le bas du futal mouillé!
Mais, je vous rassure, la terre continuera à tourner et le soleil à briller de temps à autres, je vous la souhaite donc aussi bonne que possible, avec toute mon amitié.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN