Bougez pas, je reviens…

Tiens, c’est curieux, cela ne m’avait pas, jusqu’à présent frappé, mais je viens à l’instant de constater la coïncidence entre les accords d’Évian du 19 mars 1962 et les exploits du feu-camarade Mohamed Merah à l’école israélite de Toulouse le 19 mars 2012. Comme quoi ce sacré Momo avait fêté à sa manière le cinquantenaire du fameux protocole d’accord qui marqua le grand commencement du baissage de culottes franchouille face à une Algérie triomphante sur le joli tapis vert de l’Hôtel du Parc. Je comprends bien que personne, parmi les gens censés nous informer, n’ait jugé nécessaire d’établir un quelconque rapprochement entre deux évènement, certes séparés d’un demi-siècle mais totalement indissociables, dans la mesure où le second découle sans conteste du premier. L’affreux assassin islamiste, directement envoyé au Paradis d’Allah par la grâce des bastos du RAID, n’en était pas moins Algérien pur fruit, en dépit d’une double nationalité à caractère purement alimentaire. Ces fameux accords de 62 qui accordèrent à la partie adverse le droit d’entrer chez nous comme dans une pissotière, soulevèrent le couvercle d’une boîte de pandore qui ne s’est plus jamais refermée depuis lors. Nos chers vieux duettistes Giscard-Chirac, paix à leurs âmes, en rajoutèrent ensuite une grosse couche avec un regroupement familial qui nous conduisit à subir l’invasion la plus implacable, celle qui aboutira un jour ou l’autre, si rien ne change, à notre disparition définitive. Sous l’autorité des Juges, toujours prêts à faire dire à la loi des choses qu’elle n’avait pas le moins du monde envisagé, chacun de ceux qui se succédèrent ensuite à la tête de notre chouette Répupu, depuis Mitterrand jusqu’à Macron ajouta sa petite pierre à l’édifice, pour en arriver à ce que nous constatons aujourd’hui dans nos villes et même dans nos villages: le grand remplacement en marche (oui, comme la République à Manu, ça va tout dans le même sens).
Et donc, pas plus tard qu’hier, le Manu en question nous prononçait un chouette discours devant un parterre de rapatriés, de harkis, de juifs d’Algérie, de familles de disparus, d’indépendantistes et de militants contre l’indépendance, comme dit Le Monde. Et aujourd’hui même, on le retrouve où, notre bon petit Présipède? Eh oui, à Toulouse, pour faire don de sa personne aux cérémonies organisées par le CRIF à la mémoire des victimes juives de Mohamed. Pas des autres puisqu’aussi bien ils n’ont qu’à se dépatouiller, ceux-là, on ne va tout de même pas brouiller les cartes alors qu’Isaac Herzog, le Président d’Israël en personne a fait le déplacement. Et pour l’occase, l’ami Macrounette vient flanqué des deux losers qui l’ont précédé dans la fonction suprême, à savoir Sarko et Hollandouille, beau trio de baudets comme disait ce visionnaire de La Fontaine. Tout ce joli monde fait donc assaut de beaux sentiments, genre plus jamais ça, halte à la bête immonde et autres fadaises du même tonneau, sans trop s’étendre sur le véritable fond du problème. On ne peut tout de même pas expliquer devant tout le monde qu’une partie significative de la société franchouille est désormais constituée de musulmans fanatiques, antisémites, anti-chrétiens et carrément anti-français, les descendants des Fellaghas ne pouvant décemment pactiser en aucune façon avec l’ennemi héréditaire. Toutefois ce n’est pas grave, l’important étant de commémorer la tuerie tout en rendant hommage aux victimes, ce qui, certes, fera une belle jambe à ces dernières, mais fournira une superbe occasion à ces Messieurs de prononcer de remarquables discours propres à susciter émotion et recueillement dans les chaumières. Inutile de dire que, pour un garçon comme Macrounette, l’opportunité de parler d’autre chose que la guerre en Ukraine sans pour autant obérer son temps de parole électoral, c’est carrément pain bénit.
En même temps, disons-le tout net, il n’a pas trop de souci à se faire pour sa réélection, notre sympathique petit Jupiter Élyséen. Depuis le temps que nous le savons (de Marseille), la chose se confirme au fil des mois, des semaines et des jours. Les deux pauvres exclus qui lui tiennent compagnie à Toulouse doivent bien le jalouser, vous savez, le premier tristement battu en 2012 par une espèce de couille molle, j’ai nommé le second, lequel n’a même pas pu se présenter à nouveau en 2017 en raison d’un score prévisible proche de celui qui attend sa copine Hidalgo le mois prochain. Alors me direz vous, à vaincre sans péril on triomphe sans gloire! Certes vous répondrai-je mais de nos jours, vous savez, la gloire on s’assoit dessus. Et tous ces gens là, Sarko et Hollandouille en tête, eussent largement préféré se se brosser de gloire tout en triomphant sans péril, comme Présipède d’ici trois semaines si les petits cochons ne le mangent pas. Il s’en est bien trouvé, remarquons-le, un gros, de cochon, en l’occurrence Sa Majesté Gradubide, le Président du Sénat, pour aller chercher des poux dans la perruque du Chef de l’État, au motif qu’une élection sans débat entraînerait l’illégitimité de l’élu. Cependant, comme les choses sérieuses se passent dans les urnes et non à la télé, tout le monde a bien compris qu’il s’agissait-là des conséquences mineures d’une digestion sans doute un peu lourde. Quoi qu’il puisse en être et sauf cataclysme hautement improbable, Macrouille sera réélu le 24 avril prochain. Il se débrouillera comme il pourra avec les scories ingérables de son premier quinquennat et des quelques autres calamiteux qui l’ont précédé, mais ne vous inquiétez pas pour lui, ça ira très bien. Pour nous, en revanche, cela risque de se révéler beaucoup plus dur, que voulez-vous, il nous faudra faire avec, je dirais bien à la guerre comme à la guerre, sauf que, par les temps qui courent, cela apparaitrait sans doute assez malvenu.
La guerre, évidemment, il va falloir nous la fader avec tout les ennuis que ce genre de connerie comporte. Cela dit, restons tout de même un peu sérieux, ceux qui morflent grave, ce sont les Ukrainiens, les pauvres, nous autres, confortablement installés dans notre douillette quiétude en attendant que le Djihad nous en fasse passer le goût, nous n’avons à déplorer qu’une hausse provisoire du prix des carburants, ainsi que le désagrément de voir surgir ex-abrupto le Général Pénisbrandi dans nos télés, compensé toutefois par la disparition totale de l’illustre Professeur Défraîchi desdits écrans. Pour le reste, il ne semble pas que le tarif de la baguette ait augmenté de manière significative, quant à la pénurie de Russes en villégiature sur nos côtes méditerranéennes, nous la compenserons par l’arrivée massive de réfugiées Ukrainiennes, certes moins pétées de thunes, mais souvent d’un commerce plus agréable que les Ruskofs précités.
Sur ce dernier point, il faut quand même nuancer le propos. On nous raconte, comme toujours, la jolie fable des petites mamans, chassées par les missiles et la soldatesque poutiniens, qui vont se réfugier chez nous avec leurs petits nenfants traumatisés par les bombardements . Certes c’est vrai. Mais en partie seulement. Parce que rien n’est jamais simple dans notre monde halluciné, et parce qu’un Ukrainien blond aux yeux bleus peut en cacher un autre beaucoup moins caucasien, si vous voyez ce que je veux dire. Un tiers des réfugiés qui fuient l’Ukraine se révèlent tout ce qu’il y a de plus africain, Algériens, Ivoiriens, Marocains, Congolais, mais soyons justes, on trouve aussi quelques asiatiques, Afghans, Pakistanais, bref des jeunes gens bien sous tout rapport qui profitent de l’aubaine pour entrer dans Shengen. Vive le couloir humanitaire, rien à voir avec les forêts de Biellorussie, l’essayer c’est l’adopter! Moyennant quoi, ce sera comme d’habitude, nous ne manquerons pas de voir rappliquer chez nous, parmi les petites mamans et leur blondinette progéniture, de nouvelles hordes sauvages qui ne manqueront pas, comme leurs copains déjà installés, de venir nous pourrir la vie aux frais de la Princesse, enfin de la Répupu, enfin avec les quatre sous qui nous restent, quoi! Mais ce que je vous dis, n’est pas bien du tout, soyez-en certain, car il ne peut pas y avoir deux catégories de réfugiés, deux poids deux mesures, voyez-vous? C’est avec des nauséabonderies de ce genre qu’on finit par se retrouver en correctionnelle. Je ferme donc, sur le champ, mon ordinateur et disparais de la circulation pendant quelques temps!
Bon, naturellement je plaisante, n’est-ce pas, mais je vais quand même suspendre mes activités bloguesques pour un petit mois, histoire de finir dans les délais un gros boulot que j’ai entrepris et qui doit impérativement s’achever avant fin avril.

Veuillez m’en excuser, mais surtout ne bougez pas, je reviens dès que j’ai terminé!
Amitiés à tous et surtout, conservez vous bien.

Et merde pour qui ne lira pas.

NOURATIN

Dans les plaines de l’Ukraine

-« Merde alors, quelle vacherie, tout de même, la guerre! On n’en a pas fini avec le Covid que nous voilà déjà à nous colleter avec le virus russe! Y a pas de bon dieu, on ne s’en sortira jamais, parole! Vous vous rendez compte, je m’en vais pépère mettre mes dix balles de sans-plomb 98 dans ma 4L…ben oui, elle tolère que ça, la pauvre vieille…et alors, vous savez pas? Quatre litres, putain! A peine de quoi la ramener au garage, avec ce qu’elle bouffe, la salope! Non mais des fois, on va où là? L’essence plus chère que le pinard! Du jamais vu! Les horreurs de la guerre, quoi, terrible! »
Ce cher Grauburle, en effet, même s’il voit le conflit poutinesque par le petit bout de la lorgnette, on le sent réellement déstabilisé, inquiet, voire carrément angoissé, face à des embarras qu’il n’imaginait pas voilà à peine deux semaines. Et là, en ce matin grisouillet d’un mars moins pimpant qu’on n’aurait pu l’espérer vu qu’il pleuvasse et qu’on se les gèle comme en novembre, il nous a attaqué l’apéro dominical à l’absinthe, rien que ça! Une nouvelle lubie qui l’amuse beaucoup, vous savez, la petite cuiller avec le sucre et la verte qui tombe goutte à goutte dessus; sans doute le côté poétique lui échappe-t-il complètement, Verlaine, Baudelaire, tout ça il n’en a rigoureusement rien à foutre. Marcel, en revanche il apprécie les délices de l’attente parce qu’ils exacerbent le désir et magnifient le plaisir de la picole, apaisante autant que salvatrice des petites déprimes quotidiennes, accessoires obligés d’une existence quelque peu merdeuse. Et la première gorgée, systématiquement accompagnée d’un claquement de langue limite orgasmique, lui apparaît visiblement comme le plus chouette jour de sa vie, chaque fois renouvelé pour le prix dérisoire d’une petite dose du fabuleux poison.
Jean Foupallour, lui, resté au Ricard par un attachement viscéral frisant l’indéfectible, ne manque jamais une occasion de se payer sa gueule, à Grauburle, ce qui le conduisit, ce matin, à une prise de parole dont la causticité se trouva renforcée par une imprégnation alcoolique déjà bien installée.
– » Dis donc Marcel, concernant le prix du super, finalement t’aurais qu’à lui coller de la verte dans le réservoir, à ta bagnole, si elle met aussi longtemps que toi à se l’enfiler t’es sauvé question consommation, même plus besoin de la sortir du garage, dis donc, ça serait plus la peine! »
A vrai dire, nous avons tous du mal à saisir l’articulation du raisonnement, mais, sans laisser à personne le loisir de l’interroger sur les tenants et aboutissants, cet abruti poursuivit tout de go sans même se préoccuper -momentanément, certes- du sort de son verre vide.
« Et puis vous savez, les potes, cette affaire d’Ukraine, bien sûr ça emmerde pour tout un tas de raisons à la con, mais au fond, moi, les histoires entre Russes, je me demande bien ce qu’on en a à brandouiller. Normalement, si on n’était pas cons comme des balais-brosse, ça devrait nous en toucher une sans faire bouger l’autre! Vous voulez que vous dise ce que j’en pense vraiment, moi? Ben voilà… »
Alors, aussi sec et sans préavis, prenant pour l’occasion l’accent du Père Tuszduku (1), il se mit à beugler sur l’air des « Yeux Noirs »!

« Dans les plaines
De l’Ukraine,
Un cosaque
L’air comaque
S’en allait un jour
A Saint Petersbourg
Voir sa Pétrouchka,
Son amour.

Merd’mes couilles me grattent (bis)
Me gratouillanski
Me gratouillanska,
Si j’me coupe les couilles
Fini la gratouille
Oui mais pour baiser
J’suis couillé!
Zob!
« 

Voilà, bon prince je vous fais grâce du reste, la paire de couplets suivants étant de la même veine et aussi parfaitement déplacés, dans les présentes circonstances, que le refrain susvisé à base de testicules, repris en chœur, toutefois, par vingt poitrines, dont celles non négligeables de Marlène et de Pompy (2) totalement acquises à la cause du chanteur, lequel fut à la fin très applaudi. Nous le priâmes cependant de bien vouloir réprimer son envie de bisser, la première prise se révélant la bonne, comme on eût dit à Hollywood et aussi du côté de La Villette (mais pour des raisons différentes).

Cela dit, afin de rasséréner autant que possible ce brave Grauburle, je l’informai de la toute récente décision de notre excellent Premier Ministre, lequel nous promet pour le 1er Avril prochain, en guise de poisson, une ristourne de quinze centimes sur le prix du litre de carburant.
Ce que le vieux Maurice, remettant à plus tard l’absorption massive de son demi-pression, releva aussitôt en ces termes fleuris:
-« Ah oui, t’as raison, vise un peu l’enfoiré, dis donc, au lieu d’un truc sérieux, genre TIPP flottante, histoire de compenser l’augmentation énorme de la TVA, le mec il nous fera un rabais à la pompe! Mais attention, hein, c’est pas le prix qui bouge, j’ai bien regardé! Par exemple Marcel, tu paiera tes dix balle d’essence moins une remise spéciale, genre trois fois quinze centimes vu que d’ici la fin du mois y a pas de raison que le prix du baril continue pas sa progression. Donc, si je mords bien le topo, l’idée c’est: l’État vous ratiboise presque deux Euros par litre mais Macrounette, dans son immense générosité, vous rend quinze centimes, pensez bien à lui les 10 et 24 avril prochains! »
Et Foupallour, sur l’air bien connu (3) des Charlots:
-«  Merci Macron,
Merci Macron,
C’est un plaisir de voter pour vous,
On est heureux comme des fous..
. »

Ce sur quoi, Maurice:
-« Bon, ça va, Jeannot, ferme un peu ton claque-merde, il commence à nous les briser, ton tour de chant, je parle sérieusement, moi! Pour tout vous dire, quand je les vois arriver, ces olibrius, Présipède, Cachsex, le petit pédé, là, ah oui, Attal, Véreux, le vacciné de ces dames, enfin toute cette racaille de mes deux, ça me donne envie d’aller au refile! Surtout qu’on est parti pour se les refader encore cinq ans! Je ne sais pas si vous vous rendez bien compte: cinq ans! Moi oui, je réalise grave, parce qu’à quatre-vingt deux piges passées ça représente un horizon vachement brouillardeux, ça sent le coup de tabac, comme on dit dans la marine! »

-« Ne m’en parlez pas! reprit aussitôt Blaise Sanzel, je friserai les cent-deux ans, à la fin du prochain quinquennat! Moi je veux bien tout ce qu’on veut mais je ne vous garantis pas d’y assister. D’ailleurs, je ne vous le cache pas, franchement là j’en ai un peu ma claque. J’aurai tout vu, vous savez, mes amis, le commencement et la fin de pas mal de choses, à commencer par la guerre, la vraie, celle où on vous tue sans même vous en demander la permission; celle où les petits malins -dans mon genre, je le reconnais- au lieu d’aller au casse-pipe s’en mettent plein les fouilles à la faveur des circonstances. J’ai connu la Troisième, puis la Quatrième, puis la Cinquième Républiques, toutes finalement plus connes les unes que les autres. Avec les deux première qui colonisaient l’Afrique j’ai continué à faire mon beurre -non Jeannot, pas de cacao, ivrogne!- et avec la dernière j’ai constaté la dégringolade irréversible, la gestion du pays par des comiques de cirque! Pas un président sérieux depuis la mort de Pompidou, rien que des clowns! Et puis l’invasion musulmane qui nous étouffera progressivement jusqu’au dernier soupir national, je le sens qui arrive, celui-là! Et aujourd’hui, de nouveau, la guerre à nos portes! Mince alors, qui l’eût cru? Pas moi en tout cas, et celle-là je n’en verrai sans doute pas la fin… Nous entrons dans une période trouble, dangereuse, incertaine, avec Macrounette comme pilote! Excusez-moi mais je le sens moyen, ce coup-là, vous voyez… Quant à vous, Maurice, ne vous faites aucune illusion, croyez-en mon expérience personnelle, si ça se trouve, avec la santé insolente que vous affichez vous en avez encore pour trois quinquennats de merde…je ne suis pas certain, toutefois, qu’il faille vraiment vous le souhaiter… »
Ce sur quoi, l’air pensif, un peu absent, il vida cul-sec son gin-fizz façon Thérèse, celui avec surtout du gin pour que ça conserve à la perfection le parfum subtil du genièvre, et se tut.

A votre bonne santé et conservez vous bien jusqu’à dimanche prochain.
Amitiés à tous.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN


(1) Voir DERRIERE NAPOLEON chapitres IX et suivants.
(2) Ibid.chapitres II et V.
(3) Bien connu à condition de l’avoir entendu il y a un bon demi-siècle.

Le virus russe

Personne ne les défend contre l’invasion, voilà au moins un point commun entre les Ukrainiens et les Français. Cela dit, la comparaison s’arrête-là. Autant les premiers sont-ils soutenus voire vaguement aidés dans leur lutte désespérée contre l’envahisseur, autant les second peuvent se brosser: la moindre rébellion leur vaudrait la correctionnelle. Tenez, par exemple, sans aller chercher bien loin, le simple fait de publier de pareils blasphèmes pourrait valoir de très gros ennuis à votre serviteur, au cas fort improbable où le présent petit blog perdrait tout à coup sa discrète confidentialité.
Bien sûr, me direz-vous, on ne peut pas fourrer dans le même sac une agression armée brutale avec menace de prolongements nucléaires, et l’envahissement rampant, apparemment pacifique et sur le long terme, d’un État sans défense par des millions d’étrangers qui n’ont rien à y faire. Bien sûr, je ne saurais en disconvenir, sauf qu’au bout du compte la violence russe ne produira sans doute pas tous les effets attendus, alors que la méthode islamique fonctionne à tout berzingue, et d’autant mieux qu’elle bénéficie de la collaboration sans faille des grands décideurs de notre pauvre pays. Les dhimmis qui nous dirigent font plus en faveur de notre islamisation que tous les chars poutinesques pour russifier les régions rétives de l’Ukraine. C’est un peu comme si vous compariez le coronavirus et le coranovirus , le premier on finit par s’en débarrasser à la faveur d’une bonne campagne présidentielle, le second poursuivra de plus belles son implacable progression grâce à la réélection dores et déjà acquise de Présipède.

Dans l’affaire ukrainienne qui, pour le moment, occupe pleinement l’espace médiatique, à la façon de la pandémie pendant les deux années écoulées, nous trouverons tout ce qu’il faut pour maintenir au pinacle notre précieux petit Manu-à-sa-Bribri, le grand Homme d’État qui s’adresse à Vladimir Putin, comme vous et moi au charcutier pour lui demander trois tranches de jambon ou une livre de chair à saucisses. Qui donc s’aviserait, alors que la guerre fait rage à deux pas de chez nous, de confier notre destin à une Le Pen voire, encore pire, à un Zemmour, pas vrai? Je vous le demande! Eh oui, à l’exception d’une minorité d’abrutis inconséquents autant qu’irresponsables, les citoyens franchouilles dignes de ce nom voteront Macrounette comme un seul homme, avec, en supplément de programme, le sentiment réconfortant du devoir accompli. L’affaire m’apparaît pliée, tout espoir de nous dépêtrer des petites papattes du délicieux Présipède semble désormais perdu, en même temps que celui d’inverser si peu que ce soit la tendance invasive afin d’infléchir ce grand remplacement dont la seule évocation pourrait vous conduire tout droit au trabuquet.
C’en serait presque à se demander si, au bout de la longuissime table de marbre blanc qui servit de décor à sa fameuse entrevue kremlinesque, Présipède n’aurait pas manœuvré, mine de rien, pour exciter tout rouge le grand chef des Russes dans ses ardeurs guerrières. Parce qu’une occase comme celle-là, tout de même, il faudrait être idiot pour ne pas sauter dessus à pieds joints. Et il a oublié d’être bête, notre petit bonhomme! D’accord il ne comprend pas tout, mais là, une opportunité pareille, alors qu’en plus il se trouve président en titre de l’Union Européenne, on l’imagine mal la laisser échapper. Il Faut bien se rendre compte, tout de même, de l’exceptionnel alignement des planètes auquel nous assistons ébahis, sacrebleu!
Et voilà pourquoi, au lieu d’essayer de lui murmurer des berceuses, on l’a entendu déballer à Putin des trucs vicieux du genre  » la ramène pas trop, vieux schnock, moi aussi, oublie pas, j’ai la bombe atomique… alors si tu veux t’éviter des emmerdes évite de jouer les gros bras avec mézigue! » Et autres petites piques du même genre, propres à agacer l’irascibilité de l’ours mal léché aux grosses pattes griffues. Bien sûr, moi je dis ça-je ne dis rien, ce n’est pas parole d’évangile, toutefois connaissant l’oiseau et son envie irrépressible de nous remettre un bon quinquennat dans la gueule, franchement je ne serais pas plus surpris qu’il travaille en douce dans ce registre. Il n’a pas perdu les leçons de ses illustres prédécesseurs, le bougre, toujours lire un petit passage de Machiavel avant de faire une connerie, comme disait Tonton, et là, en l’occurrence, il dit quoi le Florentin pour éclairer la situation? Ben oui, évidemment, « il fine giustifica i mezzi« , voilà: la fin justifie les moyens! La fin c’est l’Élysée et les moyens, on s’en fout! Dans le cas présent si ça doit être ce tordu de Putin et ses ambitions démesurées d’U.T. Russe, tant pis, c’est machiavéliquement justifié, vas-y Manu le gros fromage est au bout, la victoire en chantant nous ouvre la barrière! Rien à secouer du reste, on fonce! Sans compter ses copains dans le genre Ferrand, lequel crève de frousse à l’idée de se retrouver face aux juges le jour où il chutera du perchoir. Tous ces trous de balle fondateurs historiques de la Répupu qui marche doivent en permanence le conforter à bloc dans l’idée de préférer le réalisme le plus cynique à ses devoirs moraux. Vrai ou faux, je n’en sais rien, en tout cas le résultat est là: en quelques jours il a ratiboisé cinq points à ses adversaires effondrés, Présipède, et, si ça continue ainsi, nous nous éviterons l’inconfort d’aller aux urnes le 24 Avril, parce qu’à cette allure il est foutu de passer dès le premier tour! Et pour peu que les Ruskofs se mettent à balancer quelques missiles à tête nucléaire, il nous réussirait un score à la Chirac 2002, par dessus le marché. Pour tout dire, connaissant bien mes compatriotes et leur manière de réagir à la trouille, je crois que le score de notre Monsieur le Candidat -comme il dit dans ses clips vidéo à la con- sera proportionnel au nombre de macchabées portés au passif de Putin…et vous voudriez qu’il œuvre pour la paix, vous?

De toute façon, il importe que nous nous fassions une raison, cette histoire d’Ukraine pue comme les cagoinces à la turque d’un hôpital de N’Djamena en pleine saison sèche. Je l’avoue, j’avais jusqu’alors une plutôt bonne opinion du camarade Vladimir. Un type qui fait régner l’ordre et qui repousse systématiquement l’immigrant islamique hors de ses frontières, ça fait terriblement envie, surtout quand on subit depuis des décennies une situation exactement inverse. D’ailleurs je n’étais pas le seul à penser de la sorte, Zemmour et la mère Le Pen manquaient rarement l’occasion de comparer nos dirigeants faiblards et pusillanimes à l’inoxydable patron du Kremlin. Résultat, maintenant on les colle au ban de la société! Les amis du monstre affreux, du nouveau führer qui ne fait pas fureur chez les bien-pensants. On oublie juste de rappeler la saloperie des Amerloques comme Barack Hussein, le Prix Nobel de la Paix et Robinette, le terrasseur de Trump, de même que la veule stupidité des Européens, tous ces gens-là ayant souverainement méprisé la Russie Poutinienne au point d’en pousser le président aux pires extrémités. Considérer Putin comme un interlocuteur digne de ce nom, voire comme un partenaire fréquentable, au lieu de le regarder en fronçant les naseaux, à l’instar d’un excrément aux relents facho-soviétiques, lui eût sans doute évité de basculer du mauvais côté de la force. Au lieu de cela on lui a installé plein de missiles tout autour, ce qui ne saurait constituer, évidemment, un procédé de nature à calmer les énervés chroniques issus du KGB. Et désormais on voue aux gémonies ceux qui plaidaient pour un rapprochement avec l’affreux! Décidément nous ne cesserons jamais d’être cons!
Alors voilà où nous en sommes maintenant: après deux années de virus chinetoque, nous partons allégrement pour autre chose, une espèce de virus russe, si vous voulez, et contre lequel il n’existe même pas de vaccin…tant mieux ça nous évitera au moins l’obligation de montrer notre Q r code à tous les passants! Le plus étonnant, dans tout cela, c’est qu’un clou chasse l’autre, une bonne guerre en Ukraine et nous voilà guéris! C’est à se demander, tout de même, si l’on ne nous aurait pas pris un peu pour des andouilles…

Mais non, je n’ose pas l’imaginer, bonne semaine à tous et faites bien attention aux bombinettes, Poutine en a plein les silos!

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN