Et voilà! Un an qu’on en parle de ce sacré virus! Un an, vous vous rendez compte? Et depuis lors c’est devenu notre compagnon du quotidien, le petit camarade de tout un chacun, celui qui alimente toutes les conversations, une sorte de grillon du foyer insonore. Pour ceux qui ne disposaient pas du moindre animal de compagnie, fût-ce un poisson rouge, voire l’un de ces pois sauteurs du Mexique chers à Pif le Chien, sympathique toutou marxiste-léniniste de nos enfances lointaines, pour ceux-là, disais-je le petit Covid crée une présence, comble le vide, pallie les solitudes. Bien sûr on ne saurait en attendre beaucoup de marques d’affection, mais il n’est pas si méchant que ça, somme toute, il ne tue pas grand monde, en définitive, guère plus de deux millions de macchabées recensés dans le monde entier, sur près de huit milliards d’êtres plus ou moins humains, c’est peanuts, comme dirait Hank Hulley, et mis à part quelques séquelles rarement très graves, on s’en remet fort bien, enfin la plupart du temps. En tout cas, au bout d’un an on aura tout dit sur le sujet, depuis ceux qui nient farouchement l’existence de la maladie, jusqu’aux plus angoissés dont les sombres idées conceptualisent un plan effroyable visant soit à éradiquer l’humanité, soit à créer une nouvelle espèce, moitié zombie-moitié robot. Un chose est toutefois certaine, cette sombre plaisanterie a commencé en Chine, dans des conditions assez obscures, c’est le moins qu’on puisse en dire, et au bout du compte on finit par s’apercevoir qu’elle leur profite à bloc, aux Chinetoques, depuis longtemps ils n’avaient fait de si bonnes affaires, les magots! Ça mérite qu’on jette un coup d’œil un peu appuyé, tout de même.
Donc le virus fait probablement ses premières apparitions vers Septembre/Octobre 2019. Sans doute avant, mais vous savez, là bas on fait dans la discrétion, la dissimulation et l’élimination, c’est tout de même un régime communiste, ne l’oublions pas, ils se sont débrouillés pour solder les niaiseries économico-marxistes mais ils ont conservé l’organisation politique. Ainsi, au début, nos amis Chinois n’ont pas chinoisé, dès qu’un toubib quelconque s’avisait de porter le pet, hop, ni vu ni connu je t’embrouille, il disparaissait le malheureux, et sans laisser de trace encore! A tel point qu’aujourd’hui on compte un certain nombre de lanceurs d’alerte de cet acabit dont nul ne sait ce qu’ils sont devenus…envolés, évaporés, sublimés, perdus pour toujours au fin fond de va savoir-où. Dans quel obscur goulag, dans quel cul de basse fosse les pauvres types ont-ils fini? On ne le saura jamais, la Dictature du Prolétariat les a effacés en douceur…enfin façon de parler. En somme, pour tout bien dire comme il faut, Xi Jinping et ses sbires se sont débrouillés pour planquer la merde au chat sous le tapis du salon. Ce faisant ils créèrent les conditions pour que le virus s’exporte tranquillement et transforme ainsi une épidémie localisée naissante en pandémie ravageuse…je ne dis pas qu’ils l’ont fait exprès mais ça ressemble un peu tout de même. Ensuite, ces braves jaunes nous montrèrent bien soigneusement la marche à suivre, confinement de Wuhan, rues désertes, hôpital de dix-mille lits construit en quinze jours, tout ça, quoi, il ne nous restait plus, à nous autres couillons occidentaux, qu’à attendre sagement la première vague de Covid…et à essayer d’imiter les Chinetoques…ce qui nous conduisit à placer nos économies en coma artificiel et nos populations en résidence surveillée, nous rendant ainsi beaucoup plus vulnérables à l’agressivité venderesse de nos potes de l’Empire du Milieu. Résultat des courses ils terminent l’année avec une croissance de 6,5% au quatrième trimestre et 2,3% pour l’exercice 2020…pour mémoire, nous autres franchouilles ce sera -8,3% et l’Europe -7,9%, l’ignoble Trump ayant quant à lui largement limité les dégâts avec un petit -3,8%, soit, qu’on le veuille ou non, six bons points tout de même en dessous de la Chine. En un mot comme en cent, ils nous ont tous grave niqués, les mandarins-citron! Le Covid, pour eux, ce fut l’occase rêvée de refaire le coup du Grand-Bond-en-Avant, mais cette fois-ci sans tomber dans le trou, les temps ont drôlement changé depuis le Grand Timonier! Alors, entendons nous bien, je ne suis pas en train de vous raconter qu’ils ont fabriqué le virus, ces jaunes, je n’en sais rien du tout! En revanche, je constate juste qu’ils ont bien compris la manière de s’en servir…n’est pas Présipède qui veut!
Pour ce qui concerne ce dernier, je puis vous assurer qu’il est bien embêté. Vous comprenez, le brave garçon voit aujourd’hui, avec la trouille au ventre, fondre sur lui les échéances électorales. Alors le Covid c’est très bien, d’accord, depuis bientôt un an il n’est plus question que de ça, tout le reste passe à la trappe, les syndicalistes se terrent au fond de leurs locaux syndicaux, l’opposition n’a pas grand chose à raconter vu que de toute façon la soi-disant Droite eût fait à peu près aussi mal que notre petit président et sa clique de tafioles effarouchées et que la Gauche de tout poil n’aurait pas manqué l’occase de nous ruiner encore plus sûrement que les actuels détenteurs du pouvoir. Donc il se trouverait plutôt pépère, le petit Macrouille à sa Bribri, certes, quasiment plus de gilets jaunes à l’horizon, les mesures de couvre-feu et autres limitations drastiques vident les rues, les banlieues continuent leur petit bonhomme de chemin entre criminalité et islamisme mais à bas bruit, on n’en parle presque pas, et lorsqu’un petit garçon blancos se fait lyncher en pleine rue du XVème et en plein jour, on étouffe le coup vite fait…d’ailleurs tout le monde s’en fout, ce qui compte c’est la parole divine qui tombe, jour après jour, de la bouche d’un de nos ayatollah du coronavirus, Présipède quand c’est grave, Cachsex quand ça l’est moins, Véran, Salomon, le professeur Défraîchi et autres médicastres quand il convient de meubler un peu! Nous autres citoyens de mes deux nous ne vivons plus que dans l’attente de ce qui pourrait nous tomber sur la gueule et qu’un des pignoufs précités pourrait nous annoncer. Tout cela donne une certaine impression de tranquillité paisible, un confort de gouvernement comme nul n’en avait connu depuis Monsieur Thiers et encore…
Oui, seulement voilà, tout doucement les élections approchent, les régionales et les départementales, déjà reportées de trois mois pour cause de virus, arriveront en Juin, sauf catastrophe assez probable au demeurant, et tout de suite après s’ouvrira la grosse affaire, la pré-campagne pour les présidentielles de l’an prochain. Tout le reste n’étant que littérature, c’est là ce qui capte l’attention et mobilise totalement les pensées Élyséennes. Pas tellement les régionales, ils savent l’affaire dores et déjà pliée et la déculottée magistrale à peu près acquise pour la Répupu qui marche. Il faudra quand même veiller au grain pour éviter des couillonnades dans le genre des dernières municipales avec leur palanquée de pastèques triomphantes, sans compter qu’il s’agit à présent de freiner le Rassemblement National de la Marine qui pourrait bien reprendre du poil de la bébête. Mais ce qui passe avant tout, c’est évidemment la perspective de 2022, et là, en revanche, il faut la jouer fine, histoire d’assurer non seulement la présence de Présipède au second tour, ce qui n’est pas forcément acquis, mais encore celle de la mère Le Pen, l’assurance tout risque contre la perte du super-gros fromage. Donc on publie de jolis sondages, ceux qui voient remonter la cote de popularité du président à 40% (décidément c’est un article à pourcentages) et aussi ceux qui mettent Manu et Marine au coude à coude au premier tour tout en prédisant la courte défaite (48%-52%) de la seconde. Ce faisant on arrive à persuader le gogo qu’il a intérêt à voter pour le Candidat du Bien, s’il veut éviter l’immense désastre de l’arrivée du diable en jupons au sommet de l’État.
Toutefois, cela ne suffira pas. Il faut aussi se débrouiller pour remonter autant que possible l’image de Macrounette en chef de guéguerre contre le Covid. Parce qu’évidemment, jusqu’à présent il a plus le profil du général Gamelin que celui du vainqueur d’Austerlitz (juste à ce moment-là et pas après, bien sûr). Du coup, ils ont concocté un scénario alambiqué destiné à persuader tout le monde, y compris les ministres, les professeurs Défraîchi et consorts, les media et, bien entendu le vulgum-pecus en son entier, de l’imminence incontournable d’un troisième confinement. Et puis Vendredi soir, ô surprise enchanteresse, ô merveille inespérée, nous vîmes un Premier Ministre un peu bizarroïde, secoué de tics, le regard hagard comme s’il venait de fumer un gros pétard, nous décliner tout à trac une série de mesurettes manifestement improvisées en dernière minute, histoire de dire qu’on en ajoutait une nouvelle couche…mais légère. Et nos braves médiatiques de nous expliquer en long en large et en travers qu’il s’agissait là d’une décision personnelle du Président qui, seul contre tous, décida en son âme et conscience d’attendre encore un peu avant de nous incarcérer à nouveau. Ah, le grand homme, ah, le sage, ah le gouvernant avisé,! Vive Macron tiens! Longue vie à petit Présipède, notre Guide adoré, que la Constitution soit bientôt modifiée afin qu’on puisse le nommer président à vie, tiens, un bon plébiscite au moment opportun et nous y voilà…et après… pourquoi pas? …Empereur des Français…qui sait? Ne nous emballons pas, mais tout de même, il en aurait l’étoffe, pas vrai? Surtout qu’en plus de tout ça et l’air de rien, il arrête avec détermination une décision des plus courageuses: désormais il barricade nos frontières, enfin un petit peu…mais vous vous rendez compte de ce que cela signifie, j’espère? Ben oui, quoi, désormais le virus a un passeport! Comme changement ça se pose là, car nous le savons tous, entre un sans-papiers et un avec, la différence de traitement est considérable! Et par conséquent, partout, des marches de l’Est à Roissy, de la Gare du Nord aux péages d’Autoroutes, les contrôles se montreront impitoyables! A l’instar du fascisme, un seul mot d’ordre: le Covid ne passera pas! Allons enfants de la Patrie-i-eu…
Bonne semaine à tous et respectez scrupuleusement votre couvre-feu, ne serait-ce que par amour pour notre petit Guide (en attendant mieux) bien aimé!
Et merde pour qui ne me lira pas.
NOURATIN