J’aurais pu également titrer « Après le péquenot, la techno » puisqu’ainsi les media ont-ils qualifié la nouvelle Premier Ministre, dont la tronche renfrognée de chaisière de synagogue évoque autant Hollywood que son prédécesseur le vrai chic parisien (1). Techno, certes, nul ne saurait dire le contraire, on peut même y aller carrément sur technocrate vu son pédigrée de X améliorée Ponts et Chaussée. Mais socialo bon teint, toutefois, nul ne saurait lui reprocher la moindre accointance avec les affreux de l’Ekstraimdrouate! Elle apparaît parfaitement clean, la mémère, pas le moindre soupçon de nauséabonderie, la fibre sociale, la fibre écolo et puis, surtout, une prédilection marquée pour nos chers envahisseurs! Afin que nul n’en ignore, d’ailleurs, et pour bien enfoncer le clou, sa premier sortie officielle de chef d’un gouvernement qui n’était même pas encore constitué, fut pour Les Mureaux où elle rendit visite aux « jeunes filles » pour bien leur expliquer qu’elles aussi, elles peuvent devenir « première ministre », y a qu’à vouloir, en somme. Une démarche qui remplit d’allégresse la Première Adjointe au Maire du bled (je n’emploie pas le terme au hasard) en question, laquelle répond au doux patronyme de Souad Ammouri Mostafi, et qui confiait à la Presse « Elle (Borne, bien sûr) coche toutes les cases, et ça la rendait plus légitime pour venir… » On ne saurait en effet apparaître plus légitime pour s’inviter en terre d’Islam afin de donner le bon coup de brosse à reluire annonciateur de subventions publiques et autres prébendes républico-dhimmiques. Dame (c’est le cas de le dire) il importe de faire pièce à Méluche, on ne peut tout de même pas laisser cet olibrius draguer tout seul le niqab et la djellaba, elle a des arguments à faire valoir, la clique de Présipède, pour arroser les populations des quartchiers elle ne craint personne d’autant qu’elle tient les cordons de la bourse à argent magique, ça s’entend bien ces choses-là.
Sans compter que, depuis Vendredi dernier, le gouvernement se trouve constitué, et comment! Une superbe brochette composée à parts égales de branquigols et de branquignolettes, propres à réjouir l’électeur-gogo prochainement appelé aux urnes législatives.
On peut en penser ce qu’on veut, bien sûr, mais ce sacré (oui, enfin…) Présipède s’y entend pour créer l’événement, faire le buzz, comme on dit lorsqu’on sait parler français comme il faut; de mon temps, mes pauvres amis, « faire la buse » pouvait passer aussi, avec certes un sens un peu différent mais à y regarder de près pas tant que ça, au fond. Bref, pour en revenir, ce nouveau cabinet (comme on disait sous les Répupus d’avant) présente un certain nombre de caractéristiques propre à secouer l’échotier. Bien sûr, en premier lieu on ne saurait trop se féliciter de la très rigoureuse parité qui a présidé à sa composition. Autant d’hommes que de femmes, voilà une bonne chose de faite, c’était le plus important, l’objectif est atteint, il n’y pas grand chose à ajouter. A quelques détails près, tout de même.
Déjà ça manque un peu de diversité, tout ça! A l’inverse des équipes de foot ce gouvernement comporte une écrasante majorité de blancos (comme disait le camarade Valls) et même carrément de Franchouilles de souche, sans parler de la ci-devant Amélie de Montchalin, laquelle, pour se faire pardonner, se voit contrainte de forcer le trait gauchiard à tout bout de champ. Sur vingt-huit titulaires de maroquins vous n’en trouvez pas moins de dix-sept qui trimballent un patronyme tellement bien de chez nous que si leurs enfants se voyaient obligés de fréquenter l’École de la République ils passeraient leur temps à se faire cracher dessus. Et encore n’ai-je pas comptabilisé ni Mme. Colonna, pour éviter que l’affaire ne se corse, ni M. Guerini, dont les grands-parents communistes avaient fui Mussolini pour venir se réfugier ici, parmi les camarades, ni le petit Attal qui, parfois s’ajoute le nom de sa maman, née de Courris, ce qui contrebat quelque peu l’effet diversificateur de son second prénom (Nessim).
Si l’on excepte la dame Chrisoula Zacharopoulou, Spartiate de naissance et donc profondément ancrée dans une culture hellène par essence nauséabonde, la diversité, la vraie, ne se trouve au bout du compte quasiment pas représentée au Gouvernement. Pas un seul petit beur, pas la moindre Sibeth, pas la plus discrète Rachida, pas le plus insignifiant Mourad ! L’honneur n’est sauf que par la nomination de, Rima Abdul Malak, à peine Franco-Libanaise, et surtout, évidemment, ce qui sauve tout le reste, par l’arrivée tonitruante du fabuleux Papa dit Pap Ndiaye.
Habemus Papam Ndiaye! Sonnez calebasses, résonnez sabars (2)! Ça c’est le coup du siècle, la marque du génie présipédique, la provoc absolue, totale, imparable! A l’Éducation Nationale il aurait pu mettre n’importe qui, un peu comme avec Blanquer, un vieux du sérail blanchi sous le harnois académique, ou même le dernier des couillons, genre l’ami Castapiane dont le recyclage eut ainsi pu se faire à moindres frais, sachant qu’un ministre de l’éducation nationale cela ne sert à rien, ce sont les syndicats qui décident. Mais non, jamais de la vie, on y met l’ami Pap, un indigéniste pur fruit, membre éminent du CRAN, militant wokiste reconnu et affirmé, ardent racialiste, immigrationniste convaincu, anti-flics notoire! Bref, l’homme de la situation, celui dont l’Ecole avait besoin pour prendre enfin en compte les besoins clairement exprimés de nos chères petites têtes crépues: la défrancisation en marche! Comme dit Elizabeth Lévy: « Macron me déçoit, Pap Ndiaye à l’Education Nationale c’est bien, mais il aurait dû nommer Assa Traoré à l’Intérieur et Houria Bouteldja à la Culture. » T’en fais pas, Babeth, ça arrivera forcément, bien plus vite que Le Messie, le prochain coup c’est le bon, je te jure!
Pap Ndiaye c’est d’une pierre trois coups. Le premier, on démolit complètement l’École, parce qu’un ministre de ce calibre, syndicats ou pas, ça va faire du dégât, garanti sur facture. Nous pouvons nous attendre à du lourd et, en toute hypothèse à un tsunami de bourrage de petits crânes en comparaison duquel l’actuelle manipulation des bambins par la communauté professorale ressemblera à la douce risée dont se pare le lac du Bourget lors des soirées d’été lamartiniennes. Le second, on tire le plus fort possible dans le sens des électeurs de la NUPES, dont la connerie gauchiarde se trouve ainsi caressée dans le sens du poil au point, qui sait, de parfois basculer du côté des Forces du Bien, macronnisées à la sauce Bornée. Le troisième, on emmerde à bloc et bien profond le sales connards de droite qu’ils soient Républicouilles, Frontistes rassemblés ou Zémouriens persistants. Tout ce qui croit encore un petit peu à la Patrie, à sa civilisation millénaire, au christianisme fondateur, à l’héritage culturel des aïeux franchouillards, tout ce magma de salfachos racistes et profiteurs, héritiers du crime colonial, se trouve battu à plate couture par l’arrivée providentielle du petit Papa à son Manu! Ce Ndiaye c’est une sorte de Jésus, il va foutre en l’air tout ce que les vieux cons avaient patiemment construit pendant les siècles des siècles…sauf que celui-là il ne viendra à personne l’idée de le crucifier, vous pensez, un historien de cette envergure! Bravo, Macrouille, chapeau bas, le génie prend parfois des chemins inattendus: devenir le fossoyeur du Pays aux destinées duquel il préside, apparaîtra comme un titre de gloire le jour où les tenants de la Charia, enfin vainqueurs, le pendront haut et court… car c’est toujours ainsi que finissent les grands précurseurs en politique.
En comparaison finalement, l’affaire Damien Abad, le Ministre des Solidarités pour la quéquette du manchot, fait bien pale figure. Vous pensez, des histoires de viol, quelle foutaise! Vous me parleriez d’un connard de droite, ce serait une autre paire de quenouilles, mais là, enfin, un repenti des Ripoublicouilles, un homme de bien qui dès la survenue de l’infâme Ciotti en tête de la Primaire vociférait comme quoi seule Pécresse méritait l’onction . Le chef de file des députés L.R. qui prend position contre l’un d’entre eux, voilà un brave! Et le même qui les lâche tous en rase campagne, en pleine législatives à haut risque, pour un portefeuille chez la mère Borne, ça c’est carrément une sort de saint laïc!
Alors l’homme en question, lourdement handicapé de surcroît, qui se voir reprocher par deux gonzesses sorties d’on ne sait où, des vilaines choses, genre sodomie et fellation forcée (l’ordre chronologique n’étant toutefois pas précisé) ou bien encore administration de drogue dans la coupette de champagne, l’intéressée s’étant soi-disant réveillée le lendemain au côté du sieur Abad en slip (et pourquoi faire un slip, hein, je vous le demande?). Toutes choses qui ne sont bien entendu que menteries et méchancetés pour faire du tort à ce pauvre homme! D’ailleurs n’est-ce pas Médiapart qui a porté le pet! Ça dit tout, ça, et même si Méluche, évidemment, enfourche le dada ainsi offert, prétextant qu’en pareil cas il importe de toujours croire les femmes, cette affaire me semble bien vouée à l’enterrement de première classe…quoique, vous savez, on en reparlera peut-être…
A la semaine prochaine, donc, si vous le voulez bien, comme disait Roger Lanzac du temps que l’on était poli, temps qui ne semble pas près de revenir, pas vrai Pap?
Et merde pour qui ne me lira pas.
NOURATIN
(1) « Le Vrai Chic Parisien » fut aussi une espèce de cabaret crado à Montparnasse, son accroche était ‘Théâtre vulgaire, spectacle grossier »…cela ne mentait pas…
(2) Tambour fameux et essentiel de la musique sénégalaise (oui, ça existe…enfin à ce qu’on dit).