Personne ne les défend contre l’invasion, voilà au moins un point commun entre les Ukrainiens et les Français. Cela dit, la comparaison s’arrête-là. Autant les premiers sont-ils soutenus voire vaguement aidés dans leur lutte désespérée contre l’envahisseur, autant les second peuvent se brosser: la moindre rébellion leur vaudrait la correctionnelle. Tenez, par exemple, sans aller chercher bien loin, le simple fait de publier de pareils blasphèmes pourrait valoir de très gros ennuis à votre serviteur, au cas fort improbable où le présent petit blog perdrait tout à coup sa discrète confidentialité.
Bien sûr, me direz-vous, on ne peut pas fourrer dans le même sac une agression armée brutale avec menace de prolongements nucléaires, et l’envahissement rampant, apparemment pacifique et sur le long terme, d’un État sans défense par des millions d’étrangers qui n’ont rien à y faire. Bien sûr, je ne saurais en disconvenir, sauf qu’au bout du compte la violence russe ne produira sans doute pas tous les effets attendus, alors que la méthode islamique fonctionne à tout berzingue, et d’autant mieux qu’elle bénéficie de la collaboration sans faille des grands décideurs de notre pauvre pays. Les dhimmis qui nous dirigent font plus en faveur de notre islamisation que tous les chars poutinesques pour russifier les régions rétives de l’Ukraine. C’est un peu comme si vous compariez le coronavirus et le coranovirus , le premier on finit par s’en débarrasser à la faveur d’une bonne campagne présidentielle, le second poursuivra de plus belles son implacable progression grâce à la réélection dores et déjà acquise de Présipède.
Dans l’affaire ukrainienne qui, pour le moment, occupe pleinement l’espace médiatique, à la façon de la pandémie pendant les deux années écoulées, nous trouverons tout ce qu’il faut pour maintenir au pinacle notre précieux petit Manu-à-sa-Bribri, le grand Homme d’État qui s’adresse à Vladimir Putin, comme vous et moi au charcutier pour lui demander trois tranches de jambon ou une livre de chair à saucisses. Qui donc s’aviserait, alors que la guerre fait rage à deux pas de chez nous, de confier notre destin à une Le Pen voire, encore pire, à un Zemmour, pas vrai? Je vous le demande! Eh oui, à l’exception d’une minorité d’abrutis inconséquents autant qu’irresponsables, les citoyens franchouilles dignes de ce nom voteront Macrounette comme un seul homme, avec, en supplément de programme, le sentiment réconfortant du devoir accompli. L’affaire m’apparaît pliée, tout espoir de nous dépêtrer des petites papattes du délicieux Présipède semble désormais perdu, en même temps que celui d’inverser si peu que ce soit la tendance invasive afin d’infléchir ce grand remplacement dont la seule évocation pourrait vous conduire tout droit au trabuquet.
C’en serait presque à se demander si, au bout de la longuissime table de marbre blanc qui servit de décor à sa fameuse entrevue kremlinesque, Présipède n’aurait pas manœuvré, mine de rien, pour exciter tout rouge le grand chef des Russes dans ses ardeurs guerrières. Parce qu’une occase comme celle-là, tout de même, il faudrait être idiot pour ne pas sauter dessus à pieds joints. Et il a oublié d’être bête, notre petit bonhomme! D’accord il ne comprend pas tout, mais là, une opportunité pareille, alors qu’en plus il se trouve président en titre de l’Union Européenne, on l’imagine mal la laisser échapper. Il Faut bien se rendre compte, tout de même, de l’exceptionnel alignement des planètes auquel nous assistons ébahis, sacrebleu!
Et voilà pourquoi, au lieu d’essayer de lui murmurer des berceuses, on l’a entendu déballer à Putin des trucs vicieux du genre » la ramène pas trop, vieux schnock, moi aussi, oublie pas, j’ai la bombe atomique… alors si tu veux t’éviter des emmerdes évite de jouer les gros bras avec mézigue! » Et autres petites piques du même genre, propres à agacer l’irascibilité de l’ours mal léché aux grosses pattes griffues. Bien sûr, moi je dis ça-je ne dis rien, ce n’est pas parole d’évangile, toutefois connaissant l’oiseau et son envie irrépressible de nous remettre un bon quinquennat dans la gueule, franchement je ne serais pas plus surpris qu’il travaille en douce dans ce registre. Il n’a pas perdu les leçons de ses illustres prédécesseurs, le bougre, toujours lire un petit passage de Machiavel avant de faire une connerie, comme disait Tonton, et là, en l’occurrence, il dit quoi le Florentin pour éclairer la situation? Ben oui, évidemment, « il fine giustifica i mezzi« , voilà: la fin justifie les moyens! La fin c’est l’Élysée et les moyens, on s’en fout! Dans le cas présent si ça doit être ce tordu de Putin et ses ambitions démesurées d’U.T. Russe, tant pis, c’est machiavéliquement justifié, vas-y Manu le gros fromage est au bout, la victoire en chantant nous ouvre la barrière! Rien à secouer du reste, on fonce! Sans compter ses copains dans le genre Ferrand, lequel crève de frousse à l’idée de se retrouver face aux juges le jour où il chutera du perchoir. Tous ces trous de balle fondateurs historiques de la Répupu qui marche doivent en permanence le conforter à bloc dans l’idée de préférer le réalisme le plus cynique à ses devoirs moraux. Vrai ou faux, je n’en sais rien, en tout cas le résultat est là: en quelques jours il a ratiboisé cinq points à ses adversaires effondrés, Présipède, et, si ça continue ainsi, nous nous éviterons l’inconfort d’aller aux urnes le 24 Avril, parce qu’à cette allure il est foutu de passer dès le premier tour! Et pour peu que les Ruskofs se mettent à balancer quelques missiles à tête nucléaire, il nous réussirait un score à la Chirac 2002, par dessus le marché. Pour tout dire, connaissant bien mes compatriotes et leur manière de réagir à la trouille, je crois que le score de notre Monsieur le Candidat -comme il dit dans ses clips vidéo à la con- sera proportionnel au nombre de macchabées portés au passif de Putin…et vous voudriez qu’il œuvre pour la paix, vous?
De toute façon, il importe que nous nous fassions une raison, cette histoire d’Ukraine pue comme les cagoinces à la turque d’un hôpital de N’Djamena en pleine saison sèche. Je l’avoue, j’avais jusqu’alors une plutôt bonne opinion du camarade Vladimir. Un type qui fait régner l’ordre et qui repousse systématiquement l’immigrant islamique hors de ses frontières, ça fait terriblement envie, surtout quand on subit depuis des décennies une situation exactement inverse. D’ailleurs je n’étais pas le seul à penser de la sorte, Zemmour et la mère Le Pen manquaient rarement l’occasion de comparer nos dirigeants faiblards et pusillanimes à l’inoxydable patron du Kremlin. Résultat, maintenant on les colle au ban de la société! Les amis du monstre affreux, du nouveau führer qui ne fait pas fureur chez les bien-pensants. On oublie juste de rappeler la saloperie des Amerloques comme Barack Hussein, le Prix Nobel de la Paix et Robinette, le terrasseur de Trump, de même que la veule stupidité des Européens, tous ces gens-là ayant souverainement méprisé la Russie Poutinienne au point d’en pousser le président aux pires extrémités. Considérer Putin comme un interlocuteur digne de ce nom, voire comme un partenaire fréquentable, au lieu de le regarder en fronçant les naseaux, à l’instar d’un excrément aux relents facho-soviétiques, lui eût sans doute évité de basculer du mauvais côté de la force. Au lieu de cela on lui a installé plein de missiles tout autour, ce qui ne saurait constituer, évidemment, un procédé de nature à calmer les énervés chroniques issus du KGB. Et désormais on voue aux gémonies ceux qui plaidaient pour un rapprochement avec l’affreux! Décidément nous ne cesserons jamais d’être cons!
Alors voilà où nous en sommes maintenant: après deux années de virus chinetoque, nous partons allégrement pour autre chose, une espèce de virus russe, si vous voulez, et contre lequel il n’existe même pas de vaccin…tant mieux ça nous évitera au moins l’obligation de montrer notre Q r code à tous les passants! Le plus étonnant, dans tout cela, c’est qu’un clou chasse l’autre, une bonne guerre en Ukraine et nous voilà guéris! C’est à se demander, tout de même, si l’on ne nous aurait pas pris un peu pour des andouilles…
Mais non, je n’ose pas l’imaginer, bonne semaine à tous et faites bien attention aux bombinettes, Poutine en a plein les silos!
Et merde pour qui ne me lira pas.
NOURATIN
vive poutine et mort aux cons
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Ça va faire une hécatombe!
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Noooon ! J’veux pas mourir !!!! (il paraît qu’on est toujours le con de quelqu’un !)
😉
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Eh oui, Nouratin, fini le virus et bonjour le virusse ! Je ne crois pas trop aux bombes nucléaires, mais par contre, avec toutes ces sanctions, je me dis que l’hiver prochain risque d’être rude : soit nous aurons du gaz et du pétrole à un prix prohibitif, soit nous n’en n’aurons pas suffisamment pour chauffer les chaumières comme la mienne. Déjà qu’avec le prix du gazole – sans sanctions – je reste le plus possible chez moi pour pouvoir boucler mes fins de mois. Sans compter les pénuries de ceci ou de cela. Achetez des voitures électriques, qu’ils disent !! Mais qui fournit les pièces pour les construire ?
Ca va être chouette, avec le poudré une fois de plus à la tête de l’état ! (mais il n’aura pas ma voix, tout comme la fois précédente, d’ailleurs !)
Finis mes rêves fous de sortie de l’OTAN et de l’UE !
En attendant, on parle de l’Ukraine, mais on occulte gentiment la guerre au Yémen. Et peut-être aussi dans d’autres pays (Mali…)
Punaise ! Parfois la vie n’est pas belle ! Heureusement qu’on a des amis !
Gros bisous.
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Hélas, nous n’avons pas encore fini d’en voir, ce monde est assez déprimant…
cela dit, je ne suis pas trop pressé de partir dans l’autre!
Gros bisous.
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La disparition du QR code, je n’y crois pas trop. Maintenant qu’il est en place et à peu près accepté par tous les glandus qui croient que la réélection de Présipède vaut toutes les assurances-vie du monde d’avant, ainsi que par tous ceux qui n’ont encore rien compris, je ne vois pas pourquoi notre Manu-à-sa-Bribri ne demanderait pas sa prolongation, à titre temporairement définitif. Amitiés
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Au point où nous en sommes, en effet…
Amitiés.
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C’est difficile de commenter « l’incommentable ». La semaine dernière, je parlais de « bruits de bottes », le Dombass » me rappelant singulièrement l’affaire des « Sudètes ».. Aujourd’hui, j’ai l’impression très désagréable que les opérations militaires en ukraine commencent à s’éterniser, et plus cela va durer, plus le conflit va se durcir avec des risques de plus en plus importants d’escalade. Quant à l’élection, Macron était déjà pratiquement assuré de sa victoire, maintenant la question ne semble même plus posée. Nous nous attendions à être matraqués économiquement parlant, mais nous risquons d’avoir, en sus, de gros problèmes de sécurité. Il va falloir une sacrée dose de philosophie pour garder encore un soupçon de moral.
Bonne semaine, quand même, à tous toutes.
Amitiés, cher Nouratin.
Gilles
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Vous avez raison, il va falloir s’accrocher à ce qui nous reste…pas grand chose,
en fait, peut être bien que, ce coup-ci, on est foutu pour de bon!
Amitiés et courage.
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Quel bonheur d’être octogénaire! Je ne verrai pas le grand remplacement. Je ne connaîtrait peut-être même pas la fin du quinquennat Macron. La vie est belle!
Amicalement
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Je partage votre philosophie, et depuis….un certain temps, bien que je sois un petit jeunot par rapport à vous, enfin….les 80 balais approchent, quand même à grands pas.(lol)
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Oui, bon, peut être faudrait-il regarder la question sous un autre angle,
après tout rien ne presse à ce point là!
Amitiés.
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Médusée, je suis, par ce texte ! Rien a redire, rien à ajouter ! Bravo cher Nouratin, et si on veut, ça rime avec Putin !
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Merci, Mildred. Au fait, je rime aussi avec crétin mais n’en suis pas plus fier pour
autant!
Amitiés.
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