Le Troquet-Digital

Elle s’en fout, Thérèse, elle est vieille, bourrée de fric, elle n’a pas besoin de son affaire  pour vivre, certes non…enfin dans l’ordre matériel…en revanche, quelqu’un qui depuis plus d’un demi siècle, sans faillir jamais, ouvrait le bistrot aux petites heures de la matinée pour le refermer à la nuit tombée, le confinement lui pèse, forcément. Qu’est-ce que vous voulez qu’elle foute, la malheureuse, coincée dans son deux pièces cuisine au dessus du bar? Je vous le demande! Alors, du coup, depuis le 17 Mars dernier elle descend comme d’habitude, à 7h30, derrière son rade. Sauf qu’évidemment elle n’ouvre pas, ça fait tout de même une sacrée différence!
Cependant, toujours positive, elle s’est dit, la brave femme qu’il existait peut être à notre époque fabuleuse des moyens électroniques de remédier à ce genre de lacune. Ayant vaguement entendu parler d’apéro-skype, elle s’est imaginé dans sa ford intérieure – comme disait Béru- qu’une issue pourrait sans doute se trouver par là-dessous. A défaut de présence réelle, la réalité virtuelle constituerait peut être un pis-aller acceptable, bien préférable en tout cas au mortel ennui engendré par la vacuité bistrotière, les chaises antiques retournées sur des tables en bois de l’autre siècle, le silence des bouteilles qu’on ne vide plus et la sinistritude de lieux conçus pour la convivialité, désormais aussi mornes et déserts que le cimetière de Trounaze. Thérèse, faute de mieux, s’est donc rabattue sur votre serviteur, téléphoniquement s’entend, afin qu’il l’aidât à mettre au point le Troquet-Digital dénomination que nous trouvâmes en commun, histoire de bien caractériser le truc et de lui conférer une sorte de dynamique siliconevallesque propre à émoustiller la clientèle. Sauf que la moyenne d’âge de cette dernière la rapprocherait plus du télégraphe de Chappe que des dernières évolutions de la hi-tech numérique. Toutefois, comme rien n’interdit l’audace, fût elle un peu à contre-courant de l’état d’esprit dominant, et comme,  de toute façon, seul le résultat comptera, nous nous lançâmes ainsi à corps perdu dans la conception du projet.

Le défi n’était pas mince, vu le taux d’équipement de nos petits camarades en technologies de pointe, j’ai déjà eu l’occasion de vous en parler. Il a donc fallu renoncer immédiatement à passer par les applications de visioconférence, lesquelles, certes, eussent pleinement satisfait aux contraintes de l’apéro virtuel, pour se rabattre sur le seul équipement universellement répandu chez les familiers de chez Thérèse, j’ai nommé le téléphone. On n’aura pas l’image, tant pis, il suffira de bien chiader le son! Nous avons donc posé le problème dans les termes suivants: qu’est-ce qui caractérise le type de réunion que nous pratiquions avant l’arrivée de cette cochonnerie chinetoque? Alors, tout d’abord la conversation! De ce côté pas de problème, le téléphone ça doit le faire, pour ce qui concerne au moins le petit cercle des habitués, on connaît les voix. En conséquence, on parviendra sans problème à distinguer une connerie proférée par Jean Foupallour d’une imbécillité avancée par Marcel Grauburle, cela ne devrait pas offrir la moindre difficulté. Premier problème, résolu! Nous avions déjà progressé. Restait que les réunions de comptoir, produisent un certain nombre de sons caractéristiques indissociables de la conversation et nécessaires à celle-ci, afin qu’elle se développe dans un environnement idoine et engageant. Je veux parler, notamment du glou-glou des boissons que la patronne verse, du chuintement gracieux produit par la machine à fabriquer les demi-pressions du vieux Maurice, du tintinabulement cristallin des glaçons s’entrechoquant dans les verres de pastis, voire du whisky Mac Ron, cher à Maître Jean Trentasseur, de la déflagration joyeuse qui accompagne la mise en perce d’une bonne roteuse…Bref, l’ensemble des bruits d’ambiance si indispensables à l’atmosphère bistrotière des heures d’apéro.
Nous passâmes donc, Thérèse et moi, une grosse demi-journée à essayer les différents bruitages propres à créer l’environnement sonore crédible du Troquet-Digital. Succès complet garanti, Thérèse ayant tous les accessoires à portée de main pour bruiter à la perfection. Pour ma part, lorsque le son me semblait correct, je l’enregistrais scrupuleusement afin de passer au suivant. Je précise, pour bien marquer le caractère professionnel de nos travaux, que ma vieille copine s’est successivement servi quatre demis, trois pastis, un douzaine de verres d’eau à la carafe, deux Mac Ron on the rocks,  sans parler de la bouteille de champagne dont le bouchon sauta, dieu merci, du premier coup en produisant la petite explosion escomptée. La malheureuse se lamentait de gâcher toute cette marchandise… je crois bien, l’ensemble de ces opérations s’effectuant par téléphone et sans image, qu’elle ne put résister à taper au moins dans la roteuse, son élocution biscornue sur la fin du parcours, tendait à le laisser penser. Mais il ne me resta plus, ensuite, qu’à mixer, ce que je fis aussi bien que je pus (mais non, pas « pue », « pus »!) dès le lendemain matin, avec un succès frisant la perfection, qui l’eût cru!

Restait cependant le cœur du sujet, le côté concret des choses, je veux dire la picole, quoi, le principe de base des assemblées autour du zinc. Là, évidemment, gros souci, comment on fait? Car le truc repose bien évidemment sur des verres bien réels, remplis sur le terrain, face à l’ennemi, à découvert et sans aucune possibilité d’équivalent virtuel. Alors nous est venue l’idée du portage à domicile!
Il existe dans le quartier un jeune livreur à vélo, auto-entrepreneur, s’il vous plaît, dont la disponibilité et la célérité font merveille, Moustafa, il s’appelle, c’est vous dire l’intérêt qui s’attache à lui confier des verres d’apéro, ce n’est pas lui qui irait les boire en douce. Nous interrogeâmes donc le professionnel en question sur le point de savoir si la nature  des missions susceptibles de lui être confiées par nos soins, se trouverait en adéquation avec ses compétences livratrices. « Faut voir » répondit-il, « mais j’dis pas non… » Partant de là, ce n’était plus qu’une question de logistique. L’idée qui se fit jour consistait à servir les apéros dans des verres, ensuite obturés grâce à du film de cuisine, marqués chacun au nom et adresse du pochetron destinataire et placés dans un casier compartimenté à l’aide de carton fort, empêchant ainsi toute dérive nuisible à la bonne conservation des boissons. Partant de là, roulez petit bolide, rendez vous fut pris pour le lendemain soir avec le vieux Maurice, Foupallour, Grauburle, Blaise Sanzel et Maître Trentasseur, afin d’expérimenter en grandeur réelle, la validité du concept.

A l’heure dite, sur les choses de 18h30, Moustafa se pointait chez Thérèse, alors que dans le même temps, les participants expérimentateurs, branchaient leur téléphone sur le N° de téléconférence retenu par nos soins. Chacun ayant commandé sa boisson favorite, la patronne servit, filma (ben oui, il paraît qu’on dit comme ça), emballa dûment les conso, et lança le cycliste sur la piste des copains buveurs.
Et figurez vous que le système fonctionna à merveille. Bien sûr il y eût un minimum  d’attente, mais pas trop, car Moustafa à vélo, c’est un peu comme Armstrong (le coureur, pas l’alunisseur) à son époque surcompressée, un météore! Tout se déroula donc comme prévu, avec une conversation certes un peu moins animée qu’à l’habitude. L’accoutumance manquait, bien sûr, mais elle viendrait avec l’expérience…
Après cette première tournée, celle de la patronne, il me revint l’honneur de proposer la deuxième. Normal et prévu au programme, Moustafa se tenant toujours prêt, vélo en main, pour effectuer les livraisons dûment muni de son attestation règlementaire et de ses justificatifs professionnels. Rebelote, si j’ose dire, le jeune homme repartit, livra encore plus vite que la première fois, il connaissait le chemin désormais, et revint au bercail avant même que nous n’ayons liquidé la tournée. Une réussite éclatante!
C’est alors que le vieux Maurice décida de programmer la sienne. Cheminement normal des choses. Le livreur sachant livrer repartit de plus belles muni de son précieux chargement…hélas les choses alors, tournèrent au drame!
Arrivé chez Grauburle, il fut accueilli par Germaine, la mégère conjugale de ce dernier. La daronne, courroucée par les deux premières tournées, ne put en effet supporter la troisième! « Toi le sale raton, fit-elle au malheureux Moustafa, tu vas me foutre ton camp et plus vite que ça, espèce d’abruti à venir casser les burnes aux braves-gens et à l’heure du souper,  en plus! » Et s’étant munie d’un balai de fort lugubre aspect, elle te lui en balança un grand coup en plein dans la boîte à couscous, au point de déséquilibrer le malheureux, lequel se paya, en glissade dorsale, une bonne volée de ces  raides escaliers dont abonde la vieille ville!

…Nous ne revîmes jamais Moustafa, ce qui mit, hélas, un terme prématuré au concept, pourtant génial, du Troquet-Digital. De profundis!
Espérons qu’ils ne tarderont pas trop à déconfiner les bistrots…

Bonne semaine à tous, conservez vous bien attentivement.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

 

Les vieux et les morts

Voilà tout de même qui commence à bien faire. Pour la variété des sujets vous repasserez! Ça avait commencé doucement, fin Janvier, à cette époque reculée nous n’avions pas la moindre idée des monstruosités qui se préparaient. Février se déroula plutôt paisiblement, les sujets d’actualité nous apportaient des dérivatifs parfois joyeux, notamment les turpitudes du petit Griveaux, épisode fabuleusement désopilant qui nous paraît aujourd’hui tellement lointain qu’il rejoint dans l’inconscient collectif, l’assassinat d’Henri IV,  le sacre de Napoléon 1er. ou, peut être bien, pour ceux qui possèdent un minimum de culture, le franchissement du Rubicon par Jules César (Venez vider vessie, aurait il déclaré à ses compagnons d’arme, les invitant à se soulager avant d’affronter crânement l’inconnu). Bref, la bite à Griveaux c’est désormais de l’histoire ancienne, reléguée dans les méandres les plus obscurs de cerveaux désormais tout entiers mobilisés par les invraisemblables emmerdes découlant de cette saloperie d’épidémie à la mords moi le masque FFP2 (pour les petits vernis qui en ont dégotté)! Il nous avait pourtant débarrassé de Mme. Lévy née Buzin, ce petit coquin, la dame étant partie se faire tailler une jolie veste par des électeurs parigots préférant les vrais socialistes aux ersatz macronnisés. Oui, sauf qu’à la place nous avons récolté Véran, lequel fait ce qu’il peut -on n’est pas des bœufs- tout en démontrant de la manière la plus éclatante qu’il peut peu, le pauvre garçon; à part causer dans les micros on ne voit pas trop à quoi il sert, celui-là. Tout de même, oui, reconnaissons-le, Véran apparaît comme l’instigateur du Conseil Scientifique, cette sorte de comité théodule qui manipule nos gouvernants depuis Mars dernier. Parlons-en du Comité Scientifique, une bande de branquignols présidée par le professeur Défraîchy…enfin un nom comme-ça! Visez le palmarès: avis favorable au maintien des élections suivi dans la foulée du confinement total de tout le pays,  position intransigeante au regard de l’hydroxychloroquine avec le macabre cortège des morts qui en ont sans doute résulté,  proposition ferme et réitérée de continuer sine-die à séquestrer les plus de soixante-cinq ans, j’en passe et des tout aussi gratinées! D’une manière générale on voit bien l’ensemble de la politique à la con inspirée à Macrouille et à sa clique par le professeur en question assorti de sa bande de rigolos. Raoult, on peut en penser ce qu’on veut, cependant dès qu’il a vu à qui il avait affaire il a claqué la porte de ce Conseil croupion. Au revoir et merci, discutez bien, portez vous encore mieux, moi je retourne m’occuper des malades…
Sur le devant de la scène Présipède mène le bal avec une maestria toute particulière dans l’exécution récurrente de la valse hésitation. On voit aussi, de temps en temps, Barbapoux, notre estimé Premier Ministre, dont le rôle éminent consiste à essayer de mettre en musique les partitions dissonantes du Patron en faisant semblant de gérer le truc avec calme et détermination, exploit qu’il tentera encore ce soir…  succès non garanti d’avance. Je vous conseille de l’écouter à 17h30, cela devrait valoir son pesant de gel hydroalcoolique!
En deuxième rideau, vous avez aussi l’ineffable Ministre de l’économie, Le Maire (deux), dit Le Grand Dépendeur d’Andouilles, flanqué du falot Moussa Darmanin, une sorte de Griveaux version pas-vu-pas-pris, le Ministricule des Comptes Publics (les pauvres!). Ce couple indissociable dans le genre Double Patte et Patachon, s’emploie avec application à  recenser les milliards de monnaie de singe qui découlent du fameux « quoi qu’il en coûte » présipédique. Il faut bien dire qu’il ne s’est pas chatouillé longtemps Macrounette, à peine avait-il annoncé l’assignation à résidence de l’entière population qu’il ouvrait déjà tout grand le robinet à déficit! Sa politique, si l’on peut appeler ainsi le déconnage à coulisse auquel nous assistons impuissants depuis deux mois, conduit le pays -déjà en faillite- à une situation d’après-crise dont nous ne nous relèveront plus jamais, c’est l’évidence même. Infoutus d’acheter des masques pour protéger les gens qui continuent à bosser, nous finançons sans limite tous ceux qui voudraient bien mais n’en ont plus le droit! Dans le genre déroute en rase campagne, on enfonce Azincourt, Waterloo, Sedan, Dunkerque et Dien Bien Phu réunis! Il ne nous manque que l’exode pour parfaire le tableau mais, partis comme nous voilà, cela ne saurait tarder selon toute probabilité.

Toujours est-il, pour en revenir, que depuis très précisément le 23 Février, on ne parle pratiquement plus que de cette merderie de virus! La date en question marque l’entrée de l’Italie dans les affres du Covid 19, le début du gros bordel, en somme. Nous n’allions pas tarder à suivre! Dans la foulée, après une grosse quinzaine d’incertitude, une campagne électorale sur-réaliste allait refiler la pistouille à une palanquée de politicards dont certains claquèrent peu de temps après. A partir de ce moment-là, on n’a évoqué qu’un seul et unique sujet: la pandémie! Vous me direz, dès que nous nous sommes tous retrouvés consignés au quartier -comme on disait dans mon jeune temps- cette calamité a bouffé toute la place. Rien d’autre ne comptait plus vraiment que le confinement, ses conséquences fâcheuses pour nos vies de tous les jours et les interventions vespérales de Jérôme Salomon, venant, avec une régularité confondante, nous débiter de sa voix monocorde le compte des pauvres bougres ayant chopé la vérole asiatique et le nombre subséquent de macchabées officiellement homologués covid. Et, tout naturellement, depuis plus d’un mois vous ne pouvez allumer la télé, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, sans vous morfler derechef une bordée de coronavirus à tous les temps et à tous les modes! Je veux bien qu’on navigue dans l’incontournable, mais là, vraiment, ça tendrait à devenir pesant!
A parler franc, ils commencent à nous les casser grave! Tous les corniauds cités plus haut, politicards, scientifiques à la flanc, journalopes manifestement enchantés de cette actualité facile et confortable, sans parler de toute l’armée des « conseillers » de tout poil dont la compétence dérive d’un copinage, souvent de nature fraternelle, avec les patrons de chaînes d’info. On ne parle plus de rien d’autre et c’est tant mieux car il se passe des tas de choses qu’il convient de passer sous silence. On ne nous dit rien de ce qui survient quotidiennement dans nos très chère banlieues, toutes les nuits, un peu partout, se déroulent des évènements sans grand rapport avec la stratégie de confinement présipédique. Rodéos motocyclistes, agressions de flics, incendies volontaires avec caillassage de pompiers, bref, toute la théorie des « incivilités » qui constituent l’entertainment favori des Chances Pour la France. Encore faut-il préciser que le Ramadan ne commencera qu’à la fin de la semaine et c’est à ce moment là que le Coranovirus pourrait bien filer un coup de main à son collègue venu, lui, de Wuhan! L’association des deux fléaux ne devrait pas manquer de nous fragiliser encore. La flicaille n’y suffira pas et l’État Présipédesque dégringolera encore plus bas en attendant de toucher le fond, ce qui ne devrait plus tellement tarder. Après, nous n’aurons plus qu’à creuser!

Ainsi le voilà bien ennuyé, le Présidenticule, vu qu’il sait forcément à quel point nous sommes mal barrés, alors même que c’est lui qui tient la barre. Pour essayer quelque chose, il nous promet donc, avec tout un ensemble plus ou moins cohérent de conditions suspensives, un retour à la normale progressif à compter du 11 Mai…bien qu’il n’ait pas précisé l’année, tout porte à croire qu’il visait le mois prochain. Et contre toute attente, il nous prévoit le retour des petits à l’école, et même à la crèche! Bédame, forcément, si nous voulons que les nanas retournent au taf, il importe de faire garder les mistons par l’Éducation Nationale! Voilà une belle conséquence des conquêtes féministes, faut dare-dare foutre les mioches dans les usines à contagion, sans quoi les petites mamans continueraient à bénéficier d’une indemnisation dont on sait très bien qu’elle ruinera la Sécu, et ce d’autant plus vite que, dans le même temps, cette dernière se brossera de cotisations. Et puis de toute façon, il faut que ça reprenne rapidos, bordel, au train où vont les choses les promesses du coûte que coûte macronnien nous nous les reprendrons en pleine gueule dans le style boomerang soviétique, je ne vous fais pas un dessin!
En conséquence, nous repartirons bien le 11 Mai prochain, c’est certain… pas tous cependant…Certes l’idée de laisser les vieux enfermés  semble avoir fait long feu, mais tout de même… Sous l’impulsion féroce du susnommé professeur Défraîchy, on cherche quelque combine pour essayer de les maintenir assignés à résidence, les croulants, pas qu’ils viennent nous encombrer nos hostos! Tiens, et si on leur faisait signer une décharge? Dans le genre, « ès qualité de vieux con, je reconnais sortir de mon trou à mes risques et périls; en foi de quoi, si je chope le Coronamachin j’accepte qu’on me laisse claquer sans aucun soin, sauf un peu de morphine dans la mesure où il en resterait encore assez« . Vous croyez que je déconne? Mais pas du tout! Ils y ont pensé, les mecs du Conseil Scientifique, ça dénote un état d’esprit… Finalement, ce qui différencie les vieux toujours vivants des macchabées, c’est juste que ces derniers ne votent plus…sauf en Corse, et encore. Vive la Démocratie!
Sans cela, les vieux et les morts présenteraient un intérêt à peu près identique aux yeux des sommités qui nous gouvernent… avec tout de même un gros avantage en faveur des crevés: eux, au moins, ils ne touchent plus la retraite!

Faites bien attention à vous, ça craint un peu faut reconnaître! Rendez-vous Dimanche prochain, si Allah le veut bien.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

 

 

Urbi, orbi et confini

Sincèrement, vous me voyez bien content que ce sacré Boris Johnson commence à émerger du gros pétrin où l’avait collé le virus chinetoque. Pour une fois que déboule à la tête d’un pays -et pas n’importe lequel- un homme selon mon cœur, c’est avec regret que je l’aurais vu casser sa pipe avant même que d’avoir pu donner toute la mesure de son talent. Quand je regarde les croûtes que nous nous trimballons, en France, je ne puis m’empêcher de considérer ces salauds de Rosbifs comme de petits vernis qui ne méritent pas forcément leur chance! Non seulement ils possèdent comme chef d’état une archi-vieille indéboulonnable, ce qui les met à l’abri de cette mascarade qui nous conduit, tous les cinq ans, à choisir à grands frais un comique de cirque pour l’installer à l’Élysée, mais encore ils arrivent à se dégotter des premiers ministres à côté desquels le nôtre évoque furieusement un gibbon endimanché. Bon, ça ne marche pas vraiment à tous les coups, nous sommes d’accord, mais considérons tout de même qu’au temps de la mère Thatcher nos premiers ministres se sont successivement appelés Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Jacques Chirac et Michel Rocard! Et encore, elle a loupé d’un cheveu la meilleure de tous les guignols matignoniens, l’inoubliable Edith Cresson, vous souvenez vous? Celle qui n’avait rien à cirer de la Bourse, sinon des…oups, j’allais sortir une incongruité de malotru!
Pour en revenir à mon pote Boris, autant la dame Thatcher précitée laissait énormément  à désirer en ce qui concerne la déconnade, autant lui, dans le genre, il apparaît comme un champion incontesté, au moins dans la catégorie des politicards de haut-vol! Pour moi -après chacun pense ce qu’il veut, naturellement- il s’agit là d’un critère essentiel. Un garçon de ce niveau doté d’un sens de l’humour en béton-armé et qui sait si bien s’en servir survole de très haut les innombrables pignoufs dont les gouvernements du monde entier abondent si profusément, à commencer bien entendu par le nôtre, à tout seigneur tout honneur! Bo Jo, lui, il prend le truc à la blague, plus il déconne et mieux ça passe, au point de se faire mal voir par les rabat-joie, tristes sires et autres pisse-vinaigre du monde entier, ce dont il n’a rigoureusement rien à foutre puisque ses nombreux électeurs l’adorent, sans parler de pointures comme Poutine qui le tiennent en haute estime. En attendant il sait où il va et il y va carrément! Pas la peine de lui prodiguer des conseils éclairés, il fait le boulot, vite et bien…le contraire de qui vous savez, en somme. Et là, après une série de déconnages plus osés que jamais, vu que le type s’amusait à serrer la pince à tous les infectés du coronavirus qui lui tombaient sous la paluche, il avait touché le gros lot et donc failli en crever…mais juste failli! Une nature, je vous dis, un phénomène! Reconnaissons toutefois qu’il y a un mois et demi grand maximum, tout le monde, fût il Premier Ministre de Sa Très Gracieuse Majesté, prenait le virus à la rigolade, il aura juste poussé le bouchon un peu plus loin que les autres, Johnson…pas aussi loin que le pauvre Devedjian, tout de même, sauf qu’avec vingt ans de moins on peut se permettre certaines choses… Je lui souhaite donc un prompt rétablissement, à Boris, ce monde rempli d’idiots jusqu’à la gueule a bien besoin de zigotos de son calibre, même si, comme il se doit, son unique souci sera comme toujours de la jouer perso, pour le Royaume first et dans le cadre d’une solidarité anglo-saxonne qui le rapprochera bien plus du gros Donald de White House que de notre petit Présipède Élyséen…ça se comprend fastoche, non?

Alors oui, tiens, parlons-en un peu tout de même du gros président amerloque, depuis le temps qu’on l’a laissé mariner dans ses emmouscailles d’outre-océan. Pour tout vous dire, notre vieil ami Hank Hulley m’a fait le plaisir d’une petite visite par la grâce de Skype, le machin qui sert à tromper -en l’occurrence trumper- le confinement.
Je m’autorise une petite parenthèse vite fait sur le gaz, juste pour vous dire qu’avec les potes de Derrière Napoléon, l’impossibilité de poursuivre nos réunions clandestines nous à conduits à tenter l’apéroskype…en vain! Entre Grauburle qui a essayé d’y brancher son minitel, Foupallour avec son nokia à clapet, Thérèse, le vieux Maurice ainsi que Blaise Sanzel , parfaitement allergiques à tout ce qui ressemblerait de près ou de loin à un dispositif électronique, je ne vous parle même pas d’Yves Rognes, perdu sans contact possible au creux effroyable des montagnes qui ferment hermétiquement Trounaze au restant de l’humanité; il ne me restait guère plus que Jean Trentasseur, notre avocat socialiste recyclé macronophile avec qui le tête à tête, même par ordinateurs interposés, m’enchante au moins autant qu’une virée à l’Assemblée Nationale un soir de vote budgétaire en fin de session. Nous dûmes en conséquence renoncer. L’ivrognerie amicale y perdra, l’amitié pourra sans problème attendre des jours meilleurs.
Je vous parlais donc de l’ami Hank Hulley et des ses nouvelles missouriennes. « Yes, old frog, we can, comme disait Bamboula, les gens qui claquent, de ce côté-ci de l’Atlantique, c’est surtout les New-Yorkais! C’est bien triste mais, que veux tu, il arrive un moment où il appartient à Dieu de choisir ceux qu’Il souhaite ramener au Bercail Céleste…, pour un sacré paquet d’entre ces malheureux ce serait plutôt le boulot du Diable…enfin, paix à leurs âmes et que la Providence des Démocrates de mes deux les ait en Sa Sainte Garde! Pour le reste, nous ça va, on n’arrête pas la machine à faire du fric, c’est l’essentiel! Y a bien les producteurs de pétrole qui en chient comme soviétiques en goulag… bon, on s’en fout, ça passera comme le reste, l’important c’est de s’accrocher! Nous autres, avec Trump, nous ne craignons pas grand chose, même si le monde entier s’acharne à le faire passer pour un gros bestiau ignare autant qu’abruti, par les temps qui courent mieux vaut cent-mille fois l’avoir, lui, à la tête du pays, plutôt que son prédécesseur…pareil pour votre petit mignon à sa mémère, avec lui vous pouvez dormir rassurés old bastards, si vous vous en sortez vivants ce ne sera pas de sa faute! »
Je vous fais grâce du reste, de la même veine et démontrant abondamment la manière amerloque de faire face à l’épidémie, le contraire de nous, en somme, chacun fait gaffe sous sa responsabilité mais on n’arrête pas l’économie, surtout pas! On abandonne sa part à la maladie en espérant qu’elle choisisse bien les victimes… cet infâme salaud de Hank m’a expliqué qu’elle préférait les Blacks…vous vous rendez compte de la mentalité! Bien sûr, s’il y a moyen d’aller subtiliser quelques masques sur les tarmacs chinetoques, on ne va pas se gêner: America First, bordel, à conditions de les vendre un peu cher, histoire de ne pas en refiler à n’importe qui! Mais en tout cas, on bosse et on attend des jours meilleurs, voilà! Comme je l’ai toujours dit, Hank Hulley c’est avant tout un personnage qui porte son nom à merveille, un Étasunien pur jus, génocidaire d’indiens, entre autres! Tout le contraire du Pape Sud-Amerloque, en somme.

Alors justement, celui-là nous a balancé sa bénédiction urbi et orbi, dans Saint Pierre de Rome vide, à part une douzaine de curetons et son enfant de chœur de cinquante-huit ans venu lui tourner les pages au mépris des distances règlementaires de salubrité publique. L’essentiel du discours aura consisté, sans surprise, à broder sur le coronavirus et ses conséquences fâcheuses, notamment sur les populations des quartchiers, des « réfugiés » (comme l’ami Abdallah, par exemple), les « Migrants », notamment ceux de Lesbos, avec une mention spéciale pour les Européens, sommés de préserver la solidarité entre eux et vis à vis des autres, à bon entendeur salut! Et puis surtout, un chouette prêchi-prêcha en faveur du cessez le feu mondial et pour l’annulation des dettes des pays les plus pauvres…je ne sais pas s’il pensait à la France, en disant ça, mais un petit coup de pouce du Seigneur serait tout de même le bienvenu, avec les montagnes de pognon imaginaire qu’on nous claque en ce moment, ce ne serait pas du luxe!
Pour finir le boulot, il nous a dûment précisé, François, que l’indulgence plénière passait très bien aussi par les ondes hertziennes et par Internet, alors nous voilà rassurés, on se sent mieux tout à coup, pas vrai? Une bonne bénédiction virtuelle urbi et orbi…et confini, bien sûr, et nous voilà repartis gonflés à bloc pour de nouvelles mésaventures!

Joyeuses Pâques! Que la paix soit avec vous et avec votre esprit (pour ceux qui en possèdent un).  A Dimanche prochain si le Pape a fait correctement le taf et qu’ainsi Dieu nous prête vie.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

Le curare se fait rare, les c… aussi!

En tout cas, on peut dire ce qu’on veut mais le coronavirus éclipse allégrement tous les sujets qui, naguère, faisaient les choux gras des média dits d’info-continue. A commencer par son petit camarade le Coranovirus dont on voit bien qu’il laisse nos chroniqueurs de l’éphémère totalement froids. Avant l’épidémie, une affaire comme celle de Romans, ex-capitale de la godasse, eût vraisemblablement tenu le haut du pavé ondulatoire pendant au moins quarante-huit heures… aujourd’hui tout juste trente secondes par ci-par là! Ce n’en est que mieux pour nos amis du Gouvernement, lesquels n’ont vraiment pas besoin qu’on leur enfonce le nez dans leur caca immigrationniste, ils ont largement assez d’ennuis comme cela avec toutes les conneries qu’ils accumulent depuis l’apparition du covid. Pourtant, à bien y regarder, moins spectaculaire que son copain chinetoque le coranovirus n’en est pas moins catastrophique. Nous en aurons sans doute fini dans quelques mois au plus tard avec nos emmerdements virologiques, en revanche nous ne somme pas près de nous dépêtrer des conséquences épouvantables que revêt avec une acuité toujours croissante l’invasion de nos contrées par des populations hostiles autant que mal dégrossies.
Regardez donc l’histoire d’Abdallah, ce sympathique réfugié soudanais si bien accueilli par la Répupu, tout comme une chiée de ses compatriotes et autres coreligionnaires débarqués d’Afrique pour se blottir dans les bras de Marianne et profiter de ses largesses socialo-droidelhommistes. Il est donc venu se réfugier chez nous, Abdallah, logé aux frais de la princesse dans ce petit appartement de Romans sur Isère qu’il partageait avec deux potes de chez lui, sans doute clandestins ou en instance de régularisation. Pas très sympa, en tout cas, de remercier les connards qui l’ont si gentiment accueilli en égorgeant les braves gens pendant leurs pauvres emplettes de confinés. Allahou akbar! Voilà tout! Il faut dire qu’il n’en pouvait plus, Abdallah, de vivre au milieu de tous ces mécréants. Il l’a écrit, ça, et il fallait absolument qu’il fasse quelque chose de bien pour punir cette bande de salauds qui n’en a rien à foutre ni de Dieu, ni de son Prophète. Et qu’est-ce qu’on peut faire de bien, quand on est un bon musulman vivant au milieu des Kouffar gibiers d’enfer islamiste? Ben oui, en zigouiller le plus possible, conformément aux prescriptions de la Religion! Normal, logique et incontestable!
Alors, me direz vous, mais la reconnaissance, qu’en fait-il, ce gentil réfugié? Et je vous répondrai que la reconnaissance il n’en a rien à branler, vu que s’il se trimballe en terre de conquête c’est juste et exclusivement par la volonté d’Allah! D’ailleurs si ça se trouve c’est bien d’une Mission Divine qu’il se trouvait investi, par le fait, et il lui appartenait en conséquence de se comporter conformément à celle-ci. Vous n’allez tout de même pas vous imaginer, chiens d’infidèles, que ces personnes issues de l’immigration islamiste pourraient gober les sornettes et les calembredaines véhiculées par l’Occident impie. Allah, seul est grand et tout le reste n’est que pipi de chat et roupie de sansonnet. En foi de quoi, lorsqu’on voit des salopards vautrés dans la négation de tout ce qu’il y a de saint, on les élimine sans état d’âme comme s’il s’agissait du germe malfaisant d’une épidémie mortelle.
Bien entendu, les crimes d’Abdallah non plus que ceux de ses prédécesseurs, dont la longue liste laisse de marbre nos bons samaritains républicouilles tenants inconditionnels de l’immigration débridée, ne changeront rigoureusement rien à nos habitudes généreuses d’accueil des porteurs malsains du coranovirus. Depuis quarante ans, au bas mot, que les moins aveugles d’entre nous tirent la sonnette d’alarme, on comprend bien qu’ils auraient tout autant intérêt à souffler dans un violon (comme quoi j’essaie d’éviter autant que possible la grossièreté gratuite) on ne les entendrait ni plus ni moins.
Alors, vous savez, cette affaire de virus ne manque pas d’inspirer les stratèges, dans les milieux islamistes. L’Occident affaibli et obnubilé par l’explosion imprévue de l’épidémie, découvre son flanc, c’est le moment d’attaquer, à l’évidence! Déjà l’État Islamique diffuse des vidéos pour appeler ses « combattants » à semer le chaos chez nous, les premiers effets en sont perceptibles dans les prisons, où les taulards attaquent les matons au cri d’Allahou akbar! Les réseaux islamistes se réorganisent, les mosquées profitent de l’occasion covid 19 pour lancer leurs appels à la prière par haut-parleur, personne ne viendra leur en faire reproche et seule la mère Le Pen, vox clamans in deserto,  ouvre sa gueule pour condamner -symboliquement- le fait.
Et dans le même temps les autorités compétentes donnent pour consigne aux patrouilles de banlieue, les pauvres flics qu’on envoie à l’abattoir dans les « quartchiers », d' »agir avec discernement« , ô qu’en termes galants ces choses-là sont mises… En bon français: foutez leur une paix royale, nous avons d’autres chats à fouetter! Et il est vrai que le feu couve sous la cendre…les affaires vont plutôt mal pour nos amis droguistes, le marché subit les contrecoups du virus. On a beau mettre en place des systèmes de drive, voire de click and collect les ventes se font plus rares, le client se montre prudent, surtout pas se faire gauler, et, bien entendu, la livraison à domicile ne reste envisageable que grâce aux copains livreurs de profession dans les boîtes qui ont pignon sur rue, ça limite les possibilités tout de même. Donc ça va plutôt mal et les observateurs des cités sans cible craignent désormais une explosion des banlieues dans le genre de celle de 2005, en plus gratiné sans doute. La Répupu apparaît tellement affaiblie et les Forcedelordres tellement fourbues, harassées et dégoûtées, sans parler de la surveillance des resquilleurs du confinement, qu’on a du souci à se faire sur leur capacité à réprimer une éventuelle grosse révolte. Voilà pourquoi on laisse pisser le mérinos de banlieue. Pas de contrôle des attestations sur l’honneur…rien que l’idée fait déjà rigoler à s’en inonder le sarouel…du coup la vie continue sans entrave et les conséquences se font déjà sentir…le neuf-trois enregistre en deux semaines une surmortalité de soixante-trois pour cent, un record absolu! Bon, nous attendrons les évènements, comme toujours, sans les prévenir, juste en évitant de jeter de l’huile sur le feu, de toute façon, sauf à posséder une bonne paire de c… , il n’y a pas grand chose d’autre à faire.

Voilà, sur le front du coranovirus, bien sûr, ce n’est pas la joie…pour ce qui concerne le coronavirus, en revanche, le grand chef Salomon entrevoit une lueur d’espoir. Ce n’est pas que je me méfie du jugement de Salomon, à Dieu ne plaise, cependant je ne voudrais pas non plus verser dans un optimisme béat. Tant que les populations restent bien sagement confinées -hormis les peuplades banlieusardes, bien sûr- la circulation du virus ralentit, évidemment. Sauf que là, depuis quelques jours il y a du mou dans la corde à nœuds, on voit de plus en plus de monde dehors, ça remue, ça veut prendre le soleil, tout ça…et ça voudrait même partir en vacances! Non mais! Alors c’est là qu’intervient notre vieux camarade le préfet Lallement, vous savez, celui qui porte si bien la casquette à feuilles de chêne trop grosse pour sa tronche d’avorton enrhumé. Il ne le leur a pas envoyé dire, aux petits rigolos contrôlés sur le périph avec femme, gosses et bagages plein la bagnole!  « C’est les types comme vous qu’on retrouve en réanimation à faire suer les pauvres personnels de soins et à nous bouffer l’oxygène et le curare qui se fait rare ». Mâche pas ses mots, le Préfet Lallement…sauf que là, il eût été mieux inspiré de fermer sa gueule! Je ne vous dis pas le scandale, tout le monde lui est tombé dessus à bras raccourcis, comme quoi il insultait tous les malheureux, grièvement frappés du virus, qui mènent par l’entremise de leur machine à respirer un combat héroïque contre la mort! A commencer par les professionnels de santé, lesquels paient un si lourd tribut au fléau chinetoque! Oh la vache, d’accord il n’a jamais voulu dire ça, le Préfet de Police, juste il entendait remonter les bretelles aux tricheurs candidats à l’évasion, en fait on lui cherche une querelle d’allemand, enfin de Lallement si vous préférez, mais en attendant il a fallu qu’il s’excuse platement et publiquement, ce couillon! Un vrai bonheur, le pourfendeur des Gilets-Jaunes qui se prend les pieds dans le tapis du covid 19! J’ai bien rigolé je vous l’avoue, rien qu’à voir sa tronche…faut se contenter de ce qui vient, par ces temps de disette, on aura sans doute de meilleures occases dans deux ou trois mois…si Dieu nous prête vie…

Alors, passez une bonne semaine, sainte autant que confinée, rendez vous à Pâques, on fêtera sobrement!

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN