Les bienfaits du Covid

Vivement le Tour! Oui, certes, mais alors le Tour à huis-clos…ben quoi, je ne déconne pas, je vous jure, c’est la Madame Ministre des Sports qui l’a annoncé, alors, hein? Les ministres de Présipède, en effet, ils n’en laissent jamais passer une! Moi, je le vois bien le Tour de France à huis-clos! Elle ne manque pas d’esprit d’à propos, Roxana Ma-racine-est-à-nu, personne n’y avait pensé avant elle…il suffira de coller une double rangée de barbelés tout le long du parcours de 3500 bornes et de mobiliser douze compagnies de CRS pour surveiller les braves couillons qui tenteront quand même de jeter un coup d’œil…circulez, y a rien à voir! Sinon, on pourrait envisager le Tour-télétravail, chaque coureur chez lui, sur son home-trainer connecté, ça peut marcher, vous savez, tenez, par exemple moi qui vous cause, tous les jours depuis le début du confinement je me tape une heure de vélo sans bouger d’un millimètre…bien sûr j’aurais beaucoup de mal à aligner quatre ou cinq heures d’affilée, mais les coureurs c’est leur métier! Quant à la dame Roxana Ma-racine etc…elle n’a pas l’air beaucoup plus futée que ses collègues du Ministère Barbapoux… mais elle nage plus vite, c’est déjà ça! Donc le Tour à huis-clos, voilà, fallait la faire. Juste un petit détail susceptible d’en dire long, le Tour de France est prévu pour le 27 Juin prochain…on y sera toujours, alors, si l’on en croit dame Roxana, laquelle, même si elle ne brille pas par des capacités intellectuelles supérieures à la moyenne des ex-socialos recyclés Macrouille, dispose probablement de quelques informations… ce qui tendrait à corroborer l’idée que nous ne sommes pas sortis du boxon!

Cela dit, Barbapoux notre bien estimé Premier Ministre, au cours d’une mémorable séance de « pédagogie » -le coronavirus expliqué aux citoyens infantilisés- nous a prolongé le confinement de deux semaines dont il souligne qu’elles se révèleront plus dures que les deux précédentes, celles que nous venons de vivre…enfin pour ceux qui s’en sortent vivants, bien entendu. Ce n’est pas le cas de ce pauvre Devedjian. Disons tout de suite que la perte sera supportée sans trop de difficultés par la Nation, voire même par les Hauts de Seine, là n’est pas la question. En revanche voilà qui commence à puer grave. Un garçon de soixante-quinze ans, certes, mais en pleine forme apparente, qui passe l’arme à gauche dans les deux jours de son admission à l’hosto, ça donne un peu à réfléchir, tout de même. Bien sûr le pauvre homme apparaît comme une victime directe de la campagne électorale, du serrement de paluche et de la bise bien chaleureuse qui constituent les gestes de base des grands moments démocratiques, cependant la promptitude et l’efficacité du camarade Covid quand il s’en prend au septuagénaire moyen, laissent peu de place à l’optimisme. Restons bien sagement à la maison, ne voyons plus personne et attendons paisiblement des jours meilleurs, fussent ils reportés après le Tour de France à huis-clos…seul le ravitaillement doit demeurer notre préoccupation première… Finalement, il a raison Présipède, on se croirait vraiment en temps de guerre, ou quelque chose comme-ça.
C’est d’ailleurs le propre des Présidents de la Répupu que de se présenter comme  généraux en chef, qu’il s’agisse de lutter contre le Coranovirus ou bien contre le  coronavirus. Dans le premier cas nous eûmes cette  chère vieille crapule de Sarko sus à la Libye Kadhafienne, et un peu plus tard le camarade Hollandouille grand chef de guerre. Désormais c’est au petit Présipède d’essayer de sa la jouer martiale avec les moyens du bord. On l’a bien vu à propos de l’hôpital militaire de campagne, tordant! Après un premier discours où il nous fit miroiter à grandes envolées lyriques le dispositif en question, solution imparable à l’épidémie Mulhouséenne, il nous en a balancé un second, la semaine dernière, sur site, devant les tentes kaki de nos belles forces armées hospitalières! Et là nous avons vu le chef, le généralissime en plein combat sans merci  contre la bébête qu’on voit pas! Chapeau bas devant le montage, tout de même! Son hosto de campagne c’est trente lits de réanimation… pour donner une idée, l’ami Barbapoux déclarait hier soir qu’on passerait de cinq-mille lits aujourd’hui à quatorze-mille d’ici peu…On mesure bien tout l’intérêt stratégique des trente plumards militaires installés de bric et de broc sur le parking de l’hôpital de Mulhouse!

Cela dit, la période regorge de points d’intérêt, de petits détails qui en disent long sur la nature humaine, singulièrement la franchouille. Par exemple, tenez, la CGT qui appelle à la grève des services publics, idée géniale par les temps qui courent, on avait oublié que ces gens là pouvaient se révéler presque aussi nocifs que des virus chinetoques! Dieu merci ils nous le rappellent fort à propos, c’était nécessaire car on commençait à les oublier, ces salopards-là! Dans le même ordre d’idée vous avez les Communistes, alors eux, ils exigent la gratuité des transports en commun! Pas idiot du tout, comme idée, vu que le métro et le bus constituent des procédés de contamination super-efficaces, on conçoit tout l’avantage qu’il y aurait à en faciliter l’accès! Toujours aussi abrutis, ces marxistes, rien ne saurait les faire évoluer!
Cependant, la plus belle de toutes restera tout de même l’affaire de l’hydroxychloroquine, un cas d’école. Vous avez un grand prof de Marseille qui constate  l’efficacité sur le coronavirus d’un médicament vieux comme Jean-Claude Gaudin; il fait des essais, ça marche, et logiquement il conseille de le prescrire aux patients atteints de cette saloperie… Malheur! Le type n’étant pas du sérail scientifique parigot et, par surcroît, ressemblant à Buffalo Bill, tous les grands pontes, ceux qui depuis au moins quarante ans n’ont plus vu de près un seul malade, lui tombent dessus à bras raccourcis! Pas question de prescrire ce truc avant de l’avoir testé conformément aux protocoles en vigueur, on verra ça dans deux ou trois mois si la procédure se déroule tout bien comme il faut. En attendant les braves-gens crèvent… rien de grave, c’est beaucoup trop dangereux de prendre un médicament que des milliards de zigotos ont bouffé pendant des décennies pour contrer le palu, faut vraiment tout expérimenter dans les règles de l’art! Ben oui, Messieurs les sommités médicales, bien sûr, les malades qui prendraient de la chloroquine risqueraient de guérir, vous vous rendez compte! Ainsi, par exemple, Estrosi, bravant l’interdit, en a bouffé pendant six jours, aujourd’hui on l’a vu frais comme un gardon, ho Niçois qui mal y pense! En revanche le regretté Devedjian, lui, il a correctement respecté les directives pontificales…
Il faut bien dire aussi que ce serait ballot de ne pas mettre à profit une aussi belle occase de régler pour un moment la question des retraites! Le Coronavirus, si on ne lui met pas de bâtons dans les roues, il va facilement nous liquider un bon million de vieux cons, parti comme le voilà! Surtout qu’on a clairement précisé que les plus de septante balais on les laissait crever, c’est tout à fait limpide et bien spécifié! Ça nous prédit entre un et deux milliards d’économie, ça… et vous voudriez qu’on passe à côté d’une opportunité de ce calibre? Sans compter qu’on dégagerait ainsi plein de places dans les EHPAD, une véritable bénédiction du ciel, ce virus!

Et puis, je ne vous explique pas, pour finir, comme c’est chouette le confinement! Plus personne dans la rue, pas de gilets-jaunes, pas de manifs, rien, juste des racailles, des dealers et des migrants en vadrouille, ça on s’en fout, on a l’habitude, on les laisse vaquer à leurs occupations, voilà tout. Mais pour le reste, quelle paix, quelle tranquillité, quel calme! N’importe l’endroit où porte le regard on se croirait dans un cimetière… remarquez, au fond c’est peut être juste une vision prospective, on y va tout droit…
Quant à la pureté de l’air, une merveille, un bonheur absolu, le paradis terrestre! Quasiment plus de bagnoles, ni d’avions, oubliée la pollution, c’est Greta Thunberg qui doit être contente…tiens d’ailleurs quand j’y pense, elle a un côté diabolique cette enfant, si vous la regardez bien… si ça se trouve le Coronavirus c’est elle! Oh la vache, vous vous rendez compte, ils vont vraiment lui coller le Prix Nobel, j’en mettrais mes c…je veux dire ma main à couper!

Bonne semaine à tous et à Dimanche prochain… si Greta le veut bien!

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

Le pays des droits de l’homme et du virus

Comme dit la camarade Sibeth, si bien nommée dans l’ordre phonétique, « je vous vois venir avec vos gros sabots racistes! Oui, le marché de Barbès, les quartiers sans-cible qui ne respectent rien, même pas le confinement, inutile d’en rajouter, on a compris, on voit où vous voulez en venir, hein, ça va encore être la faute aux négros et aux bougnoules, pas vrai? Ben non, on ne marche pas dans la combine, nous autres minorités visibles et futures majorités encore plus visibles! C’est qui, hein, qui fait du jogging en bord de Seine? M’enfin bande de sales fachos, c’est tout de même pas ni Mohamed, ni Mamadou, sacré nom de Bousoubimbalala (1)! » .
Nous devons à la vérité, ainsi qu’au politiquement-correct (surtout), de reconnaître qu’elle voit juste, la dame Sibête, l’approximative observance des règles prophylactiques édictées par le duo Présipède-Castapiane n’apparaît pas comme l’apanage exclusif des Chances-Pour-la-France, les habitants des beaux quartiers aussi, ont tenté le coup. Nombre de Bobos, notamment, se sont risqués hors des limites autorisées, histoire d’essayer de jouir encore d’une liberté qui leur est d’autant plus chère qu’elle ne leur avait jusqu’ici rien coûté. Toutefois, dès lors qu’il s’est morflé une réprimande de flic, voire, dans les cas extrêmes, une amende à 135 €, il s’écrase mollement, le Bobo, il fonce illico dans son gourbi à quinze mille balles le mètre carré et il s’y confine sans autre forme de procès.
C’est ce qui fait la différence avec les « Jeunes » des quartchiers. Pour ces derniers il n’y a pas de confinement qui tienne, d’abord ce n’est pas dans le Coran et en plus ça nuit gravement aux affaires. Comment voulez-vous, en effet, maintenir florissant un commerce qui empêcherait la clientèle de s’approvisionner et les livreurs de livrer, hein, je vous le demande? Et puis, raison majeure, les Kouffar, les Céfrans, les faces-de-craie et la France en général, eh bien vous ne savez pas? On les emmerde, on les compisse, on les conchie, on les enc… bref leurs règles à la con, coronavirus ou pas, on s’en bat les testicules…voilà! Alors, le pauvre couillon de flic qui s’avise de les prier -avec tout le « respect » dû aux jeunes-gens issus de l’immigration…et parfois même y suent des pieds- de bien vouloir se confiner comme tout le monde, se ramasse au mieux des mollards en pleine gueule, au pire une volée de cailloux. Certains poulets rapportent même avoir reçu des quintes de toux à bout portant de la part de vecteurs putatifs du Covid 19. Par exemple, ce malheureux fonctionnaire, dépourvu de masque, bien sûr, qui intervenait pour faire cesser un méchoui monstre, organisé pour fêter Lailat al Miraj, célébration du jour fameux où le Prophète s’empara de la grande échelle des pompiers  (à caillasser en priorité) pour monter au Ciel afin d’y rencontrer Adam, Jésus, Moïse et, bien sûr, Allah, cela va de soi. Adoncques, notre intrépide petit agent, après les sommations d’usage, crut bon de commencer à prendre les identités afin de verbaliser en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés. Crachats et postillons n’étant pas venus à bout de son abnégation professionnelle, le lynchage intervint alors. Cela décida notre héros à se replier dare-dare  auprès de ses collègues, lesquels firent aussitôt retraite sur les chapeaux de roue.
Quoi qu’il en soit, le contrôle des territoires en cause apparaît en toute hypothèse voué à l’échec. Les chouffes veillent au grain et préviennent leurs potes de toute arrivée étrangère à la Cité. Soit les contrevenants disparaissent aussitôt, soit les arrivants morflent toute une bordée d’objets divers balancés depuis les toitures. Ainsi le virus pourra-t-il prospérer en toute sécurité dans ces places fortes de l’Islam de France. Si au moins, faute de confiner les habitants, nous confinions carrément les quartiers…ce serait parfaitement conforme à la loi, n’est-ce pas, ne pas s’éloigner de son lieu de vie… Donc on leur fout la paix à l’intérieur et on leur interdit de sortir, faudra juste bloquer les issues… Ne rêvons pas trop, nous somme en démocratie hexagonale et sous Présipède, en plus, aucune chance de voir la question ainsi résolue!

Maintenant, je vais vous dire le fond de ma pensée. Cette pandémie bizarre autant qu’inattendue aura servi au moins à révéler à quel point nous sommes des nazes, nous autres Européens, et singulièrement nous autres franchouilles. On commence par prendre le truc quasiment à la rigolade en voyant les Chinetoques se défoncer le baigneur à construire des hôpitaux en quarante-huit heures, à interdire au populo de sortir de chez soi, sous peine de poursuites communistes (ça craint) et à expliquer comme quoi c’est la faute aux chauves-souris et à cette saleté de pangolin. Donc, pendant ce temps là, on se marre et on ne fait rien. Et puis, au bout d’un mois, voilà-t-y pas le coronavirus qui débarque en Europe…oui mais un cas par ci, un cas par là, importés, en plus, pas d’inquiétude. Donc, on rigole un tout petit peu moins mais on ne fait toujours rien. Ensuite, ex-abrupto c’est en Italie qu’on commence à voir surgir l’épidémie….bon d’accord, mais juste dans un petit coin de la Lombardie, aussitôt coupé du monde par des carabinieri postés aux issues de la ville concernée, Codogno pour ne pas la nommer, un trou, l’endroit où le Bon Dieu a perdu ses chaussettes comme disait un vieux copain à moi. Alors, nous on cesse de rire, parce qu’on n’est quand même pas des sauvages…mais comme ça n’a pas l’air bien méchant, on continue à ne rien faire du tout! Evidemment, pas question de fermer la frontière, vu que c’est Le Pen et Ciotti qui le demandent, sales fachos-réacs, et on ne la fermera jamais car, formule macronnesque s’il en fut jamais « le virus n’a pas de passeport »…vous comprenez, un sans-papiers, un réfugié dirais-je, et vous voudriez le bloquer à l’entrée du pays des Droidlom, bande de salauds! Et nous voilà donc devenus par dessus le marché le pays des droits du virus, ça nous manquait, pas vrai?
Bref, je vous la fais courte, il a fallu que les Ritals ainsi que les Espanches commencent à tomber comme des mouches et qu’en même temps, un congrès de tordus évangélistes crée un cluster à Mulhouse, tandis que dans l’Oise l’infection importée par avion de Chine se mettait à flamber comme une trainée de poudre, pour se décider à réagir un tant soit peu. Fermeture des écoles, dans un premier temps, puis tout de suite après des bistrots…et au bout de deux jours, vu la progression géométrique de l’épidémie, confinement de la population dans la joyeuse impréparation du n’importe quoi organisé à la va comme je te pousse!
On nous dispense de masque, vu qu’on n’en a  même pas pour les toubibs et les infirmiers de première ligne et on évite de tester les gens, vu que des tests on en possède  très peu et qu’en plus ils sont made in France…très lents et pas sûrs du tout. Il aura fallu une déclaration du Directeur de l’Organisation Mondiale de la Santé expliquant l’absolue nécessité du port du masque, pour que notre petit ministre successeur de feu Mme. Lévy née Buzin, morte aux pluches parisiennes, se décide à commander un quart de milliards de ces équipements de protection. Nous les aurons…un peu tard mais nous les aurons…pareil pour les tests, nous les recevrons à la fin de l’épidémie: comme dit à peu près le jeune Véran « on testera les survivants »!
Ajoutons à cela les aspects économiques et financiers d’une affaire qui ressemble de plus en plus à l’écroulement total, celui dont on se relève un jour ou l’autre mais jamais indemne, nous obtenons alors le tableau le plus saisissant de notre fabuleuse impéritie. Macrouille qui nous balance des « quoi qu’il en coûte » à tire-larigot et l’autre grand dépendeur d’andouilles de ministre de l’économie qui fait les comptes et prend peur « bon, ok, restez à la maison, d’accord, mais allez tout de même bosser sans quoi on est foutu »! Comme qui dirait un hiatus, non? La main droite qui se gratte le pétrus et la main gauche qui s’en lave les pognes!

Accablé des malheurs où le destin nous range, je vais les déplorer, comme disait ce vieux con de Don Diègue, bonne continuation à vous tous, autant que possible, dans notre beau pays vérolé  des droits de l’homme et du virus!
A la semaine prochaine si Dieu nous prête vie…

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Divinité protectrice et tutélaire des peuplades de Casamance du sud

 

Vous avez dit hydroalcoolique?…

C’était hier matin…
-« Partis comme nous voilà, je sens qu’ils vont aussi fermer les bistrots, vous savez! Ça ne saurait tarder, au train où vont les choses. Surtout qu’il l’a dit, le Macrounnet à sa mémère, c’est la plus grosse crise sanitaire depuis un siècle, tellement qu’on se demande même s’il ne faudrait pas remonter encore plus haut, vu que cent ans ça nous remet à peu près sur la « grippe espagnole ». Elle avait fait des millions de morts, bien sûr, mais pas autant causer les media, certes non, rien à voir! Et pour foutre la panique dans le landerneau, notre épidémie d’aujourd’hui n’a pas sa pareille, faudrait remonter au Déluge pour essayer de trouver le point de comparaison, et encore, je ne sais pas, vu qu’à l’époque on se noyait sans télé ni internet ce qui favorisait plus l’effet de surprise que la trouille à longue portée! Mais il y a de ça, on se trouve engloutis, comme aux vieux temps bibliques, par des kilomètres-cube de connerie ondulatoire, on ne respire plus, on engoule le flot ininterrompu des coronavirusseries médiatisées! On coule! Alors, vous savez, les troquets ça ne va pas faire un pli, profitons-en vite, c’est du peu au jus! »

Il ne pensait pas si bien dire, le vieux Maurice, lui qui survit par la transfusion quotidienne de sa quinzaine de demis-pression au comptoir de notre brave Thérèse. Vous lui enlevez ça, il claque aussi sûrement qu’une victime du Covid 19 dont on débrancherait la machine à respirer! Il sentait bien, le pauvre, que c’était du peu au jus. Depuis la veille on le constatait déjà en Belgique -une fois- ils ont tout fermé Vendredi, là bas, les bars, les restos, bref tout ce qui met un peu de convivialité joyeuse dans ce monde de zombies obnubilés par leur pandémie à la con, une vraie misère! Le pochetron semble en passe de devenir le paria de la crise virale! Les autres catégories, ma foi, une petite rasade de confinement ne peut pas leur faire beaucoup de mal; le pilier de comptoir, au contraire, vous lui retirez sa raison de vivre, son seul point d’appui, du coup c’est la chute assurée! Contraint de boire en suisse il sombrera dans l’alcoolisme morbide et l’abominable déchéance de l’ivrogne solitaire, la pire des avanies! Pour celui-là, mieux vaudrait encore choper le coronavirus!

Grauburle aussi, ça le paniquait grave!
-« Ho putain! Mais vous vous rendez compte, les mecs? Le rade fermé! Et je fais quoi, moi? Je reste à la maison? Avec Mémaine? Ou, la, la…mais c’est la mort sûre, elle m’aura la peau en moins d’une semaine! On est foutu, comme dit l’autre, faites quelque chose, mes potes, faut qu’on s’organise face à l’adversité sans quoi on va à l’apocalypse naoue! Peut être qu’on pourrait s’arranger, non? Prévoir une petite exception juste pour les amis, un arrangement quoi, un gentlemen agreement, pas vrai? Si jamais ça leur prenait comme ça, comme une envie de…oui enfin vous voyez, pareil que Macron quand il ferme les écoles tout à trac et sans préavis…ben qu’on se fasse une procédure de secours, un plan B, histoire de survivre tant bien que mal! Me laissez pas à la merci de ma femme, mes potes, ça je ne pourrai pas, plutôt le virus chinetoque! »
Alors germa l’idée, toute naturelle, de constituer un petit groupe de prévoyance sanitaire, une sorte de cellule de crise illicite, certes mais confidentielle. Autour de Thérèse, Jean Foupallour, Marcel Grauburle, le vieux Maurice et votre serviteur, nous continuerions en toute circonstance à faire vivre Derrière Napoléon, contre vents et marées! En douce, bien sûr, mais dans la continuité et la préservation des traditions. On passera discrétos par la petite porte qui donne dans la cage d’escaliers, voilà tout.

Bien nous en prit! Pas plus tard qu’hier soir, en plein à l’heure de l’apéro, devant un public ébahi de picoleurs invétérés, l’ineffable Barabapoux, notre estimé Premier Ministre, annonçait froidement comme quoi finie la rigolade, vu qu’on n’est pas foutu dans ce pays de branleurs, d’appliquer correctement les consignes, ben on va voir ce qu’on va voir! On ferme! Tout! Les bars, les restos, les boutiques, les musées, les cinoches, j’en passe et des moins chiants! Dès aujourd’hui, ceinture! Démerdez vous avec ça! Et puis de toute façon on allait tous claquer sous peu, au rythme où ça se développe! Ben oui, quoi, si ça double tous les trois jours on se retrouve à cinq millions de malades à la fin du mois et la totalité de la population infectée jusqu’au trognon d’ici le 15 Avril! De quoi refiler des sueurs froides, ne croyez vous pas? Ça se voyait, d’ailleurs, qu’il ne bandait que d’une, hier soir, le futur maire du Havre -s’il arrive à passer dès le premier tour- et il y a de quoi vu qu’après tout ils se sont montrés un peu longs à la détente, nos chers dirigeants… Et même là, encore, quand pratiquement tous les pays un tant soit peu clairvoyants ferment leurs frontières, nous restons droits dans nos bottes bourrées de fumier en scandant la fière devise de Présipède « le virus n’a pas de passeport« ! Pauvre corniaud! C’est ainsi que depuis un mois, à Menton, on laisse entrer quotidiennement et sans le moindre contrôle, des milliers de Ritals dont forcément un pourcentage conséquent de coronavirussiques! Plus farce encore, ce sont les Italiens qui refoulent les Franchouilles à la frontière, des fois qu’on viendrait leur importer un petit chouya supplémentaire de Covid 19!
Voilà pourquoi notre cher Barbapoux se vit contraint, hier soir, de bousculer un peu le bouzbir ambiant pour tenter de limiter les dégâts et, surtout, de se dédouaner autant que possible face au désastre qui, désormais, nous pend au nez comme un sifflet de deux sous. Mais je vous rassure, hein, toujours pas de contrôle aux frontières…pour autant, je crois que désormais ce n’est plus la peine, un peu plus un peu moins…

Or donc, ce matin, dans la plus confidentielle des clandestinités, nous nous retrouvons à cinq, autour d’une lanterne sourde derrière le rade de Thérèse, rideau baissé, portes closes, invisibles de l’extérieur pour éviter tout emmerdement potentiel. Bien embêtés quand même, car l’atmosphère bistrotière s’accommode fort mal du confinement prophylactique. Bon, on prend l’apéro tout de même. Et puis on cause. Pas de problème pour le sujet de conversation, évidemment.
Thérèse, ce qui l’inquiète ce ne sont pas tellement les conséquences économiques de l’affaire, vu qu’on a tous compris le fond du problème: la planche à billets! Planche de salut salvatrice des pires vacheries, la bonne vieille dette, celle qui peut gonfler jusqu’à la fin de l’éternité, voyez-vous, le Saint-Esprit en conserve, avec taux d’intérêt quasi-négatifs n’en déplaise à la mère Lagarde (meurt pas, mais se rend de plus en plus ridicule)! De toute façon, on l’a bien senti dans le discours macronnesque de jeudi soir, on y va carrément, sans haine et sans crainte, quoi qu’il en coûte comme il répétait à l’envi… Quels qu’ils soient, ces politicards, dès qu’il dégottent une raison de se lâcher sur la dépense publique ils sautent dessus comme la misère sur les populations sub-sahariennes! Non, Thérèse se méfie manifestement de ce putain de coronavirus un peu comme s’il s’agissait de la peste-noire ou du choléra-morbus. Il faut rappeler, soyons francs, qu’au début, voilà un peu moins de deux mois, on le prenait presque à la rigolade ce petit virus chinetoque . Personne ne croyait vraiment à la dangerosité du phénomène, bref on n’avait rien vu arriver, c’est tout le problème! Parce que maintenant, comme dit la taulière, non seulement cette cochonnerie nous a tous mis dans le pétrin, mais encore risquons-nous réellement de la choper et en conséquence, vu nos âges, soit d’en crever, soit d’en rester mal foutus pendant au moins six mois, voire jusqu’à la fin de nos jours, laquelle en serait quelque peu précipitée sans l’ombre du moindre doute.
Alors, comme dit Jean Foupallour, levant bien haut son Ricard tintinnabulant de glaçons:
-« Mais non, jamais de la vie, vous faites pas de bile, ça va bien se passer, vous verrez! D’ailleurs, pas plus tard que ce matin, avant de venir ici, je suis passé voter…clairsemé, le bureau de vote, certes, mais bien en forme tout de même, avec des assesseurs tout guillerets, aspergés en permanence de machin hydroalcoolique…on en a de nouveau, vous voyez, ça va bien nous préserver, ça! Et puis, j’ai regardé dans le smartphone, « hydroalcoolique » ça veut dire de l’alcool avec de l’eau, pour zigouiller les virus y a pas mieux! Et c’est quoi, de l’alcool avec de l’eau, hein? Hé oui, les amibes, je ne vous le fais pas dire, c’est la formule même du pastaga! Alors, hein, elle est pas belle, la vie? Tu nous remets-ça, Thérèse, qu’on s’immunise à bloc! »
Croyez moi si vous voulez, mais si ça ne guérit pas du coronavirus, le pastis, en tout cas ça remonte vachement le moral, dès la cinq-sixième tournée on n’a plus peur de rien!

Faites bien attention tout de même, confinez vous à bloc et n’hésitez pas à taper dans la gourde (mais non, je ne parle pas de votre épouse, m’enfin!) si ça n’immunise pas, au moins ça rassure.
A Dimanche prochain pour les plus costauds!

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

Le coup du chapeau

Alors que le camarade Erdogan, commence à lâcher ses hordes de « réfugiés » sur la frontière Grecque, notre jolie Répupu hexagonale se referme sur elle même, en proie à la sainte trouille pestilentielle, à la fièvre obsidionale coronavirale. Plus rien n’existe! Seul importe le virus chinetoque, sa lente et inexorable progression sur le sol national et le « stade 3 » qui nous guette sans pour autant se presser, un peu comme Zorro mais en moins sympa. On la voit bien, la peur, qui monte peu à peu, battue en neige par des media obnubilés et par des macronno-politicards pas fâchés de se donner le beau rôle avant des municipales promises à les laisser en slip. Parlons-en, des municipales, tiens, en comparaison de la grippette asiatique on ne les voit pratiquement plus! Même Paris, qui pourtant faisait naguère l’objet des assiduités médiatiques, tout le monde, manifestement, s’en tamponne le coquillard, comme eût dit Grand-Maman. On s’en fout! Que cela soit bien dit et bien compris! Désormais seule compte la chasse au gel hydroalcoolique, la recherche fébrile des masques de protection, la constitution de stocks de provisions de bouche, voire de papier-Q comme en Australie (1), et l’attente angoissée des derniers chiffres, nouveaux cas, nouveaux morts… La progression du mal l’emporte sur tout le reste, rien ne compte que l’inquiétude morbide d’un populo déboussolé face à l’ennemi invisible, tapi dans l’ombre, on ne sait où, et capable de vous sauter dessus à tout moment, sans crier gare, même dans les trains de moins en moins bondés de la SNCF. Un mal qui répand la terreur, quoi, mal que le Ciel en sa fureur inventa pour punir les crimes de la terre! On ne peut pas dire mieux que ce cher La Fontaine qui lui, cependant, évoquait la peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom) laquelle peste vous zigouillait en moins de deux la moitié d’une population, ce qui n’est pas le cas, tant s’en faut, du petit virus de Wuhan. Pour tout dire il ne semble pas bien méchant, le diablotin en question, il tue un peu, certes, mais avec tact et mesure, sans en rajouter, en toute modestie pourrait-on dire, rien à voir, par exemple avec son illustre ancêtre la « grippe espagnole » et ses vingt millions de macchabées. Somme toute, il se contente de sa petite obole, un vieux kroumir par-ci, un bronchitique par-là… Et s’il a commencé à se précipiter sur les députés, c’est sans doute pour s’éviter le souci de se répandre un peu partout, la Représentation Nationale apparaît tout à fait désignée pour se farcir la pistouille en notre nom à tous, après tout c’est un peu son boulot, non? Il faut bien, de temps en temps, que la démocratie serve à autre chose qu’à engraisser les parlementaires, il a bien raison ce virus!
Cela dit, aujourd’hui nous autres Franchouilles passons allégrement le cap des mille malades, en comparaison de la Chine, une vétille, et à côté de l’Italie une plaisanterie de collégien. Sauf que, si l’on y regarde de plus près, seules les données relatives au nombre de morts ou de patients hospitalisés apparaissent fiables. Pour le reste, on n’en sait absolument rien! Il existe probablement dans la nature un tas de braves gens infectés jusqu’au trognon qui, soit ne manifestent aucun symptôme, soit se sentent juste un peu grippoteux. Ces derniers peuvent se traiter, la plupart du temps par le mépris, assez souvent par le biais du coup du chapeau, cher à Grauburle… plaît il? Ah,vous ne connaissez pas le coup en question! Eh bien c’est tout simple, un remède vieux comme Hérode…enfin Hérode je n’en suis pas sûr, alors on va dire vieux comme Blaise Sanzel au moins, là, on a un point d’appui costaud, quatre-vingt-quinze balais aux prunes! Donc, voilà la recette. Vous préparez une grande marmite de grog bien chaud avec au moins 80% de rhum -ce point est essentiel- après quoi vous vous allongez dans votre petit lit douillet, sous une énorme couette. Sur celle-ci vous posez un chapeau -peu importe le chapeau, le tout c’est que vous l’ayez bien en vue- et vous commencez à biberonner votre mixture. Aussitôt que vous voyez deux chapeaux, vous êtes guéri… En tout cas, chez le camarade Marcel ça a toujours fonctionné ainsi, depuis sa plus tendre enfance, quand sa bonne vieille grand-maman prenait soin de sa santé…comme quoi, l’alcoolisme dans notre beau pays, ça se conditionne dès le plus jeune âge. Quant à la maladie, comment voulez vous qu’elle résiste, pas vrai?
Bon, pour en revenir, je vous disais que nous côtoyons forcément plein de porteurs du Covid 19. Connaissant bien nos médecins, je vous fous mon billet que l’écrasante majorité d’entre-eux est passée à côté du truc sans le voir. Exemple caractéristique, le pauvre bougre de l’Oise, premier mort de ce département maudit: le toubib lui avait diagnostiqué une petite grippe, pas bien méchante…une semaine à la maison et vous voilà sur pied, mon brave! Manque de pot ça s’est rapidement aggravé; pour vite botter en touche, le médicastre précité a demandé l’hospitalisation… L’infortuné virussard séjourna ainsi près d’une semaine au Centre Hospitalier de Creil, le temps de refiler le coronachose à tout le personnel! A la fin, voyant que le gus s’apprêtait manifestement à claquer, les praticiens s’avisèrent de l’éventualité qu’il s’agisse du mal chinetoque. Il l’ont donc expédié à La Salpêtrière, laquelle n’a pu faire mieux que de le transformer illico en salpêtre!
Je vous l’accorde bien volontiers, aujourd’hui ce genre de couillonnade ne risque plus de se produire, et pour cause vu le battage réalisé autour de l’épidémie. Cependant beaucoup de malades se sont glissés pendant plusieurs semaines au travers des mailles du filet et, encore aujourd’hui, les formes bénignes de l’affection, les plus fréquentes au demeurant, passent totalement inaperçues. Dans de telles conditions il ne faut guère se faire d’illusion, l’affaire est promise, chez nous aussi, à un très grand avenir!
L’embêtant reste qu’on ne sait pas trop quoi faire. Vous avez la méthode chinoise, celle qui consiste à enfermer toute personne suspecte de trimballer le machin; les intéressés n’ont aucun intérêt à s’échapper, vu qu’en pareil cas la flicaille les abat sans sommation. Le dispositif ne manque pas d’efficacité, l’épidémie stagne dans l’Empire du Milieu et même sur les bords… sauf qu’il semble difficile de le transposer tel quel dans nos démocraties occidentales. Pour ça , vous avez la méthode italienne, plus soft mais toutefois assez problématique vu qu’elle consiste à construire une sorte de cordon sanitaire étanche autour des régions les plus infectées. Pas terrible comme idée, vu que tout une armée de petits malins, ayant senti venir le coup, se sont empressés de foutre le camp juste à temps hors de la zone interdite, transportant ainsi partout ailleurs ce germe de malheur!
Décidément, comme dilemme ça se pose là. Et chez nous, Barbapoux, notre estimé Premier Ministre, essaie tant bien que mal de faire d’une paire deux….je veux dire d’une pierre deux coups, en jouant le big-boss qui drive le truc d’une main ferme, tout en mettant l’affaire à profit pour booster sa candidature havraise… sans toutefois s’embarquer dans des prises de position trop tranchées, histoire d’éviter de se coller plein de gens à dos. Donc, on cause, on cause, mais on en fait le moins possible, on se contente de fermer les crèches et les écoles au sein des clusters (en patois de chez nous « zones infectées ») et d’interdire partout les rassemblements de plus de cinq mille abrutis…on se demande alors pourquoi les matches de foot perdurent comme si de rien n’était… ben oui, quand même, vous ne voudriez tout de même pas faire de la peine aux supporters à une semaine des élections, faut pas déconner! Et puis vous vous rendez compte, avec le pognon que ça draine, le foot! Donc, touche pas à ma baballe, elle est immunisée, voilà tout!
Ce serait-y pas mieux, carrément, de ne rien faire du tout, alors? Ben oui, somme toute, en y regardant bien, vu qu’on n’est même pas foutus de distribuer des masques de protection aux médecins… on n’a qu’à inscrire le coup du chapeau dans les recommandations aux populations et le tour sera joué. En plus ça donnera un coup de fouet aux économies antillaises!

Allez, bonne semaine à tous, on verra bien ceux qui seront encore là Dimanche prochain, les survivants comptez vous…

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

(1) Hier, dans un supermarché australien, bataille rangée pour la possession des derniers rouleaux de papier! On ignore le nombre de blessés, mais a priori pas de mort…

Coranovirus

Nous y voilà, l’épidémie débarque chez nous comme une cargaison de « réfugiés » sur une plage égéenne! On s’en doutait bien, la semaine dernière, au vu des mésaventures ritales, cependant, tout de même, une fois que c’est là, ça produit son petit effet dévastateur. Vous vous rendez compte, dès ce vendredi le leitmotiv c’était « pas de bisous »! Les copines, d’un coup, vous envoient paître comme un malpropre, vous refusent la petite bise du matin, celle qui vous regonfle un peu le moral. Là non! Fini, terminé, y a plus d’amour… »Les tourterelles se fuyaient… » Curieusement, les copains, eux, s’en foutent et continuent comme si de rien n’était à vous serrer la paluche…quand vous avez affaire à des zigotos style Grauburle ou Foupallour, vous pouvez y aller franco, avec le taux d’alcoolémie qu’ils se trimballent, n’importe quel virus, fût il corona, n’envisagerait pas une seconde de s’engouffrer au sein de leur organisme; quand bien même il s’y risquerait, le bougre, il n’y résisterait pas deux minutes! L’insalubrité virale absolue! En revanche, vous avez des tas de types dans le genre pisse-froid, qui boivent peu, voire pas du tout, ceux-là, un bon conseil, ne leur serrez plus la cuiller, évitez-les comme la peste…enfin comme le Covid 19 dont je vous garantis qu’ils finiront porteurs tôt ou tard, c’est sur ce genre de clampin qu’il va se précipiter, le petit monstre! Sans un minimum de prophylaxie alcoolisée ils y auront droit, les malheureux, partis comme nous voilà, ça frise l’absolue certitude.

Réunis ce matin même Derrière Napoléon j’ai pu mesurer l’ampleur du désastre! Ni Marlène, la Femme du Peintre, avec qui je partageai temporibus illis une intimité assez poussée, ni cette petite coquine de Pompy, pas franchement avare de ses charmes en temps ordinaires, ni même la brave Thérèse, un demi-siècle bien tassé d’amicale complicité, aucune n’accepte plus le moindre rapprochement physique! On garde les distances, sacrebleu! Ne pas transiger avec la contagion coronavirale, voilà leur credo du moment! Sans parler du rinçage des verres! Elle y fout du permanganate, la patronne, comme dans le bidet à l’époque héroïque où elle épongeait le mataf amerloque, je vous jure! Heureusement elle rince bien, mémère, ça la connaît, on va dire, parce que sinon ça laisse un goût ce machin, amer et plutôt désagréable, avec mon passé maritime j’ai eu l’occasion d’expérimenter le truc…bon, vaut mieux éviter que je vous raconte car il y a des dames ici…et puis, de toute façon, ça nous remet tellement loin!
Cela dit, naturellement, pour célébrer l’épidémie naissante, nous eûmes à cœur de faire péter un nombre respectable de roteuses, le champagne de qualité réunissant un paquet d’avantages, dont notamment celui d’atténuer le côté déplaisant des évènements fâcheux. Après deux ou trois tournées nous étions en mesure de discuter sans haine et sans crainte des sujets les plus cruciaux procédant d’une actualité plutôt vaseuse dominée, outre le virus chinetoque, par des niaiseries telles que la mise en œuvre par notre bien aimé Premier Ministre, Barbapoux, de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. Maître Jean Trentasseur, notre macronniste de service, tenta bien un petit couplet sur la question, dans le genre « on ne peut pas reprocher aux hommes en charge de la République d’appliquer les règles fondamentales qui régissent celle-ci« . Mais le bougre se fit arrêter en plein vol par le vieux Maurice, toujours prêt à mettre les points sur les « i » et les barres aux « t », qui lui déclara sans ambage « écoutez Maître, si vous couriez aussi vite qu’on s’en fout, vous pourriez foncer à Tokyo récupérer d’avance la médaille d’or du cent mètres! » Non, finalement cette histoire de retraite à rallonge n’intéresse personne. Les vieux n’en ont que foutre, ça ne les concerne pas, quant aux jeunes, ils savent très bien que nul ne la leur paiera, leur pension à points, comme je dis toujours, pour ça faudrait compter sur Mohamed et Mamadou! L’appel à la solidarité inter-générationnelle comporte ses limites, n’est-ce pas, ce qui signifie dans les trente ans qui viennent, la condamnation certaine du régime par répartition à la Ponzi, vous pouvez éventuellement faire marcher vos descendants dans la combine, mais les »Chances Pour la France » vous n’avez plus qu’à vous brosser, même pas la peine de vous poser la question!
Vous me direz, Présipède, lui, il s’interroge quand même un tout petit peu, surtout qu’il a trouvé un nouveau mot bien comme il faut, le genre d’euphémisme qui permet d’évoquer le problème sans avoir l’air d’y toucher. Ainsi, notre Jupiter Élyséen s’est il fendu, la semaine dernière, d’un joli discours bien senti sur le « séparatisme« . Pour résumer, il ne faut surtout pas s’y tromper, l’Islam c’est très bien, rien à dire, ça fait partie de la France, désormais, un peu comme le sida, vous voyez, du moment qu’on ne l’attrape pas on peut vivre avec sans aucun souci. Ce qui pose problème, selon Macrounette, c’est seulement le « séparatisme islamiste », voyez-vous, ça oui c’est embêtant parce que ça fait mauvais ménage avec la bonne vieille laïcité bien de chez nous, voilà. Et donc, pour vous la faire courte, les adeptes du machin en question sont des méchants qui considèrent la Loi de Dieu comme supérieure à celle de la Répupu. Sauf que ça, bien entendu, c’est juste la façon de voir de tout bon musulman qui se respecte! Celui qui considèrerait les chose autrement sortirait illico de l’Islam et prendrait sans délai un aller simple pour l’enfer d’Allah, le lieu épouvantable où l’on brûle sans arrêt jusqu’à la fin de l’éternité, ce qui fait très long, comme vous pouvez facilement l’imaginer. En d’autres termes, Présipède nous enfume complètement. L’Islam constitue un système politique parfaitement hermétique qui ne saurait coexister avec n’importe quel autre. Tant qu’il n’a pas pris le dessus il se met en sommeil mais lorsqu’on lui laisse le champ libre il se réveille et apparaît dans toute sa rigueur exclusive. C’est exactement ce qui s’est produit chez nous en quelques décennies. Les immigrés de la première génération ont fait profil bas mais leurs descendants, peu à peu, ont secoué le joug républicouille pour finir par s’en libérer, aujourd’hui, de manière quasi-complète. La haine du « Céfran », du « Kouffar », a constitué le puissant moteur d’un retour à l’Islam pur et triomphant, celui qui régit sans partage les « territoires perdus de la République« .
Alors il a bonne mine, le Président de la denrée en question, lorsqu’il prétend éradiquer le soi-disant séparatisme; on n’est même pas foutu d’entrer dans les « quartchiers« , la Police ne saurait y mettre les pieds et nul ne sait ce qui s’y passe…tant mieux, les braves-gens prendraient peur! Les Islamistes et les trafiquants, main dans la main exercent leur souveraineté sur des pans entiers du sol national et le pauvre Macrouille fait le beau, joue au chef. Il combat les séparatistes, le mec, il y a de quoi se faire pipi dessus, non? Trop drôle le petit bonhomme, ridicule comme sa Répupu et tous ses accessoires exécutifs, législatifs et judiciaires! Ça me fait penser à Paul Raynaud en 39 « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts« …un pur délice! Avec une bonne quinzaine de millions d’ennemis bien installés chez nous, sans parler de tous ceux qui affluent sans arrêt pour venir en grossir la cohorte -vous parlez d’une cinquième colonne!- on n’a pas trop d’illusions à se faire sur l’issue du combat présipédique. Surtout qu’au fond, il fait quoi, le Manu, à part causer dans les micros? Ben oui, rien, que dalle, il attend…comme nos vaillantes troupes sur la Ligne Maginot, voilà quatre-vingts ans… La Répupu change de numéro mais pas de méthode et l’histoire n’est, au fond, qu’un éternel recommencement!

Cependant, tout à l’heure, au bout du bout de l’apéro, c’est quand même Jean Foupallour, bourré comme un cochon qui nous a sorti le mot de la fin:
– » Dites, les potes, c’est en hommage à nos amis les Muz qu’on l’appelle coranovirus, la cochonnerie épidémique? »
-« Pas tout à fait Jeannot, lui répond Maurice, mais c’est plutôt contre celui-là qu’il faudrait prendre des mesures drastiques, parce que vous savez, en comparaison du coranovirus, le coronavirus, à mon humble avis, c’est roupie de sansonnet! »…
Plongeant du même coup ce pauvre Foupallour dans un abîme de perplexité éthylique…

Faites gaffe aux deux…le second devrait passer beaucoup plus vite.
Bonne semaine à tous et à Dimanche prochain pour les survivants.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN